[TEST] BAYONETTA 1 & 2 / Wii U
BAYONETTA 1 & 2
Support : Wii U
Editeur : Nintendo
Développeur : Platinum Games
Sortie : 24 octobre 2014
La sorcière sado-maso qui fait fantasmer les ados de 14 ans est de retour, à la surprise générale sur Wii U, pour un jeu qui fait aussi fantasmer les gamers poilus. Un retour inespéré et du coup très attendu ! Le premier opus avait quand même obtenu 40/40 chez Famitsu sur X360 (oubliez la version PS3 !) pour devenir rapidement un jeu culte auprès des fans de beat'em all grâce à son gameplay de malade aux petits oignons. Un retour en fanfare car Nintendo nous propose un coffret incluant aussi le premier opus jamais sorti sur une console de Nintendo.
Allez, on commence rapidement par le premier opus, le jeu vidéo avec le scénario le plus absurde de tous les temps. L'histoire d'une sorcière sexy au milieu de deux mondes qui voient s'affronter les Sorcières et les Sages. Réveillée dans un cercueil elle se ne souvient plus de son passé et mène un combat contre les anges pour rester en vie... Je vais m'arrêter là car de toute façon il n'y a rien à comprendre. Sachez juste que c'est parait-il un hommage au manga animé Neon Genesis Evangelion (que je ne connais pas). Et il faut dire que derrière Bayonetta il y a le papa de Devil May Cry... autre jeu déganté.
Bon alors que dire sur ce portage Wii U ? Qu'il est très réussi, avec quelques petits bonus (dont des costumes surprise Made in Nintendo) et que techniquement il est encore meilleur que la version Xbox 360, avec un framerate vraiment parfait et des textures un peu plus fines (seules les couleurs sont peut-être un peu plus ternes ?). L'histoire totalement absurde, l'humour très particulier, le gameplay ultra dynamique (trop ???) et très profond, tout est là, c'est le même jeu. Et c'est la meilleure version du jeu. Je ne vais pas m'attarder sur ce portage et passer directement à la vraie nouveauté, Bayonetta 2, qui repart sur les mêmes bases.
La sorcière sado-maso est donc de retour, pour un jeu toujours développé par les dingos de chez PlatinumGames en exclu sur Wii U ! C'est un petit miracle que l'on doit à Nintendo, et on peut les remercier de prendre ce risque ! C'est bien, cette console a aussi besoin de titres de gamers pour rebondir.
Sans surprise l'histoire est toujours aussi absurde ! Un scénario totalement bordélique, sans intérêt en fait, aussi bordélique que l'action à l'écran. Car le bordel, Platinum connait, souvenez vous de Madworld, Vanquish, Wonderful 101... et bien c'était du pipi de chat à côté de Bayo ! Mais il faut savoir que, un peu comme les atomes qui composent notre univers, c'est organisé et maitrisé.
Bon sachez que désormais la vamp fait du shopping (à la recherche d'un nouveau sac ?) dans une belle robe blanche... mais tout va vite dégénérer pour repousser les limites du grand n'importe quoi du premier opus !!! On comprend alors que pour un tel déchainement de folie à l'écran Platinum était quasi obligé de sortir un scénario absurde en fumant la moquette de leur studio de développement.
Pour aimer ce jeu il faut adhérer au genre beat'em all HYPER NERVEUX ! Je dirai même qu'il vaut mieux être un gamer avec du poil sur le kiki. Plus nerveux que Bayonetta 2 ? Ca n'existe pas. Le principe est toujours le même : on avance dans un environnement de "couloirs", avec des tas de bestioles à dézinguer, tantôt anges, tantôt démons, tous aussi étranges les uns que les autres, et avec des barrières magiques à faire sauter pour progresser. Et au milieu de tout ça des cut-scènes d'images fixes un peu chiantes.
On peut dire que le gameplay de Bayo 2 est encore plus réussi avec une caméra mieux placée, la disparition des QTE et un level design un peu plus sympa (sans recyclage). Sans compter la nouvelle transformation en serpent de mer. On retrouve les fameux combos poings/pieds avec des tas d'armes différentes à débloquer, avec de nouveaux coups dévastateurs vraiment impressionnants, des punitions hyper sadiques et des ralentissements du temps classieux. Qui dit jeu de gamer dit jeu difficile ? Pas forcément, cela dépend du niveau de difficulté choisi. On peut y jouer comme un gros bourrin sans trop réfléchir et parcourir tranquillement le jeu en faisant n'importe quoi, ou alors explorer toute la profondeur incroyable des combos réalisables dans un mode de jeu plus difficile. La variété quasi infinie des combos, voilà la grosse force de ce jeu.
Les graphismes, un peu fades dans le premier opus, sont ici plus réussis, avec de superbes arrières plans. Bon ok il y a quelques rendus moyens, mais n'oublions pas que nous sommes sur une technologie proche de 2005 et de la Xbox 360 ! Le framerate est toujours aussi parfait. Bref, c'est sublime, pas besoin d'avoir une PS4, l'essentiel dans un jeu restant la fluidité, je ne le répéterai jamais assez.
On notera que le jeu est délirant jusqu'au bout des ongles, avec la possibilité de se déguiser par exemple en Peach !!! Sans trop en dévoiler, il y a aussi un hommage à Star Fox (annonçant le retour de la licence pour bientôt ???). What else ? essentiellement un mode Double Apothéose, pour jouer à deux (ou avec une IA) dans des arènes fermées ! Très sympa.
Il faut quand même terminer en précisant que ce jeu ne va plaire à tout le monde. Si vous n'aviez pas aimé le premier laissez tomber, c'est la même chose. Car si on est à peu près tous d'accord pour dire que c'est le beat'em all le plus dingue jamais produit, il faut aussi reconnaitre que le scenario TOTALEMENT ABSURDE et que l'action épileptique ne peuvent pas plaire à tout le monde. Perso, je n'accrochais pas trop au départ, et puis au final, j'ai décidé de zapper totalement l'histoire, pour me concentrer uniquement sur l'aspect beat'em all, et j'ai fini par en redemander.
Bayonetta est un jeu à double tranchant. Un jeu délirant, nerveux et profond, certes, mais des avantages qui pour certains pourraient se transformer en inconvénients : trop absurde, trop nerveux et trop bordélique ! Je ne suis pas ultra fan comme certains, mais il faut reconnaitre que c'est quand même de l'amour vache : cette pure folie et ce gameplay frénétique font que j'aime quand même y revenir sans cesse, et Dieu du Pixel sait pourtant que je déteste ces scénarios japonais à dormir debout ! C'est Un chef d'oeuvre du grand n'importe quoi on va dire ! Totalement indispensable, surtout que vous avez deux jeux en boite pour moins de 50€ !
SUPPOS : 5,5/6