RETROGAMING : THE LAST NINJA 2 / Commodore 64

Publié le par Elodiebo

The Last Ninja 2 : Back with a Vengeance

Editeur : System 3
Support : Commodore 64
Date de sortie : 1988
Existe également sur : Amstrad CPC, Atari ST, Amiga, PC, ZX-Spectrum, Nes (US)




The Last Ninja, l’un des plus gros succès sur Commodore 64 est le premier d’une série de jeux action/aventure mémorable, adaptée sur les nombreux supports de l’époque. L’un d’eux sort véritablement du lot, il s’agit de Last Ninja 2, Tilt d’or du meilleur jeu d’action/aventure en 1989.

Vous voici plongé dans la légende d’Armakuni, le seul survivant du clan Ninjutsu, qui a vaincu le shogun Kunitoki. Après avoir combattu au XIIème siècle dans le premier opus, notre ninja se retrouve dans la cité de New York, en quête d’un énième combat contre son ennemi de toujours. Ok, on dira rien sur ce voyage dans le temps peu crédible…

On commence donc le jeu dans Central Park, et le premier objectif du ninja est de trouver des armes. En effet, des gros baraqués vous attendent à chaque coin du parc, et pour les mettre hors d’état de nuire, il vaut mieux leur balancer des shurikens, leur taper dessus à coups de bâton ou de nunchakus, que se bagarrer à mains nues. Ensuite les énigmes commencent…


Le parc n’est pas un endroit tranquille, les gros malabars rodent…

Il va falloir en résoudre plusieurs pour sortir du parc, se balader dans les rues de New York, traverser les égouts et rejoindre Kunitoki en haut d’un building. Il vaut mieux donc explorer dans le détail les lieux traversés pour ne passer à côté d’aucun objet indispensable pour poursuivre sa quête. Le petit plus du jeu est que tout objet important clignote deux secondes lorsqu’on arrive sur l’écran.

En effet, chaque niveau est découpé en plusieurs écrans fixes de jeu, sans scrolling, en 3D isométrique, avec des chemins prédéfinis pour l’exploration des lieux. Malgré cette linéarité, chaque écran fourmille de détails et crée ainsi un environnement fin et coloré, la version C64 étant la plus agréable graphiquement. Comme si cela ne suffisait pas, l’animation des personnages est elle aussi plutôt réussie pour l’époque.


Même un ninja ne doit pas oublier de toujours regarder avant de traverser !

Au niveau du gameplay, celui-ci consiste à combattre, explorer et résoudre des énigmes. Assez simple. Mais ça se complique pour les contrôles. Avec un seul bouton, Commodore oblige, il a fallu que System 3 se creuse les neurones. L’idée est donc d’associer le bouton aux directions du joystick pour pouvoir ramasser les objets, sauter, ou marteler les ennemis à coups de bâtons dans les genoux. Le clavier est également utilisé pour sélectionner les objets, les armes, ou tout simplement, se suicider ! Ne vous inquiétez pas, la mort ne vous emmène pas bien loin, juste au début du niveau en cours…



Un vrai ninja a le sens de l’équilibre

Le concept du jeu, à la base intéressant, se dénature complètement avec une maniabilité tout simplement foireuse. Vu que tout dépend de l’orientation du joystick, on se retrouve souvent dans les situations les plus désespérantes : quand on veut frapper l’ennemi, Armakuni se baisse comme pour prendre un objet au sol ; quand on veut sauter, il utilise l’arme sélectionnée, diminuant ainsi les réserves de shuriken (arghhhh). N’importe qui s’y arracherait les cheveux.


Ou alors, on est en train de batailler fermement avec un policier, on a beau le taper, sa barre de vie ne diminue pas… Et oui, pas assez près ou 1mm trop à gauche. Pour ramasser les objets, c’est la même histoire. On est là, à se baisser toutes les cinq secondes dans l’espoir de ramasser ces fichus items… Rigolez, rigolez, mais vous verrez quand vous serez devant l’épée dans l’armurerie du niveau 2, vous rirez moins ! Le pire étant je crois la barque à décrocher de son embarcadère : de un, il faut un sacré entraînement pour réussir le saut y amenant ; de deux, une fois sur cette île, j’ai mis la plupart du temps 10 minutes pour pousser la barque ! Bref, de quoi jeter le Commodore par la fenêtre…


La fameuse armurerie du niveau 2, bien gardée…

Ceci explique en partie pourquoi le jeu est réputé si difficile. La quête des objets est parfois aussi laborieuse, mais on ne va pas s’en plaindre, cela fait marcher les neurones. Mais surtout, depuis ce second opus, les ennemis reprennent des forces une fois mis minables. Et ils se relèvent ! Si au premier niveau, il suffit de les rebattre une fois, deux fois seront nécessaires au deuxième niveau, etc… Jusqu’au dernier tableau, où les combattants se régénèrent à l’infini !

Enfin, les musiques sont de bonne facture, assez rythmées, tendance électro. Ce qui peut en dérouter certains (moi la première) est l’absence totale de bruitages, les trois voix du SID étant entièrement consacrées à la musique. Certains regretteront cependant les mélodies à tendances orientales du premier opus.

En résumé, un jeu d’aventure long, difficile et tout simplement beau ! Voire meilleur que le premier du nom. Un véritable carton à l’époque avec plusieurs millions d’exemplaires vendus… Si vous passez outre la maniabilité très rigide de Last Ninja 2, ce jeu mérite que l’on s’y intéresse. Pour cette raison je lui retire 1 suppo.


SUPPOS : 5/6

Publié dans RETROGAMING

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Commenter cet article

A
14 ans et J avais ce jeu sur Amstrad ,injouable et frustrant car en effet très beau graphisme pour l époque .je crois mettre arrete définitivement au niveau de la barque et encore quand je réussissais à l atteindre !! Je crois d ailleurs avoir arreter tout les jeux vidéos domestique j usqua la ps1 en partie à cause de ce jeu !
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M
Je possède ce jeu sur cassette!<br /> <br /> Je confirme:Last Ninja 2 fait partie des 15-20 jeux les mieux programmés sur C64;il est exceptionellement fluide au niveau de l'animation et,plus fort encore,ne comporte aucun ralentissement ainsi que trés peu de bugs...<br /> <br /> C'est un jeu assez difficile(comme dit,la maniabilité foireuse y est pour beaucoup) qui dérouterait sans aucun aucun doute le plus acharné des jeunes hardcore gamers...A l'époque j'étais déçu de n'avoir trouvé aucun "trainer" pour le terminer!
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G
Je dirais C64, qui est la version d'origine, mais je ne connais pas la version NES, alors je n'ai pas d'avis à son sujet.
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X
Mignon tout plein, faut que je me le fasse un de ces jours, pour les connaisseurs, sur quelle version faut il y jouer ? nes ou c64 ?
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I
Chouette, enfin une docteur dans cette clinique d'aliénés envahie par la testostérone.
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G
Bien d'accord. Tous ceux qui ont connu l'époque de Tilt savent bien ce que le jeu vidéo français lui doit. Forcément un magazine de référence puisqu'en son temps, il était le seul !<br /> <br /> Avant de sombrer, entraîné dans sa chute par la trop forte concurrence, Internet et ses "magazines" gratuits en ligne.<br /> <br /> C'est vrai aussi qu'avoir le Tilt d'Or de ceci ou cela, c'était une sacrée récompense ! C'était la Palme d'Or du jeu vidéo, le Prix Goncourt !<br /> <br /> Et puis après tout le monde y est allé de sa petite récompense et ça ne voulait plus rien dire.<br /> <br /> Bel article Élodie, objectif puisque tu mets bien en avant les défauts du jeu, mais tu en retiens quand même le principal : le fun et l'intérêt du jeu, allié à une bonne réalisation.
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R
Je l'avais sur Atari ST !<br /> Quel jeux mes amis !!!<br /> =)<br /> <br /> PS : Au début de l'article il est dis, je cite :<br /> "Tilt d’or du meilleur d’action/aventure en 1989"<br /> <br /> Cette phrase est merveilleuse.<br /> Sur ce site ou tous le monde crache sur les nouvelles générations de consoles, je pense que c'est toute l'industrie qui est morte mes amis. Quel personne dirait, tel une vraie référence, ce jeux est comme même JV.com d'or du meilleur jeux machin bidule. On sait tous que ce genre de titre n'est plus honorifique, mais belle et bien marketing ...<br /> <br /> Bref, bravo pour ce test !<br /> C'est ça aussi gamopat, pas seulement les articles "troll" du doc, mais aussi ce genre de nostalgie !
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