[TEST] OUT THERE / iOS
OUT THERE
Support : iOs
Existe également sur: Android
Développeur : Mi-Clos studio
Editeur : Mi-Clos studio
Année : 2014
Vous êtes du genre à lever les yeux au ciel et à regarder, songeur, les étoiles? à vous demander ce qu'il peut bien se passer loin, là bas, dans l'immensité du temps et de l'espace? L'adversité et la solitude ne vous font pas peur? alors Out There est fait pour vous...
In a galaxy far, far paumée...
22è siècle. Les ressources de la terre sont épuisées. L'humanité étend sa prospection aux planètes du système solaire pour subvenir à ses besoins. Vous êtes cosmonaute et vous faites route en direction des mines de Ganymède, une lune de Jupiter. Cependant, un accident survient. Vous vous réveillez de votre sommeil cryogénique dans un vaisseau à la dérive et vous n'êtes pas en orbite de Jupiter, non... Vous êtes... ailleurs !
Tous vos contemporains sont morts depuis des millions d'années. La terre, voire l'humanité ne sont peut-être plus que de lointains souvenirs cosmiques. Tant de questions vous assaillent... Le réchauffement climatique a t-il submergé notre monde? un astéroïde a t-il percuté la terre? Dr Floyd a t-il démantelé Ubisoft une fois devenu maître du monde (plan machiavélique qu'il ourdit secrètement)? Moundir a t-il enfin gagné Kho-Lanta ?
Tel un Ulysse 31 des temps post-modernes, vous devrez errer dans l'espace afin de trouver des réponses à vos questions et regagner la terre.
Dans l'espace, personne ne vous entendra crier: put... de chio... j'ai plus d'hélium bord... de mer...
Le principe d'Out There est un PDL (pour procedural death labyrinth, je viens de l'apprendre) où vous devez tracer votre route de système en système, générés aléatoirement, en veillant à gérer ses ressources vitales: oxygène, hélium et hydrogène pour la propulsion ainsi que le fer pour réparer les avaries matérielles. Et croyez-moi votre coquille de noix sera en permanence soumise aux astéroides, aux vents solaires... entre autres aléas spatiaux, toujours prompts à vous broyer ou à casser vos équipements.
Vous l'aurez compris, pour survivre puis progresser dans Out There il vous faut en priorité s'assurer des ressources, que vous pourrez chiner dans les différents systèmes visités à l'aide de l'équipement embarqué à bord. Il y a trois types de planètes: les gazeuses riches en carburant, les rocheuses dont le forage vous apportera métaux et terres rares et enfin des planètes abritant la vie, nous y reviendrons...
Comment qu'ti que ça s'joue ma p'tite dame ?
Le gameplay tactile est tout indiqué pour ce type de jeu et là il est au poil, RAS. je vous conseille toutefois d'en profiter sur une tablette car quelques manipulations peuvent être délicates sur un écran de taille limitée type iPhone 4.
Trois onglets vous permettent ainsi de passer d'une vue générale de l'espace, au système dans lequel vous vous trouvez et enfin de gérer l'intérieur de votre vaisseau.
La vue générale : l'espace infini est votre point de départ...et d'arrivée ? Les étoiles blanches contenues dans la zone cerclée de vert sont les systèmes inconnus à portée de votre vaisseau
La vue système vous dévoile les planètes gravitant autour d'une étoile, et parfois quelques surprises: ici une station de ravitaillement; oasis spatial toujours bienvenu
En haut : l'état de vos ressources, à gauche : les différentes vues, espace, système actuel, et votre inventaire. En bas à droite les stats de votre vaisseau et au dessus le réceptacle de recharge des ressources vitales. un simple drag & drop depuis les slots contenant les ressources (et les technologies installées) vous permet de vous refaire la fraise. Simple, non ?
La route du Rom
C'est donc seul, et il faut bien le dire dans une sacré mouise que vous débutez votre survie. Car oui, l'espace c'est beau, mais c'est surtout terriblement inhospitalier. Passé un tuto facultatif bien fichu vous voilà largué dans l'aventure avec de maigres indications. Vous n'avez d'autre choix que de voyager vers les étoiles qui sont à portée de votre vaisseau pour vous faire la main.
Sachez que chaque mouvement entrepris vous coûtera du carburant, de l'oxygène ou occasionnera des dégâts sur votre vaisseau. Il s'agit donc de penser chaque action, à fortiori lorsque vos seuils de ressources vitales sont dans le rouge. Les premières parties se solderont très rapidement par la mort: panne de fuel, vaisseau détruit, asphyxie... Toutefois, chaque partie vous en apprendra un peu plus sur les codes de Out There, ou vous êtes délibérément livré à vous même dans l'inconnu.
En outre le jeu génère à chaque déplacement interstellaire un événement aléatoire consigné dans votre journal de bord. Bien souvent il s'agit de casse matérielle, vous sortant en permanence de votre zone de confort, ou d'anecdotes truculentes sur le quotidien de ce pauvre bougre.
Mais il y a aussi des bonnes surprises comme un apport inattendu de ressources, pouvant vous sortir d'une situation en apparence désespérée. Parfois vous aurez un choix à effectuer dont la conséquence peut être soit funeste, soit récompenser votre hardiesse en vous enseignant une nouvelle technologie.
Les technologies parlons-en, elles sont au coeur de Out There. Vous pourrez tout au long de votre aventure crafter votre vaisseau en apprenant des technologies aliens qu'il vous faudra installer sur votre vaisseau. Ces technologies peuvent être apprises suite à un choix judicieux lors des événements aléatoires, trouvées par hasard sur la surface d'une planète ou encore échangées contre des ressources auprès des aliens qui peuplent les planètes disposant d'une atmosphère, si tant est que vous ayez appris leur langage... Il vous faudra bien entendu trouver les ressources nécessaires à leur installation et à leur réparation en cas de casse. Ces technologies vous permettront de diminuer votre consommation de ressources vitales, de booster la portée de vos voyages, d'obtenir des informations sur les systèmes et planètes à portée... le soft est très riche en possibilités et impossible dans voir le bout sans une stratégie poussée dans l'utilisation de ces technologies.
ils sont sympas ces péquenauds d'aliens, en plus de me filer une nouvelle technologie ils m'ont appris quelques mots de leur foutu langage.
La technologie scanner géologique vous permet de savoir quel type et quantité de ressources se trouve sur une planète. Bigrement utile
Votre vaisseau ayant un nombre de slot limité, il va falloir continuellement faire des choix cornéliens: dois-je installer/désinstaller cette technologie? conserver telle ou telle ressource ? Heureusement, vous pourrez trouver dans l'espace d'autres embarcations aux caractéristiques propres et transférer votre matériel à bord en le démontant.
Je ne vous spoilerai pas le scénario mais sachez que des rebondissements ponctueront votre périple spatial. C'est qu' Out There ferait presque réfléchir, sur la condition humaine, la solitude... mais aussi tout bonnement il réveille en nous un certain instinct de survie et nous gratifie lorsque l'on se sort d'une situation inextricable. Et ça c'est très fort et pas si commun de nos jours.
Sachez aussi que s'il n y a pas de combats dans le jeu, cela ne veut pas dire pour autant qu'il n'y aura pas d'ennemis sur votre route...
Vers l'infini et l'au-delà !
Il y a tant à dire sur Out There! ce jeu est d'une profondeur insoupçonnée de prime abord et il vous faudra passer de longues heures dans l'espace pour voir les différentes fins possibles. Par ailleurs, la replay value est excellente du fait notamment des nombreuses technologies disponibles pour avancer, j'ai retourné le soft de nombreuses fois et pourtant je continue encore et encore de retourner (mourir) dans le cosmos.
Le soft ne brille pas par sa réalisation mais qu'importe, l'essentiel est ailleurs. A noter que le thème musical (unique) du jeu est très agréable et vous plongera instantanément dans le bain.
J'espère que ce test aura attiré votre attention et vous aura donné envie de jouer à ce jeu. D'autant qu'il est très compliqué d'expliquer un concept comme Out There car une grande partie de son intérêt réside dans son ambiance. Ce jeu m'a scotché et j'espère qu'il en fera de même avec vous. Et si j'ai échoué dans ma tâche, foncez vous faire votre propre opinion en vous le procurant sur steam ou sur l'app store (qui plus est, il ne vous coûtera pas un bras). Vous ne le regretterez pas. Et merci à Mi-clos studio qui m'a offert l'une de mes deux meilleures expériences vidéoludiques de l'année. Sur ce, je retourne de ce pas dans les étoiles. Adieu, ploucs de terriens.
SUPPOS : 6/6