[RETROGAMING] Earthworm Jim / Game Gear

Publié le par Sylesis

EARTHWORM JIM
Support: Game Gear
Existe aussi sur Megadrive, Mega CD, Super Nintendo, Game Boy, PC
Éditeur : Playmates
Développeur : Shiny Entertainment
Conversion : Eurocom
Distributeur Europe : Virgin Interactive
Genre : plateforme
Nombre de joueurs : un joueur
Sortie : 1995

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En 1994, le zoo vidéoludique est déjà rempli : des oiseaux, des hérissons, des renards, des tigres, des singes, un opossum... Pourtant rien ne nous avait préparé à l'arrivée de ce ver de terre psychotique. A cette époque, ceux qui ne possédaient pas de console 16 bits bavaient devant ce titre. Eurocom leur offrit en 1995 une version sur Game Boy et la petite portable de Sega : c'est d'ailleurs cette version que j'ai traqué dans les magasins (il a fallu que j'en fasse trois).

Un écran sobre sur lequel on choisit sa difficulté parmi trois. La musique de la version originale est présente, on est dans l'ambiance. Mais au fait, de qui parle-t-on ?

Jusqu'à peu, Jim était un simple ver de terre, dont la vie se résumait à une course pour sa survie, afin d'échapper aux corbeaux affamés et aux vaches qui ne manqueraient pas de le manger par accident, en broutant. Puis un beau jour, une combinaison ultra-puissante lui tomba dessus. Jim entra dedans, se mit à grandir, et découvrit qu'il pouvait la contrôler et utiliser le blaster accroché à sa ceinture : la vengeance contre les corbeaux pouvait commencer ! Oh, et aller sauver la ravissante princesse WhatsHerName aussi.

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Après avoir passé l'écran indiquant le nom du niveau, nous somme dans le jeu : c'est bien le héros que j'admirais sur les captures d'écran Megadrive. Si les graphismes ont été édulcorés, capacités de la machine et taille de la cartouche obligent, il faut reconnaitre que l'essentiel est là : des personnages reconnaissables, une animation souple, et de l'humour en permanence. Exemple ici où Jim se prépare à faire un lancé de vache.

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Les possesseurs d'une version 16 bits ne seront pas (trop) dépaysés car l'essentiel des niveaux a été retranscrit. Par rapport à la version Megadrive, on note deux absents : le laboratoire et Intestinal Distress. Pour le reste tout est là, y compris le niveau intermédiaire Andy Asteroid qui se trouve être une course dans l'espace. Dans d'autres niveaux, vous aurez à promener le chien ou faire du saut à l'élastique.

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Dans la version 16 bits, Jim peut utiliser deux armes : son blaster et sa tête en guise de fouet. Avec le bouton saut, ça fait trois boutons. Problème, la GG n'en comporte que deux : comment faire ? Réponse : en étant subtil. Le bouton 1 sert aux deux attaques : une pression brève donne un coup de fouet, une prolongée sert à tirer. Malheureusement, ce système manque un peu de souplesse et il n'est pas facile de tirer à l'instant où on veut, il faut anticiper un peu la manœuvre. Ça gène mais est-ce que c'est handicapant ? Réponse : non. J'ai fini le jeu en hard, donc c'est faisable. Ce jeu est une adaptation : il suffit de s'adapter.

Au niveau des actions, Jim pourra utiliser son corps de ver pour s’agripper à divers crochets, mais également faire tourner sa tête comme une hélice pour ralentir et diriger sa chute. Oui, le héros ne manque pas de ressources. Si l'animation est bien détaillée, donnant à Jim une démarche souple, il faut également avouer que des ralentissements se font parfois sentir. C'est léger et peu gênant, mais ils sont là.

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A la décharge d'Eurocom, on notera l'excellent travail sur les graphismes pour restituer l'ambiance complètement barrée de l'original. Il a fallu rogner sur l'arrière plan mais la perte n'est pas dramatique. La même chose vaut pour la musique : la qualité du chipset sonore de la GG n'atteint pas celle de sa grande sœur, mais les musiques sont reconnaissables et mettent dans l'ambiance. Les voix digitalisées sont passées à la trappe, par contre. Au niveau du déroulement du jeu, les niveaux emblématiques sont là et finir certains sera toujours aussi corsé. Et puis si voulez suer un peu, vous avez le mode Hard.

Il n'est pas aisé de juger honnêtement Earthworm Jim, car on a automatiquement les versions 16 bits qui nous viennent à l'esprit. C'est sûr, la version MD est plus nerveuse et plus longue de deux/trois niveaux. Maintenant, prenons un autre point de vue et regardons si le jeu exploite les capacités de la portable : dans ce cas, la réponse est oui. Oui le jeu nous montre de quoi la Game Gear est capable, et là on peut rien lui reprocher. On aurait pu tomber sur largement pire, mais on a au bilan un jeu très jouable, bourré d'humour et qui tient dans une poche (l'autre étant réservée au stock de pile pour la petiote), et ça, c'est déjà très bien.

SUPPOS : 5/6
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Publié dans RETROGAMING

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G
Merci pour ce test bien rédigé et illustré ! Et qui me fait découvrir une version peu connue du ver de terre de David Perry...
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