[SAGA] Cyber-PAPY et l'aventure du VP100

Publié le par Cyber-PAPY

[SAGA] Cyber-PAPY et l'aventure du VP100

PROLOGUE

Et voici le VP100 ! Ce cliché n'est pas retouché, je le précise. C'est le modèle qui fut présenté à la presse en 1981. C'est un ordinateur fait avec comme unité centrale un ZX 81, l'affichage et le clavier sont confiés à un boitier Minitel, et une carte d'interface spécifique gère l'adaptation de tout cela. Elle comporte en plus une mémoire additionnelle de 16 ou 64 kilo octets. La vidéo est gérée en positif (blanc sur fond noir) ou en négatif.

Un connecteur à l'arrière, 100% compatible avec le ZX81, permet de brancher les extensions et notamment les cartouches de jeu, ce qui va intéresser le Gamopat ! Effectivement j'ai développé un hardware permettant de faire des cartouches pour ZX et compatibles. je vais bientôt vous expliquer Comment et Pourquoi. Vous comprendrez aussi le cheminement hasardeux qui a abouti a ce produit qui fut vendu par DIRECO, l'importateur de Sinclair, et par la FNAC (et bien d'autres)...


LE ZX80

Je suis Ingénieur en Electronique passionné d'amplification de Puissance Amateur, de micro ordinateur(s). Apple II, TRS80 et autres se succèdent chez moi. Je viens d'être débauché en 1979 par un sous traitant d'ITT qui fabrique des auto-radios pour prendre la direction de son service Technique à Paris. Je suis avec attention la performance d'un constructeur de kits et de modules amplificateurs de Puissance que je connais bien... Sinclair !

Ils viennent de sortir, toujours en kit, un petit ordinateur qu'ils ont appelé ZX80. Plus doués pour la conception que pour la production, ils n'arrivent pas à livrer leurs clients. il est quasiment impossible de l'obtenir en France. Il n'y a alors ni EBay ni même Internet pour l'acheter en Angleterre.

Au cours de ma consultation pour faire les nouveaux circuits imprimés, un de mes fournisseurs potentiel me montre ceci :

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Je reconnais instantanément... C'est le circuit imprimé du célèbre ZX 80 !

Le convaincre de me le laisser fut une affaire de quelque minutes. J'avais déjà le schéma dans un tiroir. Trouver les circuits TTL ne prit pas longtemps. Une câbleuse nous monta tout cela en peu de temps. Comme nous n'avions pas de modulateur UHF pour sortir sur un téléviseur, nous avons fait une adaptation pour sortir sur un moniteur vidéo. Pour l'alimentation, un seul 5 volts continu suffit. Le listing de la ROM 4Koctets était disponible.
Une ROM en Basic étendu était même en vente mais cela je l'ai su plus tard. Ce fut le clavier qui nous causa le plus de soucis (comme à tous les utilisateurs de Sinclair d'ailleurs, mais pour d'autres raisons).

Nous voici maintenant en cercle autour de cette petite bête qui affiche sagement un petit "K" en bas de l'écran. Ce n'est pas simple de programmer avec ces touches multifonction.
On tente :

10 Print "BONJOUR"
20 Goto 10

et c'est l'extase : ça marche !


LE MINITEL

Durant des décennies les élus ont privilégié la Poste, moyen de communication prolétaire au détriment du téléphone qui était celui des nantis. Dans les années 70 notre gouvernement continue d'imposer une exception culturelle Française et s'attaque à un record : La durée de l'attente d'une ligne du téléphone !

J'ai demandé ma ligne en 1973 et ai obtenu la tonalité en 1976. Trois ans ! Et il y a eu pire.

De Gaulle avait lancé le Plan Calcul en 1966 pour développer l'Informatique Française
Un ministre lança ensuite un Plan Téléphone. Les délais d'attente se réduisirent pendant que le nombre d'abonnés augmentait. Les PTT se rendent compte de l'augmentation du nombre d'abonnés et de la taille croissante de l'annuaire. Les financiers s'aperçoivent que le prix de l'annuaire papier ( gratuit) augmente avec le carré du nombre d'abonnés.

Une idée germe alors Il faut faire un annuaire électronique.

Au lieu d'utiliser un réseau à base de micro ordinateurs, comme cela se développe dans plusieurs pays, nos Enarques décident de faire un produit spécifique : Le MINITEL.

Pour cela ils utilisent les compétences des téléphonistes de l'époque, les seuls à savoir faire des modems compatibles avec les tolérances très serrées imposées par les responsables des réseaux des PTT. C'est ainsi que TELIC, filiale d'Alactel remporte le premier marché qui consiste à équiper gratuitement l'Ille et Vilaine avec 4000 appareils.

Spécialistes en Modems, oui, mais pas en vidéo. Ils rencontrent des difficultés de mise au point et leur directeur fait appel à un ancien collègue pour l'expertise. Ce dernier étant mon patron, c'est moi qui hérite du boulot. Coup de chance, je trouve très rapidement ce qui ne va pas et j'arrive à l'exposer sans faire passer les concepteurs pour des billes. Du coup nous voila les meilleurs amis du monde.

Ils repartent contents et me laissent le Minitel.

LE GRAND CHANGEMENT

Notre employeur avait structuré son activité de la façon suivante :

à Tunis:
Une usine avec 250 personnes fabriquant essentiellement des Auto-radios et des contacteurs,
à Paris:
Une petite structure d'environ vingt personnes,
Un bureau d'étude,
un petit atelier pour les prototypes et les petites séries,
Un service achat,
un service informatique,
La comptabilité,
Le service réception et expédition vers l'Usine de TUNIS,
à St Mandé:
Le service commercial.

Tout ce bel équilibre chancelle au milieu de 1981 avec le dépôt de bilan de la société commerciale. Par conséquent notre activité parisienne est en grave difficulté
Du coup nous attendons le repreneur. Plus d'étude, mais il faut quand même rester en poste et donner une impression d'activité. Plus beaucoup d'argent donc pas de possibilité d'investissement sur des outillages pour de nouveaux projets. On vit à la petite semaine et cela durera quatre mois.

Et si on se lançait dans la micro informatique ?

Pas besoin de gros outillage pour réaliser ces périphériques. Mais comment se faire connaître dans un milieu qui n'est pas le nôtre ? L'idée viendra en regardant côte à côte notre minitel les tripes à l'air et le ZX 80 sans clavier.

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Et si on intégrait tout cela ?

Il "suffit" de remplacer la carte modem par une carte d'adaptation qui supportera le ZX.
Au passage on y logera l'extension mémoire et quelque petits accessoires manquant sur le ZX. Le point noir est le clavier : Le minitel et le ZX n'ont pas du tout le même nombre de touches ni le même matriçage. On démonte donc le clavier, on développe un circuit imprimé doré spécial et on remonte le tout. Hum!....Pas facile à faire quand même !

Cette fois ça y est nous avons un repreneur : la société MAGECO !

Nos copains de TELIC sont d'accord pour nous fournir autant de minitel sans modem que l'on veut. Pour le clavier, on a choisi de ne pas le démonter mais de créer une carte de transcodage.

Tout guillerets, le prototype sous le bras, nous nous rendons a notre rendez-vous avec DIRECO, l'importateur de SINCLAIR en France : L'accueil est plus que chaleureux !

Le prix fait un peu tiquer mais nous repartons avec une commande de cent pièces
et sans exclusivité.

LES PERIPHERIQUES

Nous voici donc entrés de plain pied dans le marché de la micro informatique en devenant fournisseur de DIRECO, l'importateur de SINCLAIR.

J'entame avec notre directeur général la tournée des gros distributeurs parisiens de l'époque. Je fais tout seul celle des petits et nous évoquons souvent la pénurie d'accessoires. SINCLAIR n'arrivant même pas à fournir ses clients en ordinateur, les périphériques étaient par conséquent complètement délaissés.

Pour faire le VP100 j'avais été amené à développer une extension mémoire de seize kilo octets ( Oui ! J'avais quand même un peu bossé sur le produit et pas seulement assemblé des cartes). Vu les prix pratiqués et le manque de disponibilité de ce composant j'ai flairé un marché juteux. De retour au labo, nous avons immédiatement développé un nouveau circuit imprimé, cherché un boitier et lancé le même produit en "accessoire du ZX".

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Là, nous n'innovions pas beaucoup et la concurrence a vite pointé son nez . Mais le but était atteint : nous nous étions fait une petite réputation. Nous commencions même à être bien connus des innombrables distributeurs de SINCLAIR qui fleurissaient chaque semaine. J'avais notamment sympathisé avec la dynamique équipe d'une toute nouvelle société étrangement baptisée Video Télémat Report pour Vidéo Télématique et Reportage mais plus connue sous l'acronyme VTR.

Le gros inconvénient pour nous industriels habitués à des séries de cent mille pièces par an, c'était de nous mouler dans ce monde des petites séries où tout évoluait très vite. Habituellement il nous fallait une année entre le cahier des charges d'un produit, l'étude, la réalisation du prototype, l'acceptation, l'approvisionnement série, l'expédition à l'usine de Tunis pour l'assemblage, le retour et la livraison en série. Là il était fréquent que l'idée vienne lors de la sortie d'un magazine. Il aurait fallu faire l'étude pour le passer en pub pour numéro suivant du magazine et être prêts à livrer lorsqu'il sortirait ce même magazine en kiosque le mois suivant. On y arrivait parfois.

J'ouvre ici une parenthèse pour expliquer comment se faisait une étude à l'époque :

Notre société de 300 personnes était entièrement gérée avec un ordinateur qui avait 4 kilo octets de mémoire vive et 2 disques durs de 5 méga octets. Si Si ! Nous n'avions pas de CAO. Les schémas étaient tracés à la main par votre serviteur. Le routage du circuit imprimé double face était réalisé au crayon sur du papier calque. Le circuit imprimé lui-même est dessiné en collant des bandes adhésives sur une feuille de Mylar.

(Le Mylar est un film en polyéthylène spécial très stable et très résistant (et très cher), Il est quadrillé au pas de 2,54 mm ce qui permettait de positionner aisément les pastilles adhésives au pas des circuits intégrés).

Le fournisseur de circuit imprimé vient lui même chercher le précieux Mylar. En général tard le soir car on est à la bourre. Il le porte chez son photographe pour le faire réduire de l'échelle 4/1 à l'échelle 1/. Puis il perce à la main son époxy et la métallise pour avoir un circuit double face et nous livre le prototype. Le tout se faisant en deux ou trois jours (avec les meilleurs).

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Par ailleurs pour la réalisation de la maquette, nous n'avons aucun outil de simulation.
Toute erreur importante se traduit automatiquement par un retour à la case départ :
Schéma rectifié / Dessin / Mylar / CI / maquette. Dès que ça marche, il faut courir très vite le présenter au distributeur qui passera (ou non) commande !

L'INTERFACE DE JEU

Il existait énormément de jeux développés sur le ZX 81. La plupart utilisaient les touches du clavier. Un certain standard s'était établi pour utiliser un joystick. Nous, nous avions développé un interfaces pour manettes de jeu avec la prise 9 broches ATARI. Mais tous les jeux n'utilisaient pas les même touches.

Nous avons donc imaginé de faire une interface qui "apprend" le fonctionnement de la manette en fonction des touches pressées et qui le reproduit durant la partie.

Je vous laisse lire la notice de ce produit. C'est tout bonnement ahurissant.

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L'équipe de VTR comprenait un programmeur de talent. Il rêvait de développer des jeux sur cartouche. Il nous demanda comment faire pour avoir un système "VTR". Nous nous lançons dans l'étude des cartouches qui vont bien. Vu les faibles quantités, les jeux furent mis sur EPROM. Pour l'interface, nous le développons dans une boitier achetée à... Memotech, l'un de nos concurrents sur le marché des mémoires et qui était distribué par VTR...

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Reste a assurer la production qui présente un petit inconvénient dû à notre façon de travailler : La direction nous laissait faire ce que nous voulions en micro-informatique a partir du moment où les investissements étaient couverts par une commande.

Les programmateurs d'Eprom sont très chers et très lents. Difficile de faire une production économique avec un programmateur à l'unité et pas question d'en acheter une dizaine. Qu'à cela ne tienne : On va développer notre propre programmateur d'EPROM sur ZX 81 et on le vendra. Et à ma grande surprise, malgré son prix, il en fut vendu un nombre incroyable.

Deux versions destinées à notre atelier furent modifiées pour programmer 8 Eprom à la fois.

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Du coup ils ne figurent même pas dans nos investissements. Seuls les 16 supports à force d'insertion nulle Textools ont dû être acquis séparément.


LES CARTOUCHES DE JEUX

Je suis électronicien de formation de coeur et de profession. Nous devons avant tout faire tourner un atelier d'assemblage de composants électroniques. La programmation m'intéresse mais surtout sur APPLE II... et avec un lecteur de disquettes. Le ZX81 et ses problèmes de lecture des programmes ne me tente pas trop.

Du coup la collaboration avec Jesus Martinez, le programmeur de l'équipe VTR va prendre tout son intérêt.

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Il développe des jeux fort élaborés mais le chargement des programmes sur cassette est un vrai problème. Il s'engouffre avec frénésie dans le solution "cartouche" que nous avons industrialisée.

Les cartouches sortent comme les petits pains du four du boulanger. Il y eut (au moins) :

Croqueur
Destructeur
Dévoreur
Envahisseur
Intercepteur 1
Intercepteur 2
Jongleur
Mineur
Pointeur
Tamponneur
Tireur
Traverseur
Voleur

Je ne saurais donc vous dire ce qui se cache dans ces cartouches avec des noms en "eur". J'ai retrouvé dans mes archives les pages d'accueil de certains :

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Notre Service après-vente résonnait des mélodies qui accompagnaient les jeux. Je me souviens notamment de Pop Corn mais il y en avait au moins une par jeu.

Des programmes plus utilitaires virent aussi le jour sur cartouche. Une extension Basic qui ajoutait des fonctionnalités au Basic du ZX81 et sans doute bien d'autres. Mais je me souviens surtout du Désassembleur Toolkit. Cette cartouche permettait de travailler en Assembleur sans avoir de programme à charger.


REVOLUTION

Les cartouches nous permettent de nous affranchir de ces innombrables problèmes de temps d'attente pour chargement, voire d'impossibilité de charger un programme à cause des lecteurs de cassettes.

Nous allons enfin pouvoir apprendre l'assembleur du Z80 PROFESSIONNELLEMENT. Nous pourrons ainsi développer des programmes en langage machine. YES !!!!



FAISONS LE POINT

Avant de présenter les conséquences de cette révolution, je vais faire un peu le point de la situation de notre activité en ce début de 1983.

Nous développons à une cadence effrénée toutes les nouveautés qui nous passent par la tête. Parfois une par semaine part en production. Pour des raisons de connaissance du marché et de contact avec VTR qui privilégie Sinclair, la quasi totalité des nouveaux produits sont développés pour ZX 81. Dès que le prototype fonctionne et que le circuit imprimé est lancé en production, on prépare immédiatement la version pour les autres ordinateurs.

Ce sont essentiellement le Spectrum, l'Oric, l'Amstrad le Commodore et l'Apple II dans cet ordre. Ce dernier a alors presque six ans. Nous sommes arrivés tardivement et son marché est bien établi. Les contacts avec l'importateur et les gros distributeurs sont polis mais sans grand intérêt de leur part : Ils ont presque tout ce qu'ils souhaitent aux US. Il en est de même avec Commodore. Pour les TRS80, TO7 et autres, la demande n'était pas suffisante parmi nos distributeurs, à quelques exceptions près, pour justifier un lancement de produit spécifique.

Les critères financiers sont simples : On calcule le prix matière du produit. On lui applique un coefficient multiplicateur et on obtient le prix de vente. Bien évidemment cette méthode a ses limites lorsque le prix matière est élevé ou que nous sommes sur un marché fortement concurrencé comme les extensions mémoires. J'ai alors à défendre le prix de vente avec la direction qui juge si c'est acceptable ou non.

Par parenthèse, il en est bien évidemment tout autrement pour le calcul du prix de revient des produits industriels qui sont le gros de notre chiffre d'affaire.


LE LECTEUR DE DISQUETTES

Toute notre équipe technique venait de l'électronique analogique grand public. C'était des anciens ce SCHNEIDER, Sonolor ou Océanic. L'informatique tout le monde l'avait apprise sur le tas ces deux dernières années et notre expérience s'était essentiellement portée sur le matériel. Avec le temps certains étaient même devenus très bons.

La partie logicielle de nos périphériques était réduite à sa plus simple expression
Souvent le simple listing d'un programme d'une dizaine de lignes. Avec l'expérience, Nous commencions à rêver à des projets plus ambitieux.

A l'époque , un des problèmes les plus contraignants en informatique individuelle était la mémoire de masse. Elle était constituée par un lecteur de cassette sur les modèles d'entrée de gamme. Avec ce système les sauvegardes ne sont pas vraiment fiables ni rapides.

Elle était constituée par un lecteur de disquette pour les appareils plus professionnels.
Là c'est le prix qui est rapidement un frein : le lecteur de mon Apple II valait 4300 Francs soit deux cents heures de travail pour un ouvrier. Cela correspondrait à près de 2 000 euros de nos jours.Pour tout compliquer, les fichiers d'un APPLE n'étaient pas compatibles avec ceux d'un autre ordinateur. Je ne parle même pas de programme car ce point n'est toujours pas correctement résolu.

Le midi au restaurant, nous évoquions l'avenir. Nous nous prenions à rêver d'un interface disquette (floppy disk comme on disait) spécifique pour chaque ordinateur qui commanderait un contrôleur sur lequel l'utilisateur pourrait brancher n'importe quel drive du marché. 8 pouces, 5 pouce 1/4 3 pouces 3 pouce 1/2. L'inconvénient c'est que ce développement nécessite une bonne coordination entre le matériel et le logiciel.

James, le meilleur programmeur de notre équipe décide de relever le défi
Puisque nous avons maintenant les cartouches Assembleur Désassembleur cela sera plus facile. On a un petit creux dans le planning. On se lance.

Au départ je tente faire comme Apple : acheter uniquement la mécanique du lecteur et développer toute l'électronique autour. Cela s'avère vite compliqué avec un objectif multi ordinateurs. Nous revenons donc à un boitier interface spécifique compatible avec les différents Floppy du marché. Là encore nous devons rabaisser nos prétentions.
Nous développerons notre produit avec son propre lecteur de disquette

Cela pose alors un autre problème: Notre règle de calcul du prix de vente nous fait atteindre des prix incompatibles avec le marché. Nous avions estimé que la fonction était vendable aux alentours de 3000 F soit 30 % moins cher qu'Apple, notre référence. Il faut donc modifier la règle de calcul si on veut passer. Cela a déjà été fait avec le VP100. Il faut tenter.

Je monte un dossier de mon mieux avec une étude de marché et présente cela à la direction. Ouf! elle me donne le feu vert ! Je pars chez VTR annoncer la nouvelle...

... et c'est la catastrophe !!!!

J'arrive chez VTR le sourire aux lèvres. De leur côté l'ambiance est assez joviale. Après les salutations d'usage je suis impatient d'annoncer immédiatement la grande nouvelle :

"Nous allons sortir un lecteur de disquette multi ordinateurs"

Cela ne produit pas l'effet de surprise escompté mais un petit sourire entendu.

"Oui! on le sait votre représentant nous a laissé les docs. C'est bien ! MAGECO fait enfin un effort de communication sur ses produits."

Patatras ! Le ciel me tombe sur la tête. Il est exact que la promotion n'est pas notre point fort. La direction considère que c'est au distributeur de faire sa pub et pas à nous.
Du coup nous n'avons même pas de représentant pour la micro informatique.

Alors quel représentant a bien pu laisser une pub en notre nom sur un produit que nous n'avons pas encore en catalogue. J'ai des points d'interrogation à la place des yeux.

Ils enchainent en me montrant ce catalogue : "Ben oui! HayTech Boulevard du Port Royal c'est bien vous!? "

Si on regarde sur le plan , effectivement l'erreur est compréhensible :

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Notre adresse postale est au 28 bis rue Pascal. Mais les livraisons se font par un accès camion Boulevard de Port Royal. Le 68 Boulevard de Port Royal, siège de notre concurrent, est à moins de 150m. Depuis plus deux ans qu'on se passionne pour la micro, on connait un peu tout le monde et celui là on n'en avait jamais entendu parler !

La jolie brochure est fort bien faite sur quatre pages en quadrichromie

La jolie brochure est fort bien faite sur quatre pages en quadrichromie

De ce qu'elle mentionne ils développent un lecteur compatible ZX81, Spectrum, Oric, ATARI, VIC 20, VIC64 (!!!???), BBC, DRAGON, Apple 2, Thomson TO7, Texas TI99. Rien que ça ! Cerise sur le gâteau, ce sera bientôt disponible pour IBM PC !

La lecture des caractéristiques est vraiment impressionnante. Ils ont plein de fonctions auxquelles nous n'avions même pas pensé. Le coup de massue arrive à la dernière page :
Malgré tous ces avantages , ils sont 10% moins chers que nous : 2 699 F, et en plus, nous dit en choeur l'équipe VTR : "Avec de très bonnes marges..."

Je demande à voir un appareil. Premier couac : il n'y en a pas. La notice mentionne huit semaines de délai " indicatif" . Ils sont débordés par la demande. Pas étonnant avec des spécifs pareilles ! Promis ils devrait y en avoir un début de mois prochain et les premières livraisons sont prévues pour après les vacances.

Je rentre abasourdi au bureau.

Mon équipe fait de son mieux pour me réconforter mais le coeur n'y est pas vraiment. Bon! C'est raté passons à autre chose et demain sera un autre jour...


LECTEUR DE DISQUETTE ZX81

Plus d'une année était passée. Inutilement. Les distributeurs, échaudés par la première annonce ne voulaient pas nous passer de commande avant d'avoir le produit en main et surtout me suppliaient de ne JAMAIS parler de lecteur multi-ordinateurs. Cela avait laissé de trop mauvais souvenirs. J'ai quand même voulu amorcer la pompe avec ce qui était chez nous le produit le plus avancé : Le lecteur ZX 81.

Il sort timidement sans une ligne de pub quelque mois plus tard pour les fêtes de Noël.
Cette fois ça y est : ça marche ! C'est un système modulaire. D'abord une interface qui commande le Floppy et aussi une imprimante au standard " Centronics".

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Puis un boitier alimentation et controleur et un autre boitier de même dimension qui contient le lecteur Hitachi 3 pouces.

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cette photo est un montage sur un cliché de notre ami humeur. Celle du dessus est aussi de lui.

Sur le plan performance, c'est un véritable bolide pour l'époque. Le formatage de la disquette prend deux secondes. Le chargement d'un programme de 48 Ko, le maximum pour le ZX 81, se fait en moins de trois secondes ! Les ergonomiste qualifient un temps inférieur à trois secondes comme une réponse "instantanée". Au delà commence 'l'attente".

La capacité est de 500 ko par disquette une fois formatée. C'est à dire que nous ne perdons pas un seul octet par le formatage (par contre on en perd un peu ailleurs à cause de la grande taille du secteur) mais c'est énorme pour l'époque. Il travaille par bloc ( on dirait aujourd'hui des "clusters") de 3 Ko ce qui correspond à une piste.

DEUX MOTS SUR LE FORMATAGE D'UNE DISQUETTE

L'usage de l'époque était d'avoir 40 pistes circulaires que, pour des raisons historiques, on nommait "cylindre". En référence aux vieux disques durs. La disquette vierge est spécifiée avec une capacité par face qui dépend du type de modulation.

FM (qui signifie Modulation de fréquence ) correspond à la simple densité. On a 125 Ko par face,
MFM (Pour Modulation de Fréquence modifiée) correspond à la double densité. Soit 250 ko.

Chaque piste avait donc 3 125 octets ou 6 250 octets.

Le concepteur définit la taille du plus grand bloc utilisable par secteur en choisissant le nombre de secteurs par piste. Plus le bloc est petit, plus il est économique à l'usage si on utilise des petits fichiers, mais plus on perd de la place si on utilise de gros fichiers.

Lors du formatage on perd une centaine d'octets par secteur. Moins on a de secteur moins on en perd. On trouvait fréquemment des disquettes avec 5, 9 et 16 secteurs par piste.
Le 9 est le plus standard. il donne une capacité formatée de 360Ko avec une disquette de 500 Ko. 16 secteurs réduisaient une disquette de 500Ko à 328Ko utilisables

Le revers de la médaille des grands secteurs est pour les utilisateurs de petits fichiers.
Pour sauvegarder un fichier, on ne peut utiliser moins d'un secteur. Si on met un fichier de 1k octets dans un bloc de 6 k on perd les 5/6 de la place.

HARDWARE

Le moteur du lecteur de disquette 3 pouces Hitachi est du type " entrainement direct". Il n'utilise donc pas de courroie. Le "Hic" c'était son prix : 1500 F HT par 100 pièces.

Pour le contrôleur, suivant l'habitude, c'était un produit " maison". Nos besoins en approvisionnement rapide me faisaient choisir autant que possible des schémas utilisant des composants souvent utilisés et disponibles aisément.

L'époque était aux pénuries régulière et aux flambées de prix sur certains composants choisis par un gros utilisateur. IBM par exemple. En restant sur de la TTL classique multi source on courrait moins de risque.

LE CONTRÔLEUR DE FLOPPY

Voici l'intérieur du boitier contrôleur et alimentation :

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Pour ceux qui veulent le voir plus en détail, je vous suggère d'aller consulter le site de Xavsnap et notamment sa page sur Mageco.


LE MARCHE DE LA MICRO-INFORMATIQUE ENTRE 1981 ET 1984

L'explosion de la micro informatique s'est faite sur un marché qui n'existait pas. Il a donc fallu créer de toutes pièces un réseau. A l'époque IBM imposait à ses distributeurs une surface minimale pour exposer leur matériel et des critères de présentation et d'éclairage professionnels.

Ce genre d'argument ne pouvait convenir à des vendeurs qui entendaient distribuer un ordinateur comme le ZX81 dont l'unité centrale était vendue 590 F. La pénurie en France de ZX81 engendra un commerce parallèle. De plusieurs petits malins entamèrent une importation d'outre manche. C'est un commerce lucratif.

Le piège résidait dans la notice de l'utilisateur. La loi imposait qu'elle soit en français.
DIRECO, l'importateur officiel avait rédigé sa version et avait aussi pris soin de la déposer.
Un petit futé eut l'idée de rédiger un livre qui était en réalité UNE AUTRE notice d'emploi en français !

Il était alors tout à fait simple de mettre sur l'étagère le ZX81 anglais et juste a côté de vendre la "notice" en français. La version française étant 30% plus chère que la version anglaise, c'était très tentant. D'autant plus que les clients faisaient la queue devant le magasin les jours de livraison.

Du coup un nombre incroyable de minuscules boutiques se sont créées. Montées le plus souvent par de jeunes futés, passionnés de micro informatique. Ce qui fait que pratiquement tout et n'importe quoi arrivait sur les étagères.

Une fois la période de pénurie passée il fallait continuer à s'approvisionner pour subsister.
Certains de ces petits revendeurs se groupèrent autour du plus dynamique du coin qui se baptisa alors "distributeur". Il approvisionnait les périphériques, prélevait une commission au passage et les livrait à la multitude de boutiques. Ce n'était pas vraiment un réseau de franchisés comme on en voit de nos jours. Plus un marché de "porte à porte".

C'est ainsi que j'ai souvent vu nos produits dans les publicités de magasins que nous n'avons jamais livrés. Cela a même provoqué la grosse colère d'un prestigieux magasin qui garantissait le prix le plus bas. UN VP 100 est annoncé, intentionnellement ou par erreur, avec la mention 64K comme taille mémoire et le prix de la version 16 K. Immédiatement nous sommes convoqués par la grande enseigne. Ils nous demandent par quel canal ce petit magasin peut pratiquer un prix plus bas qu'eux. Nous affirmons de notre mieux que nous ne le livrons même pas et qu'il doit s'agir d'une erreur. Nous sommes alors mis en demeure de faire constater par huissier que le produit à ce prix n'est pas en stock ou qu'il ne peut être vendu à ce prix sans tomber sous le coup des lois sur la vente à perte. La grande enseigne représentant une part importante du chiffre d'affaire "Haute fidélité" de MAGECO nous n'avons d'autre choix que d'obtempérer.

Fin 1984 nous avons bien développé notre activité. Le lecteur de disquette pour ZX81 est enfin sorti. C'est un succès technique. C'est l'un des derniers produits de 1984. Il porte le numéro 110174. En deux ans et demi nous avons donc développé 174 interfaces, c'est presque un nouveau produit tous les trois jours ouvrés.

Nous avons bien sûr les produits ZX81 / Spectrum distribué par nos amis de VTR mais quasiment chaque nouveauté est déclinée pour la majorité des micro ordinateurs du marché. J'ai également sympathisé avec l'importateur de ORIC. Nous avons développé pour lui la gamme "Perih'Oric". Nous avons également un gros distributeur pour Amstrad qui apparemment veut inonder le marché des périphériques.

1985 se présente bien pour notre activité micro informatique (et accessoirement TRES bien pour la branche Haute fidélité).

1985, ENFIN UN LECTEUR ZX81

Nous, au labo, nous sommes très contents. Les premiers acheteurs aussi. Pour la vitesse, nous sommes imbattables. Je rédige pour les différentes revues d'un éditeur Rue Jacob des bancs d'essai des différents mini et micro-ordinateurs du moment.

Je n'ai jamais vu une machine allant aussi vite. Par ailleurs je ne connais pas de système d'exploitation donnant autant de capacité par disquette une fois formatée. Voila pour les points positifs.

Le côté commercial est moins brillant. Succès technique certes... mais qui arrive sur un sol stérile. Les distributeurs sont littéralement réfrigérés. Le marché du ZX 81 est en chute libre : Il n'a plus la cote depuis longtemps, le Spectrum l'a devancé. Il reste quand même l'énorme parc de matériel existant.

Oh! le produit n'est pas parfait. il y a aussi des défauts : notamment le système d'exploitation (le disk opérating system ou en acronyme le DOS) est plus que mince. Une fois encore, je n'ai pas laissé suffisamment de temps au programmeur pour un développement logiciel conforme aux usages du moment. J'avais du mal à considérer que ce "soft" qui prenait tant de temps à développer et que l'on pouvait aussi facilement copier soit si important. Chaque mois, les revues étaient remplies de ces programmes, le plus souvent mauvais que l'on pouvait saisir et modifier à son aise.

Le software pour moi c'est un jeu. Et je n'aime pas le jeu. Le hardware, c'est un travail. Et c'est mon métier. D'ailleurs, ne dit on pas qu'il est dur (hard) de travailler et doux (soft) de jouer ;)

Ce qui était fondamental à mes yeux, c'était ce qui valait cher et était figé : le Matériel.

je n'aime pas jouer mais j'adore regarder ceux qui jouent. Mon cas n'est sans doute pas une exception si je regarde la population d'un stade lors d'un match de foot : 100 000 qui regardent et seulement une vingtaine qui jouent.

Têtus mais pas bornés, on a eu l'idée de mettre dans la doc une invitation aux développeurs de nous soumettre leurs programmes pour les diffuser. Les fanatiques se succédèrent le soir après leur travail, pour nous proposer des DOS un peu plus élaboré.
C'est aussi après le nôtre mais c'est tellement Sympa !

L'un d'entre eux est même remarquable. Il sera diffusé sous forme de disquette et l'auteur aura son nom gravé dans la ROM. Cela m'a rappelé le jeune homme blond aux grandes lunettes avec qui j'avais déjeuné chez ITT en 1978...

Il avait déjà fait bien du chemin depuis !

Il avait déjà fait bien du chemin depuis !

1985, ANNEE LUMIERE

Fin 1984 nous avions sorti timidement la version 3 pouces du lecteur de disquette et son adaptateur ZX81. Nos distributeurs pouvaient le toucher, le tester ... et même en vendre.
Le DOS n'était pas terrible, mais la vitesse étonnait tout le monde. Nous passions nos soirée à recevoir de jeunes programmeurs qui nous montraient leur amélioration de notre DOS. Evidemment, la question se posa très vite :

"Alors c'est vraiment multi ordinateur ? Quels sont les autres ? "

Le plus simple à sortir était le Spectrum. Là, un de nos programmeurs du soir, Stephane, est mis à contribution dès le début de l'étude. L'adaptateur Spectrum sortira avec un vrai système d'exploitation.

Pour le lecteur de disquette j'avais retenu le 3 pouces. Ce standard sera utilisé aussi par AMSTRAD et par ORIC. Le problème que nous n'avions pas imaginé fut la pénurie de disquettes. Tout le monde courait, en vain, pour se procurer ce précieux support
Du coup l'utilisation du 3 pouces nous fut reprochée.

Notre choix de la flexibilité nous sauva et nous sortons en deux mois une version 3 pouces et demi. Le standard 5 pouces 1/4 étant définitivement abandonné, nous le faisons en un seul boitier.

La pénurie de disquettes 3 pouces incite notre distributeur d'Amstrad à tenter de renverser le pouvoir du constructeur et à sortir une version 3 pouces et demi.

L'adaptateur pour ORIC était à l'étude mais le rachat d'Oric par une autre société bouleversa la donne. L'adaptateur AMSTRAD aussi mais là c'est notre distributeur qui déposa le bilan.

Nous terminons donc bien tristement cette année.

MAGECO déposera le bilan en février 1986

FIN

[SAGA] Cyber-PAPY et l'aventure du VP100


EPILOGUE

Mageco était l'importateur exclusif de Aïwa pour la France. En 1986 l'expansion de Aïwa était considérable en audio et video. Il était judicieux de se recentrer sur le vrai métier
La fille du propriétaire de Mageco a fondé AïWA France et avec l'aide de l'Etat a repris une partie du personnel de la branche import.

L'usine de Tunis a continué à tourner avec une autre structure.

J'ai immédiatement retrouvé TROIS offres d'emploi. Dans l'autoradio chez BLAUPUNKT a Caen et chez Phillips à Rambouillet. J'ai choisi la troisième : chez TRW, un équipementier automobile. Equivalent américain de Valeo en France. J'y resterai neuf ans.

Mes anciens collaborateurs ont rapidement retrouvé du travail... et la vie a continué.

Le catalogue officiel VTR de l'époque (juin 1984) !

Publié dans FOCUS, UNE

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Commenter cet article

P
Passionnant, merci d’avoir pris le temps de raconter tout ça !
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W
Et dire que j'étais client chez VTR... J'habitais dans le 18eme et je montais la rue Ramey en courant pour passer le plus de temps dans la boutique...Jesus Martinez programmait deja un shoot em up à scrolling horizontal sur un Casio à 3 lignes d'affichage ça me captivait... C'est dans cette même boutique qu'un jour je suis rentré et que j'ai vu Jesus jouer sur un jeu en 4 couleurs qui s'appelait Aztec challenge si ma mémoire ( de 128k ) est bonne. Que de bons souvenirs
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A
super article !!! merci pour ce partage c'est très utile pour moi
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M
Je n'irai pas jusqu'à la poésie, mais c'est une vraie narration! Un vrai feuilleton même! <br /> <br /> On veut la suite!
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B
Fascinant votre Récit, j'appellerai ça de la poésie informatique, Mais donnez nous la suite svp.
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O
Passionnant !
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M
La suite! La suite!
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O
Extraordinaire cet article ! Merci beaucoup !<br /> <br /> PS : mon père, inspecteur Telecom, a été parmi les premiers à avoir un minitel dans le 13.
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G
Très intéressant, merci !
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C
bon article et très intéressant et je veux vous suivre .. merci pour ce partage
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C
bon article et très intéressant et je veux vous suivre .. merci pour ce partage
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E
hé ho ! hein ! elle est où la suite ?<br /> j'etait parti dans une lecture attentive, d'un article tres interessant et je suis percuté par un &quot; A suivre&quot;<br /> <br /> frustrant !
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C
Je comprends votre déception, mais cet article n'est pas un numéro d'une série, c'est un épisode de MA Vie et de celle de mes collaborateurs.<br /> En le relisant quatre ans après je me rends compte combien ce fut court et intense.<br /> En ces temps là, les sabliers coulaient plus lentement.<br /> La dernière ligne est vraiment la dernière
B
L'article du blog est une compilation de différents posts de Cyber-PAPY sur le forum....<br /> Pour les impatiens, l'ensemble (non regroupé sous forme d'article) est sur le topic 'ZX 81 et VP 100' . Gamopat n'est pas qu'un blog, c'est aussi un forum... <br /> http://www.gamopat-forum.com/t66593-zx-81-et-vp-100