[TEST] The Walking Dead / PC et PS3
The Walking Dead
Testé sur PC et PS3
Existe également sur Xbox 360 et Ios
Éditeur : Telltale Games
Développeur : Telltale Games
Sortie : 2012 (et 2013 pour les versions physiques sur PS3 et 360)
The Walking Dead est l’exemple parfait de la « success story » moderne. Au départ simple BD, la licence s’est vue déclinée à toutes les
sauces. Série TV et internet, jeux vidéo, goodies… tout a été passé à la moulinette, avec plus ou moins de succès. Il va être question aujourd’hui du point&click développé par Telltale Games,
petit studio sympa auteur de quelques jeux tout aussi sympas (Retour vers le futur, Sam & Max, Wallace and Gromit). Préparez-vous à vivre un voyage dont vous ne sortirez pas
indemne.
Vous contrôlez Lee Everett, professeur d’histoire à l’université d’Atlanta. A l’arrière d’une voiture de police roulant sur
l’autoroute, vous apprenez que vous êtes conduit aux autorités locales pour avoir commis un crime. Alors que vous discutez avec le policier, ce dernier détourne son attention et heurte quelqu’un
(ou quelque chose…). La voiture dérape et finit en tonneau dans un fossé. Le cadre est posé, vous allez vous retrouver désormais face à une infection sans précédent, transformant les êtres
vivants en « rôdeurs », zombies assoiffés de sang.
Le début de l'aventure
Je ne dirai rien de plus sur le scénario, de peur de vous spoiler ne serait-ce que vos premiers pas dans l’aventure. Sachez cependant
que j’ai rarement vu une histoire aussi bien écrite et poignante. Un peu à la manière d’un Heavy Rain, vos choix auront de très lourdes conséquences, parfois totalement inattendues. Préparez-vous
à faire face à des situations très tendues, parfois même à la limite de ce qu'il est « humainement possible » de faire. Psychologiquement, le titre vous réserve des passages très durs, et je dois
avouer que c’est la première fois dans un jeu vidéo que j’ai eu à prendre des décisions pareilles. Il n’est d’ailleurs pas dit que vous ne verserez pas une petite larme à la fin de
l’aventure.
Clémentine, votre petite protégée
Abordons maintenant un autre point très important, le gameplay. Autant vous le dire tout de suite, c’est du très basique. Un stick
analogique pour contrôler le personnage, un autre pour déplacer le curseur, la touche X pour effectuer les actions et… bah c’est tout. Comme tout bon point & click qui se respecte, l’intérêt
est ici de pouvoir explorer les environnements le plus simplement possible. Vous devrez résoudre quelques mini-puzzles et autres tâches pour faire avancer l’intrigue, ramasser certains objets et
discuter avec vos compagnons d’infortune. Le jeu s’avère très facile, il n’est aucunement question ici de challenge (amateurs d’énigmes tordues à la Riven, passez votre chemin). Précisons
également que, lors des phases de dialogue, vous aurez le choix entre 4 réponses possibles, chacune étant assignée à une touche spécifique. Ces dernières devront être validées avant la fin du
temps imparti, plus ou moins long en fonction de l’urgence de la situation.
Attendez-vous à faire de très belles rencontres tout au long de l'aventure...
Graphiquement parlant, certaines mauvaises langues diront que le soft est à la ramasse. Je le trouve au contraire très réussi, collant
parfaitement à l’esprit « dessins de BD » si cher aux vrais amoureux de la série. La direction artistique tape, quant à elle, dans le haut de gamme. Les environnements sont variés, agréables à
parcourir et toujours en adéquation avec la narration. Le joueur se sent impliqué tout au long de l’aventure, ce qui est gage d’une certaine excellence pour ce genre de jeu. J’ai cependant
remarqué une tendance au ralentissement sur certaines cinématiques sur la version « galette », problème qui n’existe pas sur PC. C’est étrange que le studio n’ait eu le temps de correctement
fignoler ce détail, flinguant purement et simplement l’immersion de certains passages narratifs. Le business et la pression des sorties, je vous jure…
Ces deux-là risquent de vous surprendre à plus d'un titre
Pour finir, le titre dispose de 5 chapitres, chacun durant entre 3 et 4 heures, ce qui nous donne une durée de vie moyenne de 15h. Un
très bon point, surtout pour un prix tournant généralement autour des 30 euros pour la version boîte, un peu moins pour la version PC en démat. La bande son est, quant à elle, en Anglais. Vous
pourrez néanmoins activer les sous-titres en français si vous avez du mal avec la langue de Shakespeare.
The Walking Dead est une expérience rare qu’il convient de savourer lentement pour en soutirer toute la quintessence. Certains
diront qu’il ne s’agit non pas d’un jeu mais plus d’une « expérience interactive », au même titre que des œuvres comme Heavy Rain ou Journey. Il serait dommage de se priver d’une perle pareille à
cause d’arguments aussi limités, le soft étant tout simplement un modèle à suivre en termes de narration et d’émotion. C’est gore, c’est sombre, ça vous prend aux tripes et ça ne vous lâche plus.
Une excellente surprise à se procurer de toute urgence.
SUPPOS : 5,5
(5 pour la version physique sur console)