[RETROGAMING] Spiderman / Dreamcast
SPIDERMAN
Support : Dreamcast
Existe également sur PS1 et N64
Développeur : Neversoft
Editeur : Activision
Année : 2001
Étant fan absolu de comic-books, je me suis toujours intéressé aux adaptations des aventures de nos super-héros préférés en jeux vidéo. Le problème avec ce genre de jeux, c'est que nous sommes jamais à l'abri de mauvaises surprises. Concernant le Tisseur, j’ai souvent été déçu par ses apparitions sur console, jusqu’à ce jour de 2002, où un ami me prête son exemplaire de Spiderman sur Dreamcast, le jugeant injouable et trop compliqué. Je me suis donc lancé dans le jeu sans grande conviction, et je n’ai lâché le pad que plusieurs heures après, quand le dernier niveau était bouclé. C’est parti donc pour un petit test d’un de mes jeux préférés sortis sur l’ultime console de Sega.
Spiderman est un jeu d’action/plates-formes sorti initialement en 2000 sur PS1 et N64 (exclusivement aux US ?). Il a été porté sur la Dreamcast en 2001, après l’annonce de l’arrêt de la console. Le jeu a connu une suite, Spiderman 2 : la revanche d’Electro, sorti uniquement sur PS1. Ces 2 jeux sont à ne pas confondre avec Spiderman et Spiderman 2 sortis sur PS2/Xbox/GC, et qui sont des adaptations des films éponymes.
Le jeu est doté d’un scénario original digne d’un vrai comic-book de Stan Lee. Peter Parker se rend à la démonstration de la nouvelle invention du Dr Otto Octavius, qui n’est d’autre que le fameux Dr Octopus, un des nombreux ennemis de Spidey. La conférence se déroulait normalement, quand tout à coup, un faux Spiderman fit irruption dans la salle, et vole l’invention du Doc’ sous les yeux de l’audience. Au même moment, Peter découvre qu’Eddy Brock, alias Venom, est également présent dans la salle, ça commence à sentir mauvais tout ça … c’est à ce moment là, que notre reporter décide de troquer son appareil photo contre son costume d’araignée, afin d’enquêter sur cette étrange affaire, et prouver son innocence aux yeux de tous.
On commence le jeu perché sur les toits des hauts gratte-ciels de New-York. On est dirige un Spiderman hyper souple et agréable à manier, qui peut presque tout faire : courir, grimper aux murs, faire des sauts vertigineux, tisser sa toile pour se déplacer de building en building, … le tout en trois dimensions. L’action se déroule dans différents environnements : gratte-ciels, banque, entrepôts, égouts (mon préféré) …
Sur sa route, notre tisseur devra faire face à des méchants Men In Black qui sont là pour l’empêcher d’avancer. Pour cela, il dispose d’une grande palette de combos que l’on peut exécuter grâce à deux boutons : un pour les poings et un pour les pieds. Une troisième touche permet de tisser la toile, et une fois combinée avec les touches directionnelles, elle donne la possibilité au personnage d’effectuer des actions spéciales avec sa toile comme balancer des projectiles ou se fabriquer un dôme de protection ou des gants en toile.
Outre les MIB, notre héros devra affronter des méchants plus originaux tels que des symbiotes roses dégoulinants et des lézards géants. Les super-vilains sont aussi de la partie, ce sont en fait les boss du jeu. Spidey devra en affronter un bon nombre tout le long de l’aventure. Je vous les liste dans l’ordre dans lequel on les croise dans le jeu : Scorpion, Rhino, Venom (2 fois), Lezard, Mysterio, Octopus, Carnage et enfin Super-Ock (fusion entre Carnage et Octopus).
Super-Ock nous prend en chasse dans le tout dernier niveau, bon courage pour ne pas se faire attraper...
Le jeu est assez long et s’étend sur 34 niveaux qui s’enchainent avec rythme et variété : course contre la montre, plates-formes, beat them all, résolution d’énigmes, course poursuite … bref, il y en a pour tous les goûts et on ne s’ennuie pas une seule minute tellement on est saisi par les actions de notre personnage. Une fois un niveau terminé, on pourra y rejouer par la suite via un menu spécial qui nous permet de choisir l’étape que l’on veut refaire.
Malheureusement, le jeu n’est pas exempt de défauts. J’en ai relevé deux qui sont assez flagrants :
- On est sur Dreamcast, la reine des 128bits est capable de nous fournir des graphismes d’une excellente qualité. Malheureusement, il s’agit là d’un simple portage copier/coller de la version PS1, ne bénéficiant d’aucune amélioration graphique. On pourra constater que les décors sont relativement vides et dépouillés, ainsi que des personnages en mode tetra pak polygonale (Spidey et certains boss sont par contre très bien modélisés). Les cinématiques quant à elles sont sympathiques et de bonne qualité, malgré le fait que je les trouve un chouia trop sombres.
- Le 2ème défaut était très classique à l’époque et concerne la gestion foireuse de la caméra qui génère d’incalculables défauts de collision. Celle-ci agacera surement le joueur au tout début du jeu et à certains passages difficiles (je garde un mauvais souvenir du dernier niveau à cause de cette foutue caméra !!), et l’obligera au passage de passer par une petite séance d’entrainement afin de s’y adapter et d’apprendre à mieux la gérer.
Le gros point positif du jeu concerne le fan service assuré par Activision pour les amoureux de l’araignée. Le titre est bourré de clins d’œil et de bonus qui feront autant plaisir aux novices, qu’aux experts en matière de comics. Ça commence dès l’écran titre du jeu avec la fameuse musique du générique du dessin animé des années 60 (Spiderman, Spiderman, does whatever a spider can). On enchaine ensuite avec le 1er niveau du jeu qui est un didacticiel narré par Stan Lee himself. D’ailleurs, le jeu est intégralement en VO et plusieurs personnages retrouvent leur doubleur officiel dans le dessin animé (le second opus sur PS1 a été entièrement doublé en français, ce qui lui fera perdre une bonne partie de son charme). Le jeu reste très fidèle à l’esprit du comic et de l’univers Marvel. D’ailleurs, durant toute notre aventure, on aura la chance de rencontrer plusieurs héros issus de cet univers : Captain America, La torche Humaine, Dardevil, La Chatte noire, … Les quêtes annexes quant à elles consistent à partir à la recherche des différents costumes que Spidey a revêtu à un moment ou un autre dans sa carrière de super héros, ou des couvertures de comics que l’on pourra admirer dans le mode galerie.
Le mode galerie nous permet d'admirer tous les costumes de Spidey et couvertures de comics trouvés dans le jeu. On pourra aussi y trouver la bio de tous les personnages rencontrés
Spiderman sur Dreamcast reste fidèle en tout point à l’univers du personnage créé par Stan Lee. Le jeu nous permet de profiter d’une immersion totale dans le monde des super-héros Marvel. L’expérience est malheureusement un peu gâchée par une réalisation quelque peu défaillante, qu’on oublie rapidement tellement l'aventure est bien ficelée et le personnage attachant. Ce jeu est à mes yeux LA référence de tous les jeux Spiderman sortis sur toutes consoles confondus, je vous conseille vivement de l’essayer et laissez surgir le super-héros qui est en vous. Prêt à tisser ???
SUPPOS : 5/6
(5,5/6 pour les fan comme moi)