[TEST] Bioshock Infinite / Xbox 360
BIOSHOCK INFINITE
Support : Xbox 360
Existe également sur PS3 et PC
Éditeur : 2K Games
Développeur : Irrational Games
Testé avec le support de RueduCommerce
Après la ville irrationnelle de Rapture, définitivement engloutie, Irrational Games nous invite dans un autre monde tout aussi improbable, voire encore plus, Colombia, une
ville-flottante dans les nuages... c'est cela même... Et tout commence bien sûr avec un phare... Heu... pour nous faire comprendre qu'on va assister à une repompe intégrale de Bioshock premier du
nom ?
Car oui tout commence en pleine mer, et en pleine tempête, dans une petite barque qui vous emmène vers ce fameux et mystérieux phare, avec une mission à accomplir : retrouver une jeune femme,
Elizabeth, et la ramener à New-York... Celle ci serait retenue à Columbia, une ville qui a disparue, non plus sous l'eau, mais dans le ciel !
Le parallèle de cette intro avec le premier Bioshock est plus qu'évident.
Après un petit voyage en fusée vous voilà débarqué sur ces îlots flottants. Et franchement j'ai du mal à m'immerger
tellement ceci est peu crédible ! Mais bon on retrouve le sens du design exceptionnel de Irrational Games, avec ici une architecture US post-coloniale très réussie, avec une ville vraiment
animée, lumineuse, avec des gens qui causent, des enfants qui jouent, des couples qui concluent, des manèges, des oiseaux qui chantent... bref un air de paradis ! Que de boulot produit par les
développeurs, chapeau bas.
Mais vous vous doutez bien que ce monde merveilleux cache quelque chose, c'est trop beau pour être honnête ! Déjà dès le départ il y a ce le culte porté à Comstock, le prophète de Columbia, qui
fait plus penser à un Gourou de secte totalement dingue qu'à un réel sauveur... puis très rapidement dans le jeu on découvre "la vérité" et on plonge en plein cauchemar d'une communauté raciste
et haineuse envers les habitants au sol. N'adhérant pas à leur religion, vous allez vite être démasqué pour devenir l'homme à abattre.
Un peu comme l'aspect faussement paradisiaque de Columbia, l'extase visuelle du début du jeu va vite se volatiliser pour faire place à la triste réalité du jeu. Ah oui là je suis cassant. La
structure du jeu est en effet totalement linéaire, on a presque l'impression d'être plus à l'étroit que dans Rapture, ce qui est un comble ! A vous alors de foncer tête baissée, ou d'explorer
méticuleusement tous les (petits) recoins de la ville, qui vous aideront à comprendre le pourquoi du comment de cette ville volante. Foncer comme dans un Doom-like dans ce jeu n'a cependant pas
trop de sens, il faut s'imprégner en permanence pour pouvoir apprécier.
Car soyons clair, le gameplay de type FPS est assez décevant, c'est plutot rigide, repompé sur les opus précédents, avec des armes classiques et molles, même si on peut les améliorer dans les
"distributeurs". Comme dans Rapture on retrouve les pouvoirs surnaturels, cette fois ci en buvant des fioles, nommées Toniques (flammes, décharges, contrôle mental, corbeaux...). Arme main
droite, pouvoirs main gauche, c'est un peu du copier-coller ! Les nouveautés ? Un petit bouclier et un crochet à double capacité : déchiqueter au corps à corps ou vous agripper, donnant lieu à
des scènes d'action assez sympa quand même. Le jeu a aussi son "big Daddy", nommé ici Handyman... et puis il y a la fille.
Vous la retrouverez assez rapidement cette fille, et elle deviendra un élément important du gameplay, car il faudra la protéger. On
aurait pu craindre une IA totalement foireuse à ce niveau, mais non, c'est très bien géré. Elle vous aidera même dans votre fuite. Bref son IA est au point, contrairement aux ennemis qui ont le
QI d'une huître, car n'ayons pas peur de le dire : ils sont débiles comme dans Rapture ! Niveau réalisation, c'est du niveau de Bioshock 1, rien à redire, c'est beau, détaillé, avec peut-être
quand même quelques textures foireuses et un framerate franchement trop bas pour un FPS, rendant la visée un peu délicate.
Quand je joue à Bioshock Infinite j'ai l'impression de jouer à à un Rapture très bien camoufflé sous une couche de peinture. Le gameplay est archi connu (et donc trop rigide), les
mécanismes de jeux totalement repompés, l'IA ennemie inexistante et le jeu linéaire. Le fan de FPS va être déçu, le fan de contemplation sûrement satisfait mais quand même frustré de se déplacer
dans des couloirs. Je ne suis donc pas du tout enthousiaste comme la plupart des tests que j'ai pu lire ici et là. Reste la dimension artistique post-coloniale américaine assez exceptionnelle,
avec un niveau de détails incroyable, mais à laquelle personnellement je n'adhère pas spécialement.
SUPPOS : 4/6