[TEST] Deus Ex: Mankind Divided / PS4
Deus Ex: Mankind Divided
Support : PS4
Existe également sur Xbox One, PC
Développeur : Eidos Montreal
Editeur : Square Enix
Sortie : 23/08/2016
J’ai bien failli ne jamais écrire ce test tant j’ai pu être frustré par les bugs et plantages qui, si le patch de 10 Gb n’est pas installé rend le jeu impossible à jouer… et je dis bien im-pos-si-ble car les sauvegardes sont corrompues, le jeu plante et il m’a fallu tout désinstaller, attendre ½ journée que le patch soit téléchargé/installé pour enfin pouvoir jouer à la version finale et stable du jeu.
Il s’agit ici de mes premiers pas dans l’univers cyberpunk de Deus Ex à la première personne (certaines phases de gameplay se font à la 3ième personne). Le choix des dialogues a une relative importance mais surtout, il y a mille façons d’atteindre son objectif et c’est ce qui m’a attiré vers ce titre d’action/infiltration/rpg
Dès le début je ne pus m’empêcher de comparer le jeu à une sorte de Metal Gear à la sauce Dishonored, ce qui n’est pas un problème parce que ces deux jeux sont excellents mais Deus Ex Mankind Divided se différencie par son ambiance propre et une expérience unique.
L’histoire, le contexte :
On incarne un certain Adam Jensen qui est un humain amélioré ou, « Aug » (pour « augmenté »), par rapport aux humains « naturels ». En gros, il possède des prothèses de super badass ! Notre héros dispose également de quantité de super pouvoirs et autres éléments de guerrier-mutant qui en font l’un des agents les plus meurtriers de la planète. On retrouve comme presque partout maintenant, un voix grave, monocorde et presque sans émotions qui nous permet, parait-il de mieux nous identifier au personage.
Après une vidéo de 12 minutes (qu’on peut choisir de mater ou pas) qui reprend les thèmes principaux des deux précédents opus, on comprend un peu mieux les tensions entre naturels et augmentés : quelques années avant le début de notre historie, un vilain-méchant a provoqué un génocide en contrôlant les augmentés et en les faisant massacrer une partie de la population d’humains naturels, oups.
Suite à cet « incident », les augmentés sont traités en paria et victimes de ségrégation. Ils sont harcelés par les autorités locales, parqués dans 1 ghetto-bidon-ville, etc. Ok, on a compris qu’il y a un lien avec l’histoire du monde réel, surtout avec les slogans du type : « Augmented Lives Matter » ou les panneaux affichant : « Augs » et « Naturals » dans les espaces publiques.
Dans ce contexte un peu tendu, on se retrouve à délier les fils d’une intrigue impliquant fabricants d’armes, journalistes, militants, groupes internationaux, etc. Bref, le fond de l’histoire est fouillé, travaillé et on se dit qu’on ne va pas faire panpan-boumboum pendant 6 heures avant d’essayer de se faire allumer sur le multi. Seulement ça s’essouffle rapidement, les pnj sont vite oubliés et on ne ressent pas le besoin de creuser ou de s’investir plus avant dans la trame scénaristique. Dommage.
Prague, hub, monde ouvert :
La ville de Prague version 2.0 sert de hub entre les missions et est assez riche en quêtes annexes et autres loot, caches, zones, magasins, etc... En se concentrant sur un seul lieu, plutôt restreint, le travail de profondeur est agréablement surprenant. Perso je préfère un lieu plus confiné mais riche en détails, missions secondaires et autres pnj qu’un monde vaste mais vide. De plus, les décors ne sont pas moches : couleurs chatoyantes des panneaux publicitaires, drones policiers qui patrouillent, œuvres d’art et autres éléments de décors cyberpunk intelligemment intégrés qui donnent un ensemble cohérent et immersif. On notera aussi des changements du climat et des moment de la journée qui modifient la lumière et l’ambiance.
RPG kinda:
Notre héros aux allures de Wolverine va rapidement se rendre compte, après une “réparation”, qu’il a non seulement les traits du personnage de Marvel mais qu’il dispose également de lames rétractables au niveau des bras. Ces nouveaux jouets font partie de tout un attirail d’upgrade qui étaient cachés dans son corps !
Ce reboot nous permet donc de développer certaines capacités comme le fulguropoing, le bullet time, le remote hacking (sorte de hack télépathique qui permet de contrôler caméras, tourelles mitrailleuses , etc.), un dash de téléportation, et un tas d’autre élément qui font partie de l’arbre de compétence/évolution. On nous donne donc l’opportunité de modeler notre perso et son équipement en fonction de notre style de jeu qui pourrait se résumer à trois choix : infiltration, hack ou combat.
Gameplay :
On entre dans le vif du sujet, le plus intéressant et la force de ce soft : la liberté d’action et les multiples possibilités de parvenir à ses fins. Perso je ne supporte pas les jeux où on est obligé d’utiliser cet accessoire-là (comme le grappin, par exemple) pour escalader la falaise exactement à cet endroit-ci, tout en enchainant des QTE dans un joli couloir…
Ici il y a un vrai level design qui nous propulse dans des zones bourrées d’obstacles, de gardes, de caméras, etc. et nous laisse libre de choisir l’approche qui nous convient le mieux.
Tout est possible : hacker la caméra de surveillance qui garde l’entrée, tirer une balle EMP sur l’équipement de surveillance, fabriquer un outil pour pirater l’ordinateur et désactiver les lasers, grimper le long des murs et fenêtres pour faire le tour, devenir invisible et passer au nez et à la barbe des gardes... ou bien sortir la sulfateuse, les grosses lames de wolverine et défourailler tout ce qui bouge avec du bullet-time à rendre jaloux Max Payne.
C’est fun, c’est immersif et quand on se la joue infiltration, il y a du challenge et grande est la satisfaction de terminer une mission sans être repéré. Cependant, l’IA est carrément à la masse avec des patterns beaucoup trop simples mais il suffit de ne pas utiliser les pouvoirs ou de désactiver la carte pour jouer à un autre jeu.
Contenus additionnels:
Il y a 2-3 modes en sus de l’histoire principale mais je n’y ai pas touché pour l’instant.
Graphismes/bande son:
Les cinématiques sont assez moches : expressions faciales d’un autre temps, framerate très bas, textures à vomir, voire même lags… Mais une fois in-game, ce n’est pas moche sans être une claque de ouf-malade. Il y quelques bugs style ragdoll, collisions, etc. mais ça ne gâche pas l’expérience. La bande son est correcte avec une musique d’ambiance pas trop mal et des effets surround bien foutus.
Deus Ex Mankind Divided est un très bon jeu d’action/infiltration qui trouve parfaitement sa place entre Metal Gear et Dishonored. L’histoire apporte un background intéressant sans qu’on se sente réellement investi dans cette intrigue de corporate espionnage à grande échelle. Mais toute la force du jeu réside en sa liberté d’action et son gameplay maitrisé en font un jeu très agréable.
SUPPOS : 5/6
Ce qu'il aurait fallu proposer pour obtenir les 6 suppo$ suprêmes
Une IA digne de 2016, un jeu fini dès sa sortie et une histoire plus accrocheuse de bout en bout.