SUPER SIDEKICKS III
Support : NEO GEO
AES
Conception : SNK
Date :
1995
Nombre de joueur : 1 VS CPU ou 1P VS 2P
Genre : Football
Puissance de la K7 : 158 MEGS
Je vous propose aujourd'hui le test de Super Sidekicks III, à une époque où les jeux de foot étaient des bombes vidéoludique
comparées aux daubes actuelles genre Pro Regression Soccer 2047. Et le tout se passe sur la Rolls des consoles
!
Tu t'fous d'kick ? Il faut le dire,
l'intro est vraiment merdique. J'aurai aimé voir des animations à la hauteur de celles qui sont proposées lorsque l'on marque un but. Ça manque vraiment de punch comparé à ce qui nous attend
in-game ! Dommage.
Au menu principal, 3 choix :
1-Game start. Il s'agit de participer à des tournois (6 proposés) à élimination direct. En gros pour
les néophytes, si vous perdez un match vous rentrez à la casa.
2-Exhibition. Ici pas question de jouer à poil, c'est juste un mode qui permet de choisir manuellement
les deux équipes pour une confrontation.
3- Option. Que vois-je en fouinant ? Du Français ? Oui oui vous avez bien lu ! et ce ne sont pas
seulement les menus qui sont traduits, mais les commentaires aussi. Puis bon, les settings habituels, réglages du temps et difficulté de l'IA.
Allez zou' on s'fait un match !
Après avoir sélectionné sa team, il faudra lui attribuer une compétence spéciale, à piocher parmi les 8 proposées. On peut par exemple
renforcer le gardien de but, mais honnêtement, je ne vois pas grande différence avec ou sans. Bref, c'est une bonne idée sur le papier, mais sans conséquence sur le gazon. Aux premières foulées on constate le charisme des sprites. Juger vous même, ils en imposent sévère !
En défense, pour attraper le ballon, il n'y a pas d'automatisme comme dans les jeux récents de kéké, on ne se contente pas d'appuyer
sur un bouton. Dans Super Sidekicks, à l'aide des directions il faudra "frotter" le détenteur du ballon pour lui subtiliser la balle, ou tenter un tacle avec le bouton A. Mais vous n'aurez pas le
droit à l'erreur en taclant car une fois au sol votre joueur y restera un long moment. Dernière solution, le tampon de hockeyeur, touche B. Cette mise en échec "zlatanesque" est diablement
redoutable. Attention tout de même à ne pas en abuser, car l'arbitre veille au grain sur ce genre d'intervention. Selon son humeur il pourra vous sanctionner d'un carton jaune ou vous renvoyer
aux vestiaires.
En attaque, le cuire vous colle au soulier, ce qui est confortable dans les déplacements.
Plusieurs possibilités s'offrent à vous :
La passe lobée (B) : On ne peut pas la doser. Elle est programmée pour arriver automatiquement sur un partenaire, à
condition de choisir la bonne direction. Vous pourrez la reprendre de la tête d'un timing rigoureux. Du reste, je n'ai jamais vraiment compris où se situait le bon timing, donc vous chercherez
comme moi le point P en martelant frénétiquement le bouton. Et peut être qu'un jour, vous serez récompenser d'une tête plongeante en pleine lucarne...
Pousser le ballon pour accélérer (C) : C'est un point fort
du jeu. Quand vous pousser la balle, vous en perdez le contrôle, mais vous gagnez en vitesse. Vous pourrez donc déborder un défenseur en poussant le ballon, puis revenir dans l'axe de la même
manière afin d'envoyer une patate sous la barre transversale. Mais ce n'est pas aisé, croyez-moi, il faudra du métier pour passer la défense en revue avec cette technique. D'où l’intérêt
!
Faire une passe sèche ou une talonnade (A) : Cette passe est plus rapide que la passe lobée. Je la trouve aussi plus utile dans les contres-attaques. Avec le combo direction et son
opposée + le bouton (A) vous effectuerez une talonnade. Exemple : -> , <- + (A). C'est efficace lorsque vous êtes poursuivis et ça surprendra adversaire, humain comme CPU.
Tirer (A) : Pour shooter dans SS3, il y a des zones, et ça
se caractérise à l'écran par un icône "shoot" placé au dessus de votre joueur, comme une auréole. Impossible là encore de doser son shoot. Vraiment dommage. Il faut juste l'orienter et prier pour
que le gardien passe au travers. La balle prend toujours le chemin de la lucarne. Je n'ai jamais vu tirer à ras-terre. Sauf qu'il y a plusieurs situations de shoot...
Héhé, je ne vous ai pas encore parlé de l’icône "Chance" ! Celui-ci
apparaît toujours aux abords de la surface de réparation. A ce moment, quand vous appuyez sur le bouton la vue change. Vous êtes à la première personne, dans les yeux de votre attaquant. Les
cages sont devant vous et avec votre viseur, tirez où bon vous semble. Ces scènes sont magnifiquement représentées et il y a là un petit gout d'Olive et Tom.
Une autre vue est disponible lors de la phase "chance". Mais je vous laisserez cette "chance" à vous, pour la découvrir, ou bien
la redécouvrir.
Animation : Différentes vues, du zoom, des mini-scènes animées lors d'un but ou d'une faute, aucun ralentissement. Les
tignasses oscillantes des joueurs témoignent du soin apporté à l'animation. Même si depuis l'eau a coulé sous les ponts et que techniquement Super Sidekicks 3 n'est plus aussi
flatteur...
Son, bruitage, musique : Je trouve l'ambiance sonore des
matchs mitigée. Les clap-clap, les hourras et les sifflets du public ont tendance à grizouiller dans le poste. En revanche les quelques commentaires ponctuant les rencontres me laissent sans
voie. Ça met une claque d'entendre "buuuuuuuuuuut" ou "coup-d'envoi" dans un jeu Neo Geo de 1995. Le bruitage attribué à la frappe sur un penalty est exaltant. Pour le reste, le bruit des tacles,
des passes, des chocs, ça colle bien mais sans plus. Les musiques des menus ne sont pas inspirées. Remercions les de disparaître durant le match !
Durée de vie et fun : L'absence d'un mode Ligue est navrante, mais une soixantaine d'équipes
sont présentes, c'est honorable. Chaque rencontre révélera son lot de surprises. On devra faire des heures de matchs avant d'avoir vu toutes les animations. Et on y retournera sans problème, tout
seul ou entre amis.
La difficulté : Contre la machine, la difficulté est
paramétrable. En easy vous n'aurez aucun mal à soulever les coupes. Mais en MVS (ou en Difficile) il faudra que Dieu vous file un coup de main.
Conclusion : Maîtriser Super Sidekicks 3 ne se fait pas du jour au lendemain. Ce n'est pas qu'un vulgaire jeu de foot-bourrin.
Il nous offre beaucoup de variétés dans les dribbles et dans la construction de nos occasions. Bien entendu, c'est à vous de décider : soit vous la jouez "joli-football" soit vous faites le
bûcheron. Mais dans les deux cas c'est toujours très amusant. Un jeu culte sur Neo Geo à distribuer dans toutes les paumes !
SUPPOS : 6/6
Pour finir, j'aime bien ce dessin sur la notice ;)