Toy Commander faisait partie du line-up de lancement de la Dreamcast en Europe, plutôt en bonne compagnie donc : Soul Calibur, Power Stone, Sonic Adventure... Tous ces jeux étaient très impressionnants à l'époque, quoiqu'en pensent ceux qui n'avait rien de mieux à faire que de baver sur la Playstation 2, enfumés qu'ils étaient par les bobards de Sony. Pour la première fois les jeux en 3D étaient nets, rapides et clairs, loin des bouillies de pixels taillées à la hache de la Playstation et du brouillard de la N64. Et Toy Commander n'était pas le dernier jeu à me mettre une claque de ce point de vue. Certes il paraîtra sans doute bien vide et cubique à quelqu'un qui le découvre aujourd'hui, mais la 3D est ici très propre, aucun brouillard ne bouche le champ de vision, les textures sont fines et surtout ça tourne sans problème à 60 images par seconde, enfin presque toujours, je me souviens d'une mission dans la véranda où l'environnement était particulièrement vaste et les ennemis nombreux, là effectivement on avait des petites chutes de framerate, mais c'était exceptionnel, la preuve je me souviens précisément du moment où ça arrivait.
Mais peut-être que je vais un peu vite, il vaudrait mieux que je vous explique d'abord en quoi consistait concrètement Toy Commander. L'histoire n'a pas grand intérêt, mais elle aide à comprendre le principe du jeu : vous incarnez, en quelques sortes, Guthy, un petit garçon pourri-gâté qui maltraite ses jouets, et doit faire face à la rébellion d'une partie d'entre eux emmenés par l'ours en peluche Hugolin. Vous devez donc l'affronter lui et ses sbires lors d'une série de missions prenant place dans toutes les parties de la maison, jusqu'à la cave où Hugolin en personne vous attend pour en découdre. Je dis que vous incarnez « en quelques sortes » Guthy, car vous ne le verrez jamais pendant le jeu, les jouets s'animent tout seul et se comportent comme les engins grandeur nature. Tant qu'on parle des véhicules, autant signaler tout de suite qu'il y a de quoi faire : tanks, jeeps, avions à réaction, à hélice, hélicoptères, F1, bulldozer, canadair, j'en passe et des meilleurs, un effort appréciable a été fait pour que pratiquement chaque mission introduise un véhicule nouveau, et le résultat est un véritable catalogue majorette qui vous ferait baver si vous en aviez encore l'âge ! Tous ces véhicules sont toutefois relativement similaires dans leur maniement, et les armes sont toujours les mêmes que l'on pilote un char ou un hélicoptère : mitrailleuse, infinie mais qui ne permet pas les salves prolongées, et trois armes secondaires, les missiles à tête chercheuse, les bombes et les mines. Evidemment il ne s'agit que de jouets, et toutes ces armes ne sont en fait que des pétards, des gommes ou des crayons de papier. Quant aux véhicules sans armes, ils peuvent parfois servir à transporter des objets, mais d'autres n'ont d'autre fonction que celle de se mouvoir à une vitesse appréciable, comme la F1.