[RETROGAMING] Bulls Vs Lakers & Bulls Vs Blazers / Megadrive
BULLS versus Lakers and the NBA playoffs (1992)
BULLS versus Blazers and the NBA playoffs (1993)
Support : Sega MegaDrive
Existe aussi sur Super Nintendo
Éditeur : Electronic Arts
Développeur : EA Sports
Il serait très difficile... non... Il serait impossible de faire deux tests séparés de ces deux jeux tant ils sont identiques à 99% !! Pour faire une petite historique, cette série a
débuté en 1990 avec le rudimentaire (mais c’est un premier essai) «Lakers vs Celtics and the NBA Playoffs» sur Genesis et sur PC. Développé en 91 mais sorti en 92, Bulls vs Lakers (and the NBA
Playoffs, dernière fois que je l’écris) propose comme son successeur, sorti l’année suivante, d’incarner nos vedettes américaines du ballon orange. D’ailleurs, le saviez vous? (prononcé avec une
voix conne) les titres de ces deux opus nomment à chaque fois les finales NBA de l’année précédente !!
Alors pour commencer et puisqu’il s’agit d’un double test motivé par une ressemblance «scandaleuse» des deux jeux, je vais vous
expliquer en quoi ils le sont. Et c’est bien simple, ils le sont en tout !!! Enfin presque !! Ceci en est bluffant !! C’est
pourquoi j’ai l’honneur de vous présenter le TOP 5 des différences entre les deux jeux :
En 5 : rien
En 4 : rien
En 3 : Dans BvsL, les chaussures et chaussettes (pas de l’archiduchesse non!) du joueur ayant la balle deviennent
noires ... et pas dans BvsB !!
En 2 : L’écran d’introduction des deux jeux est différent ... enfin juste l’image car la musique est la même
!
Et enfin en position numéro 1 : Les effectifs des équipes ont été mis à jour !! Whou Houou !!!
Voilà !! Ceci étant dit (écrit), commençons ce test...
Suite à une image fixe accompagnée d’une petite musique rythmée en guise d’introduction, les deux jeux nous proposent le même «game setup». Ce dernier affiche exactement les mêmes choses, en plus
beau, que dans Lakers vs Celtics (celui encore avant Bulls vs Lakers, vous ne suivez déjà plus de toutes façon) à savoir et pour commencer : le mode de jeu. Il ne vous est proposé que deux choses
dans les «versus» : une exhibition (simple match) ou des playoffs (tournoi). Le but de ces titres est bien sûr d’aller gagner la bague de champion NBA ("World Champions" disent modestement les
Ricains) !!
Continuons à parcourir ce menu où les options, devenues traditionnelles par la suite, s'enchaînent. Il est possible ainsi de choisir le
nombre de joueurs (1, 2 en versus ou 2 en coop), le mode de gameplay soit simulation ou arcade (ce dernier seulement en exhibition), le niveau de difficulté (pre-season, reg-season ou showtime),
la durée des quarts temps (2, 5, 8 et 12) et enfin les deux pauvres options «music» (on/off) et «sound effects» (on/off).
Au niveau des équipes vous avez le choix parmi les 16 équipes ayant participé aux playoffs 91 (pour BvsL) et 92 (pour BvsB) soit... 20
franchises en tout !! Il y avait un piège puisque certaines franchises ont fait les playoffs les deux années... Sachez tout de
même que ces effectifs sont très complets et que tous les joueurs y sont présents !! Oui !! Tous les joueurs !! Même Michael Jordan !! Et si quelqu’un me demande : «Pourquoi ya pas Barkley aux
Suns ?» je lui rappellerai que Barkley jouait aux Sixers (présents dans BvsL) ces années là !!
Passons désormais à l’analyse graphique. "Analyse graphique" étant ici un peu pompeux comme terme puisque le jeu (les jeux en fait)
appartient encore à l’ancienne génération des jeux 16 bits et il y a donc peu de choses à analyser. On notera tout de même une,
déjà, assez belle "modélisation", je veux dire "pixelisation" de l’ensemble. On reconnaît aisément les équipes, les parquets et même la plupart des joueurs. Ces derniers possèdent même pour les
plus «charismatiques» leurs signes distinctifs. Et si quelqu’un me demande : «Pourquoi Rodman n’a pas sa crête blonde ?» je lui rappellerais que Rodman jouait aux Pistons (présents dans BvsL) ces
années là ... et qu’il n’avait pas de crête en plus !! En revanche Divac a sa barbe !
Pour ce qui est de l’animation, cette dernière alterne le bon et le moins bon. En effet si les déplacements avec ou sans ballons ainsi
que les tirs et dunks sont relativement bien retranscris individuellement, les enchaînements entre eux manquent de fluidité. Ainsi lors d’une contre attaque (fast break pour les connaisseurs), le
joueur marquera une légère pause (infime mais sensible) entre sa course et son dunk ou bien à l’inverse, se retrouvera soudainement déjà en train de dunker. Il faut ajouter à cela une certaine
lenteur qui paradoxalement accentue le coté simulation du gameplay.
Car la prise en main choque au départ par cette lenteur. Il s’agit, certes, d’un anachronisme accentué par mon test de NBA live 95 qui
lui pour le coup est presque trop rapide, mais tout de même... Penchant volontairement et réellement vers la simulation (que les
«bourrins» appellent «jeux sérieux»), le jeu est un peu rigide mais efficace. Il est donc difficile de déborder son adversaire direct (surtout en difficulté élevée) et on est obligé de multiplier
les passes et les feintes (un coup sec sur le bouton tir) pour parvenir à «attaquer le panier». D’autant plus qu’il n’y a pas dans ces opus de stratégies précises comme chez leurs successeurs.
Débrouillez vous avec un bouton tir/saut (A), un bouton passe/changement de joueurs (B) et un encore un bouton tir/faute (C) que je vous déconseille !!!
Malheureusement, ce coté simulation est à peine soutenu par des effets sonores trop absents. Car si il est vrai qu’à de rares moments,
un speaker nous annonce «three» pour un 3pts (et ce n’est pas systématique en plus) ou «shooting» lorsque l’on est près du buzzer, il faut reconnaître que l’ensemble est d’un vide lunaire
!! En fait on évolue au rythme de l’unique son continuel : le ballon, entrecoupé à de très rares instants par un joueur d’orgue
sous barbituriques qui peine à motiver une foule moins bruyante que celle de mon ancien petit club de campagne Seine et Marnaise... Bref, on se fait chier.
On entend souvent la critique selon laquelle EA Sports a l’habitude de servir des plats réchauffés chaque année. C’est un
raccourci très exagéré aux vues de la quantité (et qualité souvent) de titres sortis par la branche canadienne du géant américain. Cependant je vous mets au défit de trouver deux jeux plus
similaires que ces deux Bulls vs !!! Testez les !! Hallucinez !! Et cherchez !! D’ailleurs il n’est pas étonnant que leur successeur, NBA Showdown '94, ne se soit pas appelé Bulls vs Suns tant il
était important de rompre avec cette supercherie !! Une MAJ à 400 balles (le SMIC était à 4100 fr net) tout de même !! Et
pourtant ce jeu (car il y aurait dû en avoir qu’un) possède quelques atouts.
SUPPOS : 3/6