[TEST] KILLER 7 / GAMECUBE
KILLER 7
Éditeur : Capcom
Développeur : Grasshopper Manufacture
Support : Gamecube
Année : 2005

Killer 7. Un jeu culte qui n'est pas passé inaperçu mais qui a eu du mal a trouver son public. C'est aussi le jeu qui nous a
permis, à nous autres européens, de connaître le nom à la mode du moment : Suda51 (le créateur du jeu).
Background :
Le spitch vous place dans la peau d'Harman, un vieu papy en fauteuil roulant, et des personnalités qui l'accompagne : des tueurs hautement dérangés dont leur mission consiste à se
débarrasser des Heaven Smiles. Qu'est ce donc ? Des monstres invisibles souriant. On peut aussi les définir comme bombes kamikazes sur patte (!?).
Et puisqu'on parle du scénario, laissez moi vous dire qu'il est absolument génial. Oui, génial, il n'y a pas d'autre mot. Je ne peux malheureusement pas le défendre sans faire spoiler à
mort, mais sachez qu'il y a un peu de Night Shyamalan. Lequel de ses films ? Vous verrez bien !
La mise en scène du jeu est vraiment canon et met plutôt bien le scénario en avant. Chaque chapitre est illustré, lors des cuts-scènes, de manière différente. Une fois on a droit a du manga pur
jus, un autre coup à du dessins un peu plus typer occidental ou a une vue façon FPS. Bref, on n'a pas affaire à de la narration ordinaire comme on a l'habitude d'en voir.

D'ailleurs, comme on s'attarde sur l'apparence : Non, ce n'est pas le jeu le plus beau de la GC, loin s'en faut ! C'est loin d'être
moche toutefois. Et c'est fluide. Le graphisme est très épuré mais dispose d'un cachet rarement vu dans un jeu vidéo. Loin de la recherche du photo réalisme Grasshooper est allé à
contre-courant en proposant un jeu stylisé à l'extrême. Même le sang, qui n'a pas été censuré comme dans le récent No More Heros, a fait l'objet d'une esthétique
relativement poussée. Inutile de dire que le traitement ne plaira pas à tout le monde. Mais pour celui qui accroche, c'est du bonheur à l'état pur. Aucun lieu ne se ressemble et on aura
jamais l'impression de se retrouver 2 fois au même endroit. Plus fort encore, ce style n'altère en rien tout le coté malsain qui se dégage du scénario et de l'ambiance sonore, qui a
bénéficié d'un traitement exemplaire soit dit en passant.
Killer 7 est un jeu bourré de détails et de références en tout genre. Anecdotique, comme l'ombre de la police mouvante, ou non, je pense au chapitre dantesque parodiant le Sentai que les
japonnais affectionnent tant, les faits sont là. Tout est relié harmonieusement grâce a ce style si particulier, que ces "tarés" de GrassHooper ont utilisés, et cette narration si particulière.
Et heureusement pour nous, les dialogues ne sont pas en reste, mais toujours dans le décalé.

Mécanisme de jeu :
Même le gameplay vous prend à "rebrousse poil" : Il s'agit d'un "bête" shoot sur rails, rien que ça ! L'idée peut rendre craintif, à juste titre d'ailleurs pour les
réfractaires à la linéarité. Pour bien que vous vous rendiez compte de ce que cela signifie, voila comment çà se joue : le bouton A sers à avancer, le B à faire un demi tour, le
Y à déclencher des capacités spéciales, le bouton R à viser (en vue fps) et le L à rendre les Smiles visibles (car oui, ils sont tous invisibles et intouchable sans çà).
Le Joystick gauche est juste là pour que vous décidiez quel embranchement choisir. C'est également de cette manière que l'on prend les objets. Quant au stick C il est relégué au rang de faire
valoir : il ne sert que pour recharger. Pour se refaire une santé et changer de personnalité il faudra passer par le menu de pause.
Pas moyen de se balader librement, de straffer (ni de se déplacer tout court en visant) ou de simplement jouer de la caméra. Assez rebutant au début, on s'y fait assez rapidement grâce a l'aura
que dégage le titre.

Le jeu propose 7 personnalités jouables au total (Harman étant dirigeable qu'en de circonstances très particulières) :
Garcian Smith, un utilisateur de silencieux capable de récupérer les personnalités "décédées" au combat. S'il meurt,
c'est Game Over. C'est celui qui dispose de la plus grande jauge de vie en contrepartie. Truc chiant, c'est le seul accessible uniquement via la télévision et qui ne permet pas de switcher avec
les autres personnalités.
Dan Smith, le flingueur polyvalent et classieux par excellence. Il frime pas mal mais fait des dégâts assez conséquent.
Surtout lorsque l'on décide d'utiliser ses balles démoniaques.
Kaede smith, la plus précise du groupe grâce a son Zoom. Mais également la moins rapide niveau déplacement. Elle est la
seule a pouvoir faire disparaître les barrières magiques du jeu.
Con Smith, le plus rapide. Que se soit niveau cadence de tir ou déplacement, surtout lorsque l'on utilise sa capacité
spéciale. Il utilise 2 mitraillettes en guise d'arme.
Coyote Smith, le voleur. Il ouvre presque tous les cadenas et arrive à atteindre des hauteurs assez conséquente. Il
utilise un colt. Son look de mexicain en vacance est assez classe.
Kevin Smith, utilisateur de couteau. Pas de temps de chargement et de dégât de oufsor donc, mais une cadence de tir
assez impressionnante. Il est en outre le seul a pouvoir se rendre invisible. Çà tombe bien, il est muet
Mask de Smith, le préféré des dévs. C'est un gros balourd de catcheur bien costaud, utilisant deux lance grenade. Bien
lent au début, il bénéficiera d'un traitement qui le mettra bien en avant et le rendra pratiquement invincible par la suite...
En début de mission, tous ne seront pas débloqués. Pour gagner le droit de jouer avec les autres persos, il faudra d'abord liquider le nombre requis de Heaven Smiles, puis se rendre dans l'une
des nombreuses Salles d'Harman. Il restera plus qu'a les débloquer via la télé du coin. Profitez en pour récupéré du sang. Rien de plus facile, il suffit de viser le point faibles des Smiles qui
apparaît en jaune. Çà les élimine en une balle. Et pour avoir encore plus de liquide pourpre, il faudra lui sectionner un ou deux membres avant.

Le jeu propose deux modes de difficulté par défaut. En normal, les points faibles des Smiles apparaîtront systématiquement. Ce qui ne sera pas
forcement le cas de ceux désirant jouer avec un poil plus de challenge. Même si dans l'ensemble, le challenge est relativement peu présent il faut bien l'avouer. Heureusement, les
sauvegardes ne se trouvent pas dans toute les salles d'Harman. En revanche, on obtiens un accès immédiat a la salle d'Harman la plus proche lorsqu'une de nos personnalités meure. Histoire de pas
avoir a se taper un aller/retour juste pour choisir Garcian.

Le sang a de multiples fonctions. Celui récupéré à la volée ne sers a rien en l'état. Mais une fois transformé en fiole, il permet
d'augmenter les caractéristiques des personnages. Le seul moyen de transformation se trouve dans les salles D'Harman. Une chaîne spéciale est prévue.
Les fioles de sang récupérées à la volée, différentes des fioles créées, servent à débloquer les personnalités sur la touche, en début de mission, comme dit précédemment. Elles sont
également indispensable pour utiliser les capacité spéciales de nos tueurs. Mais ce n'est pas tout : Ces même fioles peuvent nous soigner en cas de coup dur. Attention tout de même, chaque
personnalité dispose de sa propre jauge de vie. Ce serait bête d'en gaspiller inutilement.
Le jeu est assez long. Une bonne dizaine d'heures pour seulement 6 chapitres, parfois divisés en plusieurs parties, dont deux qui n'en sont pas vraiment. Le premier sert de gros didacticiel, il
enseigne les bases et montre le style d'énigme auquel vous serez confronté par la suite. Car Killer 7 en est plein. Elles ne sont jamais bien compliquées mais certaines sont très bien pensées,
comme celle qui nous oblige à écouter des cassettes audios. Bon, d'autres malheureusement... Genre l'allumage de bougie pour l'ouverture d'une porte.... Bref, no comment !

Conclusion :
Je pense que vous l'aurez compris, ce jeu est un véritable jeu d'auteur. Encore plus que No More
Heroes. Et déjà, rien que çà, c'est à saluer. De plus le tout est très bien ficelé alors il ne faut pas hésiter a se le procurer ! Malgré le gameplay assez basique ce jeu
est une expérience qu'on ne reverra pas de sitôt. Et qui dure tout de même une bonne dizaine d'heure (Avec des temps de chargement très court). Et pour ceux que çà intéresse : finir le jeu
une fois débloque quelque chose de très sympa... en plus d'un mode de difficulté supérieur.
Suppos : 5/6




