[RETROGAMING] Phoenix / Arcade
PHOENIX
Support : Arcade
Existe également sur Atari 2600
Éditeur : Centuri / Taïto
Développeur: Amstar
Année de sortie : 1980
Je vais vous parler d'un temps où dans les salles d'arcade, la borne de Donkey Kong et Pacman se côtoyaient, d'un temps où pour 10 petits francs, on avait 10 parties... Je vais donc vous
emmener loin, très loin, aux prémices de la créativité vidéoludique où les pixels commençaient sérieusement à prendre des couleurs. C'est en 1980 que j'ai découvert le jeu qui allait bouffer tout
mon argent de poche, et ce jeu c'est Phoenix.
Phoenix marque un tournant dans le shoot vertical en donnant un sacré coup de vieux au célèbre Space Invaders. Les commandes sont simples : un bouton pour aller à gauche, un pour la
droite, un pour tirer et un pour le champ protecteur.
Notez au passage que le champ protecteur empêche le vaisseau de tirer, il ne dure que 3 ou 4 secondes et empêche tout mouvement. Il faut donc l'utiliser très judicieusement. Le gameplay des
shoots est en plein essor et Phoenix est l'un des premier à proposer un challenge sur 5 tableaux à difficulté variable :
Stage 1 :
Vous faîtes face à une armée de petits aiglons, tous bien rangés. Vous n'avez que quelques secondes pour les canarder à distance avant de les énerver et de les voir foncer sur vous. La
particularité de ce premier tableau est que le tir de votre vaisseau est assez lent.
Stage 2 :
Une fois l'armée d'aiglons défait, une deuxième salve arrive, mais bien plus coriace cette fois-ci. Ils bougent vite, font des vols piqués en zigzag sur votre vaisseau. Heureusement, votre laser
est plus rapide que dans le premier tableau et si vous êtes un vrai boss, vous arriverez à défaire cette nouvel arrivage avant qu'il ne bouge. Une fois cette armée vaincue, les grands frères
s'énervent.
Stage 3 :
Les grands frères bleus débarquent, mais là ça se corse. Ils arrivent d'abord sous forme d'oeuf. Il faut donc en dégommer le plus possible avant l'éclosion et le déploiement des ailes. Une fois
les ailes déployées, ces grands oiseaux vont rassembler tous leurs efforts pour vous mener au game over. Vous leur tirer dans l'aile droite ? Elle se coupe. Vous leur tirer dans l'aile gauche ?
Elle se coupe aussi. Les 2 ailes ainsi coupées finissent par réapparaître. Vous l'avez peut être compris : il faut leur tirer en pleine tronche pour les voir disparaître et passer au stage
suivant, ce qui est un véritable challenge.
Stage 4 :
Le stage 4 reprend le même principe que le stage 3 : des oeufs roses arrivant et bougeant dans tous les sens pour finir par éclore en plein vol et devenir des aigles. Il vous faudra également
tirer au milieu pour les voir littéralement se disloquer. Une fois cette armée vaincue, il vous faudra faire face au dernier stage : la Reine et son vaisseau !
Stage 5 :
La Reine mère fait donc son entrée dans son immense vaisseau. La notion de boss fait pour la première fois son apparition dans un jeu vidéo. Elle est secondée par une série d'aiglons qui
essaieront eux aussi de faire voler votre vaisseau en éclat.
Le but de ce stage est de tirer au milieu du vaisseau pour détruire la zone orange afin de pouvoir endommager la ligne violette du centre. Une fois avoir eu accès à cette ligne du centre, il vous
faudra l'endommager à son tour pour ouvrir une brèche qui permettra à vos missiles d'atteindre la Reine. La principale difficulté de ce stage, outre que vous vous faîtes canarder dans tous les
sens, est que plus le temps passe, plus le vaisseau descend et vous laisse donc de moins en moins d'espace en lui et vous, ceci compliquant énormément la tâche. La Reine atteinte, le vaisseau
vole en éclat et vous retournez au premier stage.
Vous l'avez donc compris, Phoenix est un jeu, qui à son époque, a innové sur plusieurs points :
- Plusieurs tableaux à difficulté variable
- Apparition d'un des premier "Boss"
Phoenix est également un véritable jeu de scoring et le record mondial est détenu par un américain du nom de Mark Gotfraind avec un score de 987.620 points.
Un peu plus tard, Atari adaptera ce titre pour son Atari 2600 :
Phoenix est donc un précurseur dans le domaine vidéoludique. Dans les années 80, le succès est énorme dans les salles d'arcade. C'est un des premiers
shoots où il y a véritablement de l'action, bien loin d'un soporifique Space Invaders. La maniabilité, bien que simpliste, pose les bases des futurs shoots verticaux tels que
Galaga, et 5 niveaux différents pour l'époque : c'était l'extase. Un jeu à essayer grâce
aux nombreux émulateurs disponibles sur le net, histoire de faire revivre un jeu qui a marqué l'histoire des salles de jeux enfumées.
SUPPOS : 6/6