[Test] Hyper Iria / Super Famicom
HYPER IRIA
Support : Super Famicom
Développeur :
Crow/Zeiram Project
Editeur : Banpresto
Année de sortie : 1995
Les joueurs des années 90 ont très vraisemblablement entendu parler d'Iria à travers des magazines comme Megaforce, Console +
ou Player One : l'Europe découvrait les mangas et la japanimation, et les magazines annonçaient généralement les sorties en cassette ou en papier. C'est ainsi que les jeunes Européens ont
découvert des séries comme Les Chroniques de la Guerre de Lodoss, Gunnm ou Gunsmith Cats. Parmi elles se trouvait une série de quatre cassettes VHS qui me faisait de l’œil : Iria. Il n'était pas
évident de se procurer les animés à l'époque mais les images et les résumés me faisaient bonne impression.
L'histoire de l'anime suit Iria, une apprentie chasseuse de prime qui assiste son frère Glen, chasseur de prime de plein droit et Bob,
son équipier. Lors d'une mission de sauvetage sur un vaisseau, Iria Bob et Glen tombent sur une créature quasiment indestructible, le Zeiram. En se sacrifiant pour activer l'autodestruction, Glen
permet à sa sœur et son ami, grièvement blessé, d'échapper au monstre et de revenir sur la planète Mica.
Iria, devenue chasseuse de prime officiellement, découvrira que le Zeiram a survécu et se lance à sa poursuite. Elle sera assistée par Bob, dont l'esprit a été transféré dans un ordinateur avant
qu'il ne succombe à ses blessures.
Dans Hyper Iria, la jolie chasseuse de prime devra accomplir quatre missions, à l'issue desquelles elle retrouvera son ennemi juré. Le
style de jeu est l'action avec une dose d'exploration : les niveaux ne sont pas tout droits et vous devrez beaucoup explorer, utilisant escaliers et ascenseurs. Lorsque vous affronterez un ennemi, sa barre de santé apparaîtra sous celle d'Iria. Vous disposez également d'un radar vous permettant de voir ce
qui vous attend plus loin.
Iria, en chasseuse de prime (fraîchement) aguerrie, a de la ressource. Elle pourra à tout moment utiliser une arme principale, un objet
secondaire et ses pieds. Les armes principales sont toute une gamme de pistolets et de fusils aux munitions limitées, ou les poings. Les objets secondaires sont divers types de grenades et de
mines, mais également des bottes de saut et un aileron comme dans l'animé. Il est possible de changer très rapidement d'armes en utilisant les boutons L et R.
Vos missions vous demanderont d'explorer une zone afin de localiser votre objectif. Vous trouverez munitions et objets de soins mais
devrez les utiliser avec parcimonie, les ennemis étant nombreux. Recourir aux poings et pieds n'est pas juste une solution de secours : Iria se bat très bien au corps à corps et vous pourrez
facilement vous débarrasser de l'adversité ainsi. Elle peut également faire des doubles-sauts et courir, effectuer une glissade (bouton de pied) ou une ruée (bouton de poings) : le personnage
dispose d'une belle palette d'action.
En fonction de vos performances, de votre santé et du temps que vous aurez mis, vous recevrez une note et une prime en plus de celle
prévue. Vous obtiendrez également un mot de passe vous permettant de sauvegarder votre progression.
Cet argent, vous pourrez l'utiliser entre les missions pour enrichir votre arsenal. Vous pourrez acheter armes et items secondaires,
avec à chaque fois une description visuelle du mode de tir ou de son utilisation : très bonne idée. Le choix est très
riche et on trouve tout type de grenades, mais la brute devra refréner ses ardeurs : Iria ne pourra emmener avec elle que trois armes principales et trois objets secondaires. A vous de bien
choisir en fonction de la mission que vous allez aborder : vous pourrez choisir l'ordre dans lequel vous les effectuerez.
Au début de chaque mission, vous pourrez jouer une phase facultative de shoot'em'up où Iria se rendra sur les lieux de sa mission dans
son véhicule, en tirant sur l'opposition. Vous pourrez gagner de l'équipement, mais aussi vous retrouver blessé.
Techniquement, le jeu est une réussite. On citera d'abord les
graphismes. Le visage de l'héroïne manque de netteté mais le reste est très réussi. L'introduction quant à elle semble tirée de la série au vu de la qualité des images. L'animation de son coté est exemplaire et détaillée : ça va jusqu'au léger mouvement des seins et des cheveux du personnage lorsqu'elle tire au
pistolet. En dehors de cela, le personnage court et se bat de manière fluide : on enchaîne les coups tout en souplesse, on court et on saute avec aisance.
La bande-son est également un point fort car les musiques sont très réussies. Celle de l'écran titre par exemple est dynamique et met
aussitôt le joueur dans l'ambiance.
Le passage du petit écran à la cartouche se fait souvent de manière douloureuse : on ne compte plus les adaptations
désastreuses de licences de films ou d'animations. Hyper Iria échappe à ce phénomène grâce à une réalisation très réussie, un gameplay riche et une bonne durée de vie : les missions seront de
difficulté progressive et la dernière est loin d'être aisée. Mon seul regret ? Je n'ai rien compris aux dialogues des personnages en japonais, car le titre n'a jamais quitté le pays du soleil
levant. Dommage car les échanges étant légions, on sent qu'on loupe quelque chose d'intéressant.
SUPPOS : 5/6