TEST : SONIC UNLEASHED / XBOX 360
Editeur : Sega
Développeur : Sega
Année de sortie : 2008
Support : Xbox 360
Genre : Action - Plateforme
Existe également sur PS3
Après un départ raté sur Xbox 360, Sonic nous revient dans un nouvel épisode plein de belles promesses. Oublions donc les déboires du passé, et repartons sur de bonnes bases. Faisons
abstraction du fiasco de son arrivée sur nextgen et également de…ses épisodes sur Dreamcast. En effet, pour ne pas tomber dans le piège de la comparaison avec un Sonic Adventure merveilleux, nous
allons faire semblant que Sonic n’a jamais existé sur la dernière console de Sega, et que Sonic Unleashed est le premier jeu mettant en scène le hérisson dans un univers tout en 3D.
C’est parti !
Entrée en matière avec une superbe cinématique mettant en scène Sonic attaqué par une horde de robots envoyés par le Dr. Eggman. C’est à pleine vitesse qu’il esquive leurs projectiles tout en
faisant exploser quelques robots au passage. Arrivé dans le labo du Dr. Eggman, celui-ci se met à genoux et implore Sonic de ne rien lui faire, de lui donner une seconde chance. Et oui, Dr.
Eggman veut faire pénitence. Vous y croyez vous ? Sonic semble sceptique jusqu’à que le qu’il s’empare d’un interrupteur et appui sur un bouton qui aura pour effet d’entourer Sonic de stèles
métalliques. Ces stèles vont entourer Sonic d’un champ magnétique qui le transformera en hérisson féroce, velu, aux crocs pointus et aux griffes acérés. Suite à une énorme explosion, Sonic fait
une chute vertigineuse et une fois à terre, il fait connaissance avec une espèce de gremlin volant couleur cassis, répondant au nom de Chip. Cet animal ne sert strictement à rien si ce n’est pour
nous éclairer lors des didacticiels de gameplay.
La séquence d'intro est superbe.
Le jour et la nuit
Sonic, inquiet de son état de hérisson-garou, voit le soleil se lever. Et là, surprise : il redevient le Sonic normal, dénué de ses poils et de ses griffes. On commence à comprendre : Sonic sera
« Sonic » le jour, « Sonic-garou » la nuit, et chaque phase de la journée qu’elle soit éclairée ou non-éclairée aura son propre type de gameplay, idée qui peut être plaisante si elle se voit bien
exploitée.
Le jour, Sonic sera donc le hérisson rapide que tout le monde connaît. En revanche, la nuit, il sera aussi féroce qu’une bête sauvage, il perdra sa rapidité mais sera affublé de nouvelles
aptitudes tel que des bras qu’il pourra étendre ou encore des nouveaux coups lors des phases de beat them all, dont certains nous rappellerons un certains Street of Rage.
En début de partie, un court laps de temps nous emmènera explorer le premier niveau du jeu. Il s’agit donc d’un niveau de jour que Sonic devra traverser à toute vitesse, qui servira de prétexte
pour nous apprendre comment utiliser le pad. Le principe reste simple : un bouton pour le saut, un bouton pour aller directement vers certains éléments du niveau (par exemple après un saut pour
rebondir sur un ennemi ou sur un bumper) et qui vous servira aussi de boost si vous récoltez des pièces, un bouton pour glisser et les 2 gâchettes pour faire des pas chassés.
Niveau graphismes, c’est vraiment joli. Ce n’est pas extraordinairement magnifique, mais c’est beau. Les textures sont fines, les décors colorés, pas de scintillement sur les polygones. Le tout
va à toute allure sans aucune baisse de framerate. La maniabilité du hérisson est bonne mais perfectible, surtout quand on veut se positionner sur une plateforme avec précision. En effet, dès le
départ, Sonic accélère trop vite. Nous avons donc là un Sonic plein de promesses, on retrouve un plaisir de jouer, on retrouve…Sonic dans tout ce qu’on peut lui espérer de mieux. Espérons que ça
dure.
Les environnements de jour sont vraiment beaux.
Déception...
Malheureusement, la joie sera de courte durée. En effet, une fois transformé en bête féroce, votre déception sera à la hauteur de votre espérance qui vous a envahie lors de la traversée du
premier niveau. Tails a été capturé et vous devez le retrouver. Vous allez donc questionner les gens de la ville. La première ville est minuscule : une rue et quelques culs de sac. On en a donc
vite fait le tour, et pour couronner le tout, les PNJ sont d’une mocheté étonnante et les dialogues d’une nullité affligeante. On se sent berné mais on ne désespère pas. On rentre donc dans le
premier niveau de nuit. Sonic peut donc courir à 4 pattes à la manière d’un chien ou déambuler tranquillement.
Les ennemis sont nombreux et quand ils dépassent la dizaine et que vous tapez dans le tas, les ralentissements sont de mises. Au fur et à mesure de ce premier niveau, vous apprendrez donc les
nouvelles aptitudes de Sonic-garou, aptitudes que vous pouvez faire monter de niveau à la manière d’un RPG, en récoltant les losanges jaunes que font tomber vos ennemis.
Les ennuyeuses phases de nuit...
Passer l’ennui de la première phase de nuit, Sonic reprend ses couleurs de jour et là, vous espérez que les phases de nuits se feront rares vu les crises de nerfs et l’impression de gâchis d’un
titre au fort potentiel que ce premier contact avec la nuit vous aura laissé.
Malheureusement, vous allez plus valdinguer la nuit que le jour et l’aventure commence sincèrement à s’essouffler au même rythme que vous perdez votre patience. Pour prendre un exemple, une phase
de nuit m’a pris 22 minutes pour la finir. 22 minutes, il y a de quoi être écœuré, d’autant plus que la traversée est ennuyeuse à mourir et que les caméras, par-dessus le marché, vous prennent la
tête par leur désir d’agir comme bon leur semble.
Au fur et à mesure du jeu, vous visiterez (via le une map symbolisée par le globe terrestre éclaté par l’explosion provoquée par le Dr. Eggman) plusieurs endroits, tous aussi minuscules les uns
que les autres, et qui vous serviront d’entrée dans les nouveaux tableaux. De plus, quelques phases au gameplay différents viendront rythmer vos parties, à savoir une balade en avion avec votre
ami Tails où vous devez buter du robot et autres choses du genre. Les boss sont également dans la plus pure tradition Sonic, ce qui nous fait quand même un énorme plaisir vu les phases de nuits
que nous sommes obligés de nous farcir pour goûter à nouveau aux plaisirs des phases de jour.
Enfin bref, vous l’avez compris, ce Sonic c’est le jour et la nuit, tant au niveau phases de
jeux que dans leurs appréciations respectives. On retrouve dans les phases de jour, le come-back du Sonic lors de ces jours de gloire, le plaisir à traverser les niveaux à toute vitesse est
immense. On se dit donc qu’on va quand même se taper les phases de nuit juste pour pouvoir faire les phases de jour, mais des fois c’est pas facile, à moins de jouer avec sa cafetière à côté pour
rester réveiller.
On reste avec l’impression que ce Sonic aurait pu être extraordinaire si les phases de nuit n’avaient pas été un ratage complet, et on a envie de prendre un billet d’avion pour le Japon juste
histoire mettre une raclée à celui qui a flingué ce Sonic en proposant à Sega une idée aussi mauvaise.
Suppos : 2/6