BAYONETTA
Support : PS3 - X360
Développeur : PLATINUMGAMES
Editeur : SEGA
Sortie : 2009 (Japon), 8 Janvier 2010 (Europe)

Bayonetta chez
RueduCommerce
Testé sur PS3
Développé par le récent studio PlatinumGames, Bayonetta est un titre qui a su beaucoup faire parler de lui en 2009. Disponible depuis quelques temps au pays du Soleil Levant, le Beat'em All édité
par Sega s'attaque au marché occidental. Avec Kamiya Hideki (papa de Devil May Cry) aux commandes, il y a de quoi se réjouir, mais jusqu'à quel point?
Bayonetta, c'est le nom de la sorcière sexy que vous allez incarner. Elle va se retrouver au coeur de la confrontation des Sages de Lumen et des
Sorcières de l'Umbra qui dure depuis plus de 1000 ans. Ici donc, il n'est pas question d'affronter des démons, mais plutôt des Anges, car notre héroïne se trouve du côté des ténèbres. Après un
sommeil de 500 ans, notre sorcière amnésique va donc devoir botter des fesses angéliques en tant que dernière représentante de son clan qui a été persécuté et massacré durant les siècles
précédents par les humains sous contrôle des Sages de Lumen. Au fur et à mesure de sa quête elle recouvrera des bribes de son passé obscur. Voilà pour ce qui est du scénario, certes un peu
classique, mais surtout difficilement compréhensible. De nombreuses cut-scenes en forme de flashback ponctueront le jeu. Malheureusement, la narration n'est pas le point fort de ce titre et
beaucoup de joueurs risquent d'être saoulés de voir des scènes auxquelles on ne comprend rien et qui offrent pour la plupart, bien peu d'intérêt.
Les qualités de Bayonetta sont ailleurs et je me dois donc de vous parler du système de combat. Même si ce dernier, au final, ne présente pas énormément
d'originalité, il est suffisamment bien pensé pour être apprécié du grand public et des gamers. Dans Bayonetta, tout est possible, on peut bourriner les boutons de sa manette pour massacrer tout
ce qu'il y a à l'écran ou alors, en connaisseur, sortir des combos adaptés aux différents ennemis. Bref, ce jeu est accessible.

Commençons donc par le Witch Time qui est l'idée de base de ce système. Lorsqu'un ennemi nous porte un coup, il est possible de le parer normalement en
maintenant le bouton de garde ou alors de prendre un risque en attendant le dernier moment pour se mettre en garde. Cette deuxième solution va déclencher le Witch Time. Tous les ennemis présents
à l'écran seront ralentis et à c'est à ce moment précis qu'il faudra les enchaîner à coups d'attaques destructrices. Pour se faire, en plus de pouvoir utiliser les armes de certains de ses
ennemis, notre sorcière bien aimée aux formes généreuses dispose de tout un arsenal : Pistolets, fusils, katanas, fouet, la liste est encore longue et je préfère vous laisser découvrir les
diverses armes par vous-même. Il est possible d'en sélectionner deux en même temps.
Chaque combinaison d'armes va donner accès à des dizaines de combos différents que l'on pourra essayer durant les temps de chargements entre deux
chapitres et/ou deux zones de jeux bien distinctes. La maniabilité est parfaite, tout répond au doigt et à l'oeil. Tant mieux, puisque même si maîtriser les différentes armes et enchaînements
possibles n'est pas une obligation, c'est ce qui distinguera les meilleurs joueurs des autres, puisque chaque phase de combats est "rankée". Dès que l'on a fini un verset (sous-chapitre à
l'intérieur d'un chapitre), on obtient une note. A la fin du chapitre, toutes les notes s'additionnent pour donner une évaluation globale qui permettra aux joueurs de recevoir des orbes. Les
rouges permettront d'acheter des nouvelles armes, des accessoires ou encore des objets (pour se guérir, restaurer sa barre de magie, etc). Quant aux verts, ils rendront de la vie, et les bleus de
la magie. Pour faire ses emplettes il suffira d'attendre la fin d'un chapitre ou alors au cours d'un niveau, de se rendre aux enfers, chez Rodin. Il sera également possible de concocter des
potions en mélangeant des objets que l'on trouvera dans les niveaux en cassant certains éléments du décor. Plus les combos que vous ferez seront longs, plus le multiplicateur s'affolera. Il
est donc possible d'interrompre ses combos à tout moment pour parer une attaque et les reprendre sans arrêter le multiplicateur pour autant et donc obtenir la médaille de Platine Pur qui est la
note maximale.
Le bestiaire est assez varié pour ce genre de jeu et il faudra bien faire attention à chaque nouvel ennemi qui disposera de ses propres attaques et
priorités, sans compter les boss énormes aux multiples barres de vie qui demanderont une certaine stratégie si on ne souhaite pas se faire mettre en pièce rapidement.

Un des Boss du jeu. Jugez de la taille...
En plus de ses armes, Bayonetta aura la possibilité d'utiliser ses pouvoirs magiques pour se transformer en animaux ou encore pour faire des furies
dantesques (oui, il y a un clin d'oeil). Ainsi, certains ennemis se feront massacrer par une guillotine ou encore des vierges de métal dans des scènes d'une certaine violence pendant lesquelles
le joueur devra bourriner le bouton présent à l'écran pour maximiser les dégâts. Ces apothéoses (nom donné à ces techniques dans le jeu) s'appliqueront différemment pour clore les combats contre
les Boss, car là ce sera carrément une créature venue tout droit des enfers qui viendra mettre un terme aux quelques longues minutes de tourments que la belle leur aura infligés. Bref, les
combats sont spectaculaires, dynamiques, techniques et les animations cartonnent. En trois mots, c'est jouissif!
Pour ce qui des graphismes, ces derniers sont de bonne qualité, Il en va de même pour les animations, tout se fait de manière fluide avec des éclats de
lumières partout à l'écran, bref, on s'en prend plein les rétines et on ne va pas s'en plaindre. On regrettera néanmoins, le fait de retraverser les mêmes zones (défaut inhérent au genre,
souvenez-vous notamment de Devil May Cry 4). Je pense notamment au fameux centre-ville que l'on doit traverser trois fois aux cours de l'aventure. Les musiques sont également de bonnes
factures et les chansons interprétées par Héléna Noguerra (oui, la soeur de Lio), tantôt glamours, tantôt mystiques collent parfaitement à l'ambiance du titre.
La durée de vie est également très bonne, puisqu'il faudra compter près d'une dizaine d'heures de jeu pour en venir à bout, avec une Replay Value
importante, puisqu'il est possible de découvrir des versets cachés ou encore des nouvelles armes, ainsi que des missions spéciales qui donneront des récompenses telles que des objets pour
allonger les barres de vies et les points de magie qu'il est également possible de découvrir dans les niveaux. Bref, Bayonetta est assez riche en contenu.
Comme il a été dit plus haut, le jeu est également accessible, puisqu'au début trois modes de jeu sont disponibles (très facile, facile et normal) et
que deux autres modes seront accessibles une fois débloqués (difficile, climax). Accessible ne veut pas pour autant dire simple, car parmi les joueurs qui commenceront directement par le mode
normal, certains seront surpris par la difficulté qui commence à sévir dès le chapitre 5.

Chaque nouvel ennemi est présenté par le biais d'une cut-scene.
Si on en restait là pour le test, Bayonetta écoperait de la note maximale. Malheureusement,
certains défauts plutôt gênants viennent gâcher la fête. On commence avec les temps de chargement qui représentent certainement le plus gros point noir de ce jeu. Ils sont omniprésents et
cassent le rythme d'un soft qui se veut dynamique. Ainsi, entre chaque chapitre, on a droit à du loading, plutôt bien pensé car il permet de tester ses combos. Par contre, c'est également le cas
avant une cinématique, qui assez souvent va casser le combat, tout ça pour voir Bayonetta faire tomber sa sucette et foncer dans le vide pour la rattraper avec classe ou encore la voir gigoter
comme une dinde devant l'ennemi qu'elle va affronter. Ça va deux minutes, mais pendant tout le jeu, ça devient lassant. Certes, il est possible de passer ces cinématiques, au prix d'un nouveau
temps de chargement. S'il n'y avait que cela. Toute pression sur le bouton start pour mettre en pause, implique un nouveau chargement, et de même pour quitter la pause. Le bouton select ?
Rebelotte ! Du loading pour accéder au menu où on peut utiliser ses objets, changer son équipement, créer ses potions, etc... et à nouveau des chargements pour revenir au jeu. Après Uncharted 2,
le choc est de rigueur et Bayonetta qui AURAIT DU nous envoyer au septième ciel nous remet les pieds sur terre. Néanmoins, pour essayer de limiter ces désagréments et l'accès au menu, les
développeurs ont intégré des raccourcis par le biais desquels, il sera possible de changer d'accéder à (seulement) une autre combinaison d'armes en appuyant sur une simple touche ou encore
d'utiliser la croix multidirectionnelle sur laquelle on peut mettre trois objets différents.
Outre les cinématiques qui cassent le rythme du jeu, il faudra également compter sur des séquences de QTE plutôt mal venues. Même si les check points
sont en général bien placés, la plupart des QTE ratées seront fatales à la sorcière et en plus de perdre une vie, le joueur qui s'efforçait de bien gérer ses combats verra son rank de fin de
niveau gâché par cette QTE. Bref, c'est frustrant. Enfin, un autre petit défaut, même si ce dernier offre un peu de variété au gameplay, ce sont les deux niveaux spéciaux, un en moto et
un autre sur un missile qui se veut être un clin d'oeil à After Burner, avec la musique qui va avec. Ces phases ne servent pas à grand-chose, car extrêmement répétitives et franchement inutiles
dans un jeu avec un gameplay aussi intéressant. On pourra néanmoins apprécier les phases de shoots après chaque mission pour gagner des objets et des orbes supplémentaires.

Bayonetta en train de faire une apothéose (ça se passe de commentaires).
Bayonetta a su en partie relever le défi qui lui était réservé : apporter sa pièce à l'édifice d'un genre qui manque souvent de nouveautés. Avec un gameplay dynamique, technique, mais tout en
restant accessible, ce titre offre une expérience de jeu très intéressante qui est néanmoins gâchée par des défauts qui peuvent être très gênants, voire même pénalisant et qui lui coûtent la note
maximale. Espérons donc que Platinum Games retienne la leçon pour, pourquoi pas, nous offrir une suite parfaite. Bayonetta reste quand-même un bon titre qui saura donner du fun à tous les fans de
ce genre de jeu.
SUPPOS : 4,5/6





VERSION XBOX 360 (par Dr Floyd)
La version Xbox 360 corrige tous les défauts techniques rencontrés sur PS3, le jeu est un poil plus fin, la fluidité parfaite et
surtout la gène des temps de chargement disparaît. On peut donc lui rajouter 1 suppo sans problème par rapport au test de Shion... si du moins vous aimez le style Devil May
Cry, ses scénarios absurdes et ses scènes d'actions brouillonnes et improbables... car ce jeu en est un clone au féminin en encore plus dingue, et il faut apprécier le genre.
Attention : Bayonetta, on aime ou on aime pas.