[RETROGAMING] Man Overboard ! / Megadrive
Man Overboard !
Support : Megadrive
Développeur : Codemasters
Éditeur : Codemasters
Sortie : 1994
Je me souviens encore du jour où j'ai trouvé ce jeu en brocante, dans un vieux sac avec d'autres jeux Megadrive, j'avais tout de suite flashé sur la jaquette présentant un
navire à la dérive avec à son bord une foule en panique au milieu de laquelle un héros musclé brave tous les dangers pour d'une main éteindre un feu en cuisine et de l'autre retenir un canot de
sauvetage prêt à piquer une tête dans la mer gelée : totalement caricatural et dément !
Vous incarnez Kevin (tiens!), héros venu porter secours aux passagers du "Lucifer", navire venant de heurter un iceberg. Le feu
fait rage, les machines sont détraquées, l'eau glacée envahit peu à peu la cale... Il faut faire vite. Man Overboard ! est un puzzle-game proposant 100 niveaux au cours desquels vous devez aider
un nombre défini de passagers paniqués à
atteindre l'issue de secours en un seul morceau.
Avant de débuter chaque niveau, un petit tableau récapitulatif vous présente le point de départ de Kévin, celui des passagers, l'issue de secours et votre sortie personnelle pour
continuer votre sauvetage. Vous devez sauver un certain nombre de passagers pour finir le niveau. Quand l'objectif a été atteint, une petite trappe s'ouvre pour accéder au niveau suivant et
obtenir un mot de passe pour rejouer ultérieurement sans tout recommencer. Par contre, il n'y a pas de mot de passe pour chaque niveau (sauf les tous premiers) mais tous les 5 tableaux, ce qui
crée une sorte d'euphorie quand on termine un niveau dévoilant un mot de passe qu'on s'empressera de noter sur un petit bout de papier qu'on rangera précieusement dans la boite du jeu.
Les commandes sont assez basiques : déplacement à la croix directionnelle, bouton A pour lâcher une bombe, bouton B pour sauter et
bouton C pour activer interrupteurs ou autres objets présents dans le jeu (propulseurs, grues...). On pourrait se dire que c'est répétitif mais on aurait tort. En effet les niveaux sont bien
agencés et on alterne les tableaux en fond de cale (il faut faire vite car l'eau monte et les passagers peuvent se noyer) avec ceux sur le pont en passant par la chambre froide ou encore la salle
de bal.
Le niveau de difficulté n'augmente pas de manière linéaire et l'usage des mots de passe permet des paliers de 5 tableaux. Les deux
premiers seront assez facile, les trois autres demanderont un peu plus de réflexion. Dans la deuxième moitié du jeu, il y aura des morts inévitables, il ne faut pas se leurrer, Kévin n'étant pas
non plus un surhomme et les passagers en mode panique étant dénués de toute forme d'intelligence. D'ailleurs, ces derniers n'hésiteront pas à se jeter dans le feu alors que la porte de sortie est
juste de l'autre côté. Il avancent toujours dans le même sens et n'en changeront que s'ils rencontrent un mur ou un obstacle en dur. Ils montent à l'échelle mais ne savent pas en descendre, ils
sautent dans le vide vers la passerelle inférieure si rien ne les retient...
L'ambiance est très bon enfant. Tout est fait à l'excès pour amener un ton caricatural au jeu : les passagers qui meurent deviennent
des anges, si Kevin est trop proche d'une bombe qui éclate, il devient tout noir avant de s'effondrer en cendres, lorsqu'on sauve un passager, on entend un cri de joie "Youpi" à la sauce 16
bit...
Certains tableaux doivent être joués de façon millimétrée dans la gestion spatio-temporelle. On n'est pas toujours aidé par les
commandes qui s'avèrent imprécises dans certaines conditions (exemple : Kévin ne peut pas directement sauter depuis une échelle, il faut obligatoirement avant de sauter aller vers la gauche ou la
droite, ce qui n'est pas évident) et peuvent donc nous faire perdre des vies inutilement. Le jeu demande un bon timing dans certains passages, comme ceux où les passagers doivent traverser une
presse sans se faire écrabouiller comme des crêpes. Kévin peut réparer des fuites de gaz pour laisser passer les passagers sans crainte. Il peut aussi manipuler des grues pour boucher des
précipices avec des blocs de glace ou ouvrir un passage. Bref, Kevin est un homme à tout faire, une sorte de Mac Gyver à bord du Titanic !
A partir du level 70, il y a un peu plus d’interrupteurs, de plateformes dérobables, d'obstacles, ce qui fait qu'on progresse par
essais-erreurs bien plus qu'au début. On devra recommencer mainte fois un niveau pour en trouver la solution. En plus d'une bonne réflexion, ce jeu demande donc aussi une bonne
mémoire.
Man Overboard! est un excellent puzzle-game qui ravira les fans des jeux comme Lemmings. Il propose de très nombreux niveaux
qui mettront vos méninges à rude épreuve !
SCENARIO: L'histoire d'un navire en train de couler ayant heurter un iceberg n'est pas sans me rappeler ce qui est
arrivé au Titanic. En tout cas c'est efficace, la panique permet d'expliquer la débilité des passagers et membres d'équipages. Qu'est-ce qu'on peut être con quand on a peur et qu'on est nombreux
!!
GRAPHISMES : 5 ou 6 décors différents s'altèrent. C'est joli et coloré mais c'est assez répétitif. Il n'y a pas de
détail. La puissance de la Megadrive n'a pas été exploitée!
SONS : J'adore ! La musique de présentation du niveau me défie à chaque fois avec toujours autant d'enthousiasme.
Certaines musiques me rappellent même l'époque de l'apogée des synthétiseurs.
JOUABILITÉ : Comme expliqué dans le test, les commandes ne sont pas assez précises malheureusement ce qui est
pénalisant pour certains niveaux. Ce n'est pas non plus insurmontable, c'est juste dommage quand ça nous fait perdre une vie à cause de ça.
DURÉE DE VIE : De longues heures en perspective pour terminer tous les niveaux, même en utilisant les mots de passe.
Une fois finie, on peut se prendre au jeu du scoring !
SUPPOS : 5/6