[RETROGAMING] Arena: Maze of Death / Game Gear
ARENA: MAZE OF DEATH
Support : Game Gear
Éditeur : Sega
Développeur : Eden Entertainment Software
Genre : Survival en 3D iso
Nombre de joueurs : un joueur
Sortie : 1995
Mon premier contact avec Arena a été un magazine : Megaforce. Un test de ce jeu y avait été realisé sur une page, l'ensemble
semblait alléchant. Plus tard j'ai vu le jeu à Micromania pour 50 francs et je me suis dit "Pourquoi pas ?" Constat numéro 1 : d'après la boite, on est pas au pays des merveilles. Ni au Kansas,
Toto.
Un sympathique écran d'intro, suivi rapidement par un menu : on y peut y entrer un mot de passe pour reprendre sa progression, choisir
le niveau de difficulté parmi 3, et désactiver la musique (mais ce serait dommage).
Nous sommes en 2026 et le pays est en paix. Le gouvernement est en place depuis 19 ans et la société audiovisuelle Astralnet abreuve
les masses de sa messe cathodique. Sauf qu'en y regardant de plus près, la situation n'est pas si joyeuse que ça et le gouvernement s'accroche au pouvoir en contrôlant les médias. Un groupe de
rebelles a d'ailleurs mis la main sur une cassette vidéo montrant les autorités et les dirigeants d'Astralnet décider des informations à diffuser et à censurer. Pour réveiller la population, il
faudrait que la cassette soit diffusée via les émetteurs du centre d'Astralnet, baptisé "The Arena", mais l'endroit est lourdement protégé. Il faudrait quelqu'un de courageux pour cette
mission.
Ce quelqu'un, c'est vous : Guy Freelander. Vous commencez votre infiltration armé simplement d'un couteau et d'une mitraillette, mais
vous trouverez de l'équipement. Le jeu est en 3D isométrique, chose peu commune sur la Game Gear. De ce point de vue, on peut dire que la petite se débrouille bien. La 3D est bien rendue et
l'ensemble est coloré, malgré des sprites manquant un peu de détails au niveau des visages.
Les commandes sont relativement simples : un bouton pour l'arme principale, un bouton pour la secondaire. Je précise "relativement" car
les déplacements se font en 3D iso, et donc demandent de l'entrainement pour bien prendre les plateformes mobiles. Le plus difficile est encore de se positionner dans la direction voulue pour
tirer. Moi j'ai trouvé un truc : je tire en courant sur ma cible.
L'interface est sobre afin de ne pas gêner la vue et ne pas distraire le joueur. En appuyant sur Start, vous obtiendrez cet écran. On y
voit notamment :
- votre nombre de vies.
- les cartes d'accès trouvées dans le niveau.
- votre arme principale et ses munitions. Il existe 5 armes principales allant de la mitraillette (bouh) au canon ionique (ouch!) en
passant par le fusil diffuseur.
- votre arme secondaire. Au début c'est un couteau, puis vous trouverez des grenades.
- votre santé.
- votre armure. L'armure n'est pas juste une barre de santé supplémentaire : plus elle est élevée, moins votre santé diminuera face aux
impacts.
Et justement, vous allez courir. Le but n'est pas de tuer tout le monde mais d'atteindre la sortie entier. D'ailleurs certains ennemis
"respawnent" et vos munitions sont limitées. Et puis vous aurez affaire à forte partie : le garde de base se dézingue facilement, mais les gardes blindés et les grenadiers vous mèneront la vie
dure. Sans compter les mutants, les bêtes, les divers robots et l'environnement lui même.
Atteindre la sortie nécessitera généralement de trouver diverses clés d'accès, mais également d'activer des interrupteurs. Parfois en
passant dans un endroit vide, vous entendrez un son : ça veut dire que quelque chose est apparu, bonus (cool!) ou ennemis (un peu moins). Les bonus apparus ne sont souvent pas visibles dans
l'environnement immédiat et vous devrez chercher un peu. Au passage, il existe de multiples zones secrètes à trouver : dans les murs, dans certains téléporteurs... A vous donc d'explorer,
d'autant que les niveaux deviennent vite labyrinthiques, vous poussant à faire de multiples aller-retour pour débloquer votre chemin vers la sortie.
Le jeu comporte une vingtaine de niveaux, selon la difficulté choisie. Vous obtiendrez un mot de passe régulièrement, de mémoire tous
les quatre niveaux. Le jeu évite l’écueil de la monotonie en renouvelant les environnements : on trouve des entrepôts, des zones remplies d'eau, des égouts, des cavernes et des complexes
chimiques, et le quartier général d'Astralnet, mais tout à la fin et avec un boss en guise de cerise sur le gâteau. Au début de chaque niveau, un briefing défilant en bas de l'écran vous indique
ce que vous allez rencontrer par la suite. On apprécie. De mémoire, le briefing de mon niveau favori disait que c'était un endroit changeant : il comporte une vaste salle principale changeant en
fonction des interrupteurs activés à un autre endroit, ce qui est assez original.
L'ambiance sonore du jeu est très réussie : bons bruitages et surtout excellentes musiques dont le rythme vous incite à ne pas
lambiner. La durée de vie elle aussi est très bonne. Finir le jeu en "easy" demandera un peu de travail mais rien d'insurmontable. En "hard", le jeu reste finissable (je le sais, je l'ai fait!),
mais vous devrez redoubler de prudence : un grenadier pourra vous tuer en un coup même avec une bonne armure. Au max de santé et de blindage, vous supporterez un tir, mais pas deux!
Arena fait partie de ces jeux pas forcément connus mais qui méritent le détour. Il a peu de confrères sur la console, il est bien foutu et vous tiendra un moment. Vous avez une Game Gear ? Offrez
lui ce titre, à cette petite puce.
SUPPOS : 5/6
(la maniabilité plombe un peu)