NBA Showdown'94
Support : Sega MegaDrive
Existe aussi sur Super Nintendo
Editeur : Electronic Arts
Développeur : Electronic Arts Sports
Année : 1994

Sans vouloir absolument copier le désormais célèbre Usul, je dirais qu’il y a deux types de trentenaires : celui qui se
rappelle de Michael Jordan et celui qui, comme moi, possède toutes ses cartes Upper Deck et Fleer de l’époque !! En 1994, le premier jouait à NBA Jam, et le second jouait à NBA Showdown ’94
!!!!!
Plus sérieusement voilà un jeu de basket important puisqu’il s'agit du volet à cheval entre les deux séries mythiques d'Electronique
Arts à savoir les "Bulls vs" et les Nba live. Et nous allons voir que s’il n’atteint pas encore la classe de son successeur, ce NBA Showdown tire tout de même bien son épingle du jeu.

Pour commencer parlons du contenu du jeu car NBA Showdown propose pour la première fois de choisir une des 27 équipes de la
prestigieuse NBA (auparavant, dans les Bulls vs, il était seulement possible de prendre les équipes ayant participé aux playoffs de l’année antérieure). Et le moins que l’on puisse dire est qu’EA
n’a pas fait les choses à moitié puisque l’intégralité des effectifs sont présents et la sortie tardive du titre (avril) aura même permis l’intégration des rookies (joueurs débutants) qui cette
année là se nomment, s’il vous plait : Penny Hardaway, Chris Webber ou encore Jamal Mashburn. Le seul joueur absent, en raison d’un problème de licence, est Charles Barkley. Je rappelle au
passage que Michael Jordan était à la retraite (sa première) cette année là !

Les modes de jeu ont eux aussi été amélioré car là où son prédécesseur ne proposait que deux modes (exhibition ou tournoi), NBA
Showdown propose le «pack» devenu classique à savoir la possibilité de faire une saison (de 26 ou 82 matchs), des playoffs (un tournoi en 4 tours pour les incultes de la grosse balle orange) et
bien sûr de simples exhibitions. A noter qu’il y a une sauvegarde par le biais des modes «Cont Season» et «Cont Playoffs». Aussi
pour chaque mode de jeu vous pouvez déterminer la durée des quarts temps (2,5,8,12) ainsi que la difficulté (Rookie, Starter et All-Star). Tout ceci créant, pour l’époque, une immersion totale dans le monde de la NBA.

Et même si NBA Showdown représente une petite révolution par son contenu extrêmement riche pour l’époque, il faudra encore patienter un
peu pour que les graphismes suivent le même chemin. En effet, lorsque l’on entre dans le vif du sujet, la première vision que
l’on a est très proche de celle de son prédécesseur, Bulls Vs Blazers. Il faut quand même avouer, et heureusement, que les
sprites se sont affinés, que les couleurs sont un peu moins «flashy» et que la ressemblance des personnages est plus poussée. Ainsi il est facile de reconnaître les joueurs les plus visuellement charismatiques comme Dennis Rodman avec sa crête blonde, Horace Grant et ses
«goggles» ou encore Vlade Divac et sa barbe. A noté qu’un sosie de Robin Williams de l’époque (l’acteur, pas le chanteur Pop cocaïnomane) fait la présentation des débuts, mi-temps et fin de
matchs !
Mais le principal effort visuel de cet opus tient dans son animation. Cette dernière, bien qu’encore un peu lente (même en version
U.S.), est nettement plus soignée que jadis. Les mouvements d’attaques aux paniers ont notamment eu le droit à un relooking très complet et il est possible de voir, selon les caractéristiques et
la position des joueurs (physique, sur le terrain), une multitude de layups et dunks en tous genres. La cerise sur le gâteau est, pour la dernière fois dans une simulation EA, la possibilité de
«péter le plexi» du panier !!!

Fort de ses nouvelles animations, le gameplay tente de suivre le but visé par EA Sports, à savoir la simulation. En effet, s’il est possible de choisir dans les options du gameplay entre arcade, arcade custom et simulation, c’est cette dernière option qui
offre au titre le plus d’intérêt. D’ailleurs le mode arcade de base n’enlève ni les fautes ni les règles mais simplement la fatigue et les blessures... La majorité des gens trouveront ce gameplay un peu rigide car si les commandes sont simples («A» pour tir/saut, «B» pour passe/changer de joueur,
«C» pour temps mort/intercepter), l’adversaire vous colle aux fesses (sauf en mode rookie où ce dernier défend encore plus mal que Siaka Tiéné) et il faut un certain temps d’adaptation pour
réussir à déborder un joueur sans provoquer une «charging foul» (faute offensive). Donc si les puristes (voir les acharnés, dont
je fais partie) utiliseront les très nombreuses et complètes stratégies présentes telles que les «pick and roll», «double screen» ou «isolation» pour déjouer les pots de colle de l’ordi, les
autres se retrouveront souvent à donner la balle à leur joueur le plus rapide (donc pas à Divac déjà...) ou à leur gâchette longue distance genre Dan Majerle (ça se prononce «Marley» selon George
Eddy ... pourtant aucun lien, comme Karamazov).

Enfin pour ce qui est du son, il se résume à sa musique d’intro et aux deux thèmes du menu... Car hormis quelques discrets bruits (un
léger bruit de chaussures sur le parquet, le sifflet de l’arbitre et le ballon qui rebondit), le silence règne. Et ce n’est pas le commentateur (certainement parent avec Casper) qui relève le
niveau puisque vous ne l'entendrez dire que trois choses : «three !!» lorsque vous marquez un 3pts (et ce n’est même pas systématique comme dans NBA Live 95), «shooting !!» et « oualalalala»
lorsque la sirène de fin de jeu s'apprête à retentir. La foule quant à elle, ne s'enflammera que si vous partez au dunk et
s'arrêtera avant même votre replacement en défense effectué. Certainement un hommage aux supporters du Stade Rennais...
NBA Showdown’94 est la première pierre de la révolution qu’entame EA Sports en basketball. La richesse de son contenu et ses
quelques améliorations techniques ont servi de solides bases pour qu’apparaisse l’année suivante le Hit (non !! pas de Miami) : NBA Live 95.
SUPPOS : 5/6



