JAMES POND 2 : CODENAME ROBOCOD
Support: Game Gear
Existe aussi sur
Megadrive, Master System, Super Nintendo, Atari ST, Amiga, Commodore, DOS, Playstation 1 & 2, GBA, DS
Éditeur : US Gold (pour les version Master System et Game Gear)
Développeur : Vectordean/Millenium
Genre : plateforme
Nombre de joueurs : 1
Sortie : 1993

"On est vendredi, c'est le jour du poisson !
- Euh, on est jeudi...
- Pas grave."
Les espions sont légion sur console, mais aucun n'a le flegme de James Pond : il faut dire que question sang-froid, il n'y a pas mieux qu'un poisson. Comme tout grand espion, James a un ennemi
juré : si Bond affronte le Docteur No, Pond déjoue régulièrement les plans du docteur Maybe. Dans ce jeu, James affrontera sa Némésis pour la deuxième fois sur console.
Les anglophones apprécieront l'humour du titre : outre la référence à Robocop, "cod" veut dire en anglais "morue". Le thon est
donné. Ecran titre coloré et amusant mais simple facade : pas de menu, pas de choix. Remarquez, c'est la même chose pour les
autres versions, parce que le jeu a connu de nombreuses conversions, jusque sur la PS2 et la DS. C'est dire...

Le premier épisode vous emmenait dans les océans pour déjouer une menace pétrolière. Cette fois, le Docteur Maybe s'en prend à plus
important encore : le Père Noël ! Plus exactement, à son usine de jouet : le fourbe scientifique a disséminé divers bombes en forme de pingouins et James devra les désamorcer. Afin que James Puisse survivre sur terre, le bureau lui a fabriqué la robocombi : une armure remplie d'eau oxygénée capable de s'étirer. La
robocombi fonctionne à pile qui seront perdues en cas de blessures. Premier constat, l'interface est très sobre et efficace : en
haut le score, en bas à gauche les doigts représente le nombre de vies, les lignes vertes les piles restantes . Informative sans gêner.

James commencera à l'extérieur de l'usine et entrera dans les fabriques une après l'autre. L'extérieur n'est pas juste un décors :
après chaque niveau, des bonus y apparaitront à divers endroits, à vous de fouiller. Le jeu comporte une dizaine de niveaux et 5
boss, de mémoire : il y a de quoi faire.
Au niveau du gameplay, James peut sauter sur les ennemis pour les éliminer, voir rentrer les membres dans son armure pour avoir plus
d'impact : ca se traduit par une puissance plus importante lors de l'écrasement, mais pas la possibilité de rebondir. Si l'un
des boutons est dédié au saut, l'autre sert à s'étirer. Cette action permet d'attraper des bonus en hauteur, mais également d'atteindre le plafond pour s'y agripper et se déplacer avec les mains
: ca apporte une autre dimension à l'exploration des niveaux et une bonne touche d'originalité. Si James est touché lors d'un étirement, ce qui est possible si ca dure, il ne perdra pas de pile
mais se rétractera automatiquement.

Autre point original : les déplacements. James pourra trouver un certain nombre de véhicules et les piloter grâce à son entrainement.
Ils ont chacun leurs différences en plus de leur esthétique : par exemple, si tous les deux volent, une baignoire ne se pilotera pas comme un avion (c'est pas le genre de chose qu'on lit souvent,
je le concède). Ces différents engins renouvellent sans cesse le plaisir du jeu, car de fait, aucun niveau ne se ressemble. A
bord d'un véhicule, vous serez protéger de tous cotés sauf du haut, attention. Le jeu n'est pas forcément facile car la période d'invincibilité après blessure est très réduite. Par change, les
bonus de santé (étoiles) et de vie (ankh) sont légion. Si vraiment vous aviez du mal, les développeurs ont inclus des codes de triche sous la forme d'objets à prendre dans un certain
ordre.
Au niveau des bonus, avion et baignoire (oui, je sais...) ne seront pas les seuls à vous faire voler : vous pourrez également trouver
des ailes vous permettant de vous déplacer dans les airs plus librement qu'avec une motorisation (ou des pommes de douches).

A propos des niveaux, vous ne serez pas déçus. Déjà par leur
diversité : un monde de peluches dans une usine, du sport dans une autre, des gâteaux, en rebondissant sur des flans, en explorant des chateaux de legos, un environnement aquatique... Tous ont
leur atmosphère et leur thème musical ainsi que des ennemis qui leur sont propres. Mais également par leur richesse : chaque
niveau regorge de bonus sous différentes formes, mais également de multiples zones secrètes. On reviendra régulièrement sur le titre pour essayer de tout trouver, tout explorer.
Tous les deux niveaux, vous aurez affaire à un boss, et ceux ci restent dans l'ambiance. Sans tout dévoiler, je citerait notamment
l'ours en peluche grognon, la reine de coeur, et le bonhomme de neige.

Je n'ai pas parlé de la réalisation technique pour la bonne simple raison qu'il n'y a rien à dire . Ou plutôt si : un sans-faute sur
tous les points. Les graphismes sont très colorés et détaillés, l'animation toujours rapide et sans le moindre accro, la
bande-son très agréable et la jouabilité au top. Non vraiment les versions 8 bits de ce jeu (car il est aussi bien sur Master System) n'ont pas à avoir honte devant les versions 16 bits. C'est là
un tour de force de la part des développeurs qu'il convient de saluer. Si on y ajoute la durée de vie conséquente et la
rejouabilité pour explorer les moindres recoins, on obtient un titre exceptionnel aussi bien sur Game Gear que toutes plateformes confondues.
Vous aimez la petite portable de Sega, vous aimez la plateforme ? Faîtes vous plaisir.
On notera au passage qu'il existe un troisième épisode des aventures de James et qu'il est également dispo sur GG (et que j'ai
également), mais ceci est une autre histoire...
SUPPOS : 6/6




