[RETROGAMING] Jill of the Jungle / PC Ms-Dos
JILL OF THE JUNGLE (La trilogie)
Éditeur : Epic MegaGames
Développeur : Epic MegaGames
Support : MS-Dos / Téléchargement
Année : 1992
1992... L'époque des jeux en VGA sur PC : 640 pixels sur 480 en 16 couleurs ou 320 par 200 en 256 couleurs, le rêve !
L'extase pour les yeux ! Les développeurs se tirent dans les pattes pour produire le jeu qui retiendra l'attention. La technique en vogue à l'époque est de développer un jeu en 2, 3 épisodes
ou plus, avec un premier épisode en shareware. C'est ainsi que Epic MegaGames (qui deviendra en 1999 Epic Games, célèbre pour
avoir créé Unreal et Gears of War) commence sa carrière, avec un jeu qui est resté dans la mémoire des joueurs PC de cette époque : Jill of the Jungle.
Jill of The Jungle est une série de 3 jeux. Le premier épisode est shareware, mais contrairement à ce qu'on pourrait penser, il est
« complet » en lui-même, la version commerciale ne diffère en rien du jeu. On est donc en présence d'un jeu de plate-forme puzzle, ou il vous faudra sauter partout pour trouver des clés
et actionner des leviers. Recette simple et efficace.
Le jeu est compatible avec les modes graphiques CGA, EGA et VGA. En VGA l'affichage est de 320x200 et 256 couleurs, ce qui offre une
belle palette de couleurs tout en gardant quand même assez de finesse dans les graphismes.
Un peu comme tous les jeux PC de plate-forme, la jouabilité est un peu déroutante par rapport à un Mario ou aux jeux de console en
général, mais on s'y fait très vite. Jill saute toujours à la même hauteur, il faut donc utiliser les sauts en diagonale pour certaines endroits, car Jill peut changer de direction à volonté
pendant un saut et/ou une chute, et ceci à quasiment 45°. On est très loin d'un Mario ou d'un Super Ghouls'n'Ghosts !
La musique est sympathique surtout avec une carte Sound Blaster (ou sur DOSBox) mais pas très mémorable, contrairement aux effets
sonores qui sont pour la plupart très réussis. Et surtout le jeu propose une option « noisemaker » qui permet d'écouter tous les sons du jeu... Mention spéciale au rire de psychopathe
qui signalera parfois la mort de Jill.
Le jeu permet de sauvegarder à n'importe quel moment du jeu et de charger de la même façon, aussi rapidement et facilement qu'un
émulateur.
Le premier épisode va vous entraîner un peu partout. Jungle, caves, huttes, souterrains, grottes... On sent après avoir joué que
le jeu se veut une démo des talents d'Epic... Ce qui ne gâche rien au plaisir de jouer ! On commence le jeu sur un écran appelé « MAP » qui vous guidera dans les 15 niveaux du jeu
(même si le jeu en annonce 16). Cette map est en 2D de côté, comme tout le jeu. Original mais pas extrêmement intéressant pour jouer. Les niveaux permettent de passer plus loin, soit parce que
l'entrée du niveau est dans le chemin, soit parce qu'il vous faudra trouver un diamant ou une clé pour passer. Une fois entré dans le niveau, le but est de le finir... soit en allant d'un bout à
l'autre du niveau, soit en devant trouver des clés ou des diamants afin d'ouvrir des portes. Pour se faire, Jill peut sauter. C'est la base du jeu ; mais en plus de cela, elle trouvera deux
armes dans le jeu : un couteau et une lame circulaire. Mais pas de combat au corps à corps : ces deux armes sont lancées ! Si la lame est pratique car elle saute partout, visant
les ennemis et disparaissant, le couteau lui est plus restrictif : à l'image d'un boomerang, il va voler devant vous et revenir vers vous. S'il rencontre un obstacle, il s'immobilisera, vous
forçant à venir le récupérer.
Jill peut aussi se transformer si elle trouve le symbole adéquat : elle peut devenir un oiseau de feu, capable de volet à
l'infini, de tirer des flammes et de se déplacer dans la lave, mais qui meurt au contact de l'eau, une grenouille, qui ne fait que sauter, ou bien un poisson tirant une infinité de torpilles et
bien entendu ne pouvant aller que sous l'eau. Ce qui est quand même bien pratique car comme beaucoup de héros de cette époque, Jill ne sait pas nager et se noie même dans une flaque haute comme
ses jambes. Par contre une chute d'eau ne lui fait rien...
Avant de finir pour le premier épisode, si j'ai dit que le jeu compte 15 niveaux, c'est que le 16e niveau est auto guidé : vous ne
pouvez rien faire, Jill bouge toute seule jusqu'à la fin du jeu. Une ou deux fois en massacrant le clavier j'avais réussi à prendre le contrôle mais ça n'a guère d'intérêt...
SECOND EPISODE : Jill goes underground
Le second épisode se passe de l'écran carte, et prend d'ailleurs tout un ton plus action. En effet la fin d'un niveau est aussi le
début du niveau suivant, ce qui donne un effet global d'enchaînement. Cet épisode compte d'ailleurs 20 niveaux. Le côté action est renforcé par la présence de démons, avec d'ailleurs un niveau
très difficile au milieu du jeu, qu'il faudra passer avec beaucoup d'habileté. Le jeu est pour le reste identique au
premier : même graphismes, même ambiance sonore, bien que les mélodies et certains effets sonores aient été changés. On n'est donc pas désorienté.. L'histoire reste toujours aussi peu
détaillée, ce qui est un peu dommage pour un jeu en trois épisodes...
TROISIEME EPISODE : Jill Saves the
Prince
Le troisième épisode se présente de la même façon, sauf que cette fois la carte est de retour mais sous une forme différente... En
dehors de cette carte en pseudo 3D, rien de changé, c'est toujours la même recette, seuls les puzzles diffèrent. Ils sont d'ailleurs bien plus complexes et longs, et il reste un grand côté
action. Comme le titre l'indique, Jill va sauver un prince dans ce jeu, à la toute fin bien entendu. Petite déception pour la
fin, car le jeu annonce que le prince a été enlevé par "l'homme lézard vert". Mais on ne le verra nulle part dans le jeu. D'ailleurs aucun des 3 épisodes ne contient de boss, à vrai dire. La
carte est un peu inutile, vu qu'elle n'introduit pas plus de côté puzzle. Le système du premier épisode est bien plus pertinent et surtout plus rapide.
Scénario : Quasi inexistant il consiste en une demi page au début du jeu (et une demi page en VGA c'est pas beaucoup)
et une page à la fin de chaque épisode.
Graphismes : c'est coloré, c'est beau, c'est fluide. Seuls certains arrières plans sont un peu vides.
Musique : Les mélodies sont assez longues pour ne pas être répétitives et collent à l'ambiance du jeu.
Jouabilité : Un petit temps d'adaptation est nécessaire, heureusement les premiers niveaux sont très
faciles.
Durée de vie : Le premier épisode est le plus court des trois. Le principe étant le même pour les 3 épisodes, je
conseille de ne pas jouer les trois d'affilée pour ne pas s'en lasser.
Epic MegaGames, pour ses débuts, nous présente un jeu fort sympathique et agréable. Un des défauts que l'on pourrait trouver
est la relative facilité du premier épisode, qui ne devrait pas vous prendre plus de 3 heures à finir ; et le manque de scénario, surtout si on considère que les 3 épisodes ont été réalisés
en même temps ! Le premier jeu étant shareware, je vous conseille d'aller le télécharger et d'essayer ! Je mettrais bien 6/6 mais la série ne se renouvelle pas assez sur 3 épisodes,
contrairement à un Megaman ou même si le principe de base restait le même, on avait des nouvelles armes et techniques par nouvel épisode. Idem pour le scénario qui aurait pu être plus
développé.
SUPPOS : 5/6