[DOSSIER] LES JEUX VIDEO ET LA CRISE VOL. 3
Les jeux vidéo et la crise vol. 3
La fin de l'innovation ?
Les jeux vidéo ont-ils épuisé toutes leurs cartouches en matière d’innovation ?
En ces temps de crise, la tentation est grande pour les développeurs de rester cantonnés à ce qu’ils savent faire et d’exploiter à tout va leurs licences phares… Vous voulez un Final Fantasy XXV ? Un Guitar Hero 9 ? Un Prince of Persia X ? Ne vous inquiétez pas, vous les aurez ! Mais cela signifie-t-il la fin des jeux au gameplay novateur ?

Nous, les gamers, sommes les premiers à jeter la pierre aux développeurs qui nous ressortent sans cesse du réchauffé… Mais nous devons garder à l’esprit que peu de jeux sont vraiment des poules aux œufs d’or. En effet, selon une étude de l’EEDAR auprès des grands acteurs du marché vidéo-ludique, 20 % des jeux créés arrivent sur le marché, et parmi eux, seuls 20% génèrent des bénéfices notables… Ce qui revient à dire que seulement 4% de tous les jeux en phase de production peuvent dégager des profits, ce qui est très faible !!!
Ce chiffre à lui seul explique la faible prise de risque. Pourquoi développer un jeu innovant s’il ne rapporte rien ? Car l’innovation peut se révéler non payante de nos jours, comme l’attestent les ventes mitigées de Mirror’s Edge, ou Little Big Planet qui n’est pas vraiment resté longtemps en tête du box office PS3. Cela incite donc les firmes à miser à la fois sur des grosses licences déjà connues mais aussi sur des jeux qui doivent toucher le plus large public possible.

Et ce phénomène risque malheureusement d’être amplifié par ces temps de crise. Les jeux risquent de plus en plus d’être uniformisés. On peux citer comme exemple récent le dernier Rainbow, dont l’aspect tactique a totalement été gommé et la jouabilité simplifiée. Ou encore le dernier Fallout, qui a perdu son coté subversif et qui est passé d’un jeu de rôle à un FPS plus accessible et plus à la mode.
Les coûts fixes pour les studios de développement sont extrêmement élevés. Développer devient de plus en plus coûteux, surtout sur la 360 et la PS3, qui ont des graphismes HD, et les dépenses de pubs ne cessent de croître. Du coup, les petits studios, qui n’ont que peu de licences, ont des difficultés lorsqu'ils continuent à se développer seuls. Et dans les conditions bancaires actuelles très frileuses (les banques ne veulent allouer des fonds que sur des projets avec peu de risques), ces petits studios n’ont pour d’autre choix que de s’adosser aux grands groupes de développement (EA, Vivendi, Ubisoft), et ainsi d’abandonner leurs projets trop innovants et trop risqués…
Cependant, le tableau n’est pas si noir. Ne perdons pas de vue qu'à côté des grosses boites de développement internationales, il y a de plus en plus de sociétés tierces qui proposent des jeux plutôt originaux grâce aux services LIVE des consoles actuelles.
On se plaint d’ailleurs aujourd’hui de l’innovation faiblarde, mais si on se replace quelques années en arrière, un Super Mario World n’était guère innovant par rapport à Super Mario Bros 3. Quelques ennemis en plus, des mondes modifiés, et une génération de console plus évoluée, ont suffit pour créer l’un des meilleurs jeux de la Super Nes pour beaucoup ! On avait également droit à des suites à tout va et des déclinaisons en tout genre (les Sonic , les Mario, les Crash,…), ou de simples améliorations (Street Fighter II Turbo)… Et les épisodes innovants des grandes séries (je pense notamment à Zelda Majora’s Mask ou Windwaker) n’ont pas rencontré le succès escompté et ont été décriés par pas mal de fans !

Bref, il est vrai que l’uniformisation des jeux se ressent, certains types de jeux sont délaissés (les point’n click en sont l’exemple le plus probant, même si Monkey Island est ressorti sur le live), mais la recette miracle des suites redondantes et à n’en plus finir ne date pas d’aujourd’hui…
Et nous, les joueurs, sommes tellement exigeants, que même un monde où les jeux vidéos ne feraient que nous surprendre et innover ne nous irait pas : on ne demanderait alors qu’un énième Zelda, Castlevania ou Metroid…
Elodiebo
La fin de l'innovation ?
Les jeux vidéo ont-ils épuisé toutes leurs cartouches en matière d’innovation ?
En ces temps de crise, la tentation est grande pour les développeurs de rester cantonnés à ce qu’ils savent faire et d’exploiter à tout va leurs licences phares… Vous voulez un Final Fantasy XXV ? Un Guitar Hero 9 ? Un Prince of Persia X ? Ne vous inquiétez pas, vous les aurez ! Mais cela signifie-t-il la fin des jeux au gameplay novateur ?

Nous, les gamers, sommes les premiers à jeter la pierre aux développeurs qui nous ressortent sans cesse du réchauffé… Mais nous devons garder à l’esprit que peu de jeux sont vraiment des poules aux œufs d’or. En effet, selon une étude de l’EEDAR auprès des grands acteurs du marché vidéo-ludique, 20 % des jeux créés arrivent sur le marché, et parmi eux, seuls 20% génèrent des bénéfices notables… Ce qui revient à dire que seulement 4% de tous les jeux en phase de production peuvent dégager des profits, ce qui est très faible !!!
Ce chiffre à lui seul explique la faible prise de risque. Pourquoi développer un jeu innovant s’il ne rapporte rien ? Car l’innovation peut se révéler non payante de nos jours, comme l’attestent les ventes mitigées de Mirror’s Edge, ou Little Big Planet qui n’est pas vraiment resté longtemps en tête du box office PS3. Cela incite donc les firmes à miser à la fois sur des grosses licences déjà connues mais aussi sur des jeux qui doivent toucher le plus large public possible.

Et ce phénomène risque malheureusement d’être amplifié par ces temps de crise. Les jeux risquent de plus en plus d’être uniformisés. On peux citer comme exemple récent le dernier Rainbow, dont l’aspect tactique a totalement été gommé et la jouabilité simplifiée. Ou encore le dernier Fallout, qui a perdu son coté subversif et qui est passé d’un jeu de rôle à un FPS plus accessible et plus à la mode.
Les coûts fixes pour les studios de développement sont extrêmement élevés. Développer devient de plus en plus coûteux, surtout sur la 360 et la PS3, qui ont des graphismes HD, et les dépenses de pubs ne cessent de croître. Du coup, les petits studios, qui n’ont que peu de licences, ont des difficultés lorsqu'ils continuent à se développer seuls. Et dans les conditions bancaires actuelles très frileuses (les banques ne veulent allouer des fonds que sur des projets avec peu de risques), ces petits studios n’ont pour d’autre choix que de s’adosser aux grands groupes de développement (EA, Vivendi, Ubisoft), et ainsi d’abandonner leurs projets trop innovants et trop risqués…
Cependant, le tableau n’est pas si noir. Ne perdons pas de vue qu'à côté des grosses boites de développement internationales, il y a de plus en plus de sociétés tierces qui proposent des jeux plutôt originaux grâce aux services LIVE des consoles actuelles.
On se plaint d’ailleurs aujourd’hui de l’innovation faiblarde, mais si on se replace quelques années en arrière, un Super Mario World n’était guère innovant par rapport à Super Mario Bros 3. Quelques ennemis en plus, des mondes modifiés, et une génération de console plus évoluée, ont suffit pour créer l’un des meilleurs jeux de la Super Nes pour beaucoup ! On avait également droit à des suites à tout va et des déclinaisons en tout genre (les Sonic , les Mario, les Crash,…), ou de simples améliorations (Street Fighter II Turbo)… Et les épisodes innovants des grandes séries (je pense notamment à Zelda Majora’s Mask ou Windwaker) n’ont pas rencontré le succès escompté et ont été décriés par pas mal de fans !

Bref, il est vrai que l’uniformisation des jeux se ressent, certains types de jeux sont délaissés (les point’n click en sont l’exemple le plus probant, même si Monkey Island est ressorti sur le live), mais la recette miracle des suites redondantes et à n’en plus finir ne date pas d’aujourd’hui…
Et nous, les joueurs, sommes tellement exigeants, que même un monde où les jeux vidéos ne feraient que nous surprendre et innover ne nous irait pas : on ne demanderait alors qu’un énième Zelda, Castlevania ou Metroid…
Elodiebo