TEST : FINAL FANTASY XII / PS2
Editeur : Square-Enix
Support : PS2
Année : 2007 en Europe
La "next-gen" a débarqué depuis plus d'un an mais c'est la PS2 qui "se la pête" en ce début 2007 avec la sortie très en retard comme toujours du dernier Final Fantasy en Europe... A en croire les fanatiques de culture japonaise cette série rime forcement avec chef d'oeuvre... Abasourdi par le succès commercial des différents opus de cette série, il fallait quand même jeter un oeil sur cet ultime épisode censé être le meilleur de tous... Bon ce n'était pas difficile !
Dès l'intro du jeu on se rend compe que Square-Enix, surement en panne d'inspiration, a repompé en partie Star Wars avec un univers mélangeant science-fiction et héroic-fantasy : L'Empire Archadia (les méchants) s'en prend au gentil royaume de Dalmasca. Le roi capitule mais est assassiné par son capitaine des armée, Basch, opposé à la reddition. Deux années passent... Vous jouez alors le rôle de Vaan, un blondinet échappé comme toujours de la Star Ac' Japonaise, petite racaille vivant à Dalmasca. Il rencontrera des pirates, une princesse rebelle, le fameux Basch (le traitre) qui a tué votre frère, et une petite équipe va ainsi se former pour déjouer l'Empereur (et détruire l'étoile noire ?)....
Deux grandes nouveautés pour ce 12e opus : la relative liberté de jeu et un système de combat revu (et corrigé ?).
UN PEU DE LIBERTE !
Oui, enfin un peu de liberté et de fantaisie dans Final Fantasy ! Bien sur l'endroit où il faut aller est indiqué sur la carte, mais vous pouvez entre temps flaner ici ou là... Cependant le tout reste linéaire, nous sommes à des années lumières d'un Elder Scroll, ne révons pas ! Le principe est toujours le même : rejoindre un endroit précis tout en tuant du monstre pour accumuler de l'expérience... Les combats sont donc bien sur l'élement central du jeu et le scénario un pretexte quasi inutile !
NOUVEAU SYSTEME DE COMBAT !
Il n'y a en effet plus de phase de transition entre l'exploration et le combat . Fini les combats aléatoires, les ennemis sont maintenant visibles dans le jeu et tout se déroule en semi-temps réel... Il faut quand même toujours passer par les menus pour faire vos choix : choisir votre action et la cible visée. Des courbes absurbes se dessinent alors à l'écran pour indiquer les attaques.... Vous pouvez déplacer le personnage durant le combat mais vous devrez attendre que celui ci se décide à frapper automatiquement... Un mixage assez frustrant et surréaliste... Franchement autant garder l'ancien système au tour par tour !
les combats deviennent vite confus...
Les combats vous rapportent des points qui vous permettront de passer des permis... surement en hommage à Gran Turismo (???). En tout cas c'est tout aussi chiant et pénible que pour Gran Turismo !!! Ces permis indispensables vous permettront d'acquérir des armes ou des sortilèges... Tout ceci se gère sur un damier absurde avec des cases à débloquer... Il y a de quoi s'emmeler dans toutes ces cases...
Avec ce système de permis, Square a voulu faire original on va dire...
REALISATION CORRECTE
Les graphismes sont corrects pour de la PS2 mais l'aliasing est vraiment énorme... De plus les personnages rencontrés apparaissent à l'écran au dernier moment (pour ne pas essoufler la pauvre PS2) comme par magie... Le jeu fait presque rétro après plus d'un an de graphismes HD sur Xbox 360... La caméra est orientable à 360°, ce qui permet de bien profiter de tous les décors et de renforcer l'aspect liberté du jeu. Quand aux cinématiques, elles sont comme toujours exceptionelles et plein de détails, mais ne sont pas en plein écran gachant une partie du plaisir. RAS du coté de la bande son réussie. Idem pour la traduction de qualité. A noter beaucoup de phase de chargement entre les différentes zones de jeu, mais elles restent relativement courtes.
L'ATTAQUE DES CACTUS ET DES TOMATES !
Pour la durée de vie, si vous etes motivé pour finir le jeu et faire toutes les quêtes annexes, vous pourrez dépasser facilement les 100 heures de jeu... Mais bon tout ceci est artificiel car vous allez passer votre temps à faire du "levelling" (comme dans Dragon Quest 8), c'est à dire tuer du monstre en permanance pour faire monter votre personnage en puissange, répétitif à souhait !
De la motivation il en faudra car lorsque vous comprendrez que dès le départ qu'il faut aller dans un désert tuer des mini cactus et une tomate rebelle (je ne plaisante pas !), vous vous demandez ce que vous faites là !!! Sauf si bien sur vous avez 11 ans ou si vous etes testeur dans un magazine de jeu vidéo, là vous trouverez le scénario fabuleux.
Final Fantasy fait désormais parti du "fond de commerce" du jeu vidéo mondial avec Metal gear Solid et Gran Turismo. Ils forment à eux trois le trio infernal des daubes japonaises imposées dont plus personne n'ose critiquer tant que Sony sera en place. Ils sont devenus la référence pour la jeune génération "playstation" totalement aveuglée et manipulée.
Pampa, le premier monstre à abattre du jeu... hum... C'est bel et bien une fantaisie finale...
L'inspiration Star Wars donne un léger souffle épique à ce jeu qui reste malgré tout trop "japonais"... Seuls les fans de ce style de "RPG" (terme absurde inventé pour les jeux japonais qui fait bondir tout les anciens joueurs micro des années 80) y trouveront leur compte. Les fans de vrais jeux de rôle fuiront rapidement devant ce système de combat hybride ennuyeux, ce système de permis repoussant, cette fausse liberté de jeu et cet univers vraiment "nian-nian" pour ados boutonneux... Une note moyenne malgré tout pour le travail immense effectué par les développeurs sur ce jeu à créer tout un univers, aussi puéril soit-il.
SUPPOS : 3/6