Sauvons le secteur vidéoludique français... ou pas ?
Un rapport d'information de 97 pages (http://www.senat.fr/rap/r12-852/r12-8521.pdf) rédigé par le groupe de travail sur les jeux vidéos (les
sénateurs GATTOLIN et RETAILLEAU) pour le compte du Sénat propose 10 solutions pour relancer l'industrie française du jeu vidéo, en profonde mutation actuellement.
Parmi ces solutions, on trouve l'instauration d'une nouvelle taxe sur les ventes de jeux vidéo neufs "afin
d'alimenter un fonds soutenant la production française". On nous promet un taux très réduit qui correspondrait à un montant de quelques centimes ou dizaines de centimes par jeu sur des
produits commercialisés entre 50 et 70€. Cette taxe servirait à financer l'industrie française du secteur des jeux vidéo et pourrait rapporter plusieurs millions d'euros.
A la publication de ce rapport, j'ai déjà pu lire plusieurs réactions négatives à l'instauration de cette nouvelle taxe. En effet, il
faut rappeler que les jeux vidéo vont déjà augmenter dès le 1er janvier 2014, la TVA applicable passant de 19,6% à 20%.
Cette nouvelle taxe est avant toute chose faite pour relancer la croissante des entreprises françaises du secteur vidéoludique, en leur
permettant de nouvelles subventions et enfin arrêter la fuite des cerveaux vers l'étranger et la délocalisation d'entreprise française innovante vers d'autres lieux plus avantageux fiscalement
(au Canada notamment) car oui, la France est en retard dans ce domaine, ce n'est pas nouveau !
Cette taxe serait davantage pour soutenir les PME et TPE et non pas les "gros" du secteur comme Ubisoft ou Ankama car aujourd'hui, le
secteur des jeux vidéo est assez éphémère et donc le succès d'un jeu s'opère de sa sortie jusqu'à quelques mois plus tard seulement, une grosse partie de l'investissement initial devant donc
être principalement marketing.
Pour cela, le groupe de travail propose aussi l'instauration d'une plateforme de distribution en ligne française de jeux
vidéo pour permettre aux plus petits de promouvoir et faire découvrir leurs productions à moindres frais.
Les autres solutions proposées sont des mesures d'aides de financement ou d'allègement fiscal pour permettre aux entreprises
vidéoludiques françaises d'être compétitive au niveau international (surtout que la "touche française" est appréciée de part le monde !) et de développement de l'offre de formation lié à
ce domaine.
Ces solutions ne sont pour le moment que des propositions, rappelons que de nombreux rapports rédigés par les commissions sénatoriales
ne sont jamais votées. Alors, vous êtes plutôt pour ou contre cette nouvelle taxe ?