[TEST] Castlevania Lords of Shadow / Xbox 360
Support : Xbox 360
Dévellopeur : MercurySteam
Année : 2010

Castlevania reste une série mythique pour nombre de gamers, en général fans absolus des versions 2D. Jusqu'à maintenant il faut bien avouer que les versions 3D de notre tueur de vampires n'ont pas été concluantes! Alors quid de ce premier opus sur les consoles Next Gen ? Simple pompage des jeux les plus en vue de ces dernières années ou inspiration assumée pour en tirer la quintessence et nous sortir l'un des jeux majeurs de l'année 2010 ?
Konami a chargé le studio Mercury Steam de créer le premier opus HD de Gabriel Belmont, héros de cette licence culte du monde
vidéoludique. Kojima production s'étant immiscé dans le projet sur le tard, afin de valider quelques détails ! Le scénario est
plutôt classique à la base. Gabriel, membre de la confrérie de la lumière, a perdu sa femme, assassinée par des adorateurs de l'ombre. Il va tenter de ramener à la vie sa dulcinée, grâce aux
pouvoirs d'un masque mystérieux censé ressusciter les morts. Bien entendu, autour de cela, s'articulera tout un tas de rebondissements, trahisons et rencontres plus ou moins heureuses.
Il faut bien avouer que la réalisation est très Hollywoodienne et plutôt réussie. Les environnements traversés sont variés aussi bien dans leurs ambiances, que dans l'époque sur laquelle le studio s'est basé pour nous réaliser
des décors absolument époustouflants de beauté, de détails et de profondeur. Je me suis surpris plusieurs fois à lâcher la manette de ma 360 pour admirer le panorama. Vous traversez aussi bien
les ruines d'une vieille cité que le traditionnel château juché sur un pic rocheux, sans oublier le désert, la forêt et tant d'autres. Rien d'original, mais le niveau de réalisation est tel que
pas une seule fois votre esprit sera détourné du jeu pour vous dire que tout cela a un petit goût de « déjà-vu ». A noter, mais à de très rares occasions, quelques effets de
scintillement. Seul gros défaut graphique, la modélisation des visages. La bande son, quoi que répétitive, est de qualité, de
belles symphonies ainsi que des chants religieux rendent l'ensemble relativement homogène et concluant. J'y ai joué en VO, les doublages sont réussis. Je ne peux par contre me prononcer sur la
version Française.
L'ambiance est un mélange du Seigneur des Anneaux, de la mythologie Grecque (Pan), sans renier une pincée de Devil May Cry et une
louche de God of War. Secouer fort et vous vous retrouvez face à un jeu qui a su s'inspirer du meilleur pour en tirer la crème de la crème. Le chemin est codé et il est quasiment impossible de se perdre (même dans le seul labyrinthe du jeu), mais pour autant l'impression d'être sur des
rails n'existe pas, car des routes de traverse existent partout, afin d'y découvrir des objets cachés plus ou moins utiles pour la suite de votre quête.
Venons-en au gameplay. Votre arme principale (une croix) sera upgradable tout au long du jeu, aussi bien au niveau des combos
débloquables grâce aux points acquis lors de vos combats, que par des améliorations en tant que telles de votre arme suite à la destruction de certains boss, vous ouvrant ainsi la voie vers de
nouvelles capacités (ouvrir des mécanismes, etc...). Vous obtiendrez aussi, après des combats acharnés, des accessoires des plus utiles (bottes pour courir plus vite, gants de puissances, etc
etc). A noter aussi, la possibilité d'utiliser dagues, fioles d'eau bénite ou invocation d'un dragon, tous aux pouvoirs dévastateurs selon le type d'ennemis rencontrés. Ceux-la sont variés, du loup garou, en passant par la goule, les trolls, les chauve-souris, etc... Les boss sont absolument fabuleux, alternant le
gigantisme du Titan des Glaces, le dégout le plus profond pour le Boucher du château, en passant par une difficulté certaine pour Cornell ! Certains de vos ennemis seront étourdis pendant
quelques instants, à vous d'en profiter, afin de les chevaucher et ainsi franchir des zones impossibles sans leur aide.
Les combats sont dirigés par trois absolues nécessités : Les esquives, la variété des coups portés et la gestion de deux barres de
magie (l'une de la lumière, l'autre de l'ombre). Et c'est pour moi LA grande force de Castlevania. En effet la magie de la lumière vous sert à vous régénérer en absorbant l'énergie des ennemis
lorsque vous leur portez des coups. Alors que celle de l'ombre multiplie votre force et permet ainsi de terrasser vos adversaires plus rapidement. Bien entendu, ces magies ne sont pas illimitées
(bien qu'augmentable grâce aux objets cachés, tout comme votre barre de vie d'ailleurs). Le moyen de préserver ou régénérer votre barre de lumière ? Effectuer de beaux combats et surtout ne pas
se faire toucher. Si vous y arrivez, une troisième barre sera entièrement remplie et vous permettra donc, à chaque coup porté, de récupérer des orbes de magie de lumière et donc régénérer votre
vie. A partir de là, hors de question de vous cacher ou de fuir afin de reprendre vie (à l'instar de Gears Of War ou Call Of Duty), que nenni ! Seule solution, vous battre avec style !
Très à la mode, les QTE sont bien présents pour finaliser certains de vos combats. Peut être pas aussi impressionnant que ceux de GOW
mais tout de même très efficaces. Les rares énigmes à résoudre afin de continuer votre quête sont relativement simples à
quelques exceptions (boites à musiques ou la gestion des couleurs est importantes et le jeu de boules relativement « tordu »).
Le reste de votre périple se composera de zones de plateformes et d'escalade, cette dernière étant extrêmement réussie ! Vous
virevoltez de corniches en corniches sans difficulté et votre croix, upgradée en grappin vous sera d'une grande utilité pour virevolter au dessus d'impressionnants abîmes. Les personnages annexes
qui vous aideront dans votre quête sont relativement nombreux et intéressants. Deux seront récurrents, Pan, qui fera office de maître et Zobek, membre lui aussi de la confrérie qui aura un rôle
important à jouer.
Certes Castlevania LOS tourne le dos à ses ancêtres, certes LOS s'inspire librement des grands succès cinématographiques et
vidéoludiques de ces dernières années. Mais plutôt que de parler de plagiat, j'y vois une forme d'hommage! Qui plus est, ces inspirations ont été bonifiées et magnifiées par le studio Espagnol.
La réalisation, le bestiaire, les graphismes ébouriffants et une durée de vie conséquente (+/- 30 hrs) en font un titre majeur. Si vous y ajoutez un système de combat ingénieux, vous obtenez un
hit incontournable !
SUPPOS : 6/6