[RETROGAMING] Road Rash / Megadrive
ROAD RASH
Support : Megadrive
Existe sur de nombreux autres supports
Éditeur : Electronic Arts
Année : 1991
"Les blessures et les violations honteuses de la loi commencées ce jour-là devraient régler la cadence pour les milliers de
courses Road Rash à suivre. Les coups de poing, de pied et de matraque à 240 km/h sont dorénavant normaux pour les Rashers... mais il n'y a plus de médecin."
Ainsi s'achève d'introduction de la notice (très mal traduite !), qui donne tout de suite le ton du jeu. Je n'aime pas les jeux de courses de moto, mais j'aime Road Rash. Pourquoi ? Parce qu'on
peut taper sur les autres pardi !
L'écran de titre, plein de gros pixels, met dans l'ambiance et montre ce qu'on aimerait bien faire dans les jeux de simulation. Ici, on
peut. Road Rash vous propose de participer à des courses illégales, cela rapporte des points, de l'argent et des mots de passe.
Pendant une course, en plus des deux rétroviseurs, l'écran vous indique votre place et votre vitesse, affiche votre barre de vie, celle
de votre moto et celle du plus proche ennemi, comme dans un beat-em all. Vous devez finir la course en étant l'un des quatre premiers pour valider le niveau. Chaque course gagnée augmente vos
finances et vous donne un mot de passe pour ne pas avoir à tout recommencer. C'est une bonne idée, car l'écran de sélection de la course est trompeur au premier coup d'oeil.
Cinq niveaux, pas plus de cinq courses ? Si. Vous démarrer avec cinq courses, mais elles sont à leur niveau 1, et chaque région compte
5 niveaux, il y en a donc 25 en tout, ce qui est nettement mieux, et le tracé évolue, ce sont donc cinq thèmes en réalité. Les décors sont variés et bien différenciés, même si ce n'est que la
couleur du sol et le type d'éléments (arbres, cactus, etc.), ils ont tous leur style. Les circuits sont très détaillés, sur la piste mais aussi au niveau des bords de route et du ciel.
Les obstacles seront nombreux : outre les adversaires, vous devrez éviter des voitures roulant dans un sens ou dans l'autre, des traces
de sable ou d'huile, des panneaux, cactus, arbres ou vaches et... des policiers.
Vous pouvez taper dessus, bien sûr, mais les éviter est sans doute plus simple. Le plus grand danger est la chute. Si vous percutez un
obstacle, un panneau, un arbre ou une voiture, vous serez éjecté de votre bolide. Il n'est pas rare, une fois à terre, d'être heurté par une voiture. Votre barre de vie en prend un coup, et si la
moto est trop abîmée, votre cagnotte va fondre comme neige au soleil.
Si vous tombez près de votre moto, vous pouvez contrôler le personnage à pied, sinon il courra pour remonter en
selle.
Le jeu est simple à contrôler et la moto est très maniable, même la toute première. La manette est vite domptée, un bouton freine,
l'autre accélère et le dernier sert à frapper. C pour le coup de poing, bas + C pour le coup de pied, et si on maintient C enfoncé, on peut préparer un coup de poing, à relâcher au dernier
moment. Tout cela n'a rien d'une simulation, heureusement, et le jeu ne vous punit excessivement en cas d'erreur de pilotage.
La musique est rapide, très datée mais de bonne facture (on doit un morceau au célèbre Rob Hubbard), et les bruitages ne jurent pas, à
part peut être le son du pilote qui roule au sol en tombant. Certaines voix digitalisées ont un bon rendu qui colle bien à l'ambiance et ne gâche rien.
L'animation des différents éléments est bonne, même si l'affichage de la piste a tendance à être saccadé (même en 60 Hz), mais il le
fait de façon constante. Dans le contexte et pour l'époque, ce n'est pas vraiment gênant et on s'habitue.
En progressant, vous pourrez investir dans de nouvelles motos, indispensables pour réussir certaines courses. Plus qu'une stratégie,
c'est du bon sens : on ne fera pas la Sierra Nevada du niveau 1 à 5 avec la première moto, mais plutôt toutes les courses de niveau 1. Après, il faudra envisager un pilotage plus fin et moins
barbare, freiner ou lever le pied à certains moments.
Le jeu propose un mode 2 joueurs, fièrement mentionné sur la jaquette. Il s'agit hélas d'un tour par tour. Il faudra attendre les
suites pour avoir un écran splitté. Elles sont nombreuses, la série ayant été portée sur Megadrive, Atari ST, Amiga, Master System, Game Boy, Game Gear, 3DO, Mega CD, Saturn, PlayStation, PC,
Nintendo 64 et même Game Boy Advance. La Megadrive en a connu trois.
Il n'y a pas que Hang-On pour représenter la moto sur Megadrive. Road Rash et ses suites proposent l'ingrédient indispensable
au gameplay : les coups. Le chronomètre et les trajectoires ne sont pas les seuls centre d'intérêt, ce qui donne au jeu une bonne durée de vie et garantit le plaisir que l'on trouve à y
rejouer.
Suppos : 4/6