[TEST] ODDWORLD LA FUREUR DE L'ETRANGER / XBOX
Editeur : Electronic Arts
Date de sortie : 3 Mars 2005
Support : Xbox

Il y a des personnages qui auront marqué l'histoire d'une console. Mario pour Nintendo, Sonic pour Sega, et je pense sincèrement que cet Etranger aura marqué de son empreinte la console de Microsoft. Un univers absolument fantastique, un humour décapant, empressons nous vite de se jeter dans la fureur de l'Etranger...
Nous arrivons d'entrée dans un monde tout droit sorti du croisement entre l'Amérique du Far West et l'univers déjanté d'Oddworld. On incarne l'Etranger, personnage qui porte bien son nom puisque l'on ne connaît absolument rien de lui au début du jeu. On sait seulement que c'est un chasseur de primes qui veut récolter un maximum d'argent pour se payer une mystérieuse opération chirurgicale. Il doit alors retrouver des truands locaux pour se remplir les poches.
Pénétrons alors dans un paysage à la fois impressionnant et grandiose. La qualité graphique du titre est telle que l'immersion se fait instantanément. Les capacités de la Xbox ont été repoussées dans leurs derniers retranchements, et on a bien là entre nos mains un petit bijou. Jamais un soft ne vous aura autant scotché devant l'ecran. L'Etranger jouit d'une animation tout aussi remarquable, et l'on a plaisir à galoper (le mot n'est pas de trop) dans cet univers fascinant. La gestion du milieu aquatique est sensationnelle, le champ de vision est quasiment sans limites, les textures sablonneuses et "canyonesque" sont admirables. Les adjectifs manquent pour qualifier la claque que nous inflige Oddworld. La diversité des lieux visités donne au joueur l'impression de ne jamais faire la même chose, et de plus, le titre se paye le luxe de changer d'orientation dans l'univers graphique grâce à une pirouette scénaristique forte intéressante.
Me demandez pas comment des poulets dégénérés ont amené l'électricité jusque là !
Mais là n'est pas le seul faire valoir de l'Etranger. En temps que chasseur de prime, il se doit d'avoir un arsenal conséquent. Ici, ce n'est pas vraiment le cas. En effet, une seule arme est à sa disposition, une sorte d'arbalète. Mais la réelle innovation vient du fait que ce sont les munitions que l'on enclenche sur cette arbalète qui vont faire de cette seule arme un arsenal redoutable. Et quelles munitions ! Notre ami se sert uniquement d'animaux ou d'insectes qu'il va devoir chercher dans la nature ! Au programme : araignées, abeilles, écureuils enragés, autant de créatures qui possèdent des spécificités qui permettront a l'Etranger de capturer ses ennemis. Et pour cela, le gameplay passe habilement de la vue à la troisième à la vue FPS ! Les commandes deviennent alors extrêmement précises, et les ennemis n'auront aucune chance une fois l'art des munitions maîtrisé. A vous de rapporter les truands morts ou vifs, selon les techniques que vous aurez utilisé, sachant que la récompense sera beaucoup plus forte si vous les ramenez vifs.

Ca va péter ! Oops, trop tard...
Le scénario nous réservant beaucoup de surprises et étant plutôt conséquent, la durée de vie est plus que raisonnable pour un jeu d'aventure de ce type. Comptez une vingtaine d'heure pour arriver à la fin de l'aventure. De plus, a mi-chemin du scénario, l'orientation du jeu change complètement, ce qui donne l'impression de jouer à un autre jeu, prolongeant ainsi la sensation de découvrir un nouvelle expérience.
Que serait un tel soft sans une bande-son qui tienne la route ? Et bien nous ne le serons jamais, car la Fureur de l'Etranger peut se targuer d'avoir une réalisation musicale tonitruante. C'est Michael Bross, déja récompensé par une médaille d'or au festival de New York pour son travail sur la bande originale de Munch's Oddysee, qui a composé les thèmes de l'Etranger. Autant dire que nos oreilles sont ravies d'écouter de telles mélodies. Pour ce qui est des bruitages et des doublages VF, c'est du tout bon également. Les protagonistes bénéficient dès lors d'une grand personnalité, ce qui ne gâchent rien au plaisir et ne fait que renforcer notre attachement envers eux.
Il a pas la classe notre Etranger, hein ?
Depuis le premier épisode : L'odyssée d'Abe sorti sur Ps1, l'humour est une chose omniprésente dans les réalisations des studios Oddworld Inhabitants. L'Etranger n'échappe pas à la règle, et même si le scénario est un peu plus profond que d'habitude, des larges sourires s'afficheront néanmoins sur votre visage. Les villageois, qui ne sont que des poulets dégénérés, sont hilarants, et certaines situations sont d'un pure comique. La force du jeu se situe aussi dans les contrastes qu'il peut y avoir au niveau de l'histoire, certains passages vous feront réfléchir et vous poser des questions sur l'environnement, les rapports entre êtres-vivants, bien plus qu'un simple jeu en définitif...
Le village, c 'est aussi des commerces accueillants et chatoyants.
En conclusion, vous aurez vite compris qu'il s'agit là d'un indispensable sur Xbox, et il est donc vivement conseillé de vous le procurer afin de vivre une aventure sensationnelle en compagnie de l'Etranger. Une réalisation irréprochable, un gameplay presque parfait, un scénario accrocheur, une bande son mélodieuse font de ce titre une petite merveille à ne manquer sous aucun prétexte. Un quasi sans faute pour ce qui est à coup sûr l'un des 3 meilleurs jeux de la Xbox ! Certes il a quelques défauts, mais l'humour contrebalance largement. Pour cette raison, il mérite largement la note de 5 suppos et demi.
SUPPOS : 5,5 / 6