[IMPRESSIONS] Resistance 3 / PS3
RESISTANCE 3
Support : PS3
Éditeur : Sony
Développeur : Insomniac
Sortie : 7 septembre 2011
C’est plein d’entrain que je me suis rendu il y a quelques jours au Nouveau Casino, rue Oberkampf à Paris, pour avoir le privilège de tester Resistance 3, la nouvelle exclu Playstation 3 à sortir
demain.
Dès l’arrivée, le ton est donné : lumière tamisée, musique à fond, drapeaux américains, PLV dispersées un peu partout dans la salle,
écran géant qui passe en boucle le trailer du jeu, organisateurs affublés du t-shirt officiel… Tout est là pour nous mettre dans l’ambiance !
Sans plus attendre, je me jette sur une des nombreuses bornes disponibles. Bonne surprise, c’est la version finale du jeu qui tourne. Je commence donc le jeu au chapitre 1, presque comme si
j’étais dans mon canapé. Presque, car le DJ qui passe du hip hop à fond m’empêche d’entendre les cinématiques et 90% des effets sonores. Il faudra se contenter de l’image, dommage.
Visuellement, pas de gros bouleversements : les développeurs ont utilisé le même moteur graphique que les opus précédents. Ça tient la
route, mais ça n’éclate pas la rétine non plus. On retrouve les environnements détaillés et les effets visuels très réussis qui ont su séduire dans le deuxième épisode. J’ai beaucoup aimé les
menus au style graphique orienté bande dessinée. En revanche, déception coté cinématiques : les mouvements des lèvres sont ratés, vraiment ratés. Je ne demandais pas un résultat similaire à LA
Noire, mais j’ai eu réellement l’impression d’être revenu plusieurs années en arrière… Au passage, j’ai été frappé par la ressemblance troublante entre le personnage principal et Hugh Jackman,
mais je me fais peut-être un film (hu hu).
Après quelques minutes de blabla nous voici plongés au cœur de cette Résistance. Vous incarnez Joe Cappelli, soldat américain grâce
auquel on a pu trouver un vaccin qui permet aux humains de ne plus se transformer en Chimères. Mais ces dernières ayant bien décidé de faire de la Terre un lieu de villégiature, il va falloir les
renvoyer d’où elles viennent. Sans surprise, vous devez d’abord passer par un tutorial tout ce qu’il y a de plus classique, avant de rentrer dans le vif du sujet.
Les habitués de la série reprendront vite leurs marques, d’autant qu’on commence l’aventure là où s’arrêtait le deuxième opus. On
retrouve des Etats-Unis dévastés et envahis par la puissante armée extra-terrestre, des armes originales et fun à manipuler et une alternance de phases d’action et de phases
d’exploration/infiltration, beaucoup plus calmes. Resistance 3 continue sur sa lancée et ne vient pas concurrencer les Call of et autres Battlefield avec une explosion toutes les
millisecondes.
Les premiers chapitres seront l’occasion de se familiariser avec différents types d’armes et de faire connaissance avec de nouveaux
ennemis qui vont vous donner du fil à retordre. Au programme, en plus des chimères traditionnelles : robots-araignées, drones-boucliers et chimères-mobiles, pour ne citer d’eux. Au niveau des
armes, que du classique sauf une. J’attendais de la découvrir avec impatience, d’autant que le développeur, manette en main, faisait durer le suspense, prétendant même nous la présenter en exclu
quasi-mondiale... Je m’attendais à un bon gros fusil ou à un lance-projectiles original, mais pas du tout, puisqu’il s’agissait en fait… d’un maillet ! Autant dire que le soufflet est vite
retombé et que cela n’a pas suscité d’enthousiasme débordant dans la salle ! Autant l’arme ne m’a fait ni chaud ni froid, autant le passage dans lequel elle était utilisée m’a intrigué. Le héros
était en effet dans une sorte d’arène, avec du public en hauteur, tout autour, et devait affronter des chimères explosives avec le maillet en question. Cela m’a fait penser à des jeux du cirque
version apocalyptique, un peu comme dans Walking Dead (pour ceux à qui ça parlerait). Le développeur n’ayant pas jugé bon de s’étendre sur le scénario, il faudra attendre d’aller plus loin dans
le jeu pour savoir de quoi il retourne.
La présentation officielle n’ayant duré que quelques minutes, j’ai pu très vite reprendre ma partie. Je pense avoir terminé les quatre
premiers chapitres en 20-25 minutes environ. C’est peu, et j’espère que les suivants seront plus longs et qu’il y en aura plusieurs dizaines ! Les développeurs nous ont assuré que la durée de vie
serait sensiblement la même que dans le précédent, de quoi rassurer les amateurs du genre, puisque Resistance 2 est un des jeux les plus longs de sa catégorie.
Et pour les plus courageux qui ont lu mes impressions jusqu’ici, j’ai gardé le meilleur pour la fin : quelle ne fut pas ma surprise en
m’apercevant que j’avais… une barre de vie ! Oui, vous avez bien lu, Resistance 3 revient aux sources du FPS avec une barre de vie classique (en forme de cercle) et de la santé à ramasser ! Seul
bémol : les Chimères en laissent tomber assez souvent, et j’ai rarement été en danger de mort, mais qu’importe ! L’essentiel est qu’on tient enfin un FPS en 2011 qui n’a pas succombé aux sirènes
de la santé auto-régénératrice.
Au final, Resistance 3 joue la carte de la prudence et sur bien des niveaux, on aura l’impression de jouer à un Resistance 2.5.
Seulement voilà : le jeu se démarque avec cette ambiance si particulière, son côté épuré et surtout sa gestion de la santé digne d’un vrai FPS. Les fans de la première heure seront aux anges, et
mon petit doigt me dit que de nombreux nouveaux joueurs viendront grossir les rangs de la Resistance.