[TEST] The Saboteur / Xbox 360
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THE SABOTEUR Support : Xbox 360 Existe également sur PS3 et PC Editeur : Electronic Arts
Développeur : Pandemic Studios |
Un jeu prenant place au coeur de Paris pendant la Seconde Guerre Mondiale,
voilà qui a de quoi attirer l'oeil. Explosions, meurtres et petites femmes de Paris, tout les ingrédients sont réunis pour vous faire passer un bon moment. Et
pourtant...
Dans The Saboteur, vous incarnez Sean Devlin, un Irlandais fort peu sympathique au premier abord qui, bien que n'ayant aucun rapport avec la Résistance au départ, va se retrouver obligé de
défendre la capitale française à lui tout seul ou presque. Au fur et à mesure de l'aventure, vous allez faire connaissance avec diverses personnes vous proposant diverses missions à tel ou tel
endroit. Vous l'aurez compris, The Saboteur est un GTA-like.
Graphiquement, le jeu se situe un ton en dessous de la référence du jeu de bac à sable. Même si on sent que les petits gars de chez Pandemic ont tout donné pour leur dernière oeuvre, on notera
quelques baisses de framerate de ci de là, l'apparition de certaines textures un peu tardivement et des ralentissements lors des dernières missions du jeu.
Ceci étant dit, on oublie vite ces défauts une fois plongé dans l'ambiance très personnelle du jeu. Le game design de The Saboteur vous emmène dans un Paris en noir et blanc, avec pour seule
couleur le rouge des brassard des Nazis. Votre but est donc de redonner progressivement des couleurs à la capitale en redonnant espoir aux habitants des quartiers, via les fameuses missions.
L'atmosphère est bonne, même si on regrettera les passants parisiens parlant anglais ou français avec l'accent anglais (je reviendrai plus tard sur l'aspect sonore). On retrouve tout ce qui fait
le charme de notre bonne capitale : la tour Eiffel, Montmartre, les jeunes filles faciles... voilà qui a certainement dû plaire au public étranger.
Les premières tâches qui vous seront données feront office d'introduction et de didacticiel. Simple mais efficace. Les objectifs sont variés, mais le but est toujours le même : tuer des Allemands
ou faire péter des trucs. Pour cela, vous pourrez employer la manière brutale (foncer dans le tas) ou la subtile. Le jeu vous permettra de vous déguiser en soldat et de franchir les lignes
ennemies sans vous faire repérer. Vous devrez tout de même adopter le comportement d'un soldat si vous ne voulez pas donner l'alerte. Au final, on a l'impression de toujours faire la même
chose.
De plus, la maniabilité pourra en refroidir certains : les phases d'escalade sont d'une simplicité enfantine, mais dès qu'il s'agit de descendre, c'est une autre histoire. Le joueur perdra un
temps fou à bien se placer pour ne pas faire tomber Sean dans le vide sans qu'il puisse se rattraper à une corniche. Lorsque vous êtes poursuivi, c'est toujours agréable. Il est également
possible de se retrouver coincé dans le décor à cause d'un bug de collision et de devoir refaire entièrement la mission. Quand on sait que certaines font parfois plus de 45 min, c'est un pur
bonheur. Côté véhicules, les développeurs ont certainement voulu coller à la tenue de route de l'époque. En effet, vous aurez toujours l'impression de conduire un semi-remorque ou d'avoir des
patins à glace à la place des roues, au choix. Enfin, il faut mentionner certains bugs très étranges qui vous permettront d'admirer vos balles s'évaporer comme par magie alors que vous êtes à 5
mètres de votre cible, ou ne pas arriver à transpercer un vulgaire drapeau (sûrement des balles fabriquées en France).
Côté sonore, il y a du bon et du moins bon. Les titres diffusés à la radio semblent correspondre à l'époque, les bruits de moteurs également, et les rares endroits visitables jouissent d'une
ambiance soignée. Comme mentionné plus haut, Paris est une ville assez vivante, mais on y trouve plus d'anglophones que de francophones ! Je parlerai maintenant d'un élément qui m'a
particulièrement énervé (ce n'est pas le seul, mais c'est le pire) : les cinématiques. Le jeu prenant place à Paris, il est normal que notre bon héros y côtoie des Français. Là où le bât blesse,
c'est que le casting se résume bien évidemment à des Américains qui parlent avec l'accent français. Le réalisme approche le zéro lorsque deux "Français" parlent entre eux en anglais, ou quand
l'un des personnages principaux prononcent les quelques phrases de français du script avec un accent américain à couper au couteau. Ca a le don de m'irriter au plus haut point, et surtout de
foirer complètement l'immersion.
Au final, The Saboteur est une grosse déception : c'est un mélange des genres raté (au passage, merci à EA qui a dû rusher les développeurs de Pandemic pour sortir le jeu à Noël avant de
les remercier en fermant le studio définitivement), qui ne me laissera pas un bon souvenir. Suivant.
SUPPOS : 3/6