LEGO Bioshock Infinite

Publié le par Dr Floyd

Cet assemblage LEGO sur le thème de Bioshock Infinite m'amène à cette réflexion : à quand la production de masse de vraies boites LEGO sur le thème des différentes licences de jeux vidéo ?! Comme ça la boucle sera bouclée !

Une création de Cool Whip.


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[INTERMISSION] L'incroyable E3 2010 de Konami !

Publié le par Vavalboss

Vous avez trouvé la conférence Xbox One de Microsoft nulle à chier ? Ne vous plaignez pas, an de grâce 2010, E3 de Los Angeles, Konami réalise alors sûrement la pire conférence de l'histoire du jeu vidéo ! Be afraid !

 

Publié dans HUMOUR

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[RETROGAMING] Golden Axe Warrior / Master System

Publié le par Sylesis

Titre : Golden Axe Warrior
Support : Master System
Éditeur : Sega
Sortie : Action RPG

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Golden Axe Warrior et moi, c'est une histoire d'amour : le premier vrai jeu que j'ai acheté moi même sur Master System en 1991. Au moment où je l'ai eu, je commençais l'anglais au collège : vous imaginez comme ça m'a motivé pour apprendre la langue, alors que je jouais dictionnaire sur les genoux. C'est grâce à ce jeu que j'ai mon niveau de maîtrise actuel. Bref, le genre de jeu qui devrait être remboursé par l'éducation nationale.

En démarrant une partie, on vous demandera le nom de votre personnage, puis on vous donnera votre mission et vous débuterez dans une clairière : Death Adder a attaqué le royaume de Firewood et volé les neuf cristaux pour les cacher dans neuf labyrinthes. Death Adder a tué vos parents : retrouvez les cristaux et tuez Death Adder. Neuf cristaux, neuf labyrinthes et un méchant. J'entends les puristes Nintendo-maniaque respirer à fond pour crier "Plagiat !" à pleins poumons. Et je ne saurais leur donner tord : il est vrai que Golden Axe Warrior reprend les codes de Zelda premier du nom. La question est : est il plus qu'un clone ?

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Les commandes sont relativement simples : le bouton 1 sert à accéder à l'inventaire et le bouton 2 à utiliser l'objet actif. L'inventaire est divisé en plusieurs zones :

- en haut à gauche, la fenêtre des objets activables. On y trouve notamment les armes et les magies. A droite se trouve la carte du monde ou du labyrinthe selon que vous soyez dehors ou non,

- juste en dessous : les objets agissant passivement et donc non-sélectionnables. A droite les clés en votre possession,

- en dessous se trouvent listées votre armure et votre bouclier. Le bouclier est passif et sera utilisé quand vous ne frapperez pas,

- enfin la zone du bas que vous verrez en permanence rassemble le chandelier avec les cristaux trouvés, votre argent (la monnaie est la corne), votre santé et votre indicateur de magie.

 

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A défaut d'être original dans son gameplay, Sega reprend pour ce jeu un univers qu'il a développé lui même : celui de Golden Axe. Cette saga montrait le combat d'un barbare, puis de trois héros, contre le sinistre Death Adder. Dans l'épisode Warrior, ces héros ne sont pas jouables mais joueront un rôle important : ce sont eux qui vous transmettront leur magie. Ainsi Ax Battler le barbare vous donnera la magie de la terre, le nain Gillian Thunderhead vous donnera celle du tonnerre et la princesse Tyris Flare celle du feu. Univers oblige, les pouvoirs consommeront des pots de magie.

Lors des discussions avec les personnages importants, vous verrez leur portrait. On constatera d'ailleurs que les graphismes sont somptueux et les visages très fins. Remarquez, ils étaient déjà très réussis dans le jeu de baston.

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Golden Axe Warrior alternera les passages dans le monde extérieur et les labyrinthes où vous affronterez les lieutenants de Death Adder. Chaque labyrinthe contient un objet qui vous sera nécessaire pour progresser et un boss dont la mort vous donnera un cristal. Tuer le boss par contre ne sera pas immédiatement nécessaire et à une exception près, vous pourrez entrer dans un labyrinthe, prendre l'objet et passer au suivant. A titre d'exemple, je me suis trompé lors de ma première partie, et j'ai fini le deuxième labyrinthe avant le premier.

Si les musiques en extérieur sont guillerettes et très agréables, celle des labyrinthe est sombre et vous plonge dans une atmosphère austère : vous êtes seul dans le domaine de l'ennemi, pas dans un village au cour d'une betterave-party, et personne ne viendra vous aider devant la horde. Austère ne veut pas dire désagréable : là encore, l'oreille appréciera.

Autre détail qui réchauffera le coeur de l'amateur de Sega : vous retrouverez dans ce jeu un certain nombre d'ennemis qui viennent du jeu d'arcade. Notamment les lézards qui fouettent avec leur queue, les sorciers qui laissent des pots de magie à leur mort ...

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Quels sont donc ces objets que l'on trouve ? Une torche pour éclairer les salles sombres ("pompé !" Oui, je sais), un canot pour traverser les rivières, une cloche des glaces et même une hache. La hache est la deuxième arme utilisable dans le jeu avec l'épée. Le choix de leur utilisation ne dépend pas de leur puissance mais du contexte.

Parce que oui, demandez à Foulmetal l'armurier de Torgnol : une épée et une hache ne s'utilisent pas de la même façon :

- la hache ( et notamment la bilette contour) comporte deux lames : la première soulève la tête, la deuxième l'arrache. Plus concrètement, la hache sert à couper les arbres et à frapper selon un demi-cercle, ce qui permettra de toucher ce qui est devant et à coté de vous sans bouger : foncez dans la mêlée et laissez la brute parler,

- l'épée est forcément longue, plus longue que la hache. Elle permet de frapper de plus loin. Concrètement elle permet de frapper un ennemi de l'autre coté d'un obstacle, ce qui permet souvent de tuer sans être touché.

Un mot au sujet de la maniabilité ? Exemplaire. Vous pouvez frapper en un éclair, puis parer un projectile avec votre bouclier ou effectuer une esquive et frapper à nouveau de manière très précise.

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Un jeu dans le jeu : le casino.

Il y a plusieurs façons de gagner de l'argent dans Golden Axe Warrior :
- vous tuez des monstres et ils laissent des cornes à leur mort,
- des gens vous en donnent (attention, certains vous en prennent),
- vous allez au casino et vous êtes chanceux.

Chaque partie au casino coûte 10 cornes. Vous serez alors face à une série de cartes et vous devrez en retourner 3 : la somme de leurs valeurs déterminera votre gain ( ou votre perte). Les cartes sont :
coupe : +10
émeraude : +30
cane : -10
épée : -30
flip-card : elle se cumule aux trois à retourner et inversera les valeurs,
lucky-card ( soleil) : rendra toutes les cartes négatives positives.

Un rapide calcul permet de voir qu'il est possible de gagner 80 cornes comme d'en perdre 100 très rapidement. C'est alors qu'on est content de jouer sur une Master System 1 : le bouton reset est facilement accessible d'une légère pression de l'orteil lors de pertes d'argent trop dure à remonter.

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J'ai mentionné les graphismes, la maniabilité et la bande-son. L'animation ? Extrêmement réussie. Le jeu ne ralenti que très rarement, seulement lors de changement de tableaux, et elle est également détaillée. Par détaillée, je veux dire que malgré la taille du sprite du héros, on le voit très nettement reculer le bouclier qu'il tient à sa gauche pour apporter de l'allonge aux coups d'estoc qu'il donne avec son épée. Ça parait juste un détail, mais c'est la somme des petits détails qui fait la qualité d'un titre.

D'ailleurs autre chose qui contribue à la qualité de Golden Axe Warrior : sa durée de vie. Les premiers labyrinthes sont très courts, mais les derniers sont très complexes : le dernier comprend 47 salles. Et puis la carte du monde est vaste.

De plus, vous êtes libre. Enfin libre en fonction de vos moyens de déplacement, mais en dehors du boss du 5ème labyrinthe qui doit être tué pour accéder au deuxième continent, vous pouvez tuer les boss dans l'ordre de votre choix (à part le dernier, of course). A titre d'exemple, mon frère et moi avons un jour fait un challenge en 2 étapes : ramasser les objets de chaque labyrinthe sans tuer le boss (à part le 5ème), et tuer les boss dans l'ordre inverse. Pas facile, mais on a réussi.

Réponse à ma question-fil rouge : Golden Axe Warrior est il un simple clone ? La réponse est "non". S'il en reprend les mécanismes, le titre de Sega nous emmène dans un autre univers bien distinct de Zelda. Ce voyage s'avère d'ailleurs très agréable car les qualités techniques sont au rendez-vous dans ce jeu. C'est bien simple : il montre avec beauté la puissance du matériel de la Master System. Golden Axe Warrior n'est d'ailleurs pas simplement un bon jeu mais à mon sens le meilleur de son genre sur la console. Il se devait donc d'avoir un test ici.

SUPPOS : 6/6
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Publié dans RETROGAMING

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GTA V, la map imaginaire

Publié le par Dr Floyd

GTA V s'annonce comme le "bouquet final" vidéoludique de cette génération de consoles. Les fans n'en peuvent plus d'attendre, et certains acharnés se sont même décidés à tenter d'imaginer la future map du jeu, en assemblant tous les éléments et indices donnés par Les Stars du Rock. Et selon Stick Skills la map (immense) pourrait ressembler à ça :

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Red Dead Redemption, le film !

Publié le par Dr Floyd

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Red Dead Redemption
, le "fan film" par des fans de Rockstar... mais aussi de western spaghetti et de Tarentino ! Le film complet devrait sortir courant du mois. A suivre ici

Publié dans INSOLITE

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[TEST] GRID 2 / Xbox 360

Publié le par Dr Floyd

GRID 2
Support : Xbox 360
Existe également sur PS3 et PC
Éditeur/Développeur : Codemasters
Sortie : 31 mai 2013

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Testé avec le support de StarGames

Vraiment déçu par le premier GRID et son moteur graphique à la ramasse, je n'attendais rien de cette suite (5 ans après), même si je reste un grand fan de TOCA et Race Drive, les deux ancêtres de cette licence. Mais l'espoir fait vivre car depuis les Maîtres du Code nous ont pondu de petites perles comme DIRT 2, DIRT 3 ou F1 2012... 

GRID 2 n'est vraiment une simulation, ni vraiment un jeu d'arcade, il se situe au (juste ?) milieu. C'est en quelque sorte un concurrent du Shift 1 et 2 de chez EA. Ici ou peut assez facilement freiner au dernier moment et utiliser les bordures pour rattraper des adversaires, faire dans la "touchette" permanente, mais pas non plus faire n'importe quoi, le comportement des véhicules est assez réaliste, et il y a une gestion des dégâts, le crash "game-over" étant même possible. Bon il y a cette ridicule option du flashback, qu'il suffit d'ignorer (mais c'est agaçant quand même !).

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Les sensations de course sont plutôt bonnes, "on sent la bagnole", les circuits et les voitures sont variés, les courses souvent techniques, il faut vraiment de la concentration pour arriver premier, la difficulté étant bien présente. A noter qu'il n'y a pas de vue intérieure, tant mieux, car ça ne sert à rien, si ce n'est faire perdre quelques mois de développement pour pas grand chose. Codemasters a bien raison quand ils disent que personne ne joue en vue intérieure, surtout pour un jeu orienté action. La vue capot, c'est la règle pour moi. L'IA est dans la moyenne des jeux de caisse, il est juste dommage qu'il ne puisse y avoir que 12 véhicules en course (Shift fait largement mieux). Aussi pas de météo, même si on peut courir de jour comme de nuit.

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Le mode carrière est classique, en passant par des menus made in Codemasters (c'est beau mais finalement un peu pénible), à vous de réaliser de bonnes performances pour gagner des fans, débloquer des véhicules et des courses, et courir sur tous les continents dans différentes épreuves (course, time trial, duel, dépassements...) De temps en temps vous pourrez jouer au mode "personnalisé" où vous choisissez votre course et vos paramètres. Aucune surprise. Et je ne vous causerez pas du mode online car ils font c... avec cet "autolog" que Codemasters veut nous imposer sans arrêt ! Ca me donne pas du tout envie d'utiliser le code fourni, na ! Ah oui le mode écran splitté, une vaste blague : comme d'habitude c'est peut jouable, ca tue le framerate, et en plus les possibilités de jeux sont très réduites.

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Techniquement c'est du bon boulot mais Codemasters veut peut-être en faire trop avec cette génération de consoles. Du bon boulot car les environnements sont très détaillés, les graphismes sympa, les effets visuels géniaux (particules, lumière), les reflets sur la carrosserie énormes (la vue capot c'est la folie !), le visuel des dégâts au top, les détails hors-course nombreux. Et niveau sonore, les moteurs ronronnent comme il faut. Bref, l'ensemble écrase Forza 4 et Gran Turismo 5 sans AUCUN problème. Mais...

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Mais cela va au détriment du framerate qui est assez bas, autour de 30fps, ce qui est insuffisant pour un jeu de caisse. Ce manque de fluidité gâche un peu la beauté du jeu, et donc malgré tous ces effets visuels de folie le jeu n'est finalement pas plus beau qu'un autre. Rassurez vous cela reste très jouable, la visibilité est quand même bonne avec un framerate propre et constant, et c'est de toute façon techniquement au dessus du premier GRID. En 60 img/sec on aurait eu de loin le plus beau jeu de caisse sur cette génération. Ah oui installez le jeu sur le disque pour attendre moins entre chaque course.


GRID 2 est un bon jeu de caisse, mais ça s'arrête là. Le classicisme du jeu et son manque de fluidité n'en font pas un must-have, il n'apporte franchement plus grand chose à ceux qui ont déjà goûté aux jeux de course de cette génération depuis 2005. Cela dit c'est agréable à jouer, varié, et on profite des effets visuels géniaux du moteur graphique (les meilleurs sur cette génération). Un dernier bon jeu de caisse avant la nouvelle génération ? Oui, à acheter si vous n'en avez pas encore assez :)


SUPPOS : 4,5/6
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Publié dans TESTS

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Direct 8 fait plus fort que le Meuporg de Télématin !

Publié le par Dr Floyd

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Là on tient la perle de le décennie en terme de journalisme vidéoludique ! Après le célèbre "Meuporg" du "journaliste" Nathanaël de Rincquesen dans Télématin, voici que Direct 8, la chaîne poubelle de la TNT, a pulvérisé le record du monde de Télématin grâce à l'émission Le Grand 8.


La Grand 8 c'est quand même présenté par Laurence Ferrari, Audrey Poulvar ou encore... Roselyn Bachelot ! La crème de la crème n'est-ce pas ? Mais il y aussi William Réjault leur spécialiste high-tech :) Et le Wiiliam a présenté... la Xbox One !

Il déboule sur le plateau avec le Kinect de la Xbox 360 et annonce que Microsoft a sorti le 21 mai dernier la Xbox One, la nouvelle console de Microsoft ! Et attention la Xbox One serait sur le point d'être interdite en Allemagne car la console nous espionne ! Bouhhh il nous fait peur là ! Ensuite il nous cause de l'ECube de Las Vegas (???)... au lieu de l'E3 de Los Angeles ! Bref, le type n'y connaît absolument rien et est allé un peu trop vite dans ses recherches sur Google !

Totalement hallucinant ! Bref, cela nous montre le niveau du journalisme télévisuel... Pensez à tous les domaines que vous ne maîtrisez pas et pour lesquels vous faites confiance aux "informations" qui passent dans la petite lucarne !

Vite matez moi cette vidéo avant que D8 ne la supprime ! C'est vidéo-gag !

Publié dans INSOLITE

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Le tombeau de E.T. bientôt mis à jour ?

Publié le par Vavalboss

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Comme tout retrogamer qui se respecte, vous devez bien connaître cette fameuse histoire des jeux E.T sur Atari 2600 enterrés dans une décharge du Nouveau Mexique et recouverts de béton. Et bien le mystère risque bel et bien d'être percé à jour !


Selon Eurogamer.net, une station d'informations locale, la KRQE, a annoncé qu'une équipe de tournage de la compagnie de production "Fuel Industries" a passé un accord avec la ville d'Alamogordo afin de mener les fouilles. Ce contrat serait valable six mois.

La personne à l'origine de la piste est un certain Joe Lewandowski, qui dirigeait à l'époque une décharge. Il aurait repéré un camion déversant un lot de cartouches E.T dans cette fameuse dalle de béton. Toutes les précisions ici et ici.

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Affaire à suivre !

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[BONNES AFFAIRES] Le Xbox Game Module !

Publié le par Dr Floyd

Un américain fou vend son "personal game module"  équipé d'une Xbox 360 et de tout le confort nécessaire ! A seulement 2500$ vous ne devriez pas hésiter bien longtemps !? Au moins là dedans vous ne serez plus embêté par votre copine, votre femme ou vos enfants... Peinard ! Le vendeur compte à priori se construire une nouvelle box pour la Xbox One...

[Voir l'annonce]

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Le coffret DVD Goldorak enfin disponible !

Publié le par Dr Floyd

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Il jaillit du fond de la meeer
! Il bondit jusqu'à Jupiteeer ! Qui est-iiiil ? D'où vient-iiiiil ? Ce terrible géant des nouveaux teeeeemps ! C'est Goldorak le GraaaandLe Grand Goldoraaaak ! Hum excusez-moi mais je retombe en (petite) enfance... 35 ans en arrière sur Antenne 2 !

Pourquoi ?  Parce que ça y est : notre partenaire goodies/manga KamehaShop a reçu ses coffrets DVD Goldorak pour la première fois en Zone 2 ! 288 minutes de bonheur sur 3 DVD, en version française d'origine, intégrale, non consurée, remastérisée par Toei Animation. Un réel évènement !

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> Tout le rayon Goldorak chez Kameha-shop

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Ultime ligne droite pour Remember Me

Publié le par Vavalboss

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Le nouveau bébé de Capcom et du studio français Dontnod arrive la semaine prochaine. A cette occasion, une vidéo dévoilant les origines de l'histoire du jeu a été mis en ligne par l'éditeur. Je vous laisse apprécier ce magnifique trailer :



Pour ceux que ça intéresse, je vous laisse le lien soundcloud du compositeur de l'OST, le frenchie Olivier Derivière. Enfin, et pour être tout à fait complet, vous pouvez trouver à cette adresse le journal du narrateur de la vidéo, Antoine.

Rendez-vous le 7 Juin !

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[DOSSIER] MSX, La genèse

Publié le par Ericb59

bill msx

Début des années 80, la micro-informatique entre doucement dans les foyers français. La micro-informatique cʼest moderne, personne ne sais exactement à quoi sert un micro- ordinateur à la maison, mais la promesse de rendre les enfants plus intelligents et surtout de les initier aux outils du 21ème siècle finit de convaincre les parents des classes moyennes. « Un ordinateur à la maison, il y aura ! »



En décembre 1984, le magazine Science et Vie Micro titre «50 ordinateurs familiaux», oui vous avez bien lu ! 50 modèles différents, et sans doutes plus encore sont sur le marché. Une véritable orgie ! Tous les constructeurs dʼélectronique y vont de leur micro-ordinateur, lequel est forcément meilleurs que celui du concurrent.

Souvenez vous, on parle alors dʼAlice, Exelvision, Hector 2 HR+, Thomson MO5, Apple IIe, Sinclair Spectrum, Atari 600 XL, Amstrad CPC 464, Acorn, Commodore, Laser, Lynx, Aquarius, Dragon, Spectravideo... Je ne vais pas tous vous les citer... Toutes ces machines proposent quasiment les mêmes possibilités, «Jouer, Gérer, Apprendre, Créer», mais tous ont des systèmes différents, et aucun nʼest compatible avec le voisin.

Cʼest dans cette jungle, où personne ne sʼy retrouve vraiment, quʼarrive MSX.


La promesse de la compatibilité parfaite


MSX est le fruit de la collaboration entre 2 sociétés montantes des années 80, la société japonaise ASCII et lʼaméricaine Microsoft. Lʼidée ? Créer toute une gamme dʼordinateurs compatibles.

Pour cela, une base matériel et logiciel identique est adoptée :

- Micro processeur Z80A,
- 8 ko de mémoire vive minimum,
- VDP Texas Instrument TMS-9918 permettant une résolution max de 256*192 pixel en 16 couleurs, 32 sprites,
- Ram vidéo de 16Ko,
- Processeur sonore Yamaha AY-36-8910, 3 voix 8 octaves,
- Interface Centronics, connecteur lecteur de cassettes, 1 prise joystick minimum, 1 port dʼextension, et un clavier 70 touches avec 5 touches de fonctions programmables et 4 touches fléchées pour le curseur,
- Et enfin, un Basic/bios de 32kb, made in Microsoft.

Mais au fait, dʼoù viennent ces spécifications ? Est-ce une révélation divine ? Presque ! Revenons quelques années en arrière...



Tout commença, comme souvent par une rencontre...


En 1976 Kazuhiko Nishi est étudiant à la prestigieuse université Waseda de Tokyo. Il est déjà passionné par ce nouveau monde qui commence à émerger, celui de lʼinformatique des micro-ordinateurs, des logiciels et de lʼélectronique.


Avec un ami il se met en tête de créer un jeu qui tourne sur les nouveaux modèles de «Pong» à base de processeur General Instrument AY-3-8500, un processeur qui révolutionna le genre et sera utilisé dans les consoles Odyssey 300 et Coleco Telstar. Nishi souhaite construire lui même sa console avec son jeu et le revendre.

A cet effet il se rends chez General Instrument pour acheter quelques puces, mais on lui rétorque que celles ci ne sont pas à vendre au détail. Nʼayant pas suffisamment dʼargent pour acheter un stock complet, il abandonne cette idée. Dépité, mais pas déstabilisé, il décide que si il ne peut pas vendre son jeu, il vendra la méthode et les informations pour le construire.
Il écrit un article quʼil propose à un magazine, ce qui aura beaucoup de succès, puis on lui demande dʼécrire des articles sur des jeux vidéos pour plusieurs revues...

Un jour il décide, «plutôt que dʼécrire pour les autres, je devrai écrire un livre et le publier». On est jamais mieux servi que par soi même, dit lʼadage ! Ni une, ni deux, il arrête ses études et quitte lʼuniversité. Ce qui est une chose plutôt rare pour un japonais. Mais Nishi ne se sent pas comme les autres, il a le goût dʼentreprendre et ne souhaite pas que sa vie soit télé-guidée.

 

En 1977, avec deux partenaires il fonde la société ASCII, et publie, non pas un livre comme cʼétait sa première idée mais un magazine «I/O». Quelques temps plus tard, il laissera tomber ce magazine, pour un autre plus «professionnel» traitant des produits électroniques et des jeux vidéos : ASCII Magazine.

Nishi est brillant, alors quʼil écrit ses articles, il se dit que certains logiciels quʼil teste pour son magazine ne sont pas suffisamment aboutis «Je pourrai faire mieux» se dit-il. Il se lance alors dans la réalisation de logiciels...


Mais pour cela, il a besoin dʼun langage de programmation, il réfléchi...
Qui donc possède un bon langage de programmation ? Le nom lui vient tout de suite à lʼesprit... Microsoft.


Cʼest à minuit, une nuit dʼaoût 1977 que Kazuhiko Nishi prend sont téléphone pour appeler le siège de Microsoft à Albuquerque. «Puis-je parler à votre président ?» demande tʼil courtoisement.

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(Siège de Microsoft dans les années 80)

Bill Gates prends lʼappel, et les deux jeunes hommes commencent à discuter. A la fin de
la conversation, Nishi propose à Bill Gates de lui payer un billet dʼavion pour Tokyo, à fin quʼils puissent se rencontrer. Gates refusa la proposition, cʼest donc Nishi qui prendra lʼavion.
Nishi et Gates se rencontrent finalement deux mois plus tard sur un salon dédié à la micro- informatique.

De quoi parle un Nerd quand il rencontre un autre Nerd ? Les deux jeunes hommes discutent neuf heures dʼaffilé, se rendant compte quʼils avaient énormément de points commun.
Tous les deux ont 21 ans, sont issus du même milieu social aisé, ils ont abandonnés leurs études pour créer leur business, ont la même passion de lʼinformatique, et sont persuadés que le marché du logiciel et de la micro-informatique va exploser...

Bref le courant passe... «Vendons des logiciels» dit Nishi... Et ce sera chose faite. Après quelques discussions et arrangements les deux hommes s'associent. Leurs deux personnalités se complètent bien, Nishi est affable, persuasif, il a les talents dʼun businessman, tandis que Gates à une approche plus théorique des choses.

microsoft


Ils ne le savent pas encore, mais le partenariat des deux société ASCII et Microsoft va transformer le marché naissant du logiciel pour micro-ordinateur en véritable industrie. Nishi prend le poste de vice-président de Microsoft, et sa société ASCII devient le représentant officiel de Microsoft au Japon.

 


Le premier micro-ordinateur japonais


Kazuhiko Nishi «Kay» pour les intimes veux prouver à son nouveau partenaire ses capacités. Il sait que Nec Corp. a un projet sur la micro-informatique ; fouillant son carnet dʼadresses il appelle Kazuya Watanabe, cadre chez Nec Corp, quʼil persuade de venir aux Etats-Unis pour le rencontrer en compagnie de Bill Gates et Paul Allen, le co-fondateur de Microsoft.

La rencontre avec les jeunes patrons de Microsoft, est concluante. Wartanabe est impressionné par ces jeunes hommes. Le cadre de Nec rentre à Tokyo avec un projet quʼil propose à sa compagnie. Fabriquer un micro-ordinateur avec lʼappui et lʼexpertise de Microsoft et dʼASCII.

Cʼest en 1979 que ce projet aboutit sous le nom de «Nec PC 8000», le premier micro-ordinateur japonais est né, et cʼest aussi le premier micro-ordinateur qui inclus le langage Basic de Microsoft. Ce fut un succès commercial et une formidable opportunité pour Microsoft et ASCII de prouver leur savoir faire.

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(Nec Pc 8001)


Cʼest en juillet 1980, que la société IBM approche Microsoft pour leur demander de développer un système dʼexploitation pour leur futur micro-ordinateur. Gates nʼest pas emballé, Microsoft est déjà surbooké, et n'a jamais développé un système d'exploitation, de plus il n'est pas certain que le micro-ordinateur en question sorte un jour. Dans un premier temps Gates envois IBM vers Digital research et son CP/M. Mais IBM ne parvient pas à s'accorder financièrement avec Gary Kildall, patron de Digital Research et inventeur du CP/M.

Alors, IBM se retourne de nouveau vers Microsoft, qui lui a fourni un Basic.
Cʼest lʼavisé «Kay» Nishi qui persuade Bill Gates de se lancer. «Faisons le, Faisons le» lui lance t-il. Gates se décide et promet un système d'exploitation à IBM.

N'ayant pas le temps de développer un tel système, Gates se met à la recherche d'un logiciel existant qu'il pourrait adapter pour IBM. C'est Tim Patterson de la compagnie Seatle Computer Products qui sauve la mise. Tim Patterson a développé un système d'exploitation appelé 86-DOS (ou QDOS pour Quick and Dirty Operation Sytem) et qui correspond parfaitement aux besoins de Gates. Gates achète les droits de 86-DOS pour 50 000$. Il ne change quasi rien à 86-DOS avant de le proposer à IBM, si ce n'est, qu'il renomme le logiciel en MS-DOS !

La métamorphose de 86-DOS en MS-DOS est un beau coup de bluff ! Mais l'histoire est encore plus ironique... Il s'avère que Tim Patterson ne s'est vraiment pas foulé en créant 86-DOS, car c'est une copie presque complète du CP/M de Digital Research. Patterson a acheté un manuel du CP/M et s'est contenté de recréer 36 fonctions identiquement à celle du CP/M, copiant ce denier jusqu'au système de passage de variables, se contentant de renommer quelque éléments par ci par là, transformant "Read Random" en "Random Read" ou "Read Sequantial" en "Sequential Read. Le monde de l'informatique est tout jeune, mais déjà impitoyable...

Toujours est-il qu'à partir de là tout sʼaccélère. Microsoft, sʼest placé dans une position confortable, et Nishi se partage entre le japon et la côte ouest des Etats-Unis. Toujours entre deux vols, il nʼest pas rare quʼil conduise des meetings de son avion. En 1981, Nishi a imaginé un micro-ordinateur de la taille dʼun attaché-case doté dʼun écran à cristaux liquides. Lors dʼun trajet en première classe entre le Japon et les Etat-Unis, il rencontre Kazuo Inamoro, le président de Kyocera Corp. Il nʼaura pas fallu plus que le temps de ce vol pour persuader Inamori de fabriquer ce nouveau type de micro-ordinateur. Microsoft et Ascii en assureront la partie logiciel et en vendront la licence sur trois continents sous les marques Nec, Olivetti et Tandy ; ce premier micro-ordinateur portable cʼest le Radio Shack 100.



(Portable Radio Shack 100)

 


Spectravideo : «Je suis ton grand-père»


Harry Fox et Alex Weiss, deux horlogers suisses migrent aux USA dans les années 50.

A la tête de leur société, SPECTRAVISION, ils sont dans le commerce international de la montre ; puis se lancent sur le marché juteux des logiciels pour consoles de jeu, ils changent alors le nom de leur société en SPECTRAVIDEO.

Très connu des gamers du monde entier pour avoir conçu et fabriqué le célèbre joystick Quickshot, Spectravideo s'essaient aussi à transformer l'Atari 2600 en micro-ordinateur en fabricant une extension pourvue d'un clavier et d'un langage de programmation.


C'est début 1982 que Fox et Weiss décident de créer un véritable micro-ordinateur.
Avec l'aide de Tony Law, un entrepreneur de Hong Kong à la tête d'une entreprise d'électronique (Bondwell), ils imaginent une nouvelle architecture pour un micro-ordinateur qui coûterait 30$ à produire et pourrait se vendre 100$. Un concept de micro-ordinateur 8bits est mis au point autour d'un processeur Z80, un VDP Texas instrument et une puce sonore Yamaha.


Nos deux compères d'origine Suisse ont donc un concept hardware en poche, un prestataire pour fabriquer la machine, ils sont en bon chemin pour finaliser leur projet.
Mais ils savent que personne n'achèterait un micro-ordinateur fabriqué par une marque inconnue, et ils n'ont pas encore le «software» adapté ; c'est pourquoi ils contactent Microsoft pour concevoir les logiciels et le système d'exploitation de leur machine, et ainsi légitimer leur démarche.

Après plusieurs tentatives, c'est en septembre 1982 qu'ils parviennent à contacter «Kay» Nishi «Envoyez moi les spécifications de votre micro-ordinateur» demande t-il à Harry Fox.
Les documents reçu, tout excité de ce qu'il vient de lire sur le projet Spectravideo, Nishi prend illico un vol pour Hong Kong.

C'est peut être dans l'avion qui l'emmène à Hong Kong que Nishi prend conscience de la trop grande segmentation du marché. Toutes les marques de micro-informatique fabriquent des machines incapables de communiquer, incapables de s'échanger des logiciels. C'est une situation ennuyeuse pour les utilisateurs mais aussi pour le business.


Sa société ASCII possède à cette époque 30% du marché du logiciel au Japon, grâce à son partenariat avec Microsoft. C'est une situation déjà très enviable, mais sur un marché standardisé, la progression serai plus large et plus aisée. Pour Nishi c'est clair, il faut standardiser ! Il n'est pas le seul à le penser.

Au Japon, le Ministère de la Poste et des télécommunications souhaite pouvoir faire communiquer les micro-ordinateur familiaux. Chez Matsushita Electric Corp (Panasonic, JVC,Victor...), la plus grosse société d'électronique au monde, on a déjà appelé à une standardisation de cette industrie, et on déjà une idée fort précise de ce qui est souhaitable. Depuis 1978, Matsushita planche sur l'avenir de la communication par l'informatique, les réseaux, la télécommunication, la possibilité de contrôler à distance les systèmes, audio, video, des robots, et des applications pour la maison...

Nishi a tout de suite compris que la configuration proposée par Harry Fox est exceptionnellement flexible, et serai même en mesure de rivaliser avec des configurations bureautiques bien plus onéreuses. Avec des capacités bien supérieurs à un IBM PC dans les domaines du son et du graphisme cette nouvelle machine à un avenir certain, Nishi en est convaincu.

 


Un étrange air de parenté

Au même moment, la société Coleco prépare la sortie de sa console révolutionnaire pour août 1982, la Colecovision. La conception hardware de cette console revient à Eric Bromley, talentueux ingénieur qui travailla dans l'industrie des jeux d'arcade chez Midway, puis fut embauché par Coleco.

L'architecture de la Colecovision, console à base de processeur Z80 et VDP Texas instrument, est très proche de ce que sera l'ordinateur de Spectravideo.

On sait que Coleco sous-traitait une partie de sa production à Hong Kong chez Former Bit Corp. Y-a t'il eu un télescopage des technologie à Hong Kong ? L'architecture de la machine imaginée par Fox, Weiss et Law est elle copiée sur celle de la Colecovision ?

Il est fort probable que dans ce vivier de l'électronique qu'est Hong Kong, terre où le copyright et le droit d'auteur sont des notions assez abstraites, qu'il y ait eu de fortes interactions entre les prestataires Hong Kongais.


On peut lire ici ou là que c'est Spectravideo qui licencia sont hardware à Coleco, dès le début 1982, la preuve ? Le SV-603, un adaptateur permettant de faire fonctionner les jeux Colecovision sur le micro-ordinateur de Spectravideo.


De ces deux conjectures vraisemblables, on ne peut définitivement conclure. L'histoire n'a pas fini de nous révéler ses secrets.



Toujours est il que les 3 machines sont tellement proches que le Spectravideo peut à la fois faire fonctionner les logiciels MSX, que les jeux Colecovision grâce aux adaptateurs adéquats, le SV-606 et le SV-603.


NDLR : Pour ma part je doute que la réalisation de 3 systèmes différents avec les mêmes composants et une structure identique sois le fruit du hazard. Bien que ces composants soient courant à l'époque, cela n'explique pas leurs grandes similitudes. Je crois qu'à un moment ou un autre le hardware de la Colecovision à "fortement inspiré" celui du Spectravideo, et par conséquent celui du MSX. Le MSX ne serait donc qu'une version améliorée et avec clavier d'une Colecovision ? Peut être...

 

 


Arrivé dans les bureaux de Spectravideo à Hong Kong, Nishi est enthousiaste, il propose de faire quelques modifications aux plans originaux.

En deux jours il réorganise l'architecture globale du micro-ordinateur pour le rendre plus facilement extensible, il augmente la capacité de sa rom, promet que Microsoft développera un Basic plus puissant que celui de l'IBM PC, permettant même l'ajout d'un lecteur de disquette, met en place un système «d'interruptions» facilement programmable, et revois le clavier pour qu'il soit aisé de l'utiliser avec un traitement de texte.

Il n'est plus question de produire un ordinateur à 30$, mais Nishi assure que le micro-ordinateur pourra couvrir tous les besoins, que ce soit dans le domaine professionnel ou ludique grâce à un système de cartouches ROM. Il promet à Weiss et Fox qu'ils pourront vendre cette machine pendant 5 ans et qu'ils feront du bénéfice à mesure que la technologie évolue et que les coûts de production baisseront.


Spectravideo tient son micro-ordinateur.


Le SVI-318 est lancé en janvier 1983 au CES de Las Vegas, son prix de lancement 600$


svi-318

En juin de la même année, Spectravideo propose un modèle «deluxe» nommé
SVI-328, en tout point identique au modèle précédent, à l'exception du clavier mécanique avec pavé numérique et des 64Ko de mémoire vive au lieu de 32ko précédemment.

svi-328


sv603



La tournée des grands ducs


Pendant que Spectravideo produit, et commercialise son micro-ordinateur, Kazuhiko Nishi ne reste pas immobile. Il a la plateforme idéale pour lancer un «standard» de la micro- informatique, et cʼest avec un prototype de SV-318 quʼil fait la tournée des grands patrons de lʼindustrie électronique japonaise pour les convaincre de rallier ce projet quʼil fait maintenant pleinement le sien.


Chez le leader de lʼindustrie Mastsushita, les réactions sont bonnes et enthousiastes. Pour les boss de la plus grosse société dʼélectronique du japon, (et du monde) cʼest la plateforme idéal pour concrétiser leurs rêves dʼun standard de la micro-informatique pour le japon.
Dans son sillage, la plupart des constructeurs japonais acceptent lʼidée dʼun standard basé sur les spécifications présentées par Nishi : Casio, Canon, Fujitsu, Hitachi, Victor, Kyocera, Mitsubishi, Nec, Yamaha, General, Pioneer, Sanyo, Sharp, sony, Toshiba sont de la partie.
Il convainc aussi les Coréens GoldStar, Samsung, et Daewoo et enfin un peut plus tard, lʼeuropéen Philips.

Cʼest en avril 1983 que Nishi appelle Harry fox, pour lui dire «Toute lʼindustrie japonaise veut une licence pour notre concept de micro-ordinateur. Harry fox nʼa pas les reins assez solides pour négocier avec un toute lʼindustrie nippone. Dʼautant quʼil doit bien avouer que la majorité des idées, cʼest Nishi qui les a apportées, et quʼil ne peut pas lui revendre ses propres idées !
«Ils veulent lʼexclusivité du concept pour le monde entier», mais Spectravideo à déjà lancé sa propre gamme. Fox propose à Nishi un deal quʼil ne peux pas refuser. Il demande à Nishi de revoir quelque peu le design hardware original, pour en faire quelques chose de différent, mais pas trop, de façon à ce que Spectravideo puisse sortir une extension de compatibilité.
Nishi s'exécute, il prépare alors une nouvelle mouture, suffisamment différente du SV-318 pour éviter tout problème de licence, mais suffisamment proche pour pouvoir créer un adaptateur logiciel pour Spectravideo. Le MSX est né.

 


MSX à la conquête du monde


La signification des initiales M.S.X. fait souvent débat, pourtant ce débat nʼa pas lieu dʼêtre. Microsoft nomme souvent ses produits avec les initiales «M» et «S» ; MS-Basic; MS-Dos etc... M.S.X. est une marque déposée par Microsoft, il y a donc fort à parier que les deux première lettres désignent la Société américaine. Quand au «X», il vient très certainement rappeler le «eXtended» du nom donné au basic créé par Microsoft pour la gamme dʼordinateur MSX, le «eXtended Basic». Dans les première pages du Manuel du Sanyo PHC-28 datant de 1984, cʼest dʼailleur cette explication qui est donnée.

Cʼest le 27 juin 1983 quʼest officiellement annoncé le MSX, le standard de micro-ordinateurs 8bits soutenu par lʼindustrie japonaise et Microsoft. Cʼest avec surprise que cette annonce fut prise par les employés de Microsoft au Etats-Unis. La plupart nʼétaient pas au courant que leur compagnie était associé avec lʼindustrie japonaise, quant aux autres, ils ne lʼapprirent quʼune semaine auparavant. Mais ce nʼétait guerre étonnant, ce projet était avant tout celui de Nishi et de la branche japonaise dʼASCII-Microsoft.


msx


Chez les constructeurs américain, et britannique, lʼannonce dʼune alliance dʼautant de grandes marques japonaises associées à Microsoft les fait frémir ; résultat une animosité instantanée vis à vis du MSX.

Pendant un temps, Zenith, Coleco, et même Atari ont ont imaginés rejoindre le groupement des constructeurs MSX. Pour finir, seul Spectravideo annoncera en 1984 avoir rejoint le standard, ce sera le seul constructeur américain à franchir ce cap.


Les premiers micro-ordinateurs estampillés du logo MSX arrivent sur le marché japonais seulement 4 mois après lʼannonce officielle. Ce sont des Mitsubishi, des Sony, des Yamaha, des Matsushita et des Sanyo. La vision du «Standard» imposé par Nishi préconise une compatibilité total de base entre les différentes machines produites, mais nʼinterdit pas les constructeurs dʼajouter des fonctionnalités supplémentaires pourvue quʼelles nʼinterfèrent pas sur la compatibilité.

Ainsi Yamaha produira des MSX doués pour la musique, accompagnés dʼun module Hardware transformant lʼordinateur en véritable synthétiseur musicale avec clavier. Pioneer quand à lui fabriquera un MSX capable de piloter un lecteur de Video-Disc, Mitsubishi lui préférera contrôler un système Home Audio, et JVC donnera la possibilité de contrôler un magnétoscope...
En fait, chaque constructeur fabrique le micro-ordinateur MSX qui correspond à son
marché dʼorigine.



Au japon


La douzaine de constructeurs présents se sont partagés les 265 000 unités qui se seront écoulées de Octobre 1983 à lʼété 1984. Cʼest plutôt bien, mais ce nʼest pas un raz-de-marée.

Le MSX se vend essentiellement en tant que machine de jeux, ou dʼaide aux devoirs pour les enfants. Mais la machine est en marche, la plupart des développeurs japonais proposerons des jeux pour MSX.

Tous les grands titres, déjà initiés sur console verront une déclinaison sur MSX. Cʼest le cas pour de très nombreux jeux de rôle, tel que Final Fantasy, YS, XAK ou encore Dragon Slayer. De nombreux logiciels sont développés, ainsi que de très nombreux modèles de micro- ordinateurs. Beaucoup de constructeurs proposent même plusieurs modèles, à lʼinstar de Sony qui multipliera les designs, et les couleurs de ses MSX.

La production de tous ces micro-ordinateur booste le marché japonais de la micro-informatique et des logiciels ; cʼétait bien là un des effets escompté par Microsoft...

 


Le marché américain


Aux USA, dès juillet 1983, lʼannonce de la venue du standard MSX est reprise dans la presse. Le magazine Info World, très pragmatique voit cette annonce comme la possibilité pour le marché de la micro-informatique japonais de sʼétendre, et de rattraper son retard sur le marché américain. Si une explosion du marché japonais a lieu, cela donnera une opportunité pour les développeurs américains de vendre plus de logiciels au japon.


La présentation faite au CES de janvier 1985, avec Yamaha et Pioneer est un semi échec. La prétendue «invasion» des machines MSX sur le territoire américain à droit à un article moqueur en dernière page du magazine Info World. Les japonais arrivent sur un marché (8bits) déserté par les firmes américaines, et le segment du bas de gamme est dominé par Commodore. «Le MSX nʼa aucune chance sur le marché américain».

De fait les machines MSX ont des handicaps certains pour le marché US. Le fait que le MSX ne dispose pas en standard, dʼun lecteur de disquettes est véritablement un handicap de taille pour ce marché. Et bien que le MSX soit compatible avec CP/M et quʼil puisse lire les disquettes issues des ordinateurs IBM, son mode texte en 40 colonnes est trop restreint pour la majorités des applications professionnelles.

Cʼest donc avec plus dʼun an de retard que les Japonais débarquent sur le continent américain, en effet, lors du CES de 1984 Atari a présenté sa nouvelle gamme ST, et commodore propose son C128 à des prix plus que compétitifs.

Yamaha sera tout de même le premier à proposer un MSX aux américains dès janvier 1985. Mais le micro-ordinateur avec toutes sa gamme de périphériques spécialisés pour la musique nʼest commercialisé que dans les magasins de musique, son seul atout : ses capacités Midi, car à 469$ le micro-ordinateur MSX ne rivalise pas avec ses concurrents bien moins chers.
La compétition est rude pour le MSX. Le marché de la micro-informatique, déjà mature aux Etats-Unis ne craint nullement la venue des concurrents asiatiques. Commodore sʼétant lancé dans une guerre des prix, un Commodore 64 ne coûte plus que 199$ en février 1985 (149$ pour le lecteur 1541) quand les MSX sont annoncés.

Le public ne voit pas dʼun prime abord les avantages du MSX par rapport à ses concurrents déjà implantés et bien moins chers, et surtout, possédant déjà un logithèque fort importante. Les MSX sont des machines performantes, douées pour la bureautique et le jeu, mais lʼattente suscitée par les différentes annonces des constructeurs américains sur les micro-ordinateurs 16bits et telle que les nouveaux venus, avec leurs MSX 8bits ne crée pas lʼenthousiasme.
Les autres constructeurs MSX préféreront donc remettre au calandres grecques leur entrée sur le marché américain.



En europe


Cʼest Sony, Toshiba, Canon, Sanyo, Yashica, Yeno et Philips qui distribuèrent du MSX sur le continent européen, et ce dès septembre 1984. Malheureusement, lʼapprovisionnement pour l'Europe nʼétait prévu que de 100 000 unités
jusque avril 1985. Les ventes furent vite limitées par le nombre de micro-ordinateurs disponibles.

On constate une grande disparité des ventes selon les pays. Les ventes furent très bonnes en Italie, assez médiocre en Grande Bretagne, où le MSX fut assez vite mal perçu à cause dʼun prix trop élevé pour une machine dʼentrée de gamme. Aux Pays-bas et en Belgique «Lʼeffet Philips» booste les ventes, il faut dire que le constructeur européen proposera une large gamme au travers de ses différentes marques.

 


En France


Lʼambiguïté ou lʼignorance ? Tel est le résumé qui me vient à lʼesprit. En Février 1984, le magazine Micro Système titre «Le Spectravideo SV318 : Lʼavant-garde MSX»

Lʼarticle sur la machine est élogieux. Le micro-ordinateur semble être apprécié par le journaliste, ses capacités et surtout son Basic impressionnent. De plus le journaliste apprécie sa compatibilité CPM, et le fait quʼil soit compatible avec les cartouches Colecovision avec un adaptateur en option (SV-603). Le journaliste insiste sur le fait que la machine respecte le cahier des charges MSX ! Hors il nʼen est rien ! Le SV-318 nʼest pas un MSX. Toutefois, Spectravideo a bien lʼintention de commercialiser un adaptateur le rendant compatible MSX. Cet adaptateur cʼest le SV-606.

Tilt, le célèbre magazine teste lui aussi le Spectravideo SV-718 en décembre 1984. On passera sur la rigueur du journaliste qui reste à prouver quand on lit dans lʼarticle «Le Basic du SV-318 est une version MSX créée par la société Multisoft. Il fonctionne grâce à des circuits spécialisés et utilise un maximum de commandes graphiques et sonores». Donc encore une fois un amalgame est fait entre le SV-318 et le MSX, et encore une fois lʼordinateur est apprécié pour ses capacités et sa facilité dʼaccès, et le journaliste conclu «... une nouvelle génération de micro-ordinateurs, combinant avec bonheur jeux et programmation.»

A qui doit-on lʼerreur de rendre le Spectravideo Compatible MSX alors quʼil ne lʼest pas ? Si on en croit un encart dans le magazine SVM de juillet 1984 (page 96), cʼest lʼimportateur Valric-Laurène qui a fourni ces informations erronées ; et le magazine corrige «Le basic Microsoft étendu ressemble fort au basic MSX, mais ni le SV-318 ni le SV-328 ne sont conformes à la norme MSX»


Le premier magazine français à réaliser un banc dʼessais sur les véritables micro-ordinateurs MSX est SVM, en juillet/Août 1984. Ce qui ressort de cet article ? De bonnes machines, un bon langage Basic, mais il faut rester attentif au
développement des logiciels.

Un tableau comparatif des performances est même publié. (Ils auraient tout de même préciser dans le tableau quʼun MSX cʼest autour de 3000 FF, et quʼun IBM PC cʼest plus de 10 000 FF)


De façon générale, en 1984, le MSX est plein de promesses. Lʼarrivée dʼun standard est bien perçu pour remettre un peut dʼordre dans la cacophonie ambiante. On a pu lire ici ou là, et dans un magazine spécialisé MSX, que le standard MSX avait été méprisé par la presse spécialisée française. Ce nʼest pas tout à fait la vérité, les articles de 1984 sont plutôt bons, lʼattente est grande.

Tilt, pour son édition de décembre 84 teste 40 micro-ordinateurs dont 3 MSX.

- Le Canon V20 «Design Réussi, (...) clavier agréable (...), des effets sonores remarquables (...) ludothèque en évolution»

- Le Sanyo PHC 28 «le standard MSX constitue une solution idéal aux problèmes de compatibilités (...) Tous ces ordinateurs sont agréables à utiliser (...) les possibilités du Sanyo PHC 28 sont excellentes (...) Ludothèque sur cartouche dʼexcellente qualité»

- Yashica YC64 «Le clavier est un modèle du genre (...) Possibilités sonores étendues (...) En bonne position pour être le premier de la classe»

SVM à la même période souffle un peut le chaud et le froid «Ils sont nippons ni pires que les autres ! Mieux ? Cʼest à voir (...) Les MSX sont de bonnes machines, honnêtes, bien bâties, qui en donnent plus que la moyenne (...) Lʼannée prochaine Atari lancera un ordinateur 16-32 bits. Les japonais nʼont ils pas un train de retard ?»

 


Et Spectravideo ?

 


Quand la société Spectravideo est entrée (un peut tard) sur le marché de la micro-informatique, fin 1982, elle a reçu toute lʼattention de lʼindustrie. Cette dernière espérait que le nouveau compétiteur aller être suffisamment agressif vis à vis de Commodore et dʼAtari. Mais Spectravideo nʼa jamais eu la confiance de ses principaux investisseurs.

Dès Mai 1983, ces derniers font savoir leur désaccord sur le direction envisagée par lʼentreprise et refusent de continuer à la financer. Dans le même temps, Spectravideo dépense des millions de dollars en publicité, notamment en contractant un dispendieux contrat avec lʼacteur Roger Moore (James Bond), mais peine à intéresser les banques. Harry fox nʼa jamais réussi à sécuriser son réseau de distribution, et ce, malgré plusieurs milliers de machines vendues.


En 1984 la société new-yorkaise de Harry Fox est au bord du gouffre. Cʼest son prestataire Hong Kongai, Bondwell qui met sur la table 2,6 millions de dollars pour racheter Spectravideo ; le siège est donc déménagé à Hong Kong et cʼest le vice président de Bondwell,
Christopher Chan, qui prend la direction de la nouvelle structure.




Bondwell fabrique depuis longtemps des clones dʼIBM PC à son nom, en plus dʼen fabriquer en tant que prestataire pour le compte de multiples sociétés. En ce qui concerne les produits «originaux» de Spectravideo, Christopher Chan veut faire le forcing.

Il veut vendre la machine à l'international en tant que produit dʼappel. Il prépare donc un package dʼun SV-328, dʼun lecteur de cassette, dʼun joystick et 10 jeux pour 200$ (prix de gros). En Europe, et particulièrement en Europe du Nord, les SV-318/328 auront un petit succès. Sur le Territoire Américain, la société aura à pâtir de la guerre des prix orchestrée par Commodore. Dès 1983, Harry Fox à annoncé que son prochain micro-ordinateur sera complètement compatible MSX.

Cette annonce aura un cours moment lʼeffet de faire monter lʼaction Spectravideo. Finalement le micro-ordinateur sortira en Mai 1984, sous l'appellation de SVI-728.


Lʼadaptateur rendant le SVI-318 compatible MSX est annoncé pour la même période au prix de 50$. Un an plus tard sort le SVI-738 Xpress, qui est une variante uniquement destinée au marché américain. cʼest une machine MSX de première génération embarquant un lecteur de disquette intégré, et un mode écran 80 colonnes, rendant les applications CP/M totalement utilisables, cʼest une machine atypique qui aurait eu un fort potentiel si elle était arrivée un an plus tôt.
En 1986, la compagnie, maintenant pleinement Hong-Kongaise sort un Hybrid PC / MSX2, son nom le SVI-838 XʼPress 16.

 


Le clash !


Dés 1983, et malgré son amitié pour Nishi, Bill Gates est agacé de voir son alter-ego sʼéparpiller plutôt que de se concentrer sur le logiciel, et seulement le logiciel. Microsoft est en contrat avec trois douzaines de sociétés japonaises à cette époque, la plupart utilisant MS-DOS, et Gates s'inquiète que Nishi se préoccupe plus dʼêtre à la chasse de nouvelles technologies ou de concepts nouveaux, plutôt que sʼoccuper de ses clients japonais.


Il est comme ça, Kay Nishi, il a commencé par éditer un magazine, puis du logiciel, puis se lance dans le design hardware... tout ceci sans jamais laisser tomber lʼune des activités précédente. Le projet MSX a couté beaucoup dʼénergie et de temps à Nishi, et bien que Microsoft US soit partie prenante du projet, la branche américaine n'aura jamais fait que le minimum, concevoir le software.

A mesure que le marché Japonais grandissait, lʼimpatience de Gates était de plus en plus exacerbée devant lʼexubérance de Nishi. Notamment quand ce dernier dépense un million de dollars dans la promotion du MSX en créant un show TV avec une maquette grandeur nature dʼun Brontosaure devant la gare de Shinjuku à Tokyo.

Gates devint furieux en apprenant l'événement. Bien que Nishi ait utilisé les fonds de sa propre société pour financer cette opération, Gates pensait que cet argent aurait pu être mieux employé sur des opérations plus conventionnelles. De plus Nishi, aggrava la situation en accumulant des dettes personnelles vis à vis de Microsoft.

Alors que Bill Gates prépare lʼentrée de sa société en bourse, il décide quʼil faut remettre de lʼordre. Bien que Nishi soit déjà Directeur chez Microsoft et Vice Président, il lui propose de rejoindre la compagnie à 100% et de prendre part à son capital. Nishi rechigne, bien quʼil aime travailler avec Bill Gates, il refuse de se soumettre, et «de lui vendre son âme».

Suite à de longues et pénibles discussions, les deux hommes ne parviennent plus à sʼentendre et finissent par mettre un terme à leur association. Lʼamertume est grande dans les deux camps. Nishi rétorque que grâce à cette rupture, il pourra se lancer dans des projets quʼil nʼaurait pas pu réaliser avec Microsoft... La réalisation de puces graphiques et sonores, les réseaux informatiques, etc...

Le divorce est consenti mi 1986, et Microsoft ouvrira ses propres bureaux à Tokyo.
On ne donne pas bien cher de la survie dʼASCII. Pourtant lʼentreprise de Nishi va sʼen sortir, malgré des dettes considérables et la nécessité de licencier, Nishi trouvera les ressources pour continuer.


Upgrade me !


Le MSX2 pâtit très certainement de la brouille entre les Nishi et Gates.


Introduit en 1986 le MSX2 est une évolution à minima. Alors que dès 1984 un upgrade du MSX vers une version totalement 16bits est envisagée, la seconde version du MSX sera toujours conçue autour du Z80 8bits.

Les MSX de la seconde génération doivent avoir au minimum 64 Ko de ram, ont toujours un Basic/bios de 32 Ko en Rom, mais le Basic passe cette fois en version 2.0. La ram vidéo passe de 16 à 64 ko minimum, mais pratiquement toutes les machines seront équipées de 128 ko de mémoire vidéo.

Le processeur sonore ne change pas, par contre ce qui change le plus cʼest le processeur graphique, un Yamaha V9938, qui permet dʼafficher une résolution de 512*212 en 16 couleurs ou 256*212 en 256 couleurs.

Il est à noter que ce nouveau VDP, entièrement compatible avec celui du MSX1, fut créé par ASCII ; en effet le brevet américain de cette puce fait clairement apparaitre Kazuhiko Ishi en tant que co-inventeur. Le brevet à été déposé le 19 décembre 1984.



Alors succès ou pas ?


En France, clairement non. La faute à qui ? Je pense que le problème principal était les importateurs qui ne ce sont jamais concertés pour réaliser des actions de promotion communes.

«Chacun pour soi»
était le mot dʼordre. Un prix de départ trop élevé face à une concurrence rude. Avec des prix entre 2990 et 3390 FF lʼunité centrale, le MSX était clairement trop cher face à Amstrad qui arbore son 464 avec écran (monochrome) et lecteur de cassettes à 2990 FF (prix janvier 1985 ; 4490 FF avec écran couleurs). Atari qui prépare sa nouvelle gamme ST, liquide à la même période ses 600 XL à 1200FF et ses 800 XL à 2200 FF. Et le faux MSX le Spectravideo SV-318 se brade à Noël 84 pour 2990 FF avec lecteur de cassettes, 4 jeux, livres, et utilitaires (2750 FF, unité centrale seule).

Bref, des importateurs qui se tirent dans les pattes, des prix trop élevés, une concurrence rude, peut de publicité = échec, et ce malgré un bon matériel et de bonnes capacités.

On comptabilise 22 000 MSX en France en juin 1985, cʼest lʼévaluation faite par le magazine standard MSX.

En Europe, le bilan est mitigé, certains pays comme les Pays-Bas adoptent le MSX sans sourciller grâce à Philips, mais ailleurs cʼest au petit bonheur. Peu de concertation, peu de publicité, le MSX est lancé sans grand soutient de la part des fabricants.


Au Japon, tout vas mieux bien sûr, mais cʼest seulement à partir de lʼintroduction du MSX2 que les japonais vont considérablement plus apprécier le MSX. Il faut dire que les modèles proposés ont un look plus pro, un ou deux lecteurs de disquettes et quelque uns des spécificité étonnante...




Par contre en Europe MSX2 fera un flop. Le constat est le même que pour lʼintroduction du MSX aux Etats-unis : trop tard, trop cher !
Philips produira quelques MSX2 de très bonne facture, mais arrêtera là lʼexpérience. Les version MSX2+ de 1988 et Turbo-R de 1991 (le MSX ultime) ne sortiront plus du japon. Si lʼon regarde du point de vue des ambitions de Kay Nishi pour le MSX, à savoir devenir un standard mondial, le résultat est sans appel, cʼest un échec patent.

Pourtant, si on prend le MSX comme un micro-ordinateur à part entière, les résultats ne sont pas si mauvais en terme de ventes et dʼutilisateurs.


Sur toute sa carrière lʼApple 2 sʼest écoulé à 6 000 000 dʼunités,

Les Atari 8bits à 4 000 000 dʼunités,
Les Amstrad CPC à 3 000 000,
Le TRS80, 250 000 unités et le C64 à 17 000 000 dʼunités.

Avec sans doute près de 7 000 000 de micro-ordinateurs vendus dans le monde le résultat nʼest pas mauvais du point de vue de la couverture du système MSX. Bien entendu les quelques 18 fabricants, eux, sont loin du compte.

 


Eric Boez, Mai 2013




Sources :
Article : Wall Street journal, 27 Aout 1986 : How Two Computer Nuts Transformed Industry Before Messy Breakup
Article : Wired, Novembre 1993 : The Comeback of Japanese Software Entrepreneur Kay Nishi
Article : Los Angeles Time, juin 1990 : Toward Creativity in Japan
Article : Info World, juillet 1983 : Msx a standard
Article : Info World Janvier 1985, MSX The pong of 1980's
Article : PC Mag US, Février 1984 : People in the News Kazuhiko Nishi
Article : Info World Fevrier 1985, Commodore enter price war
Article : Micro MSX, juin 1987 : Le MSX est il coulé
Article : SVM juillet 1984
Article : Info World, Novembre 1984
Article : Creative Computing, Aout 1984 : Kay Nishi bridges the culture gap
Article : The register, Juillet 2007, MS-DOS Paternity suit settled. by Andrew Orlowski.
Interview : Kazuhiko Nishi Interview conducted by William Aspray, 16 février 1993
Interview : Kazuhoko Nishi, MSX-Magazine été 1992
Livre : The MSX Standard : The New Computer by R.C. Wood 1985
Livre : MSX and the Coming Revolution in Consumer Electronics by R. C. Wood. 1984
Livre : Early Home Computer
Site : www.sambal.com
Site : http://www.colecovision.dk/history.htm
Site : http://www.dvorak.org/blog/whatever-happened-to-msx-computers/
Site : About.com : History of MS-Dos operating system by Mary Bellis

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