ASURA'S WRATH
Support / PS3
Existe également sur Xbox 360
Développeur : Cyberconnect2
Éditeur : Capcom
Sortie : 24 février 2012
Asura’s Wrath m’a tapé dans l’œil dès les premières images. Cette sensation de puissance sans limite, le look et le charisme d’Asura ainsi que des PNJ y ont été pour beaucoup. Comme tout le monde
je m’attendais à un beat’em all bien bourrin (ce qu’il rempli à moitié tout de même), je fut donc surpris d’apprendre que le concept était complètement différent. Je me suis donc retrouvé face à
un animé, interrompu par quelques phases de jeux vidéo. Alors ? Concept accrocheur ou au contraire naufrage absolu ?
Tout d’abord je tiens à préciser que je ne suis pas un expert en animé japonais ni en manga et encore moins un fan. Ne vous attendez
donc pas à retrouver dans ce test des références aux sources (qui j’en suis sûr sont nombreuses) dans lesquelles le studio est allé pêcher toutes les bonnes idées du scénario.
Parlons en justement car à défaut d’être follement original, la construction narrative d’Asura est absolument majestueuse, un grand
soin a été apporté à celle-ci. Asura fait partie des 8 gardiens célestes (des demi-dieux) qui assurent la protection de Gaea
(notre terre en gros). Dans le rôle des méchants les Ghomas, symbolisés dans le jeu par des animaux "zombifiés". Sans dévoiler les mystères du jeu, on comprend vite que la terre se rebelle contre
une humanité partie à la dérive. Malheureusement pour Asura, ses sept alliés montent un complot contre lui, en l’accusant d’avoir assassiné l’Empereur, et comme si ça ne suffisait pas, sa femme
est tuée et sa fille enlevée ! Bien entendu sa fille a un rôle à jouer dans l’histoire et Asura va partir à sa recherche….
Mais avant tout cela, il va passer par un purgatoire de 12 000 ans en enfer. Cela ne badine pas chez les gardiens célestes ! A
son réveil, les 7 gardiens célestes, se sont auto-proclamés divinités, leurs pouvoirs ont énormément augmenté grâce au Manthra (énergie générée par les prières des humains). Asura va donc partir
en guerre contre eux afin de libérer sa fille et par la même occasion le monde de cette double menace.
Le jeu se compose de 3 parties divisées en "Sutras" qui eux sont aux nombres de 18, enfin pas réellement, si vous réalisez un certains
nombres de Sutras à la perfection vous débloquez une suite, une "sorte" de vraie fin. Pourquoi une sorte ? A priori, et là c’est tout de même plus vicieux, les DLC qui sont sortis juste après,
comportent la vraie fin... Payer pour finir un jeu ? Très très moyen !!!!! Bref retournons au jeu qui alterne des phases de QTE,
beat’em all et shoot.
Les QTE sont intégrés dans les cinématiques, toutes plus grandioses les unes que les autres, avec des combats intenses et
spectaculaires. On en prend plein les yeux ! Seul souci, et de taille, le fait de rater le QTE n’a aucune incidence sur le jeu, réussi ou pas, Asura esquivera ou tapera tout de même, le seul
challenge de ces QTE est de faire augmenter sa barre "d’énervement" qui une fois remplie permet de conclure le combat via le bouton R2. Malgré ce défaut ce sont les phases de "jeu" les plus
intenses et intéressantes, à vous tout de même de les gérer au mieux afin de débloquer la vraie fin théorique. Les combats en QTE contre les boss sont des moments d’anthologie, c’est beau, épique
et envoûtant, une sensation de puissance sans commune mesure, Kratos peut aller se rhabiller !
Venons-en aux phases de beat’em all, la mise en scène est là aussi au poil : rapide, instinctive et punchy… Les coups et
combos sont par contre réduits à peau de chagrin, quant à la difficulté, celle-ci est quasi inexistante, si bien que perdre, même contre un boss, est un réel challenge. Les ennemis sont par
contre spectaculaires, il y a quelques années, nous aurions même dit que "les sprites sont énormessssss" ;)
Les phases de shoot sont selon moi les phases de jeu les plus décevantes, elles sont imprécises, fouillies, et pour le coup lentes. Ces
phases de jeu semblent être plus là pour r allonger la durée de vie que pour un réel intérêt vidéoludique, dommage !
La patte graphique et la réalisation sont splendides. C’est du beau travail, très inspiré ! On peut regretter quelques détails bâclés,
mais ce n’est rien face à la diversité des décors. L'environnement musical est également très soigné, le mélange de genre et de
rythme est tout bonnement majestueux, c'est l’autre point fort de ce jeu après la mise en scène. Si la BO existe, jetez-vous dessus sans hésitation ! Techniquement RAS, à part un peu d’aliasing, la fluidité est de mise même si, je l’avoue, mon œil n’est pas aussi exacerbé que certains.
A noter que la VO est excellente, et pourtant dieu sait que je n’aime pas les VO Japonaises. La VF n’existe pas. Petit bémol, les sous
titres en Français ont été bâclés, de nombreux mots sont manquants.
Asura’s Wrath est un concept presque novateur (puis-je le comparer à Dragon’s Lair pour le coté anim-interactif ?). Très abouti
sous certains aspects : esthétisme, mise en scène, scénario, environnement musical, et beaucoup moins sur un autre : Le gameplay. Alors certes pour certains cela va être rédhibitoire mais pour
ceux qui acceptent le concept d’animé qui se regarde plus qu’il ne se joue, ils seront envoûtés ! De toute manière, on ne peut qu'applaudir la prise de risque du studio Cyberconnect2. A quand le
2 pour gommer les défauts ?
SUPPOS : 4,5/6
(pour les adeptes du concept)