[RETROGAMING] PREHISTORIK MAN / SNES
PREHISTORIK MAN Support : SNES Existe aussi sur Gameboy et GBA Développeur : Titus Editeur : Titus Sortie : 1995 |
Pas évident de se faire une place de choix dans le milieu impitoyable des jeux de plate-forme sur la 16-Bits de Nintendo. En 1995, Titus lance Prehistorik Man sur SNES, fortement inspiré de Prehistorik 2, sorti sur Amstrad CPC et DOS en 1993. Une bonne dose d’humour et une ambiance caverneuse décalée seront-ils suffisants pour se faire une place aux côtés des blockbusters de l’année, DK Country 2 et Yoshi’s Island ?
Vous incarnez Sam, Héros désigné d’une tribu d’hommes préhistoriques qui n’ont plus rien à se mettre sous la dent, la faute à de féroces dinosaures qui ont tout volé (Eh oui, c’est bien connu, les dinos et les hommes ont vécu à la même époque, ahum !). Le vieux sage du village vous ordonne alors de parcourir la région environnante afin de récolter toujours plus de nourriture pour votre tribu. Mais ce n’est pas tout : La récolte d’os, monnaie d’échange qui permettra au village d’acheter là aussi des victuailles, ne sera pas à négliger non plus .
Dès les premières minutes de jeu, on se rend alors vite compte du parti pris par les développeurs : un humour bien gras, présent du début à la fin de l’aventure. A commencer par l’apparence de Sam, votre personnage : un air ahuri, bedonnant, à l’image d’un Chuck Rock mais avec la peau de bête et les cheveux en plus. Les autres protagonistes, qui aideront Sam tout au long de l’aventure sont tout aussi délirants, de la « Falbala » du village qui fait baver notre héros au savant fou qui postillonne, en passant par le vieux sage ingrat. A souligner, la traduction française de très bonne qualité, qui facilite l’immersion du joueur dans cet univers loufoque.
Autre point positif en rapport avec l’ambiance humoristique du soft, la bande son et les voix. Le jeu aborde des thèmes musicaux très entraînants, un peu caverneux, à l’image d’un Joe & Mac. Elles sont toutes en accord avec la situation rencontrée. Ce qui est regrettable, c’est que l’on retrouve une même musique à plusieurs niveaux d’intervalle. On a alors une désagréable impression de copié-collé. Dommage, plus de thèmes de la même qualité n’auraient pas été de refus à entendre. Hormis cela, les cris de Sam lorsqu’il hurle ou meurt sont à mourir de rire !
Prehistorik Man est beau. Sam, les adversaires , les items à récolter, les rares mais impressionnants Boss, tout cela est très bien défini et très coloré. Idem pour les décors, eux aussi très soignés, le tout restant très fluide. Les tons sont très bien choisis, mention spéciale pour le niveau du volcan. Bref, rien à rajouter là dessus, les screenshots parlent d’eux même !
Passons au gameplay : Varié, vous aurez l’occasion d’utiliser un deltaplane, un mono-cycle, voir un ooga-boinga (perche à ressort). Cela permet d’éviter une certaine lassitude tout au long des 24 niveaux (jungle, village voisin, caverne, icebergs, cimetière,…). A la base, Sam peut marcher, courir, donner des coups de massue ou encore lancer des flèches. A noter aussi que vous pourrez parfois trouver un magasin qui vous permettra d’acheter grâce aux os récoltés des continues, des astuces pour finir le niveau rapidement, etc. Les check-points seront aussi parfois les bienvenus, mais parfois placés trop tôt, ou trop tard. A savoir que certains niveaux nécessitent simplement d’être parcourus d’un point A à un point B, alors que d’autres nécessitent de récolter un nombre défini d’items (x diamants pour passer les douanes, objet volé à retrouver, etc.). Enfin, les décors, aussi beaux soient-ils, ont parfois tendance à se répéter. Soit au sein d’un même niveau (architecture), soit d’un niveau à un autre (par exemple durant les 4 premiers niveaux où l’on est toujours dans la jungle basse, ou encore le niveau du tronc d’arbre réutilisé 2 fois par les développeurs).
Concernant la maniabilité du perso, c’est un avis plutôt mitigé. Autant il n’y a aucun problème de collision avec les adversaires du fait des sprites assez gros, autant on a la désagréable sensation que le personnage « glisse ». On a un peu de mal à doser les pas de Sam, et si dans les premiers niveaux au sol cela ne pose pas de problème, autant dans certains niveaux aériens (lianes, branches d’arbre, etc.), on ne sait pas trop où on va. Dans l’absolu ce n’est pas trop gênant, mais on ne peut pas placer le perso au millimètre à la manière d’un Mario, et du coup on évite l’exploration de certains recoins qui nécessitent de s’y reprendre à plusieurs reprises avant d’atteindre son but.
Le jeu de Titus offre un bon petit challenge, comptez moins d’une dizaine d’heure pour finir le soft. La difficulté devenant croissante (le dernier niveau du cimetière est assez corsé dans son genre), vous perdrez pas mal de vies mais avec près de 20 continues (!) disponibles, vous arriverez petit à petit à la fin du jeu.
Malgré une maniabilité parfois approximative et un manque d’innovation à certains moments, contre-balançant avec de bonnes idées de gameplay et une réalisation graphique et sonore soignée, Prehistorik Man est une bonne alternative à Mario ou DK. Ce serait dommage de ne pas l’essayer, rien que pour la bonne humeur qu’il dégage !
SUPPOS : 3,5/6