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[TEST RETRO] Slap Fight / Mega Drive

Publié le par Kurush

Slap Fight
Support : Mega Drive

Adapté de la version arcade (1986)
Développeur : Toaplan
Sortie : 1993

[TEST RETRO] Slap Fight / Mega Drive

Slap Fight (スラップファイト) est un shoot’em up vertical développé par Toaplan et édité par Taito. Sorti en arcade en 1986 et fort de son succès, il connaît rapidement des portages sur de nombreux supports : Amstrad CPC, Atari ST, Commodore 64, Thomson Gamme MOTO et ZX Spectrum. La version Mega Drive représente un cas à part puisqu’elle est parue en juin 1993, soit 7 ans après l’opus original ! Développée par MNM Software et éditée par Tengen, elle ne verra le jour qu’au Japon et en Corée (cette version ayant été éditée par Samsung).
 
Le jeu se déroule en l'an 2059 dans une galaxie lointaine, très lointaine... L’humanité a colonisé Theon, une planète extraterrestre, après avoir évacué Orac, une autre planète précédemment colonisée. En fait, cinq ans auparavant, la colonie d'Orac avait été attaquée par des envahisseurs aliens, et la guerre était si intense que les colons ont été forcés de s’enfuir. Bien sûr, les extraterrestres, qui ont de la suite dans les idées, débarquent sur Theon… Et c’est vous, un pilote de chasse émérite aux commandes d’un vaisseau de combat spatial SW475, faisant partie de la Allied League of Cosmic Nations (ALCON), qui devrez les bouter et sauver la race humaine par la même occasion !

[TEST RETRO] Slap Fight / Mega Drive

La photo ci-dessus illustre la principale spécificité de cette version Mega Drive, qui propose ni plus ni moins que de 2 jeux en 1 ! En effet, outre le portage bête et méchant du jeu d’arcade (« Normal Game »), MNM Software a également développé une version totalement remaniée et améliorée (« Special Game ») pour la machine de Sega. Mais j’y reviendrai un peu plus tard… Le menu options est étonnamment bien fourni : en plus du choix de la version, vous pouvez paramétrer la difficulté (easy, normal, hard, hardest), le nombre de vies (jusqu’à 5), le tir rapide (vos doigts vous remercieront !), remapper les boutons, sélectionner le type de musiques et de digits vocales (originales ou remasterisées), ou encore profiter du sound test… Ouf !

Dans ses mécaniques de gameplay, Slap Fight s’inspire fortement de Gradius, sorti 1 an auparavant (en 1985). Les ennemis détruits laissent régulièrement tomber des petites étoiles qu’il faut récupérer afin de progresser sur une grille de power-ups située à droite de l’écran (en bas sur le jeu original en arcade). A chaque étoile ramassée, vous avancez d’une case sur la grille et pouvez activer le power-up correspondant à tout moment en pressant le bouton B, sachant qu’il est en général impossible de les cumuler. Voici la liste complète des upgrades, dans l’ordre :
 
•         SPEED : la vitesse du vaisseau, indispensable pour espérer progresser (on peut l’augmenter jusqu’à 5 fois).
•         SHOT : item pour revenir au tir standard, finalement assez efficace !
•         SIDE SHOT : comme son nom l’indique une upgrade qui vous permet de tirer sur les côtés également.
•         WING : power-up emblématique de Slap Fight, il rajoute des ailes au vaisseau (cumulables jusqu’à 3 fois), augmentant la largeur de la hitbox et ajoutant un ensemble de tirs sur les côtés (en fonction de l’arme que vous avez en votre possession) ce qui améliore sa force de frappe. Si une aile est touchée par un tir ennemi, vous perdez la paire d’ailes en question.
•         BOMB : un lance-bombes, attaque puissante mais à la portée trop limitée, vous obligeant donc à prendre des risques inconsidérés…
•         LASER : un faisceau laser à longue portée qui transperce les cibles ennemis, mais qui dispose d’une hitbox peu étendue et d’une cadence de tir très réduite…
•         H.MIS (pour « Homing Missile ») : 16 missiles à tête chercheuse décrivant initialement un cercle autour de votre vaisseau et qui ciblent ensuite directement les ennemis environnants. De loin l’arme la plus efficace du jeu, que vous devrez préserver à tout prix !
•         SHIELD : un bouclier de protection qui vous protège 3 fois avant de disparaître.

[TEST RETRO] Slap Fight / Mega Drive

Si vous perdez une vie, toutes vos armes et améliorations passeront à la trappe également. Si vous détenez encore une étoile en stock lorsque vous rendez l’âme, cette dernière pourra être immédiatement réutilisable lors de votre nouvelle tentative, pratique pour redémarre avec une vitesse de déplacement de votre vaisseau accrue et ainsi éviter plus facilement les tirs ennemis.
 
Les graphismes très sommaires trahissent l’âge (presque) canonique de Slap Fight. La palette de couleurs limitée, les ennemis aux formes géométriques simples façon Xevious, les animations réduites au strict minimum… Tout cela fleure bon l’esthétique Sci-Fi des années 70-80 ! A vrai dire, le jeu évoque d’avantage une production Master System qu’un soft Mega Drive… La barre de power-up occupe une bonne partie de l’écran mais la visibilité reste correcte dans l’ensemble.
 
Le jeu est constitué d’un seul long stage ininterrompu, aucun temps mort à déplorer donc ! Ce niveau est subdivisé en 80 zones différentes, avec seulement 2-3 boss à affronter (dont un boss final bien sûr). Certains passages un peu plus inventifs sortent du lot, comme ce réseau de tubes dans lesquels des ennemis se faufilent et que vous ne pouvez toucher qu’à certains endroits précis. Une run complète s’avère très courte puisqu’il vous faudra une petite quinzaine de minutes pour en faire le tour… Oui mais c’est sans compter sur la possibilité de faire jusqu’à 8 loops successives, la difficulté montant crescendo !

Toaplan oblige, le soft s’avère ardu mais il n’est pas insurmontable pour autant. Vous serez souvent obligés de jouer avec le feu en vous rapprochant des ennemis compte tenu de la portée limitée des tirs. Les checkpoints sont nombreux et les continus infinis mais comme dans tout bon shoot à l’ancienne, il faudra rester sur le qui-vive car la perte d’une vie est synonyme de repartir ‘’à poil’’, sans power-up et à la vitesse minimale… Le scoring (en fonction du nombre d’ennemis détruits et d’étoiles récupérées) ne sera pas à négliger dans la mesure où le joueur gagne une vie additionelle au bout de 30 000 points, puis une de plus tous les 100 000 points supplémentaires.

[TEST RETRO] Slap Fight / Mega Drive

Si Slap Fight ne comprenait que le portage de l’opus arcade, il serait un shmup tout juste moyen mais heureusement, l’ajout du Special Mode vient (un peu) relever le niveau global !

Si ce Special Mode fait à peu près la même longueur que la version de base (83 zones contre 80), les développeurs ont revu les backgrounds (et les boss) de fond en comble, les environnements terrestres des premières minutes étant remplacés par des zones dans l’espace. L’esthétique tire encore davantage vers la SF et le space opera. Les graphismes sont plus fins et détaillés, même s’ils restent en deçà de ce que l’on aurait été en droit d’attendre sur MD en 1993…

La bande-son, sympathique mais franchement oubliable dans l’opus original, a été totalement recomposée par Yuzo Koshiro (et Mikito Ichikawa) pour le meilleur : les thèmes sont beaucoup plus dynamiques et épiques, ils soulignent à merveille l’action à l’écran et apportent au jeu une nouvelle dimension ! Les musiques ont un vrai feeling Gradius au passage, inspiration assumée ? De nombreuses digit vocales ont été rajoutées, dont celle qui se fait entendre avant d’affronter un boss : « Terminate the flagship! » Elles manquent parfois de clarté mais l’effort mérite d’être souligné. Pour la petite histoire, on doit ces digits vocales à un ami de Yuzo Koshiro qui officiait dans une base militaire américaine… Cela ne s’invente pas ! Dommage que les bruitages n’aient pas bénéficié du même soin en comparaison, les « piou – piou » risquant très vite de vous taper sur le système…

Le gameplay a également été peaufiné avec l’ajout de l’utilisation du bouton C qui permet d’activer le Typhoon Bomber, une puissante attaque à la manière d’une smart bomb qui couvre la majeure partie de l’écran. En contrepartie, si vous l’utilisez, votre vaisseau sera ensuite dépourvu de power-up. Vous pouvez également décider de ‘’sacrifier’’ les ailes supplémentaires lorsque vous avez le power-up WING en votre possession. Ainsi, le jeu revêt alors une dimension stratégique, où la gestion des items et le déclenchement des smart bombs prennent tout leur sens. Les ailes supplémentaires dans la version de base constituaient un pari dangereux et irréversible, là où cette fonction apporte davantage de flexibilité au joueur. Bref, une très bonne trouvaille de la part des développeurs !

D’une manière générale, le jeu est bien plus nerveux, les tirs de bases plus rapides et dynamiques. Vous serez assaillis de tous les côtés et il ne faudra pas hésiter à abuser du Typhoon Bomber pour vous en sortir. J’ai trouvé les patterns plus vicieux mais surtout les boulettes beaucoup plus nombreuses ! La difficulté se situe un bon gros cran au-dessus de la version standard, cette impression étant renforcée par une hitbox beaucoup plus large mais aussi un choix plus que discutable du studio : quand vous récupérez un nouveau power-up, le vaisseau se recentre automatiquement au milieu de l’écran, vous laissant à la merci des tirs ennemis. C’est particulièrement pénalisant vers la toute fin du jeu (contre l’avant dernier boss notamment)… Sans être aussi dur qu’un V-Five / Grind Stormer ou qu’un Raiden, Slap Fight Special MD se révèle carrément punitif ! 

Le Special Mode
Le Special Mode

Le Special Mode

Si vous souhaitez passer à la caisse, préparez-vous à avoir le portefeuille bien garni… Comme la plupart des jeux MD édités par Tengen et sortis au Japon (Gauntlet, Snow Bros, Awesome Possum, V-Five, Chuck Rock II et j’en passe), Slap Fight est peu commun. Il aurait manifestement été tiré à ‘’seulement’’ 5 000 exemplaires environ. Pour un exemplaire complet TBE/Near-Mint, il vous en coûtera ainsi entre 300 et 500€…

En conclusion, Slap Fight vaut surtout le coup pour son Special Mode, qui dépoussière le titre original tout en apportant du contenu bienvenu. Mais il ne faut pas se leurrer, ce Toaplan à l’ancienne ne parlera qu’aux vieux de la vieille. Déjà anachronique à sa sortie en 1993, il aura forcément une audience plus que restreinte de nos jours. Il puise son inspiration du côté de Gradius sans en avoir le génie pour autant… Slap Fight inspirera à son tour d’autres titres tels que Truxton/Tatsujin ou encore Grind Stormer/V-Five qui reprendront son système d’armement. 

SUPPOS : 4/6

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[TEST] Binary Land / Famicom

Publié le par Kurush

Binary Land
Support : Famicom
Développeur : Hudson Soft
Sortie : 1985

[TEST] Binary Land / Famicom

Binary Land (バイナリィランド) est un jeu d’action-réflexion développé par Hudson Soft. Initialement sorti en 1983 sur différentes platformes (MSX, FM-7, NEC PC-6001 et NEC-PC8801), il aura le droit courant 1985 à un portage Famicom remanié avec un lifting graphique, des contrôles plus précis et de nouveaux héros, un couple de pingouins remplaçant le jeune homme et la jeune fille. Binary Land restera exclusif à l’archipel nippon.


Vous incarnez donc un duo d’Alcidés : Gurin (le mâle) et Malon (la femelle). L’histoire constitue un bon prétexte pour introduire la mécanique de gameplay qui fait toute l’originalité du soft. En effet, nos 2 pingouins se retrouvent piégés au beau milieu d’une forêt magique dans un labyrinthe de miroirs où tous leurs déplacements s’effectuent dans la direction opposée.

[TEST] Binary Land / Famicom

L’écran de démarrage vous permet d’opter pour Gurin ou bien Malon mais cela n’aura qu’une faible incidence sur la suite des évènements puisque vous devrez en réalité manier les 2 personnages à la fois ! Pour être plus précis, vous ne contrôlez qu’un seul personnage dans ses déplacements mais l’autre protagoniste se déplace alors automatiquement avec un effet miroir. Ainsi lorsque l'on se dirige vers la gauche, l'autre perso ira à droite et vice-versa. De même si vous dirigez votre pingouin vers le haut de l’écran, l’autre partira vers le bas.
 
Tous les niveaux présentent strictement la même architecture : une grille constituée de 10 blocs de hauteur pour 15 de largeur, avec un mur vertical situé au milieu qui sépare les 2 pingouins. Vous démarrez en bas de l’écran et le but sera d’amener les 2 tourtereaux tout en haut et de les réunir autour d’un cœur emprisonné qu’il leur faudra libérer pour sceller leur amour, débloquant alors l’accès au tableau suivant. Romantique n’est-ce pas ?
 
Ainsi, le jeu mise tout sur son concept original. Il vous faudra faire preuve de bon sens et de réflexion pour réussir à vous frayer un chemin dans ces dédales à la symétrie parfois tortueuse. Pour compliquer la donne, les niveaux sont truffés d’ennemis en tous genres. Ces derniers deviennent de plus en plus coriaces au fur et à mesure de votre progression : d’abord des araignées qui tissent des toiles dans lesquelles vous pouvez vous retrouver emprisonné ; ensuite des oiseaux qui, s’ils vous touchent, intervertissent la position des 2 pingouins, vous laissant désorienté quelques instants et donc à la merci des mobs environnants ; enfin des boules de feu. Le timer ne vous laissera pas la possibilité de flâner… Et si vous parvenez à déjouer tous les pièges et à arriver en haut du tableau avant la fin du temps imparti, il faut encore réussir à faire coïncider l’arrivée des 2 compères au niveau du cœur, pas toujours évident dans le fun de l’action ! Le plus simple consiste encore à éloigner les pingouins le plus possible (aux extrémités de la grille donc) avant de les faire revenir au centre pour libérer le cœur.

[TEST] Binary Land / Famicom

Fort heureusement, les 2 pingouins ne sont pas totalement démunis puisqu’ils disposent d’un spray d’insecticide pour détruire les araignées et leurs toiles (ce dernier étant inoffensif contre les oiseaux et les boules enflammées). Si l’un des pingouins se retrouve piégé dans une toile d’araignée, l’autre pourra le sauver en l’atteignant et en utilisant son spray sur la toile. Si vous vous faites toucher par un ennemi, si vos 2 compagnons se retrouvent piégés dans une toile, si vous ne finissez pas le niveau avant que le timer n’atteigne zéro, vous perdrez une vie.

En détruisant les ennemis, vous récupérerez de nombreux items faisant monter votre score. Seul un item, quasi indispensable, déroge à cette règle : une carte symbolisée par une baleine vous octroie temporairement une invincibilité ainsi que des déplacements beaucoup plus rapides. Cet item vous simplifiera grandement la tâche dans les derniers niveaux… Jetez-vous donc dessus avant qu’elle ne disparaisse !
 
Tous les 3-4 stages, un bonus stage vous permettra de souffler un peu. Ces derniers sont exempts d’ennemis et remplis d’items de cœur qu’il faudra récupérer pour faire grimper votre score. L’un des 2 pingouins est piégé dans une toile dès le début et devra être libéré afin de terminer le niveau. Ces bonus stages s’avèrent beaucoup plus courts que les niveaux classiques…
 
 Les contrôles se révèlent un peu déstabilisants au début mais l’on prend rapidement ses marques. La clé consiste dans la mesure du possible à se concentrer sur un seul pingouin. Pour vous rendre la tâche plus aisée, vous pouvez très bien laisser l’un des 2 pingouins pris au piège dans sa toile pour n’en contrôler qu’un seul et nettoyer le niveau, avant de libérer votre compagnon à la toute fin. Petite anecdote amusante, si vous faites fricoter vos pingouins ensemble (en faisant en sorte qu’ils se croisent à de nombreuses reprises), un bébé pingouin verra le jour et il vous faudra alors en plus veiller sur votre progéniture !

[TEST] Binary Land / Famicom

Viusellement, Binary Land tient la route pour un titre sorti en 1985, il est clairement dans les standards de l’époque donc forcément assez basique ! Les sprites sont mignons tout plein et les animations plutôt réussies. Dommage que les niveaux soient aussi redondants : constitués d’un fond noir (sans doute pour économiser de la mémoire), seule la couleur des blocs change d’un stage à l’autre.
 
Les équipes d’Hudson ont allègrement pioché dans le répertoire classique pour réaliser la bande-son du jeu.  En effet, dans chaque niveau, vous aurez le loisir d’entendre la célèbre valse sentimentale d’Erik Satie, « Je te veux », qu’il a composée en 1903. Alors certes, la mélodie perd un peu de sa superbe dans cette version chiptune mais le thème colle parfaitement avec l’histoire, le thème et la finalité du jeu ! Une fois les 2 pingouins réunis, à chaque fin de stage, vous reconnaitrez également les premières notes de l’Hymne à la Joie de Ludwig van Beethoven.
 
Le titre est constitué de 99 niveaux mais ne propose pas une véritable fin, regrettable... Après avoir terminé le niveau 16, vous repartirez sur une boucle de 16 niveaux avec une difficulté accrue. Par exemple, le niveau 17 correspond trait pour trait au tout premier mais en plus retord. Si vous atteignez un score suffisamment élevé, vous pourrez inscrire votre nom parmi les 5 meilleurs scores. De base, le titre n’offre pas de continues supplémentaires mais vous pouvez en récupérer un autre via ce cheat code : à l’écran titre, après un Game Over, maintenez les boutons A + B enfoncés, puis appuyez sur Start… Et le tour est joué !

[TEST] Binary Land / Famicom

Dans l’absolu, une fois que vous vous êtes familiarisés avec le concept, Binary Land devient un jeu relativement facile. Il est même fort probable que vous parveniez à terminer les 16 premiers niveaux dès votre deuxième ou troisième essai ! Finalement, votre plus grand ennemi reste le chrono !
 
Un autre cheat code (enfin, plutôt un easter egg) mérite d’être mentionné. Si vous maintenez A & B enfoncés avec les 2 manettes puis effectuez un reset, vous accéderez à un mode caché, le Love Story Mode. Dans ce dernier, les pingouins sont renommés Kiku et Megu, 2 membres de l’équipe d’Hudson Soft. "Kiku" fait référence à Kikuta Masaaki (菊田昌昭), un programmeur qui a également créé plusieurs autres jeux tels que Challenger et Nuts & Milk, tandis que "Megu" fait référence à Okumura Megumi (奥村恵), une assistante de réalisation qui était tombée amoureuse de Kikuta. Une belle preuve d’amour de la part de Kikuta ! De plus, dans ce mode spécifique, si l'un des pingouins est piégé, il appellera l'autre à la rescousse afin que ce dernier vienne le libérer.
  
En conclusion, Binary Land se révèle amusant, avec son concept simple mais original et surtout très accrocheur. Il procure un plaisir de jeu simple et agréable, malgré une réalisation datée, un contenu finalement assez limité et un manque de profondeur. Bien qu'il ne soit pas un classique incontournable de la Famicom, il mérite certainement d'être essayé et peut se targuer d’être l’un des titres les plus originaux de la ludothèque dans le genre action-puzzle.
 
SUPPOS : 4/6
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[TEST FLASH] Castlevania / Nes

Publié le par wiiwii007

Titre : Akumajou Dracula (Jap'), Castlevania (USA, EUR)
Genre : Action/Plates-formes
Nombre de joueurs : 1
Sortie : 1987 (USA), 1988 (EUR), 1993 (Jap')
Développeur : Konami
Éditeur : Konami
Autres plateformes : PlayChoice-10, Amiga, C 64, DOS, Famicom Disk System, GBA, Mobile


- Avis de 2023 sans contexte d'époque -

[TEST FLASH] Castlevania / Nes

Les  - :

- La maniabilité... Rigide. Lorsque l'on saute en avant, c'est pour de bon. Pas moyen de négocier, t'assumes ton action. Tu prends un shoot ? Tu fais un bond en arrière ingérable... Bref, c'est du vieux, faut le savoir ^^
- La difficulté... Le jeu n'est pas si compliqué en soit. Il y a juste 3, 4 passages relou à cause de la maniabilité. Ca frustre.
- Les boss... Avec une jouabilité de ce genre il est difficile de rendre les boss intéressants. On se déplace comme un tank donc les esquives... Du coup on reste sur du très basique. Dommage car ils sont typés.
- L'absence de sauvegarde/mot de passe... Pour le deuxième run c'est dommage de ne pas avoir un mot de passe ou une sauvegarde. 

[TEST FLASH] Castlevania / Nes

Les + :

- L'ambiance... Assurément son point fort. Les compositions sont vraiment bonnes. Du début à la fin elles mettent la patate et donnent envie d'avancer. Les bruitages ne sont pas en reste, au top également.
- Le gameplay... Simple/efficace, on déglingue tout ce qu'on peut avec notre fouet. Les armes secondaires sont importantes, nikel. A mon sens, pas besoin de plus pour passer un bon moment.
- Le level design... Simple/efficace. Oui, pareil qu'au dessus ^^ Tout est étudié pour qu'on ne s'emmerde pas. Il y a toujours des trucs à fouetter, et quelques petits secrets à découvrir pour s'empiffrer.

[TEST FLASH] Castlevania / Nes

En résumé : 

Terminé que le premier run. Cette fois-ci je voulais juste me faire plaisir sans me prendre le choux ^^ C'est un jeu sympa. Un peu trop rigide à mon gout, ça manque clairement de folie dans le level design, de souplesse dans la jouabilité, de stages, de boss sympas... Bref, il est vieux et ça se sent. Mais attention, il reste tout de même bien sympa à jouer. Et ces musiques ! Et dire que tout par de là, avec ces sons... Chapeau aux artistes car "les fondations" ont été faite avec amour.

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Sundog, le jeu qui a inspiré Starfield !

Publié le par Dr Floyd

Sundog, le jeu qui a inspiré Starfield !

Sundog, le plus grand jeu de l'histoire du jeu vidéo ? je le pense. Une profondeur de jeu jamais vue, un interface revolutionnaire de folie, du jamais vu en 1984 !!!! Une révolution que seuls auront connu les possesseurs d'Apple II et d'Atari ST.... Dommage pour les fans d'Amiga ;)

Dingue, ce jeu est dingue, le développeur, Bruce Webster, fera même un "burnout de la programmation", ce que j'arrive totalement à comprendre ! Il faut savoir aussi que Sundog a inspiré le jeu qui fait le buzz actuellement : Starfield. Et oui !!! Perso, je suis encore hyper influencé par Sundog : mon homebrew Cosmos Chronicles n'existerait pas sans Sundog.

Jedibald, notre gamopat fou, revient sur ce titre majeur, et ça envoie vraiment du rêve !

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[RETROGAMING] Blood / PC

Publié le par Paulemile

BLOOD
Support : PC
Développeur : GT Interactive
Sortie : 1997

[RETROGAMING] Blood / PC

Premier contact

Sans pouvoir expliquer pourquoi, je n’ai jamais porté les FPS dans mon cœur. Ces jeux dans lesquels on ne voit que les bras et le flingue de notre avatar, en tirant sur tout ce qui bouge, là. J’ai bien eu ma période Counter Strike quand je squattais les cyber-cafés, mais je faisais surtout comme tout le monde. Un peu de Half-Life par-ci, un peu plus de Duke Nukem 3D par-là... rien qui ne m’ait convaincu d’investir des dizaines d’heures dedans. C’est mon meilleur pote qui m’a fait changer d’avis. Il avait reçu la démo de Blood via un magazine, sans doute. À l’inverse de Diablo qui nous a glacé le sang dès les premières secondes, on est morts plusieurs fois de rire devant ce titre unique en son genre.

[RETROGAMING] Blood / PC

Retour sur expérience

Pourquoi Blood a-t-il attiré mon attention plus qu’un autre ? Facile ! Grâce à son univers ultra délirant fait d’hommes-poissons affamés, de prêtres satanistes armés de vieilles mitrailleuses, et de décors alliant grotesque et sanglant avec brio. On y incarne un genre de mort-vivant (je n’ai jamais su en vrai, mais il sort d’un sarcophage au début de l’histoire, donc ça doit être ça), qui dès son réveil défouraille tout un tas de démons et autres revenants (ses congénères du coup, à première vue). En plus de sa nature pas tout à fait normale, le protagoniste semble à moitié fou, vu qu’il passe son temps à se faire des blagues à lui-même, et à jouer au foot avec des têtes de zombies. Plus il bute de monstres, plus il se bidonne, le mec ! Et nous avec. Autre point qui rend Blood si attachant : l’arsenal que les créateurs nous mettent à disposition. On oublie les bazookas des concurrents comme Doom ou Quake (enfin il y a bien quelques armes classiques, mais pas trop) ! Ici, on alterne entre une fourche, un pistolet à fusée éclairante, une poupée vaudou qui blesse porteur et cibles tout à la fois, ou encore un sceptre magique orné d’un crâne qui fixe la caméra de manière troublante. Du grand n’importe quoi hyper jouissif, le tout transposé dans des niveaux délirants dans leur immensité et leur architecture padémoniumesque.

[RETROGAMING] Blood / PC

Flashback spécial ambiance

Malgré l’omniprésence de l’humour, la tension nous tient bien par la gorge quand même. Certains bouts de niveaux font carrément flipper, surtout lorsqu’on on s’enfuit d’une forêt hantée, à bout de forces, pour aller se planquer dans une cabane changée en salle de torture géante. Et quand une gargouille aux yeux globuleux apparaît de derrière en grondant, on frise l’arrêt cardiaque. Et puis on se marre comme une baleine ; parce qu’il n’y a rien de plus drôle que de mourir lacéré par des griffes en granite, mais aussi parce qu’on a besoin de se donner une contenance devant les potes (ou même tout seul, en fait). Le level design alambiqué renferme de nombreux secrets qui apportent une touche de noirceur à l’ensemble : une cave pleine de victimes sacrifiées au nom de Satan, un abattoir rempli de corps humains dépecés, des femmes dénudées, mutilées et pendues à tous les coins (pas beaucoup d’hommes par contre, vingt ans avant #MeToo, hein). En plein pendant les années folles, de quoi donner un nouveau sens à cette période de l'Histoire. Ça surpasse de loin le simple film d’horreur, surtout ceux de maintenant !

[RETROGAMING] Blood / PC

Réécoute de la bande-son

La musique sublime à la perfection les joyeux environnements que nous avons le privilège d’explorer ; comptines d’enfants diaboliques, chants émanant de monastères où se déroulent des rituels pas très orthodoxes… on commence à comprendre le concept. Quoiqu’il en soit, la B.O. nous laisse une goutte de sueur sur le front en permanence. Un vampire fou l’aurait composée dans un vieux manoir de Transylvanie, que ça ne m’étonnerait pas. Toutes ces voix déformées, ces sons de cloche d’outre-tombe, cette arythmie chronique. Brrr ! Les frissons reviennent, rien que d’y penser. Peut-être que c’est la playlist perso du gars qu’on incarne, tiens. Ou alors, les trois compositeurs ont passé un séjour dans l’au-delà pour trouver l’inspiration. Je préfère écouter les morceaux en MIDI, car même si on perd en sonorités réalistes, comme une horloge qui ferait passer celle de Stranger Things pour de mignons grelots, on conserve toute la rugosité de la grande époque où la carte-son de l’ordi déterminait l'expérience musicale d’un jeu.

Moment Nostalgie

Je venais de découvrir Blood, chez mon meilleur copain, donc. Lui avait déjà fait ses armes sur la démo et avait promis de me montrer un truc de dingue, lorsqu’on débarquait sous un chapiteau de cirque : un genre de géant possédé, super dur à flinguer. Mais il n’apparaissait pas à chaque fois. Forcément, dès que je regardais, le monstre restait bien planqué derrière des rideaux inaccessibles. Mon pote recommençait la partie en me promettant que le bestiau allait finir par montrer le bout de son énorme nez. Mais je n’avais vraiment pas de chance. En fait, le géant n’existait pas. Le gars se foutait de moi ! En même temps, c’était son passe-temps favori. Sa blague a duré plusieurs jours et j’ai mis du temps à ne plus tomber dedans. Mes neurones n’ont fonctionné à plein régime que vers mes seize ans, facile de me faire croire n’importe quoi.

[RETROGAMING] Blood / PC

Instant le plus stylé

Lancer une dynamite, faire exploser trois zombies d’un coup, lâcher un rire de dément, faire s’effondrer dix tonnes de mur pour dévoiler une zone secrète, et mourir étranglé par une main vivante tout droit sortie de la Famille Adams.

[RETROGAMING] Blood / PC

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[TEST RETROGAMING] Shienryu / Saturn

Publié le par Kurush

Shienryu
Support : SEGA Saturn
Editeur : Warashi

Sortie : 1997

[TEST RETROGAMING]  Shienryu / Saturn

Shoot vertical créé par Warashi, Shienryu (紫炎龍) sort en arcade début 1997 et sera porté sur Saturn quelques mois plus tard, en juin de la même année. La version PS1 sera un peu à la traine puisqu’elle verra le jour sous le nom "Geki-Oh Shooting King: Shienryu" seulement en mai 1999 au Japon, en décembre 2022 aux US et en novembre 2003 sur le Vieux Continent, éternel parent pauvre et laissé pour compte du jeu vidéo...

L’intro en image de synthèse s’avère plutôt réussie dans son genre. Elle présente les 2 vaisseaux du jeu et les met en scène dans un combat aérien classieux contre une entité au sol, une sorte de mécha surarmé.

[TEST RETROGAMING]  Shienryu / Saturn

L’histoire prend place dans un futur lointain. Les terriens cherchent à coloniser d’autres planètes et envoient donc des vaisseaux, connus sous le nom de Caravans. Ils explorent les confins de l’espace jusqu’à ce que la caravane #7861 découvre une planète propice à la vie humaine. Seul problème, il semblerait qu’elle soit la seule rescapée… Après 93 ans de colonisation sur la nouvelle planète mère, l’enquête sur les caravanes disparues dans le vide spatial aboutit finalement à une terrible découverte : elles ont toutes été attaquées et réquisitionnées par un puissant régime d’êtres mi-humains mi-extraterrestres !!! Commandée par le mystérieux Shienryu, la flotte spatiale extraterrestre envahit la planète mère et construit des forteresses à travers le monde, détruisant et remplaçant toute influence humaine établie. En réponse, une équipe de défense appelée "Burn Dragoon" est mise en place. Constituée des meilleurs pilotes, elle va devoir protéger la nouvelle planète et éradiquer la menace alien…

Dans le menu options, vous pourrez notamment paramétrer la difficulté ou encore les ‘’extends’’ (en gros décider du nombre de points que vous devrez atteindre pour obtenir une vie supplémentaire). Votre vaisseau est dirigé par un binôme de pilotes. Il n’y a qu’un seul engin volant sélectionnable en mode solo et un second attribué automatiquement au second joueur en multi.

[TEST RETROGAMING]  Shienryu / Saturn

Premier constat, Shienryu s’inspire fortement de Raiden sur le plan visuel mais aussi pour le système d’armements. Shmup vertical traditionnel dans les premiers niveaux, il se transforme au fur et à mesure en un simili-danmaku, avec des rideaux de boulettes à profusion (notamment contre les derniers boss) ! Si le jeu vous évoque également Daioh, ce n’est pas une simple coïncidence puisque des membres du studio de développement Athena ont quitté la société pour monter Warashi…

La 2D est fine et très plaisante. Le design des ennemis s’avère particulièrement recherché avec des animations travaillées (cf. l’espèce de pieuvre mécanique aux multiples tentacules, le boss du 3ème stage). Le souci du détail est évident : les ennemis qui prennent feu sous vos tirs nourris, les déflagrations et explosions spectaculaires, les hordes de vaisseaux extraterrestres qui s’écrasent au sol en de multiples débris laissant des impacts visibles, etc. La mise en scène des boss mérite d’être soulignée, tout comme l’excellente sensation de profondeur qui se dégage globalement du soft. En effet, les décors sont pour la plupart construits sur plusieurs plans (en général 2) et il ne sera pas rare d’apercevoir un ennemi un peu plus fort que la moyenne apparaitre au second plan avant de venir vous faire face, rajoutant de la tension aux affrontements… Les environnements (forêts, pleine mer, forteresse spatiale, champs d’astéroïdes, nébuleuses, etc) ne brillent pas par leur originalité mais ils sont très réussis dans l’ensemble.

[TEST RETROGAMING]  Shienryu / Saturn

Comme dans la plupart des shoots, les contrôles ne nécessitent que 2 boutons (et le stick bien sûr) : un pour les tirs et l’autre pour les smart bombs ‘’B’’.  Il existe 3 types de tirs différents que l’on peut améliorer à plusieurs reprises grâce à l’item ‘’P’’ (pour ‘’Power’’) :
• Le vulcan (item rouge), le tir de base, qui une fois upgradé devient un spread shot.
• Le laser (item bleu), le homing si vous préférez, les éclairs ciblant directement les ennemis. Assez efficace et facile d’utilisation, il présente un seul inconvénient : le joueur ne peut pas tirer tant que l’éclair à l’écran n’a pas disparu…
• Les missiles (item jaune), une attaque frontale, la plus puissante du jeu mais qui en contrepartie possède un range relativement restreint. Une fois l’arme upgradée, vous pourrez également lancer des missiles homing.

Vous pouvez accumuler jusqu’à 20 smart bombs. Elles diffèrent en fonction de l’arme que vous avez en votre possession :
• Avec le vulcan : vous déclenchez un faisceau laser qui balaie les côtés de votre vaisseau avant de finir sa course droit devant vous.
• Avec le laser : vous tirez 5 faisceaux laser verticaux qui balaient tout l’écran.
• Avec les missiles : la smart bomb libère une explosion qui entoure le vaisseau, ce qui lui confère un aspect défensif intéressant.

Avec l’item ‘’S’’, vous pouvez accélérer la vitesse de votre vaisseau jusqu’à 3 reprises. Pour une fois, la vitesse maximale est bien calibrée et n’augmente pas exagérément la sensibilité des contrôles ! De rares 1-up (voire des 2-up) peuvent apparaitre à l’écran, en général lorsque vous viendrez à un bout d’un mini-boss très rapidement. Une fois votre vaisseau à sa pleine puissance, 3 objets supplémentaires au maximum peuvent être stockés. Ils seront directement ajoutés à votre arsenal lors de votre prochaine vie, vous évitant de repartir totalement à poil. Une bonne idée !

De nombreux ennemis abattus laissent derrière eux des petites LED rouges ou bleues. Les LED rouges vous octroient 500 points tandis que les bleues vous en donnent 5 000. A chaque fin de stage, le nombre de LED que vous avez obtenu sera comptabilisé et aura une incidence sur votre high-score et donc indirectement sur les extends, les fameuses vies supplémentaires qui vous seront d’une grande aide !

[TEST RETROGAMING]  Shienryu / Saturn

Gros point faible du titre selon moi (surtout pour un shmup), les musiques s’avèrent totalement anecdotiques, insipides et manquant singulièrement de punch. Aucune d’entre elles ne reste vraiment en tête. Certaines font même très cheap, avec une boite à rythme que l’on croirait tout droit sortie du garage d’un adolescent dans les années 1990. Les bruitages se révèlent corrects, sans plus…

La durée de vie, d’une trentaine de minutes, est dans la moyenne du genre. Par contre, les crédits sont peu nombreux et la difficulté augmente drastiquement dès le milieu du troisième stage, classant Shienryu dans la catégorie des shooters hardcore. L’accent est mis principalement sur votre skill et votre capacité à réagir rapidement, les boulettes défilant à toute allure (pire que dans Sonic Wings !) Les patterns deviennent très rapidement vicieux, et les nombreux ennemis à l’écran vous inondent littéralement de boulettes, vous obligeant à rester constamment mobile et sur le qui-vive. Le système de progression est assez original : si vous mourrez au sein d’un niveau, vous recommencerez à partir d’un checkpoint (ils sont très nombreux). Mais si vous périssez face à un boss, vous réapparaitrez immédiatement. La seule exception résidant dans l’affrontement face à l’ultime boss, qu’il faudra one-lifer (bon courage !) sous peine de recommencer au début du 8ème stage. Sauf si vous jouez en multi avec un pote, ce qui rend l’expérience beaucoup plus digeste et moins frustrante…

[TEST RETROGAMING]  Shienryu / Saturn

Le ranking (un système totalement invisible à l’écran) a également une influence directe sur la difficulté. Pour faire en sorte qu’il reste bas, vous avez tout intérêt à éviter de ramasser des items qui feraient grimper votre score (en cas de power up maximal, tous les power up rapportent des points supplémentaires par exemple). Il ne faut surtout pas prendre les rares power-up roses (elles vous octroient un bouclier et le niveau de puissance maximale pour vos armes) car elles augmentent considérablement le ranking. De même, il faut éviter de posséder plus de 3 bombes à la fois (sauf contre le boss final, cela vous facilitera grandement la tâche !)… Veillez donc autant que possible à garder votre ranking très bas, d’autant plus que vous ne pourrez pas compter sur des cheat codes (hors Action Replay)… Respect à ceux qui parviennent à venir à bout du 2nd loop !!!


En définitive, Shienryu est à ranger dans la même catégorie que Sonic Wings Special: un bon shoot vertical assez classique, auquel il manque un petit quelque chose pour en faire un hit et laisser une empreinte indélébile dans la ludothèque des shmups sur Saturn. Il s’agit au final d’un shooter assez austère qui risque de rebuter pas mal de joueurs en raison de sa difficulté. En faisant abstraction du budget, il vaut mieux privilégier des titres plus originaux, défoulants et ambitieux comme Battle Garrega, Batsugun, Blast Wind ou encore les Donpachi… Je n’ai pas suivi sa cote récemment mais je ne serais pas surpris qu’elle avoisine les 150-200€ de nos jours… Zappez la version PS1 qui n’est franchement pas terrible : impossible de jouer en tate ou encore de sauvegarder vos scores. Finalement, le meilleur rapport qualité-prix est à trouver du côté de la version PS2, une compil plus abordable qui inclut également un pseudo remake en 3D épisodique...

SUPPOS : 4,5/6

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[TEST] Captain Saver / Famicom

Publié le par Kurush

CAPTAIN SAVER
Support : Famicom
Développeur : Natsume
Editeur : Taito
Sortie : 1992

[TEST] Captain Saver / Famicom

Connu sous nos latitudes en tant que Power Blade 2, Captain Saver (キャプテンセイバー) n’est autre que la séquelle de Power Blade (Power Blazer au Japon). Il est sorti au Japon et aux US uniquement, à un mois d’intervalle, sur la période septembre-octobre 1992, en fin de vie de la 8-bits de Nintendo donc (aux US du moins !). Développé par Natsume et édité par Taito, cet action-platformer fait la part belle à l’action survitaminée, malgré quelques passages de plateformes, souvent synonymes d’instant death en cas d’échec d’ailleurs…

[TEST] Captain Saver / Famicom

L’histoire prend place en décembre 2200, soit neuf ans après les évènements du premier épisode. Vous incarnez à nouveau l’agent secret Nova, au physique de bodybuilder (il faut être costaud pour tuer les ennemis à coups de boomerangs métalliques) ! La Fondation Delta a décidé de faire chanter le gouvernement américain avec un super cyborg nouvellement développé qu’ils comptent vendre au plus offrant. Cette nouvelle technologie à la puissance phénoménale pourrait s’avérer dangereuse si elle tombait entre de mauvaises mains, à même de menacer fortement la sécurité du pays de l’Oncle Sam et ainsi de bouleverser l’ordre mondial. Ils posent donc un ultimatum aux USA : payer la somme réclamée d’ici le Nouvel An. L’organisation de Nova a une meilleure idée : l'envoyer en mission clandestine pour éliminer la Fondation Delta en s'infiltrant et en incendiant tous leurs centres de recherche lourdement gardés, le soir de Noël. Dans la dernière partie du jeu, un twist plus que grossier vous apprendra que le boss de la Fondation Delta s’avère être en réalité un alien qui s’apprêtait à envahir la Terre. En effet, il comptait utiliser l’argent provenant de la vente du cyborg pour financer ses plans maléfiques. Bref, vous l’aurez compris, le scénario n’a ni queue ni tête et ne constitue qu’un simple prétexte à détruire tous les méchants se dressant sur votre chemin !

Premier constat, les graphismes laissent un peu à désirer… L’ambiance s’est assombrie, pour un rendu plus adulte, avec 2-3 couleurs dominantes en général (bleu, violet, noir, etc). Les environnements sont globalement moins riches, notamment les arrière-plans moins fouillés, dépourvus d’éléments animés en comparaison du premier opus. Globalement, les stages manquent d’identité, ils ont tendance à tous se ressembler… J’exagère un peu malgré tout : les égouts, les environnements organiques (dans l’ultime stage) sortent un peu du lot !

[TEST] Captain Saver / Famicom

Nova se déplace plus lentement qu’auparavant mais cette caractéristique est compensée par l’ajout d’une glissade (empruntée à Mega Man 3), qui vous permettra également de vous faufiler dans de nombreux passages exigus. Les boomerangs sont bien évidemment de la partie et on peut les déployer dans toutes les directions, diagonales comprises. Vous pouvez upgrader leur portée et leur puissance grâce à l’item étoile. Un autre item vous servira à lancer plusieurs boomerangs à la suite, tandis que le boomerang rouge pourra ‘’traverser’’ les ennemis pour en toucher plusieurs simultanément.

Mais la plus grosse nouveauté réside dans l’ajout de nombreuses combinaisons (là où l’armure représentait un bonus plus ou moins temporaire dans le premier opus). Vous les obtiendrez dans les 4 premiers stages (que vous pouvez parcourir dans l’ordre de votre choix, juché sur votre moto futuriste), en affrontant un mid-boss optionnel, un dragon tiré de Power Blade. Soit dit en passant, il est dommage qu’il reste strictement identique lors des 4 confrontations, seuls ses patterns et sa couleur changent… Ainsi, vous pourrez obtenir en guise de récompense :

- Le New Suit, pour grimper aux murs et s’accrocher au plafond.
- Le Wet Suit, pour vous mouvoir plus facilement dans les (nombreux) passages aquatiques.
- Le Rocket Suit, faisant office de jetpack.
- Le Patriot Suit, qui s’accompagne d’une paire de boucliers satellites en orbite autour de votre perso, ciblant automatiquement les projectiles ennemis. Une armure offrant de belles possibilités défensives donc, très utile contre la plupart des boss.

Ces 4 combinaisons consomment de l’énergie, qui s’épuise avec le temps. Vous pouvez les économiser en repassant à votre forme standard humaine, mais aussi les recharger en mettant la main sur des batteries de recharge droppées aléatoirement par les ennemis. Mieux encore, à la manière de Mega Man, vous pourrez même accumuler des réservoirs d’énergie (mais aussi de vie) pour prolonger l’effet des armures !

En pressant le bouton pause et les flèche haut/bas de la croix directionnelle, vous pouvez switcher à l’envie entre les différentes armures, au gré des situations et du level design. Un passage de plateformes sur lequel vous butez ? Aucun problème, optez pour le Rocket Suit et vous en viendrez à bout aisément ! Vous êtes à court de vie et préférez éviter des affrontements trop risqués ? Prenez le New Suit et accrochez-vous au plafond pour tracer votre route !

[TEST] Captain Saver / Famicom

Le titre est considéré comme plus dur que son prédécesseur. Cela est surtout vrai si vous tentez de finir le jeu en zappant toutes les armures, rendant alors la tâche beaucoup plus ardue ! Si vous essayez méthodiquement de récupérer toutes les combinaisons, les capsules de vie et d’énergie, vous ne devriez pas trop avoir de difficulté à en venir à bout, malgré quelques passages retors. La barre de vie a quand même une fâcheuse tendance à fondre comme neige au soleil, et le die & retry sera de rigueur !

Le bestiaire ne fait pas preuve d’une grande variété, plusieurs ennemis de base étant repompés de Power Blade. En comparaison, les boss sont bien plus réussis ! Le jeu est découpé en 6 stages distincts, eux-mêmes subdivisés à chaque fois en 7 à 14 tronçons. Chaque stage présente 1 à 2 checkpoints, sauf le dernier qu’il faudra parcourir d’une traite. Vous n’échapperez pas au sempiternel boss rush mais regagnerez un peu de vie après chaque confrontation. Le boss final (un alien ressemblant trait pour trait au fameux xénomorphe si cher à Ridley Scott) ne vous opposera aucune résistance : il est d’une simplicité enfantine !

Comptez une bonne quarantaine de minutes en ligne droite pour plier le jeu, et probablement 3 à 5 heures lors de votre première tentative. Un système de passwords permet de ne pas laisser la console sous tension. Et les continues sont infinis. D’ailleurs, si vous en utilisez un, vous reprendrez la partie avec toutes vos armures/capsules ; il vous faudra seulement upgrader vos boomerangs, revenu à leur puissance et à leur portée minimales. A la manière de Batman sur NES/Famicom, des générateurs d’ennemis sont fréquemment disséminés dans les stages, parfait pour farmer des items. Les stages doivent être parcourus en un temps limité mais je n’ai eu à aucun moment à me soucier du chrono !

Ne vous étonnez pas du peu d’ennemis présents à l’écran sur les screenshots : quand on met le jeu sur pause, tous les sprites disparaissent. Obligé donc de prendre les clichés sans passer par le bouton pause, ce qui n’est pas l’idéal dans le feu de l’action vous en conviendrez !

[TEST] Captain Saver / Famicom

Les musiques, toujours signées Kinuyo Yamashita, sont moins marquantes que celles de Power Blade. 1 ou 2 thèmes un peu plus catchy sortent du lot mais on était en droit d’attendre un peu mieux, compte tenu du niveau de qualité de celles du premier opus… Période de Noël oblige, vous aurez le droit au thème musical « Douce Nuit » (« Silent Night ») lors de l’intro et des crédits. Une mélodie qui tranche radicalement avec l’univers bourrin et mature du jeu !


En conclusion, Power Blade 2 reste un bon jeu d’action/plates-formes classique mais efficace. On lui reprochera son aspect très linéaire et répétitif, et le fait de finalement peu innover par rapport à Power Blade. En tout cas il est clairement inférieur au premier opus… Et bien en dessous des Rockman, mais ça vous l’aviez sans doute déjà compris ! Encore trouvable il y a peu autour de 200-300€, sa cote a plus ou moins doublé récemment... Et je ne parle même pas de la version NES US qui coûte un bras !

SUPPOS : 4/6

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[TEST RETROGAMING] Super Star Soldier / PC Engine

Publié le par Kurush

SUPER STAR SOLDIER
Support : PC ENGINE
Editeur : Hudson Soft
Sortie : 1990 (JAP)

[TEST RETROGAMING] Super Star Soldier / PC Engine

En juillet 1990 au Japon (et en mars 1991 aux US), Hudson Soft donne enfin une suite officielle à Star Soldier (sorti en 1986 sur Famicom et MSX), s’associant cette fois à Kaneko pour réaliser l’un des meilleurs shmups verticaux de la PC Engine, tout simplement !

Votre vaisseau spatial, le Neo Caesar, est très facile à prendre en main. Vous pourrez paramétrer sa vitesse à l’aide du bouton Select. SSS vous obligeant constamment à zigzaguer entre les tirs ennemis et à ‘’tourner’’ autour des boss, il est impératif d’opter pour une vitesse relativement élevée (2 voire 3 flèches). 

Vous disposez de 4 armes symbolisées par 4 couleurs différentes, qui gagnent en puissance si vous reprenez plusieurs fois de suite un orbe de la même couleur que celle de l’arme en votre possession :
- Rouge : le tir de base qui, une fois upgradé, devient multidirectionnel (en forme de Y puis en forme de X), votre compagnon idéal pour faire face à toutes les situations, les ennemis ayant une fâcheuse tendance à surgir de tous les côtés !
- Bleue : des anneaux azurs sous forme de tir en cône, peu puissants mais au range relativement large. Au niveau maximal, ils ne tirent que vers l’avant du vaisseau, ce qui ne m’a dissuadé d’en faire mon arme de prédilection…
- Verte : un arc électrique à la portée moyenne mais qui s’avère redoutable à pleine puissance, balayant un angle très obtu, occasionnant de gros dégâts et vous permettant de rester à bonne distance des ennemis.
- Jaune : un lance-flammes dévastateur mais difficile à contrôler et à utiliser à bon escient, les flammes oscillant en permanence…

[TEST RETROGAMING] Super Star Soldier / PC Engine

Outre ses 4 armes principales, vous aurez également l’occasion de récolter 2 armes secondaires (boostables sur 2 niveaux de puissance) : des missiles à tête chercheuse (icône « M ») et des modules de protection (icône « O ») que vous pouvez décider de positionner devant et à l’arrière de votre vaisseau ou alors sur les flancs. Privilégiez les missiles, très efficaces. Le positionnement des modules de protection s’effectue avec le bouton I de la manette… mais je ne lui ai pas trouvé un quelconque intérêt ! Des bulles reprises à Star Soldier font office de pseudo-bouclier.

Une fois au niveau de puissance maximal, le prochain orbe de la même couleur déclenche une smart bomb qui fait instantanément des ravages à l’écran. Des orbes clignotants produisent le même effet. Ils ne sont pas à négliger dans la mesure où ils vos octroient également des respawns stockables qui se déclencheront en cas d’explosion de votre vaisseau. Indispensable car autrement, chaque mort vous renvoie irrémédiablement au début du niveau en cours ! Concernant les morts justement, à chaque vois que votre vaisseau se fait toucher, son tir baisse d’un niveau. Une fois au niveau de tir le plus faible, le prochain impact est fatal…

SSS constituait une véritable claque technique à sa sortie. Des graphismes finement ciselés, un choix de couleurs pertinent, des environnements variés mais aussi et surtout un défilement d’une fluidité à toute épreuve et une vitesse d’animation incroyable ! Les ennemis fusent à l’écran, dans de véritables ballets intergalactiques, souvent dans des vagues circulaires d’ailleurs, une des marques de fabrique de la série. Jeu de 1990 oblige, les arrière-plans sont relativement pauvres, le plus souvent noirs. Certains stages brisent cette monotonie mais font curieusement partie des moins réussis (les 2ème et 3ème niveaux notamment). Les boss sont imposants, charismatiques, très divers et aux patterns plus ou moins vicieux : celui du stage 1 que l’on croirait tout droit tiré d’un épisode de Gradius, le scorpion robotique du 3ème qui essaie de vous attaquer avec son dard, un gigantesque robot occupant plus de la moitié de l’écran qui vous balance ses membres télescopiques à la fin du 4ème stage, et j’en passe !

[TEST RETROGAMING] Super Star Soldier / PC Engine

La grande force de SSS réside selon moi dans son rythme maîtrisé de A à Z. L’action monte crescendo tout au long de la run… Et la difficulté aussi ! Si les 4-5 premiers stages ne devraient pas vous opposer une trop grande résistance, cela se corse sévèrement dès le niveau 6 ! Les ennemis abondent, ils sont toujours plus nombreux et plus vicieux, le scrolling très rapide de base accélère encore la cadence. Le jouer est constamment sur le qui-vive et ne doit jamais relâcher la pression, sous peine de perdre toutes ses vies en un rien de temps ! La difficulté atteint probablement son paroxysme lors du 8ème et dernier stage, qui vous impose ni plus ni moins de vous retaper tous les boss précédemment affrontés dans un traditionnel boss rush, avant un combat final en plusieurs phases, difficile voire impossible si vous n’avez pas un niveau de puissance suffisant.

Un mot sur les musiques, très rythmées et entêtantes, parmi les meilleures entendues au format Hucard. Elles donnent la pêche et collent à merveille avec le rythme effréné de SSS ! Les bruitages sont d’un niveau similaire, quoique légèrement en retrait.

SSS risque de vous en faire baver, malgré ses continues infinis. Pas insurmontable pour autant, il requiert quand même une certaine pratique et expérience des shmups… et beaucoup de persévérance ! Pour prolonger le plaisir, le mode Caravan vous permet d’essayer de peaufiner votre high score ou de battre celui de vos potes sur des sessions de 2 ou 5 minutes.

[TEST RETROGAMING] Super Star Soldier / PC Engine

Le cheat code suivant (à réaliser à l’écran titre) vous donnera accès au BGM mais surtout à 2 niveaux supplémentaires : Gauche - II - Haut - II - Droite - II - Bas - II - Gauche - I - Haut - I - Droite - I - Bas - I - I + II (8 fois) - I + Select (8 fois)

La filiation avec Gunhed est seulement officieuse, contrairement à ce que prétendait la presse spécialisée à l’époque. S’il y a de nombreuses similitudes (réglages de vitesse de déplacement du vaisseau, ennemis et système de bouclier similaires, redémarrage au début du stage suite à la perte d’une vie), Gunhed a été développé par un studio différent, Compile. Finalement, SSS puise ses références dans nombres shmups emblématiques : le sous boss du premier stage (constitué de multiples entités qui encerclent votre vaisseau, un clin d’œil assumé à R-Type ; les niveaux de feu et de glace, les dragons de Gradius & Gradius 2 ; les flammes de Salamander ; les monstres enfermés dans des bulles façon Gradius 3, etc.


Bref vous l’aurez compris, si SSS ne fait pas forcément preuve d’une grande originalité, il figure malgré tout dans le haut du panier des shmups verticaux sur la console de NEC, au côté de Gunhed, Spriggan ou encore Nexzr. Parmi ses principaux défauts, je citerai le boss rush du dernier stage pas hyper inspiré, des environnements un peu vides, certaines armes faisant un peu office de gadget, et une configuration du bouton turbo pas optimale suivant les armes (il vous faudra ainsi couper le turbo pour les armes verte et jaune, et le réactiver pour les rouge et bleue, pas très pratique vous en conviendrez !). Quoiqu’il en soit, SSS reste un excellent shmup, exigeant et prenant, avec une action dense, sans aucun temps mort ou presque ! Je lui préfère néanmoins légèrement Nexrz (certes sorti près de 2 ans plus tard, et au format CD) pour son esthétique épurée et classieuse, et ses musiques indélébiles, question de goût… En tout cas, SSS est l’un des rare shoots (avec Gradius), qui peut se targuer d’avoir eu le droit à une version parodique, avec Star Parodia !

SUPPOS : 5/6

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C'est de la Bomb (Jack) sur Amstrad CPC !

Publié le par Dr Floyd

C'est de la Bomb (Jack) sur Amstrad CPC !

Encore uen adaptation de jeu d'arcade qui prouve que l'Amstrad CPC n'aura pas été exploité durant sa durée de vie commerciale (avec tous ces studios qui nous ont poudu de la merde, suivez mon regard... comment ça US Daubes ?). Ce Bomb Jack Remake (WIP) en est une preuve absolue ! Jouant sur le mélange des modes graphiques, une utilisation subtile des couleurs, et l'overscan, cette nouvelle version sera au final très proche de l'arcade perfect !


Dingue non ? Votre CPC est une borne d'arcade !!! On peine à croire que ça tourne sur cette machine. Bravo Anthony Flack, c'est son premier programme en assembleur Z80, et c'est un coup de maitre d'entrée ! Vivement la version finale (avec surtout les sons en rab).

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[TEST] Abadox / Famicom

Publié le par Kurush

ABADOX
Développeur : Natsume
Support : Famicom
Sortie : 1989 (japon)

 [TEST] Abadox / Famicom

Ce shoot them up sorti en décembre 1989 au Japon est l’œuvre de Natsume, un studio de développement fondé en 1987 mais encore relativement méconnu jusqu’alors. Abadox a également été co-développé par ITL Co et Dynamic Planning. Il verra le jour en mars 1990 aux US sous le titre « Abadox : The Deadly Inner War ». Edité par Natsume lui-même au Japon, c’est Milton Bradley qui se chargera de la publication en Amérique du Nord.


Dans un futur très lointain, en 5012 plus précisément, la planète Abadox est littéralement engloutie par un gigantesque parasite alien du nom de Parasitis. Cette forme de vie extra-terrestre prend la forme de sa proie et se met à la recherche d’autres planètes à dévorer. Une armée galactique humaine lance une attaque d’envergure contre Parasitis, mais elle est réduite à néant. Pire encore, au cours de cette attaque, le vaisseau transportant la princesse Maria a été avalé par Parasitis et il semblerait que cette dernière soit encore en vie. Vous incarnez le sous-lieutenant Nazal, le seul combattant survivant de la flotte galactique… Vous devrez tenter de pénétrer dans les entrailles de Parasitis pour l’annihiler, tout en sauvant la princesse Maria au passage !

 [TEST] Abadox / Famicom

L’intro très brève voit votre soldat doté d’un scaphandre quitter son vaisseau spatial pour se rapprocher d’Abadox, une planète-parasite aux environnements organiques particulièrement réussis et franchement dégoutants ! Les décors crasseux et détaillés, essentiellement composés de teintes rouges, oranges et violettes, sont constitués de nombreux viscères et d’organes comme des cerveaux, des yeux, etc. En résulte un style visuel et une ambiance assez unique sur Famicom. La progression est également très bien amenée : dans le premier stage, vous survolerez la planète et pourrez observer en contrebas les épaves des nombreux vaisseaux ayant tenté d’infiltrer Parasitis, sans succès. Vous entrerez ensuite dans la cavité buccale du parasite en évidant ses dents acérées, son immense langue et son haleine putride… Les niveaux qui suivent n’offrent pas une progression aussi marquée mais disons seulement que vous allez au fur et à mesure de votre périple vous enfoncer toujours plus profondément dans Parasitis, notamment dans son système digestif.

Alternant entre scrolling horizontal et vertical à la manière de Salamander, Abadox emprunte aussi à ce dernier son atmosphère, la présence dans le staff d’anciens de Konami n’y étant est certainement pas étrangère. Mais contrairement à ce dernier, les stages en scrolling vertical voient le décor défiler du haut vers le bas, imposant donc au joueur de progresser vers le bas, ce qui s’avère un peu déroutant au début. Les analogies avec Salamander sont assez nombreuses (notamment les rangées de dents à éviter que je mentionnais dans le paragraphe précédent) mais Abadox pousse à fond le curseur du délire organique et glauque, là où le hit de Konami proposait des environnements certes plus variés (un stage avec des flammes, un autre dans une pseudo-pyramide, etc) mais un peu moins cohérents.

 [TEST] Abadox / Famicom

Le gameplay, au demeurant très classique, repose sur un système de power-ups améliorant la puissance de feu de Nazaal. Vous disposez initialement d’un tir simple peu puissant mais vous pourrez opter pour 4 types d’armes supplémentaires en mettant la main sur différents items : un tir multidirectionnel triple, un autre mais quintuple, un laser (surpuissant) et enfin des espèces d’anneaux. D’autres items supplémentaires vous seront d’une grande aide : le traditionnel speed up (indispensable, voter héros étant particulièrement lent dans sa forme initiale), des orbes de protections qui gravitent autour de Nazaal et qui le protègent des attaques ennemies en absorbant les tirs (vous pouvez porter jusqu’à 4 orbes simultanément et décider de les rapprocher ou de les éloigner du perso par simple pression du bouton A, même si je doute de l’utilité de cette fonction), des missiles secondaires qui tirent droit devant ou bien des missiles façon homing. L’item « P » est particulièrement importante pour mener à bien votre mission puisqu’elle vous permet de survivre une fois à certains tirs. En effet, en temps normal, le moindre contact avec un élément hostile vous fera perdre une vie et recommencer au dernier checkpoint avec l’armement et la vitesse de base ! Les contrôles répondent au doigt et à l’œil en tout cas. Si vous perdez, vous ne pourrez vous en prendre qu’à vous-même… et à la hitbox de Nazaal, un peu trop large à mon goût…

Certains pourront trouver que les décors ne se renouvellent pas suffisamment mais ils font preuve d’une réelle cohérence globale et contribuent pour beaucoup à l’ambiance singulière de ce soft. Dommage que les nombreux ralentissements et clignotements ternissent un peu l’expérience…

Les 6 niveaux (3 en scrolling horizontal, 3 en vertical, en alternance) ne vous prendront qu’une vingtaine de minutes en ligne droite mais ce ne sont pas les dangers qui manquent… Les nombreux ennemis organiques (j’espère que vous aimez les globes oculaires et les sacs d’os !) présentent des patterns assez vicieux, certains se collent même à vous et vous empêchent de faire feu, une vraie plaie ! Mention spéciale pour les boss et autres mid boss très marquants et charismatiques, tous plus sordides les uns que les autres : un chien squelette zombie, un gigantesque ténia (qui occupe quasiment la moitié d’un niveau d’ailleurs), et d’autres monstruosités organiques… On pourra malgré tout regretter des safe spots un peu trop nombreux, qui ont au moins le mérite de faire retomber la pression. Il faudra faire preuve de doigté pour vous mouvoir dans des espaces exigus ou pour éviter de multiples pièges, tels des faisceaux laser tirant en alternance ou une presse hydraulique géante. Le stage 5 est le plus réussi en ce sens, il offre un level design particulièrement abouti ! Après avoir détruit le boss final et sauvé Maria, il vous faudra rester attentitf : vous prendrez part à une séquence d’évasion (là encore, une reprise de Salamander mais considérablement élargie) dans laquelle vous devrez slalomer à pleine vitesse entre des éléments du tube digestif de Parasitis pour rejoindre votre vaisseau spatial.

 [TEST] Abadox / Famicom

Le titre se distingue aussi par sa bande-son de qualité, signée Kiyohiro Sada qui a notamment officié sur pas mal de jeux NES/Famicom, dont Contra, Mad City (The Adventures of Bayou Billy), Blade of Steel ou encore Rush'N Attack. Les musiques contribuent fortement à l’ambiance lugubre du jeu... Sauf celle du stage 5, beaucoup trop enjouée et dynamique, mais qui fait curieusement partie de mes préférées ! Dommage que certaines mélodies soient reprises d’un stage à un autre, ça sent le travail bâclé ou peut-être un rush final dantesque pour respecter la date de sortie du jeu…

Impossible de ne pas mentionner la difficulté brutale d’Abadox. Les continues ont beau être infinis, il faudra sérieusement vous accrocher pour espérer voir la fin du jeu ! Heureusement, contrairement à certains shooters old-school, il n’est pas obligatoire de 1-lifer le titre pour le terminer. Vous pouvez la plupart du temps repartir à poil et vous refaire un armement en un rien de temps (sous réserve d’avoir réussi à trouver quelques items pour accroître votre vitesse). A force de patience et de persévérance (et de par cœur bien sûr !), vous devriez réussir à vous en sortir...

 [TEST] Abadox / Famicom

Pour les collectionneurs, une version complète Famicom en très bon état se négocie actuellement autour de 200€, alors qu’elle pouvait encore se trouver autour de 100€ il y a 2 ans… Aucune idée de la cote d’un exemplaire US mais il est intéressant de noter que la censure a frappé la version américaine : l’écran titre est beaucoup moins sanglant et la princesse Maria a revêtu un habit, là où elle était totalement nue dans la version jap (cf photo un peu plus haut). La cover de la version japonais est également bien plus réussie, avec un magnifique artwork (cf photo ci-dessous)... Une raison supplémentaire si nécessaire de privilégier la version jap donc !


En conclusion, Abadox est un bon shmup qui brille avant tout par son ambiance unique, bien aidé par son bestiaire insolite. Sa difficulté très élevée (mais pas insurmontable) pourra en rebuter plus d’un, comme son aspect très old school et son déroulement finalement très classique. Un titre qui risque de ne pas vous laisser indifférent en tout cas, en bien ou en mal !

SUPPOS : 4,5/6

Publié dans RETROGAMING

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[RETROGAMING] Mickey no Magical Adventure / Super Famicom

Publié le par Kurush

Mickey no Magical Adventure
(The Magical Quest starring Mickey Mouse)
Editeur : Capcom
Support : Super Famicom
Sortie : 1992

[RETROGAMING] Mickey no Magical Adventure / Super Famicom

Si Sega détenait les droits pour les jeux Disney sur ses propres consoles, Capcom quant à lui avait l’exclusivité pour cette licence sur les consoles de Nintendo. Ainsi, la firme d’Osaka débuta son offensive avec le premier opus de Mickey no Magical Adventure (ミッキーのマジカルアドベンチャー), renommé « The Magical Quest starring Mickey Mouse » en Occident. Magical Quest fut lancé fin 1992 au Japon et aux USA (en novembre et en décembre respectivement) et en mars 1993 sur le Vieux Continent.

L’histoire est des plus simples mais constitue un bon prétexte pour vous lancer dans l’aventure. Alors que Mickey, accompagné de ses 2 amis Donald et Dingo, jouait à la balle dans une plaine ensoleillée avec son chien Pluto, il perd la trace de ce dernier, qui chute au travers d’un portail magique. En partant à sa recherche, notre rongeur atterrit dans un monde étrange et onirique niché dans les nuages. Là-bas, un sorcier l’informe que le pauvre Pluto a été kidnappé par le méchant Pete (Pat Hibulaire) et qu’il serait dangereux d’aller à sa rescousse. Malgré cette mise en garde, Mickey se met en route pour le château de Pete, bien décidé à récupérer son ami.

[RETROGAMING] Mickey no Magical Adventure / Super Famicom

Je n’ai pas eu la chance de connaitre Magical Quest à sa sortie mais je garde malgré tout un souvenir indélébile du test paru dans le Consoles + #14. J’ai reluqué les nombreux screenshots qui jalonnaient cette review import jusqu’à la fatigue oculaire ou presque… C’était trop beau pour être vrai ! En 2023, force est de constater que Magical Quest reste particulièrement attrayant sur le plan visuel. La palette de couleurs parfaitement exploitée, la colorimétrie pertinente, la finesse des sprites, la richesse des environnements, le travail sur les contrastes et les ombrages, des graphismes enchanteurs et chatoyants, une animation d’une fluidité sans faille… Magical Quest a longtemps été l’un des plus beaux jeux de la 16 bits de Nintendo et il a encore très fière allure aujourd’hui ! Cela reste encore son principal atout selon moi : les 6 mondes que vous allez avoir le plaisir de parcourir rendent magnifiquement hommage aux personnages et à l’univers Disney.

Côté gameplay, la patte de Capcom se ressent assez fortement, la gestion des capacités n’étant pas sans rappeler un certain Mega Man. Il possède également une touche Makaimura, j’en veux pour preuve le sous-boss du premier monde, une version édulcorée du Red Arremer. Si le rythme peut sembler un peu lent et mou au premier abord (Mickey ne peut pas courir), il sert un gameplay finalement simple et très intuitif. Mickey peut sauter sur les ennemis afin de les étourdir, puis les saisir en les utilisant comme des projectiles pour les envoyer valdinguer contre leurs congénères ou dans le décor.  Mickey peut également saisir des blocs magiques pour s’en servir comme projectiles ou bien pour dégager l’accès à certaines portes, lancer des tomates à hélices pour se propulser dans les airs, etc. Ces blocs magiques vous servent également à mettre la main sur des pièces (faisant office de monnaie d’échange dans les magasins), des cœurs, etc… Le mieux étant encore de dénicher les gros blocs dorés à l’effigie de Mickey rattachés à un anneau qui recèlent des bonus très utiles : un 1-up voire un conteneur de cœur supplémentaire !
 

[RETROGAMING] Mickey no Magical Adventure / Super Famicom
[RETROGAMING] Mickey no Magical Adventure / Super Famicom

Mais surtout, un système de costumes ingénieux vient enrichir considérablement le gameplay. En effet, outre la skin de Mickey ‘’classique’’, vous allez récupérez au fur et à mesure de votre progression 3 costumes vous octroyant des capacités spéciales :

- Mickey magicien : il lance des sorts d’éclair du bout de ses doigts (veillez à récupérer des lampes de génie lorsque votre barre de magie est à sec) pour se débarrasser des ennemis ou bien pour donner vie à un tapis volant que vous pourrez ensuite utiliser comme moyen de locomotion. Il peut également respirer sous l’eau indéfiniment.

- Mickey pompier : il asperge à l’aide de sa lance à incendie pour éteindre certains feux, détruire ses adversaires, pousser certains blocs ou plateformes mobiles, créer des plateformes de glace temporaires. Comme pour le costume de magicien, vos pouvoirs sont limités et il vous faudra donc remplir à nouveau votre jauge en trouvant des petites bouches à incendie disséminées dans les niveaux.

- Mickey alpiniste : il se sert de son grappin pour s’accrocher à des amorces et d’autres éléments du décor, ou bien encore pour frapper les ennemis. C’est de loin le costume le plus compliqué à maitriser, le timing pour utiliser le grappin étant des plus serrés !

Bien entendu, vous pouvez changer de costumes à la volée (par simple pression des gâchettes) en fonction de l’environnement et des situations. Si le jeu est relativement simple (en raison de continues infinis) et court (45 minutes à 1 heure environ), les différentes tenues lui confèrent une replay value intéressante. Vous vous surprendrez sans doute à relancer le jeu pour tenter une nouvelle approche dans les ultimes niveaux, en arborant un nouveau costume ! La présence d’un mode 2 joueurs mérite d’être signalée mais on ne peut jouer qu’alternativement. Fort heureusement, il sera possible de jouer en simultané dans les opus suivants…

Le level design a fait l’objet d’un soin tout particulier, les niveaux et les situations se renouvelant sans cesse : dévaler une pente à toute berzingue en jouant les équilibristes sur une tomate géante, phase aquatique dans le tronc d’un arbre géant rempli de sève et d’insectes, phase de scrolling forcé vertical pour vous enfoncer dans les entrailles de la terre tout en évitant les rangées de pics, monde enflammé dans lequel il vous faudra éteindre des plateformes qui prennent feu pour continuer votre progression, ascension d’une montagne en évitant soigneusement les bourrasques de vent qui vous précipitent dans le vide, descente en luge sur un bloc de glace en utilisant votre lance à incendie et l’inertie pour vous déplacer, phase de zigzag sur un tapis volant en prenant soin de contourner les pics acérés, etc. Vous n’aurez jamais le temps de vous ennuyer !

Les boss et les sous-boss surprennent dans le bon sens également, tant par leur charisme que leurs patterns souvent assez vicieux et changeants : une espèce de serpent rebondissant qui deviendra de plus en plus agressif, une araignée géante qui essaie de vous immobiliser dans sa toile, une statue géante enflammée qu’il vous faudra éteindre tout en veillant à ne pas tomber des plateformes mobiles, un aigle auquel il faudra renvoyer ses œufs (signalons au passage un superbe usage du mode 7 de la bécane !), un morse juché sur des patins à glace qui prend à malin plaisir à vous martyriser à coups de frontflips et de boules de neige dans un half-pipe, et bien sûr Pat Hibulaire en guise de boss final. L’ultime affrontement est précédé d’un boss rush mais vous pouvez très bien éviter ces quelques combats intermédiaires, une bonne idée !

Vous démarrez avec 3 cœurs à la base (en mode de difficulté normale), mais vous pouvez faire grimper ce total à 10 en récupérant 7 réceptacles de cœurs supplémentaires. D’une manière générale, le jeu vous pousse à l’exploration des niveaux de fond en comble et vous serez régulièrement récompensés si vous êtes un minimum curieux, à vous le porte-monnaie bien garni ! Les magasins vous serviront à remplir votre jauge de vie, glaner un réceptacle de cœur supplémentaire, recharger vos jauges de capacités spéciales (la magie et la lance à incendie), etc.

[RETROGAMING] Mickey no Magical Adventure / Super Famicom
[RETROGAMING] Mickey no Magical Adventure / Super Famicom

Les compositions musicales sont typiques des productions Capcom. Elles sont enjouées et collent bien à l’ambiance Disney mais elles manquent d’une véritable identité et de mélodies reconnaissables. On pourrait presque les qualifier de musiques d’ambiance en étant un tantinet sévère et de mauvaise foi… Les bruitages tiennent la route, certains sont un peu à côté de la plaque et risquent de vous faire sourire (un bruit ‘’spécial’’ se fera entendre lorsque vous sautez sur la tête d’un ennemi par exemple).

Outre la bande-son perfectible, les contrôles parfois capricieux risquent de vous poser problème (notamment dans l’utilisation du grappin que j’évoquais plus haut), en raison d’une hitbox pas toujours optimale. Enfin, si les premiers niveaux constituent un véritable festival et offrent leur lot de situations variées, les 2 derniers mondes m’ont semblé beaucoup moins inspirés, dommage… Le monde de glace (stage 5) s’avère très court par exemple… Peut-être que le développement a dû être rushé à la toute fin pour respecter la date de sortie annoncée ?

Pour conclure, Magical Quest reste un très bon platformer de nos jours, servi par un pixel art grandiose et un gameplay intéressant. Cette production signée du duo Noah Dudley/Tokuro Fujiwara vous ravira par son charme enchanteur. Dans la foulée, j’ai terminé les 2 opus suivants et Magical Quest reste mon épisode préféré de la série, talonné de près par le 3ème, le 2ème étant relégué assez loin derrière… Mais j’y reviendrai prochainement !

SUPPOS : 5/6

Publié dans RETROGAMING

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[TEST] Sonic Wings / Super Famicom

Publié le par Kurush

Sonic Wings
Support : Super Famicom
Développeur : Video System
Sortie : 1993

[TEST] Sonic Wings / Super Famicom

Adaptation du hit d’arcade éponyme de 1992, Sonic Wings sort en juillet 1993 au Japon et en Novembre 1994 en Occident sous le nom de « Aero Fighters ». C’est le studio de développement Video System qui se chargera lui-même du portage sur la console de salon de Nintendo exclusivement. Le titre sera édité par Mc O’River dans nos contrées.

[TEST] Sonic Wings / Super Famicom

En passant par le menu des options, vous pouvez paramétrer le niveau de difficulté, le nombre de vies et de crédits, remapper les boutons (il n'y en a que 2 mis à contribution) et profiter du sound test. Dommage que les développeurs n'aient pas pensé à intégrer une option autofire...

Sonic Wings est un shmup à l'ancienne, entendez par là réduit à sa plus simple expression ! Ici, pas de système de tir chargé, de lock ou même de speed-up mais seulement le combo tir simple / smart bomb… Et c'est à peu près tout ! En ramassant les items P, vous pouvez upgrader votre tir simple jusqu'à 3 fois, changeant radicalement son range, sa puissance et parfois même sa forme. L'item B vous servira à récolter une smart bomb (2 par stage en moyenne) qui, en plus d'être puissante et de faire le ménage à l'écran, vous octroie quelques frames d'invincibilité. Il ne faut donc pas hésiter à les ''sacrifier'' en cas de force majeure, pour ne pas perdre une vie bêtement par exemple.  Le gameplay s’inspire fortement de la série des 1941 de Capcom.

Chaque pilote a en sa possession un tir unique spécifique. Il y en a 4 de base (un par nationalité) en solo mais 4 de plus si vous jouez à 2. Mine de rien, cela compense plutôt bien le tir unique et offre une belle variété ! Tir concentré, tir large, missiles à tête chercheuse, mines de proximité, laser, il y en a vraiment pour tous les goûts ! Les smart bombs diffèrent grandement aussi, l’un des pilotes pourra même freezer le temps pendant quelques secondes ! Sachez que si vous jouez en coop, vous êtes obligé de prendre un pilote de la même nationalité que votre coéquipier. Détail amusant, les items symbolisés par des devises (elles servent uniquement pour le scoring) varient en fonction de la nationalité de votre pilote : dollar $, yen ¥, couronne suédoise Kr et livre sterling £.

En solo, ma préférence va à Hien, assez redoutable avec ses tirs à base de shuriken et ses missiles secondaires à tête chercheuse. The Viking n’est pas mal non plus, son zinc est véloce et ses tirs font des ravages. Pas très fan de l’anglais, trop lent même s’il dispose d’un tir au range très large. Le pilote américain étant quant à lui standard en tout point …

Pilotes américains : Blaster Keaton (F/A-18 Hornet) Keith Bishop (F-14 Tomcat)
Pilotes japonais : Hien (FSX) Mao Mao (F-15 Eagle)
Pilotes suédois : Kohful The Viking (AJ-37) Tee-Bee 10 (JAS 39 Gripen)
Pilotes anglais : Lord River N. White (Tornado IDS) Villiam Syd Pride (AV-8 Harrier II)

[TEST] Sonic Wings / Super Famicom

Jouable en tate à l’origine, ce shoot vertical a été redimensionné en yoko (format 4/3) lors de son passage sur console. Le portage est fidèle et de grande qualité, malgré les limitations techniques évidentes de la bécane par rapport à l’arcade et la mémoire réduite (cartouche de 12Mb vs PCB de 37Mb). Les couleurs assez froides et les environnements parfois vides et ternes ne plaident pas vraiment en faveur de ce portage, mais la fluidité est exemplaire, les sprites finement dessinés, les boss particulièrement impressionnants et imposants, sans même parler des nombreux éléments destructibles dans les stages (tours, immeubles, hangars, bateaux, etc). L’animation s’avère sans faille : les ralentissements sont vraiment réduits à la portion congrue, ce qui est suffisamment rare sur SFC pour être signalé !

Les 7 stages nécessaires pour terminer le jeu (enfin, la première loop !) offrent une belle diversité : métropole tokyoïte, NYC, Moscou et son Kremlin, un désert au Moyen Orient, une virée en pleine mer, satellite dans l’espace, etc. Il y a 8 stages au total mais vous ne pourrez en faire que 7 lors de de chaque run.

[TEST] Sonic Wings / Super Famicom

Les musiques, d’une grande banalité, passent presque totalement inaperçues, mêmes si elles ont été retravaillées par rapport à celles de la version arcade. De plus, elles sont en retrait par rapport aux bruitages, beaucoup trop présents. En somme, aussitôt écoutées, aussitôt oubliées !

Les canards spécialisés reprochaient à Sonic Wings sa trop grande facilité et sa durée de vie courte. Autant je ne suis pas d’accord avec le premier point, autant le second ne souffre d’aucune contestation possible, une run durant à peine 20 minutes. Cela dit, les stages se révèlent particulièrement intenses et la durée de vie peut être doublée en prenant en compte le second loop. Quant à la difficulté, elle est progressive et devient rapidement élevée. Sonic Wings mise sur votre skill et vos reflexes plutôt qu’un apprentissage par cœur bête et méchant. Des scénettes viennent s’intercaler entre les niveaux, et l’ordre de ces derniers variera en fonction du pilote choisi. La replay value est donc satisfaisante, d’autant plus qu’il y a une fin différente par pilote et que le boss final possède plusieurs formes qui apparaissent de façon aléatoire (un singe ou bien une espèce de tête de squelette alien). Le mode 2 joueurs permet de prolonger l’expérience encore et encore !

[TEST] Sonic Wings / Super Famicom

En conclusion, Sonic Wings mérite clairement de figurer dans votre ludothèque SFC si vous aimez le genre. Il pêche par son manque d’originalité (oserais-je même dire de personnalité), son gameplay basique et des environnements génériques mais il est diablement fun, fluide, nerveux et possède un vrai feeling arcade que l’on retrouve finalement très peu parmi les jeux de la bécane. Un classique du genre, dans le haut du panier des shmups sur SFC, néanmoins légèrement en retrait par rapport à des Axelay, Super Aleste, Macross, R-Type 3, Area 88, etc. Si vous comptez mettre la main au portefeuille, il vous en coûtera une petite centaine d’euros pour la version SFC complète en TBE de nos jours…

SUPPOS : 5/6

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