SONY M'A TUER
Vous vous demandez peut-être comment les grandes boites de jeux vidéo des années 80 comme Elite, Ocean, Domark ou US Gold ont pu disparaitre ? Voici un élément de réponse... qui fait froid dans le dos...
"Aux alentours de 1992-1993, Sony s’intéressa de plus près au marché du jeu vidéo et nous approcha, nous Elite, ainsi que Ocean, Domark, US Gold et une ou deux autres boîtes. Ils nous expliquèrent qu’au lieu de passer par nos bureaux régionaux pour distribuer nos jeux, nous ferions mieux de profiter de leur réseau de distribution, qui s’étendait alors à travers tout l’Europe. Sony proposait d’acheter nos produits et de les distribuer eux-mêmes sur les marchés européens.
Nous fûmes un certain nombre à accepter cette offre, et le deal fut des plus lucratifs, tout du moins au début. Car fin 94, juste au moment où nous nous apprêtions à commercialiser nos jeux de Noël, Sony prit une décision qui fit l’effet d’une bombe : parce que le marché se développait à en devenir saturé, Sony divisa le prix d’achat de nos produits par deux. Elite perdit 3 millions d’euros ; Domark, 4 millions ; Ocean, 15 millions ; US Gold… 30 millions !
Tout notre capital de travail avait été anéanti en un clin d’oeil ; nous n’étions plus capables de développer et de publier nos propres jeux. Nous ne le savions pas à l’époque, mais ce qui s’était passé précéda la sortie de la Playstation. Sony était parvenu à se débarrasser de quelques unes des plus grandes maisons d’édition européennes avec une efficacité redoutable."
Steve Wilcox, co-fondateur d’Elite Systems
"Aux alentours de 1992-1993, Sony s’intéressa de plus près au marché du jeu vidéo et nous approcha, nous Elite, ainsi que Ocean, Domark, US Gold et une ou deux autres boîtes. Ils nous expliquèrent qu’au lieu de passer par nos bureaux régionaux pour distribuer nos jeux, nous ferions mieux de profiter de leur réseau de distribution, qui s’étendait alors à travers tout l’Europe. Sony proposait d’acheter nos produits et de les distribuer eux-mêmes sur les marchés européens.
Nous fûmes un certain nombre à accepter cette offre, et le deal fut des plus lucratifs, tout du moins au début. Car fin 94, juste au moment où nous nous apprêtions à commercialiser nos jeux de Noël, Sony prit une décision qui fit l’effet d’une bombe : parce que le marché se développait à en devenir saturé, Sony divisa le prix d’achat de nos produits par deux. Elite perdit 3 millions d’euros ; Domark, 4 millions ; Ocean, 15 millions ; US Gold… 30 millions !
Tout notre capital de travail avait été anéanti en un clin d’oeil ; nous n’étions plus capables de développer et de publier nos propres jeux. Nous ne le savions pas à l’époque, mais ce qui s’était passé précéda la sortie de la Playstation. Sony était parvenu à se débarrasser de quelques unes des plus grandes maisons d’édition européennes avec une efficacité redoutable."
Steve Wilcox, co-fondateur d’Elite Systems