GTA IV
Développeur : Rockstar
Editeur : Take2
Support : PS3, Xbox 360
Année : 2008
J'insère fébrilement le "produit culturel du siècle" (humour) dans ma Playstation 3 qui me demande alors de patienter le
temps de l'installation, je commence à en avoir l'habitude avec ce PC, heu pardon cette console... J'en profite pour manger une boite, boire une bière et faire caca. Merde çà commence, vite
retour devant l'écran, pas le temps de tirer la chasse, tant pis.
MATRIX
Après une petite intro sympa mais très classique pour un GTA où Niko, clandestin Serbe, débarque à New... heu à Liberty City sans un sou avec pour planque l'appart pourri de son
looser de cousin, je me lance à la découverte de la ville à pieds. Je prend soin avant tout de vérifier que les fonctionnalités sixaxis sont désactivées (je ne veux même pas essayer, çà me donne
des boutons), c'est bon, allons-y !
Avec mon portable, dans un monde virtuel, je me prend pour Neo.
Mes premiers pas dans la villes et c'est déjà l'émerveillement : Des graphismes somptueux, un niveau de détail impressionnant, des décors à perte de vue, des rues qui grouillent de vie,
des animations fabuleuses, un framerate plutôt correct (largement supérieur à ce qu'on faisait sur PS2 en tout cas), des effets visuels sympa, une gestion parfaite de la lumière et pas trop
de ralentissements... Je suis agréablement surpris du résultat. Les passants dans les rues semblent vivants : ils sont tous différents, vivent leur vie, et offrent une IA assez
développée. L'architecture de la ville est très complexe et sans concession, même si c'est beaucoup moins diversifié et fun que GTA San Andreas. Et rentrer dans un bâtiment se fait sans
la moindre pose chargement (çà fait tout drôle au début !).
La map, divisée en 3 secteurs
L'ambiance sonore est fabuleuse, on se croirait vraiment dans les rues de New York. Les dialogues sont toujours aussi géniaux (en anglais sous-titré). Quant aux musiques, il n'y a quasiment
que des tubes, avec toujours ce système de radio dans les voitures.
Bref c'est la claque. Je suis dans la matrice, je suis Niko Néo ! Quasiment aucun accès disque "visible", à part quelques secondes au début de chaque mission. Pour la première fois dans
l'histoire du jeu vidéo vous avons vraiment l'impression d'évoluer dans un monde virtuel. Et rien que pour çà c'est six suppos d'office. Pas de suspens inutile.
Du coté des cut-scènes, elles sont toujours très nombreuses et utilisent le moteur du jeu. Elles sont tout simplement exceptionnelles, avec des animations et des expressions qui semblent presque
réelles, même si les situations sont souvent caricaturales. Cependant comme les dialogues sont en anglais on passe son temps à lire les sous-titres (à moins d'avoir un très bon niveau de
rosbeef), ce qui gâche un peu le plaisir ! (de même les dialogues en voiture sont difficiles à suivre car il faut conduire en même temps !).
Des cut-scènes digne d'un film de cinéma
GRAND THIEF AUTO
Tradition oblige, je vole une voiture et choisis une station de radio bien rock ! On s'aperçoit tout de suite que Rockstar a retravaillé la conduite : C'est enfin assez réaliste et jouable,
Rockstar a revu le moteur physique du jeu et les voitures ont enfin un vrai poids. La circulation est assez dense, et on ne peut plus faire n'importe quoi comme dans GTA III. La maniabilité
au Dualshock est très correcte. Je m'arrête assez souvent, descend de la voiture pour admirer le paysage : la mer, le coucher de soleil, les buildings du centre au loin (pas encore accessibles,
car comme dans tout GTA il faudra avancer dans le jeu pour débloquer toute la ville).
Voler des voitures est toujours l'activité préférée du joueur de GTA !
Les courses poursuites contre la police sont bien plus crédibles : dès que vous êtes en infraction un périmètre de recherche apparaît sur la
map, si vous réussissez à en sortir, et à rester ensuite très discret, vous êtes sauvé.
LES MISSIONS
Je m'attaque alors aux premières missions, assez basiques pour dire de se familiariser avec le jeu et les possibilités de gameplay. Une partie de bowling pour draguer Michelle, une baston
sur un terrain de basket (tout comme pour la conduite, le gameplay est améliorée par rapport à San Andreas : il est possible de varier ses coups et d'esquiver) et une course poursuite
géniale en voiture dans des ruelles étroites : on s'y croirait vraiment, d'autant que maintenant il faut faire preuve de finesse dans le pilotage. Fini le gameplay brouillon de
GTA III qui était vraiment le défaut principal du jeu.
Assez d'émotions pour ce soir, je gare ma voiture fumante, je rentre à l'appartement pourri du cousin, j'allume la télé et regarde un dessin animé (le détail qui tue !) et me demande comment
Rockstar a pu faire tenir tout çà sur un DVD de Xbox 360 (même si j'y joue actuellement sur un Blu-Ray de PS3) quand on pense à tous les détails, tous les dialogues, toutes les cut-scènes et
toutes les musiques ! Incroyable. Je suis fatigué, clic, j'éteins la télé, je me couche, la partie est sauvegardée. A noter que le système effectue une sauvegarde a chaque mission réussie, vous
n'êtes plus obligé de retourner à votre planque (ouf !), de même suite à un échec il est possible de recommencer tout de suite la mission.

Home sweet home
Le réveil sonne, debout. Un peu du taxi-driver pour faire rentrer de l'argent, une première mission avec une arme à feu pour constater que là aussi çà se passe mieux que sur 128 bits, même si
quelques ralentissements se font sentir. Les scènes de gun-fight sont beaucoup plus crédibles qu'auparavant (ou on avait l'impression de jouer aux playmobils !) : on peut désormais se
cacher, tirer au jugé, faire des glissades... un peu comme dans Gears of War.

Une vue à l'épaule façon Resident Evil
Bon coté drague çà se passe mal, ma blonde n'apprécie pas trop le spectacle auquel je l'ai invité... Il faut dire que les artistes étaient plutôt bas-been (mais par contre les
cut-scènes animées de manière ultra-réalistes !). J'oublie ce râteau, et me lance dans une mission où je dois effectuer une course-poursuite sur les toits de la ville (çà c'est nouveau !)...
Bref, on a pas le temps de s'ennuyer dans GTA IV : il y a toujours quelqu'un qui vous appelle, ou il y a toujours quelqu'un à appeler. Les missions se déclenchent quand vous répondez à votre
portable, ou lorsque vous appelez vos contacts répertoriés. Entre temps vous faites ce que vous voulez en ville. Vous avancez dans le jeu à votre rythme. La durée de vie pouvant aller de 30
heures pour les nerveux à plus de 100 pour les baba-cools contemplatifs.
MULTI JOUEUR
Le mode multi joueur est totalement intégré dans le jeu (comme pour Burnout Paradize). il suffit de le déclencher via le portable, et ce sont une quinzaine de modes qui sont aussitôt accessibles,
avec plein de paramètres, jusque 16 joueurs en même temps. J'ai pu m'essayer à une séance de gunfight dans les rues de la ville contre une dizaine de joueurs, c'est très convaincant et on prend
son pieds quand on fait sauter à coup de roquette une voiture qui essaye de vous écraser ! Les courses de voitures sont aussi bien sympa, même si la conduite n'est pas ultra-réaliste.
Une vraie réussite, qui devrait inquiéter Call of Duty 4 et Halo 3 sur le live !
A noter que j'ai quand même dû repasser par une mise à jour de la console pour pouvoir y acceder, soit a nouveau une bonne heure d'attente ! Le jeu vidéo est devenu fou...
JE SUIS EMU
Bon une chose est sûre : je n'avais pas connu de telles émotions vidéoludiques depuis Resident Evil 4 sur Gamecube. Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs voici le premier jeu
next-gen, il était temps ! On pouvait craindre également un grand nombre de bugs, et bien ce n'est pas du tout le cas : Rockstar a fait du gros boulot de finition, après 7 ou 8 heures de jeu
je n'ai encore constaté aucun gros bug (a part des soucis de collision : personnage qui rentre un peu dans les murs, rien de bien méchant).
Le cycle jour/nuit est toujours présent (en accéléré)
DES DEFAUTS ?
Des défauts ? oui il y en a (outre l'impossibilité de sortir de la ville qui n'est pas vraiment un défaut, il ne faut pas pousser non plus !) : le framerate qui devient poussif souvent lors
des scènes en intérieur et des missions gâche un peu le gameplay. Aussi les missions sont assez répétitives et çà peut lasser. Il est vrai qu'on ne retrouve pas le "foutoir" de San
Andreas qui était quand même plus ludique avec son terrain de jeu immense et varié. San Andreas c'était du second degré avec des missions un peu folles, un champs d'expérimentations où l'ont
s'amusait à faire un peu n'importe quoi. Ici c'est beaucoup plus réaliste, plus sérieux, et çà peut décevoir certains.
Départ d'une course urbaine !
COMPARAISON PS3 / XBOX 360
Pour avoir essayé une heure la version Xbox 360 je ne remarque pas de grosses différences :
- Un framerate légèrement meilleur sur Xbox 360 (ce qui ne surprendra personne !),
- des couleurs plus vives sur Xbox 360,
- des accès disque plus longs sur Xbox 360 (normal, pas d'installation sur Xbox 360 !),
- une profondeur de champs peut être un peu supérieure sur PS3.
Rien de bien méchant. Si vous possédez les deux consoles optez pour la version des copains afin de pouvoir jouer contre eux sur le live. Et une chose importante quand même : le live est
gratuit sur PS3.
Un p'tit tour au bar pour admirer les danseuses nues...
GTA IV est une expérience unique. Rien que pour la ballade et l'observation de New Y... Liberty City, ce jeu
vaut le détour. Chapeau aux programmeurs qui ont su créer un véritable monde virtuel. Sinon coté progression çà reste du GTA : des missions répétitives et un gameplay parfois un peu
brouillon (même si il y a de très gros progrès par rapport à GTA III). Le jeu n'est donc pas parfait, il y a de quoi être scandalisé quant on voit des sites américains balancer un 10/10
pour le gameplay ! Mais c'est un achat indispensable du simple fait de la modélisation de l'environnement. Je vous laisse, ma greluche me sonne, je retourne dans la matrice
pour essayer de conclure.
SUPPOS : 5,5/6