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L’industrie du jeu vidéo a rattrapé puis dépassée celle du cinéma. Elle a également et malheureusement copié au passage les codes du cinéma, oubliant l’essence même du jeu vidéo : LE JEU ! Aujourd’hui un bon jeu est un jeu qui propose des heures de cinématiques (Metal Gear, Final Fantasy), qui propose le scénario le plus loufoque possible, les situations les plus hollywoodiennes, le tout dans des « couloirs » où tout est prévu à l’avance (Call of Duty, Halo, Bioshock...). 

Bref vous regardez un film interactif. Le tout est alors jugé en « durée de vie » : ce jeu est génial car il faudra 30 heures pour le finir, celui-ci est moyen car il se finit en 10 heures… On  créé des chapitres, on vous puni d’entrée de jeu en vous empêchant d’aller voir les autres chapitres afin de rallonger la sauce ! Et une fois que le jeu est fini il part à la poubelle. Pourquoi ne pas mettre à disposition l’ensemble du jeu dès le départ et créer des challenges et du scoring plutôt que de la frustration !?

Où est le jeu dans tout çà ?! Pourquoi le jeu vidéo doit avoir une durée de vie ? Quand vous jouez dans le monde réel au football, au poker où à la pétanque il y a une durée de vie ? Non, il y a un challenge, une compétition, un plaisir de jeu qui n’a absolument rien à voir avec  « le contenu ». Un bon jeu n’a pas de durée de vie, on joue pour relever un challenge, pour se surpasser, pour être le meilleur. On ne peut ainsi que regretter la disparition du scoring dans 99% des jeux. 

Le Gamopat doit toujours se souvenir que le seul critère à prendre en compte dans un jeu vidéo est le gameplay. Que vous jouiez à Pong, et Space Invaders ou à Halo et Gran Turismo vou effectuez toujours les mêmes manipulations : bouger vos doigts sur des boutons, c’est tout ! Le gameplay se définie à ce niveau et non pas sur l’écran à compter le nombre de polygones de la chevelure de Solid Snake ou du pot d’échappement de la F355 pendant que vos doigts se tournent les pouces sur la manette.

Hélas les maîtres du monde vidéoludique ont imposés leurs références auprès des journalistes lobomotisés et des casuals gamers qui n'ont plus qu'à suivre. Les références qui reviennent tous les jours dans la presse sont ainsi Halo, Metal Gear Solid, Final Fantasy et Gran Turismo. Un FPS banal qui n'a pas évolué depuis 6 ans, un jeu de blabla/cinématiques au gameplay imbuvable, un faux jeu de rôle où l'aventure consiste à s'extasier devant les cinématiques et une course d'auto-tamponneuses sur rails à l'IA d'une huître.

Dr Floyd

Rien ne va plus pour Sony et sa Playstation 3... La réputation du géant japonais en avait déjà pris un coup avec les déclarations et décisions maladroites de Kutaragi (écarté depuis) qui se prenait semble t-il pour Dieu en décidant tout, et tout seul.

On pensait malgré tout que le lancement de la console allait balayer tout d'un trait... En fait non : Des ventes Japonaises qui stagnent malgré un prix canon là bas, quasiment aucun jeu dans les "charts", des ventes US très moyennes (loin derrière la Xbox 360 et la Wii), en attendant vendredi la sortie Européenne qui ne semble pas déchainer les passions, certaines chaînes de magasin ayant même annulé l'ouverture spéciale à minuit... On apprend chaque jour que Sony perd des exclusivités, le point essentiel qui fait vendre des consoles : PES, Virtua Tennis, GTA, Virtua Fighter, Ace Combat, Devil May Cry, j'en passe et des meilleurs, ne sont plus des exclusivités Sony.

L'impensable va t-il se produire ? Sony va t-il se planter et abandonner le jeu vidéo ? Il faut l'envisager... Mais restons prudent, car l'anecdote suivante nous montre encore que le mot "playstation" a un pouvoir divin :

Désirant acheter un jouet "oui-oui" pour ma fille chez un grand distributeur de jouets, je m'arrête quelques instants devant le stand PS3 ("réservez la avant qu'il ne soit trop tard") pour regarder la démo de Virtua tennis 3... Débarquent alors deux casual gamers d'une vingtaine d'années élevés à South Park qui s'arrêtent la bouche grande ouverte :

- "oh putain c'est la PS3, elle sort dans 2 jours j'y crois pas !"
- "C'est génial, t'as vu le prix, 600 euros !"
- "Ouais putain tu imagines à ce prix la puissance qu'il doit y avoir dans la machine mec c'est dingue"
- "Ouais c'est d'la bombe moi j'te dit !"

Et hop les gars quittent le stand, heureux. Bref, le prix ne les choquent pas, c'est cher donc c'est fabuleux. Aucune idée du contenu de la console, jamais entendu parlé du Blu-Ray, mais c'est de la "Playstation", un mot qui résonne comme Pong ou Space Invaders dans le coeur des joueurs occasionnels.

Sony n'a pas dit son dernier mot.

Tout allait déjà mal pour Sony :

- Un prix affolant pour l'Europe, 600€ sans jeu, qui ne peut qui limiter son succès au lancement. Sony oublie que la Playstation 3 est une console de jeu...

- Le choix du Blu-Ray toujours aussi controversé, Sony choisissant de prendre le consommateur en otage de sa guerre des supports. La plupart des gens ne connaissant même pas ce format, le joueur achetant sa console pour jouer et rien d'autre,

- Un lancement catastrophique au Japon, moins de 20 000 consoles par semaine, et très moyen aux USA,

- Des jeux qui ne se vendent pas et qui ne propose rien de bien excitant par rapport à la Xbox 360. Le gros hit du moment, Virtua Fighter, n'étant resté qu'une seule semaine dans le top Japonais !

- Des boulettes de communication en permanence qui discréditent la firme... la dernière en date : Sony annonce que sa console est en rupture de stock totale aux USA tellement la demande est forte... Annonce qui a bien fait rire tout le monde sachant que la console remplit les rayons de tous les magasins...

Cette semaine les chose se sont encore encore sévèrement dégradées :

- Sony décide de retirer la puce 'Emotion Engine' de la console en Europe afin d'économiser sur les coûts de production ! L'émulation PS2 et PS1 sera dont 'software' et très aléatoire ! Sony ne se démonte pas et prétexte alors que les joueurs en on rien à faire de la rétro-compatibilité... Ils disaient quand même quelques mois auparavant que cétait la force des Playstation...

- Sony a accepté cette semaine de payer 150 millions de dollars à la société immersion pour mettre fin au conflit qui les opposait sur un brevet concernant les vibrations de leurs manettes. Sony a du de ce fait développer une manette sans vibration pour sa Playstation 3... Sony ne se démonte pas et prétexte alors que les vibrations finalement çà ne sert pas à grand chose...

- Toujours cette semaine le Conseil de la Concurrence a condamné Sony à payer une amende de 800 000 euros pour entente illégale sur les prix avec les revendeurs en 2000 lors de la phase de réservation de la Playstation 2...

- De nouveaux  soucis de communication : la PS3 devrait intégrer à l'avenir une fonction 'Media Center', une fuite qui a descridité le Président de Sony...

Bref, à 20 jours du lancement Européen, les choses vont mal... et on se demande si Sony n'est pas en train de compromettre son avenir dans le jeu video après 12 ans de domination totale.

Joyeuses fêtes de fin d'année à toutes et à tous ! J'espère que le Père Noël vous a amené des cadeaux bien daubesques n'ayant rien à voir avec le jeu vidéo. Car le Gamopat a besoin de se sentir rassuré en sachant que rien ne peut égaler le plaisir des consoles rétro trouvées en brocante, aux enchères ou sur Gamopat.

Le gamopat a ressorti beaucoup de consoles rétro ces derniers temps, car avec une Gamecube et une Xbox complètement enterrées, une PS2 en toute fin de carrière, une PS3 absente (et même si elle était présente çà ne changerait pas grand chose !), et une Wii qui fait plus office de gadget "apéro" pour amuser les amis, les temps sont vraiment difficiles ! Heureusement Microsoft essaye de nous montrer depuis un an que le jeu vidéo évolue avec sa (pas si mauvaise) Xbox 360.

La question de fin d'année est surtout : que va devenir Nintendo avec son concept Wii ?! Nintendo n'a t-il pas fait preuve de fainéantise rassuré par la déferlante DS Lite ?! Nintendo semble maintenant prisonnier de la Wiimote, accessoire "obligatoire" qui va limiter de façon drastique le gameplay et la diversité des jeux sur Wii.

Mais pourquoi Nintendo n'a pas plutôt joué à fond le "coté rétro" : sortir une console "classique", une Hyper-Nes Revolution, avec système de cartouches de jeu (si si !) + lecteur DVD, avec le pad classique de la Wii d'office, avec un port cartouche Nes, Super Nes, et N64, et hyper-clablée en 2D. Cela nous aurait évité de racheter des jeux virtuel que nous possédons tous déjà ! Et la Wiimote aurait été un superbe accessoire en option. 



Je ne vous raconte pas le fantasme du retour de la console de salon à cartouches ! La DS Lite prouve que c'est tout à fait possible ! Là nintendo aurait tout explosé.

Il est des mystères particulièrement étranges dans le joyeux univers des jeux vidéo. Prenons les localisations par exemple. On sait que ça coûte cher de traduire tous les textes d'un jeu et de doubler toutes les voix, surtout pour les titres un tant soit peu bavard. En règle générale, on rogne sur les coûts à droite, on rogne sur les délais à gauche et on se retrouve avec une traduction approximative et des doublages vaseux.

Quelle mouche a donc bien pu piquer Sega quand ils ont réfléchi au budget de localisation de Ryû ga gotoku alias Yakuza? Apparemment, il se sont dit que, pour bien faire, ils pourraient se la jouer dessin-animé Hollywoodien avec un all stars cast de doubleurs. Belle ambition, mais il semblerait que deux ou trois choses aillent été oubliées en route. La première, c'est que même avec toute la meilleur volonté du monde il faut maintenir un budget raisonnable et on se retrouve donc avec une belle bande de seconds couteaux. Des couteaux de qualité, soit, mais seconds quand même. La seconde chose qui a été oubliée ce que rameuter Hollywood pour doubler le dernier Pixar ça motive plus que pour doubler un jeu vidéo. La troisième, c'est que si les américains sont très très fort en post-synchronisation (redire en studio les répliques dites durant le tournage), ils sont très mauvais en doublage, sauf quand ils y mettent le temps et les moyens sur des projets prestigieux. Temps, moyens, prestige: voilà trois choses qui manquaient à Yakuza. Du coup quel intérêt de faire venir Michael Madsen ou Eliza Dushku, incapables de porter un projet sur leur seul nom, pas plus que le has-been sympathique qu'est Mark Hamill? A peu près aucun.

Le gâchis est d'autant plus irritant que, au contraire des Etats-Unis, le Japon est très fort en matière de doublage. Non seulement ça, mais les échanges constant entre les différents média font que les jeux vidéos ne sont pas considérés comme indigne d'un travail de qualité. Ajouter à cela un thème spécifiquement japonais et on s'arrache les cheveux de voir que Sega ne propose même pas la piste son originale alors que Sony le fait pour des jeux comme Shinobido et Forbidden Siren 2.

Cher Sega, la prochaine fois que vous voulez claquer du pognon en seconds couteaux hollywoodiens, demandez-nous notre avis et on vous répondra: Thank you, mais non merci.