[RETROGAMING] F1 RACE / Game Boy
F1 RACE
Support : Game Boy
Développeur : Nintendo
Éditeur : Nintendo / Bandai
Sortie : 1990
Toutes les consoles ont un jeu de course de voitures. En 1990, la Game Boy reçoit le sien, F1 RACE, adapté du jeu Famicom de
1984. Il a l’air simple, il l’est, mais attention : il fourmille de détails sympa pour le gameplay et de ruses de guerres pour devenir un grand pilote.
F1 RACE, graphiquement, va à l’essentiel, et c’est naturel sur une console monochrome qui doit faire défiler des bolides sur des
circuits. Bien entendu sur Game Boy Pocket ou Color (mode “noir et blanc” bouton B + GAUCHE) ça le fait encore mieux, regardez moi cette image :
C’est le circuit des U.S.A. Le tracé est en bas à gauche, avec un point pour indiquer la position de la voiture. A droite vous avez la
vitesse, le chrono, la réserve de turbo (on va en reparler), votre rang (ici c’est une course contre la montre, vous êtes seul, le rang ne s’affiche donc pas), et le nombre de tour (1 signifiant
que vous êtes en train d’accomplir le dernier tour).
C’est sobre, efficace, la voiture vue de derrière est bien dessinée, style Pole Position de chez Namco (la borne sur laquelle j’ai
claqué le plus de thunes avec Galaga et Space Gun) le décor en arrière plan assez suggestif et assez détaillé, on peut même dire “beau” (des montagnes pour le Canada, le Kremlin pour l’U.R.S.S,
la mer au Japon, des buildings à Hong Kong et à New York, des rochers en Australie, etc...). C’est parfait pour la Game Boy.
Attention, ça va trèèèèès vite !!! Les bagnoles du jeu speedent leur race comme c’est pas permis, sérieusement en
terme de vitesse F1 Race n’a pas à rougir devant F Zero. Et gaffe aux panneaux qui bordent la route, le temps de repartir après un crash et les autres F1 vous passent sous le nez.
Au total : 14 circuits différents, et 3 modes de jeu : “Grand Prix”, “Time Trials”, “Multi Game”.
Le “Grand Prix” est une suite de 9 courses, et pour passer à la suivante il faut obligatoirement arriver premier, ce
qui donne cette animation de votre pilote bondissant de joie sous les bisous des jolies filles :
Notez que si vous n’êtes pas sur le podium parmi les trois premiers, vous avez une animation rigolote : le pilote s’approche de la
fille de droite qui le repousse d’un revers de la main...
Le jeu mémorise le nombre d'essais pour chaque course, même lorsque la console est éteinte, et tant que vous n'avez pas choisi "New
Game" pour le "Grand Prix". Vous pouvez ainsi tenter d'améliorer votre score une fois déclaré grand vainqueur en recommençant un "New Game" et en remettant les compteurs à zéro.
“Time Trials” : encore plus simple, c’est une course contre la montre. Choisissez un circuit sur 8 possibles, puis
sélectionnez une course en solitaire ou bien gêné par d’autres voitures. Le but est d’exploser votre record ou celui du copain. Et c’est un bon entraînement pour apprendre à se servir du
jeu.
“Multi Game” est ... énorme !!!
D’abord on peut jouer à 4 via un adaptateur pour 4 Game Link. Ensuite, si vous jouez seul, ou à deux avec un simple
câble, l’ordinateur pilote (et vachement bien en plus, l’enfoiré) les autres voitures. Il faut choisir entre 3 championnats, puis pour chaque championnat sélectionner 1, 3 ou 5 courses, sachant
que l’on peut visualiser les circuits proposés par le jeu sur une mappemonde, ce qui permet de jauger la difficulté du challenge. Le but : gagner un max de points en se plaçant premier ou pas
loin à chaque fois. Le gagnant à une course reçoit 9 points, le deuxième 6, le troisième 4 et le quatrième 3. Pour la première course, la Pole Position est tirée au sort, pour les courses
suivantes c'est un classement au meilleur chrono.
Ce qui nous donne 9 championnats différents, plus ou moins longs, à faire seul ou à plusieurs. Excellent ! Voilà un superbe exemple des
possibilités du Game Link.
Si l’on gagne le “Multi Game”, voici ce qui arrive :
Si l’on est deuxième, pratiquement la même animation : pas de jolies filles,mais les mécanos vous arrosent de champagne.
Pour la troisième place, brain storming dans le garage pour améliorer les résultats, pendant que l’on bricole la voiture :
Enfin, en cas de défaite cuisante, le pilote pleure dans son coin...
C’est à ces petits tableaux que l’on se rend compte de la richesse de F1 Race, c’est à la fois simple et clean, mais travaillé et
diablement efficace.
Techniquement maintenant, comment ça se joue ?
Ma foi, simplement : croix directionnelle pour gauche/droite, A pour accélérer et B pour le frein.
Mais il y a aussi le “jet”, un turbo qui vous propulse très vite, très loin, et parfois, si on dose mal, dans le décor. Il suffit
d’appuyer sur “haut” quand on roule à fond, le turbo se déclenche, réduisant votre réserve de nitro, mais là c’est à vous de doser pour en garder tout au long de la course.
Cette réserve dépend de votre voiture.
Ah oui : il y a deux modèles de bolide. C’est pas la folie du custom de certains jeux plus poussés, mais c’est très
bien pensé, jugez plutôt.
Le modèle A va moins vite. C’est un risque de se faire remonter par les autres concurrents et de ramer pour gagner la première place.
Mais c’est une F1 qui tient le pavé dans les virages, et son turbo est plus puissant, idéal dans les grandes lignes droites pour enrhumer tout ce qui roule.
Le modèle B a une vitesse de croisière nettement supérieure, et fonce dans le tas sans demander l’avis de personne. Mais son turbo est
moins efficace, et elle glisse très vite vers les panneaux de pub plantés le long de la piste si on ne lâche pas l’accélérateur dans les virelos.
Bref, avant de se lancer, c’est tactique. Observez bien le tracé du circuit que vous allez affronter : y a-t-il suffisamment de lignes
droites pour que le modèle A mette une distance de sécurité suffisante entre moi et les autres ? S’il n’y en a pas, le modèle B tiendra mieux le rythme, mais attention aux virages... certains
circuits ont des épingles à cheveux mortelles.
Voilà, vous savez tout. Un jeu qui est une grande réussite : graphiquement étudié pour s’adapter parfaitement à la Game Boy, il
mise sur le fun et la vitesse, la maniabilité et une pointe d’humour. Des décors bien foutus, des circuits à difficulté variable, une gameplay fluide, des animations rigolotes, une musique
entraînante et rythmée. Une dernière chose à propos des animations, en mode “Grand Prix”, à chaque victoire vous êtes salué par un héros Nintendo : Mario, Zelda, Peach, Donkey Kong... bref, une
cartouche qui ne coute plus rien en loose et que tout possesseur de Game Boy se doit d'avoir testé au moins une fois !
SUPPOS : 5/6