Première guerre d’une série de trois - suivant le temps que je pourrai y consacrer - je vais partager avec vous un bilan des ventes des consoles 8 bits entre Nintendo et Sega basé sur des rapports, des articles de presse et des bilans annuels. Cela ne calmera pas la ferveur des débats entre les défenseurs de chaque camp mais cela devrait vous donner de l’aliment factuel pour pouvoir argumenter et ainsi éviter/minimiser les interpellations à base de « je crois », « il me semble », « on m’a dit », « j’avais lu », « on sait bien que » et autres incantations si fréquentes dans les échanges.
Note 1 : Tous les chiffres repris ici sont extraits de sources vérifiées et vérifiables, il appartient à tout un chacun de s’y plonger si d’aventure vous doutiez
Note 2 : Les sources utilisées ne constituent pas une liste exhaustive, il en existe évidemment d’autres (beaucoup de liens ont malheureusement disparus sur Internet). Si vous pensez avoir trouvé une perle rare, n’hésitez donc pas à la partager
Note 3 : Un grand merci à tous les passionnés de Rétrogaming qui - sur les 20+ dernières années - auront fouiné, déniché et parfois analysé un nombre incalculable de données tout en ayant pris le soin d’y joindre systématiquement les références au gré des forums et des blogs
Note 4 : Merci à ma femme qui, malgré son désintérêt total pour le jeu vidéo, aura accepté de traduire les articles en Japonais à chaque fois que ce fût nécessaire (je sauve mon couple là ! haha)
Note 5 : Si vous êtes pressés ou que ma prose vous ennuie, vous aurez un tableau récapitulatif à la fin de chaque partie
PARTIE I - FAMICOM / NES
Commençons par le plus simple avec la 8 bit de Nintendo. Un bon point pour l’entreprise de Kyoto qui propose de nombreuses publications sur son site, publications qui permettent d’y voir assez clair assez vite. Premier document de référence, le rapport des ventes consolidées de la marque qui nous donne une vue globale et régionale des ventes hardware (et software – c’est cadeau). Pour la NES on y trouve donc les chiffres suivants :
Ce tableau permet de débusquer une erreur fréquente (« Wikipédia bonjour ! ») : Les 8.56M d’unités vendues dans « Other » ne sont pas sur la région Europe seule mais bien sur tous les pays hors Japon et Amériques. Ce qui est légèrement différent.
Rentrons dans le détail des régions pour tenter d’évaluer les ventes par année sur la période d’exploitation de la NES :
JAPON
Le document de référence sera ici le rapport statistique de 2001 d’un certain Tatsuo Tanaka de la « Faculty of Economics – Keio University » qui analyse le marché vidéoludique japonais sur la période 1983-2000. Concernant la NES, on en tire les chiffres suivants :
Précision : les chiffres de Tanaka sont donnés, comme beaucoup de statistiques de ventes au Japon, sur la base des années fiscales (année fiscale N au JP court du 31/03/N au 31/03/N+1) et non calendaires (01/01/N au 31/12/N). Le résultat de l’année N ne prend donc pas en compte le premier trimestre de l’année N mais inclus le premier trimestre de l’année N+1. Du coup je me suis permis un « lissage » pour avoir une lecture plus « naturelle » des données (colonne de droite). Il y a évidemment un léger biais car, si la méthode ne change rien au total, elle présuppose que les ventes sur 12 mois sont mensuellement identiques…ce qui n’est évidemment pas exact. Mais faute de mieux et compte tenu des périodes considérées (12 mois max), cela n’est ni inutile ni complétement déconnant comme vous le constaterez.
Est-ce que ce rapport est fiable me direz-vous ? A priori oui car les informations se recoupent bien via des articles de presse de l’époque que certains ont eu la bonne idée de conserver.
Voici quelques exemples :
- The Telegraph du 08/06/1986 mentionne une vente cumulée à date de 6M de consoles NES au Japon depuis son lancement en 1983. Les chiffres de Tanaka font eux état de 5.84M de consoles vendues au 31/03/1986 (2 mois avant la parution de l’article) soit en extrapolant 6.5M d’unités au 01/06. Les ordres de grandeur sont bons.
- The Herald Journal du 13/11/1988 mentionne une vente cumulée à date de 13M de consoles NES au Japon depuis son lancement en 1983. Sur la base du rapport de Tanaka, on obtient 11.52M de consoles vendues au 31/03/1988 soit en extrapolant 12.5M au 15/11/1988. Là encore les ordres de grandeur sont bons.
- Le Famitsu Express de 05/93 mentionne une vente cumulée au 31/03/1992 de 17.39M et au 31/03/1993 de 18.13M. En comparaison le rapport de Tanaka nous donne sur les mêmes périodes respectivement 17.23M et 18.05M. Moins de 1% d’écart entre les 2 sources, l’alignement est quasi parfait.
- Last but not least, reprenons le rapport de consolidation des ventes de Nintendo. Celui-ci annonce un total 19.35M de NES vendues au Japon contre « seulement » 19.03M pour Tanaka. MAIS le travail de Tanaka (j’en ignore la raison) ne va pas au-delà de 1997 sur la NES alors que celle-ci se vendait encore un peu et c’est le rapport de Nintendo qui nous permet de récupérer les chiffres depuis 1998 qui sont : 1998 => 30K, 1999 à 2001 => 50K/an, 2002 et 2003 => 60K/an, 2004 => 30K. Du coup si on complète l’étude de Tanaka avec les chiffres de Nintendo, notre étudiant arrive à un total cumulé de 19.36M de NES vendues au Japon soit moins de 1% d’écart avec le chiffrage officiel. On est bon !
Bonus :
Si vous passez un peu de temps à consulter d’autres forums que Gamopat (notamment anglo-saxons) pour glaner des informations sur l’historique des ventes de nos vieilles consoles, alors vous êtes peut-être déjà tombés sur un tableau récapitulatif de 2013 (pompé et repompé maintes fois depuis par d’autres à grand renfort de « I’m the one who got those real figures first ») qui reprend les ventes hardware globales/régionales de Nintendo depuis 1983.
Très honnêtement je pense que celui que j’appellerai désormais « Patient 0 », car il a réussi à dégoter ces données en premier, n’est pas un mythomane car son laïus est non seulement bien amené mais aussi instructif (notamment le passage des chiffres de ventes non-consolidées à consolidées en 1998 qui explique pourquoi Nintendo s’est soudainement mis à les publier). Il y a donc fort à parier, comme il l’affirme, que ce chiffrage « off-records » et autres explications lui aient bien été fournis par la firme de Kyoto. Toutefois ma ligne directrice pour cet article étant « le sourcing référencé uniquement » (rapports, articles et autres publications), j’ai donc décidé de ne pas céder à la facilité et de ne l’utiliser qu’à titre indicatif pour un « final check » …ce que je vous propose de faire maintenant !
Pour faciliter la vérification, on travaillera sur la base d’un tableau récapitulatif reprenant les données de Tanaka complétées par celle de Nintendo pour couvrir la période 1983-2004, données auxquelles ont été rajoutées tous les chiffres de ventes annuelles récupérés par notre « Patient 0 ». Nothing comes easy ! La « difficulté » de ce tableau Bonus c’est que l’année 1985 est de la vente cumulée à 08/1985 (depuis 1983) et que les données annuelles suivantes jusqu’à 1989 inclus sont toutes arrêtées au 31/08/XX. Après seulement on rebascule vers du Fiscal Year plus classique au 31/03/XX.
Du coup commençons par le facile avec les colonnes en Fiscal Year (2ème et 4ème) de 1990 à 2004. On constate que :
- 1990 est à isoler car le chiffre de Tanaka est sur 12 mois et l’autre sur seulement 7 (du 31/08/1989 au 31/03/1990)
- De 1991 à 2004, dans 65% des cas les chiffres sont identiques et pour le reste l’écart est soit minime (2% en 1991 et 3% en 1992) soit « acceptable » (10% en 1993 et 15% en 1994)
Afin de comparer des choses comparables, j’ai cette fois encore effectué un « lissage » de ces nouvelles données pour obtenir une lecture par année calendaire (comme pour Tanaka au début – je vous avais bien dit que ça nous servirait). De 1983 à 1990 avec les colonnes en années calendaires (3ème et 5ème), on constate que :
- De 1983 à 1985 les données sont très différentes mais cela s’explique par la limite de la méthode utilisée. En effet, si les ventes mensuelles peuvent être considérées comme à peu près uniformes sur 12 mois (ce qui est déjà beaucoup comme postulat), sur 26 mois elles le sont déjà beaucoup moins (plus la période considérée est longue moins la méthode est pertinente) et le fait que ce soit la période de lancement du produit (démarrage plus exponentiel que linéaire) n’arrange évidemment rien.
- De 1986 à 1990 les données calendaires sont en cohérence avec un écart max de 9% en 1986 qui tombe jusqu’à 2% en 1990 et 1% en 2000 (atténuation logique)
Conclusion : Les données de Tanaka, complétées par celles de Nintendo après 1998, nous permettent d’avoir un visuel fiable de ce qu’ont été les ventes de la NES au Japon tous les ans de 1983 à 2004.
AMERIQUES
Malheureusement pour cette région, nous n’aurons pas la chance de pouvoir compter sur un Tanaka version US. Tout se fera sur la base d’articles de presse ou de notes. C’est parti :
- Le NY Times du 27/09/1986 nous fait le rapport du test grandeur nature à NYC en fin d’année 1985 (premier point de vente NES aux US) et mentionne 90,000 consoles vendues en l’espace de 2 mois (d’autres sources le confirment comme le Weekly Home Furnishings Newspaper du 23/06/1986)
- Le Computer Entertainer de 02/1987 rapporte une vente cumulée au 31/12/1986 de 1.1M de NES soit 1.01M sur l’année 1986 seule (note : on y trouve également l’Atari 2800 et la Master System…on reprendra d’ailleurs ces chiffres pour la partie Sega plus tard)
Cette estimation est confirmée dans une note de Richard Lindner (Nintendo US spokesman) intitulée « industry review » ci-dessous :
- Le Spokesman Review du 09/04/1988 rapporte les propos du Public Relations Director de Nintendo US, Bill White, qui avance 3M de consoles vendues sur l’année 1987 :
Ce chiffre est aussi confirmé dans la note interne de Lindner ci-dessous :
- The Bulletin du 22/06/1989 rapporte pour l’année 1988 des ventes de NES culminant à 7M d’unités. L’ordre de grandeur semble le bon car d’autres articles, plus focalisés sur les parts de marché des différents constructeurs, attribuaient cette année-là une part estimée entre 75 et 85% à Nintendo pour une production toutes marques confondues entre 8 et 9M d’unités.
- The Toledo Blade du 24/12/1989 rapporte des ventes cumulées à cette date de 20.3M d’unités depuis l’introduction de la NES sur le territoire US, ce qui donne une estimation annuelle de 9.2M sur 1989.
Note : Un autre article du NYT du 08/12/1990 est parfois cité en référence. J’ai pu le parcourir et il ne parle que de projections de ventes revues/corrigées mais pas de ventes effectives. Cependant un autre article du même journal confirme l’ordre de grandeur, confère le point suivant.
- The NYT du 01/06/1991 rapporte 7.2M de consoles vendues en 1990 (et confirme les 9M de 1989 évoqués précédemment) :
- The Ocala Star Banner du 10/01/1992 rapporte dans un article les propos d’un porte-parole de Nintendo US qui affirme que 31.9M de consoles à date ont trouvé preneurs dans le pays, ce qui donnerait une estimation annuelle de 4.4M d’unités pour l’année 1991 :
Problème : le magazine Famitsu Express de 05/93 (voir partie Japon) nous annonce des chiffres de ventes cumulées au 31/03/92 pour la NES aux US de 30.14M d’unités, soit 2.55M pour la période 01/04/1991-31/03/1992. Indépendamment des 3 mois de différence sur la période considérée cela représente ~40% d’écart avec l’article ci-dessus, beaucoup trop pour être « acceptable ».
Deux options possibles :
1- Soit il y a une coquille dans le tableau de Famitsu Express
2-Soit tous les éléments précédents de la presse US sont faux et donc le total des ventes cumulées aussi
On procèdera à un arbitrage à la fin, suspens !
- Une dernière fois on sollicite le magazine Famitsu Express de 05/93 mais aussi celui de 06/94 ci-contre pour clore la revue des ventes NES aux US avec un total de ventes cumulées au 31/03/1993 de 33.29M d’unités et au 31/03/1994 de 33.89M d’unités.
Arbitrage de l’année 1991 :
De prime abord on serait tenté de retenir les chiffres de Famitsu Express, privilège d’un magazine spécialisé reconnu. Mais ce ne sera pas mon choix et voici pourquoi. Si on compile toutes les données US ci-dessus en effectuant un « lissage » à partir de 1991 (données en Fiscal Year obligent) et qu’on prend les chiffres du « Patient 0 » obtenus off-record (réf. final check Japon) pour participer à l’arbitrage des deux scénarios, voilà ce qu’on obtient :
Sans même utiliser les 2 dernières colonnes du « Patient 0 », la première chose qui saute aux yeux c’est le « rebond de 1992 » dans la 1ère colonne. Et là il faut se replonger dans le contexte de l’époque aux US. En 1991, c’est le début du déclin pour les 8 bits. La MD a trouvé son public et franchit une étape avec ~1.5M d’unités tandis que la SNES sort fin Aout et vendra ~2M d’unités en 4 mois. En 1992, Le duo MD/SNES décolle franchement avec ~4.5M d’unités chacune…la messe est dite pour la 3ème génération.
Sur cette base :
=> La chute des ventes de la NES entre 1990 et 1991 est logique/réelle mais -70% (suggéré par Famitsu Express) parait vraiment excessif d’autant que la SNES sort tard en 1991.
=> Une chute de -40% (suggérée par les articles de presses US) parait beaucoup plus crédible et reste déjà impressionnante.
=> Un rebond des ventes entre 1991 et 1992 à +35% après une chute à -70% (suggéré par Famitsu Express) tandis qu’une SNES procède à un démarrage exponentiel n’a absolument aucun sens.
Maintenant que nous disent les données du « Patient 0 » ? Deux choses :
=> Qu’avant 1991, les chiffres récoltés dans la Presse sont en cohérence avec le « off record » de Nintendo (écart de moins de 10% dans le pire des cas et inférieur à 1% par 2 fois)
=> Qu’à partir de 1991, les ordres de grandeur sont favorables au scénario de la coquille dans les chiffres de Famitsu Express pour les résultats des ventes cumulées à 03/1992 et confirment une décroissance progressive sur 4 ans (à la louche -50% Year-over-Year)
Conclusion :
Les données en 2ème colonne du tableau récapitulatif nous permettent d’avoir le visuel qui semble le plus cohérent et le plus fiable de ce qu’ont été les ventes de la NES aux US tous les ans de 1985 à 1994.
L'EUROPE
Enfin notre bon vieux continent ! Je vais doucher tout de suite vos espoirs : indépendamment du support 8 bits considéré, c’est la région qui est la plus bordélique au niveau des données et dont les sources se contredisent le plus. Une bonne prise de tête qui m’a dissuadé d’établir une évolution des ventes par pays. Je me limiterai donc à un total des ventes par pays sur la période d’exploitation.
Cette fois la ressource principale, qui est aussi la plus complète, sera un long rapport du Screen Digest de 03/1995 sur le marché hardware européen de 1991 à 1994. Voici pour la NES :
Problème : les données présentées sont du « installed base » - autrement dit le parc de machines vendues et en fonction à une date donnée - et non les ventes cumulées seules. Sont-elles pour autant à jeter ? Pas du tout car les variations à la baisse sont dues principalement à de la casse (assez rare) ou du remplacement (transition vers une nouvelle génération). Du coup, les chiffres sont pertinents pour peu que l’on considère les années antérieures ou égales aux « pics ». Ces derniers sont par ailleurs liés aux années de transition générationnelle NES/SNES qui diffèrent suivant les pays (exemple : FR/UK ont reçu la SNES an 04/1992 mais DE fin 08/1992, ce qui implique un décalage dans la décroissance de la NES). Sur cette base, surligné en jaune, vous trouverez ce que j’en garde.
Qu’est-ce que ça vaut vraiment ? Déjà le nombre de sources utilisées pour ce rapport est plutôt conséquent (on en reconnaîtra quelques-unes – le français GfK notamment dont beaucoup se revendiqueront) :
Ensuite les données de certains pays se retrouvent dans d’autres sources, c’est particulièrement le cas des UK pour lesquels beaucoup de références sont encore disponibles en ligne :
- Magazine Edge de 10/1993 page 14 : NES ventes cumulées au 01/01/1993 1.15M d’unités en ventes cumulées (source « CTW market shares report ») ce qui correspond au chiffrage du Screen Digest :
- Un rapport interne d’Electronic Arts sur le marché hardware UK en ventes cumulées est également référencé et nous donne :
Si je doute de la finesse des données, il confirme les ordres de grandeur du rapport pour les années 1991 (750K vs 800K) et 1992 (1.1M vs 1.2M).
- La très sérieuse « UK monopolies & mergers commission » a mandaté un rapport en 1994 via le chiffrage des analystes de MMC dans lequel on trouve entre autres les ventes NES entre 1991 et 1993 :
Si cela ne nous permet pas de confirmer les ventes cumulées du Screen Digest, cela confirme les écarts Year-over-Year et notamment entre 1991 et 1992 : MMC nous donne 322K de NES vendues là où le Screen Digest en donne 350K. On est plutôt pas mal.
Quid de la France ? Ah la France…Et bien en termes de bataille de chiffres c’est Verdun ! Sur le forum vous trouverez un post sur le sujet qui résume assez bien l’ambiance quand il s’agit d’évaluer les ventes de la NES ou de la Master System => Bilan des ventes de chaque console en France (gamopat-forum.com). Le principal grief ? Il tient en une affirmation : « j’ai toujours entendu dire qu’en France les ventes NES et MS étaient équilibrées ». C’est vrai jusqu’en 1990, cela ne le sera plus après. Vous verrez dans la partie 2 que Sega a globalement très bien résisté face à Nintendo en Europe mais qu’en France le match était plié dès 1991 en faveur de la firme de Kyoto (teaser).
Ma position (qui n’engage que moi) :
Que ce soient des extraits de « la saga des jeux vidéo » (Pix), de « les chroniques de Player one » (Pika), de « qui a peur des jeux vidéo ? » ou encore l’œuvre de Florent Gorges et bien d’autres (qui se copient les autres), tout le monde revendique à un moment les chiffres de GfK (France) pour appuyer sa version…tout comme le Screen Digest ! Alors qui les a réellement eus en mains ou lus (correctement) ? A date je n’ai pas la réponse et tant qu’on n’aura pas le document de référence sous le nez et bien on n’en saura rien. Pour ma part je vais rester sur ceux du Screen Digest pour mon chiffrage final pour 3 raisons :
1) Le nombre de sources référencées pour leur étude est conséquent
2) Les chiffres annoncés (indépendamment du support) ne sont pas pris en défaut (ou sur une marge d’erreur acceptable) par les articles de presse ou les rapports que j’ai pu parcourir
3) Ces chiffres permettent un total des ventes régionales en cohérence avec le rapport de consolidation des ventes de Nintendo (et ça c’est primordial)