[RETROGAMING] L'Aigle d'Or / Amstrad CPC
L'AIGLE D'OR
Support : Amstrad CPC
Adapté de la version Oric 1 (1984)
Existe également sur Thomson (TO7/70, MO5) et MSDOS
Éditeur :
Loriciels
Année : 1985
L'Aigle d'Or, voici l'un des
plus célèbres jeux d'aventures français des années 80 sur micro 8 bits ! L'un des meilleurs jeux de l'Oric 1 à la base (Tilt d'Or 1984 !), et qui se voit logiquement adapté l'année suivante sur
la machine star de l'époque en France : l'Amstrad CPC ! "Enfin sur Amstrad" comme aime à la dire Loriciels ?
Je vais essayer de vous résumer le scénario
très complexe : Vous jouez le rôle d'un aventurier que se rend dans un château médiéval allemand afin de retrouver la mythique statuette de l'Aigle d'Or. Ok c'est bon on peut y aller ? Vous avez
tout pigé ?
Vous devez donc explorer le château en ouvrant les portes et en évitant les nombreux pièges... un château qui ressemble plus à un labyrinthe en pseudo 3D d'autant que toutes les pièces sont
quasiment identiques visuellement ! Un plan sur papier est quasi obligatoire pour s'y retrouver au début. A noter que des fantômes font leur apparition, c'est la nouveauté par rapport à la
version Oric.
Avant d'entrer dans le château passez chez le marchand via un simple écran en mode texte ("welcome stranger !"), celui ci vous proposera des torches (pour éclairer les pièces sombres), des
pieds de biche (pour ouvrir des portes), des cordes (pour sortir d'un trou), et des fioles (pour retrouver la santé). Vous trouverez des bourses dans le château pour financer vos futurs achats et
il faudra alors revenir au point de départ pour retrouver ce marchand.
Attention ce n'est pas un jeu d'action, tout se déroule très lentement et sans manette. En effet ça se joue au clavier et il faut vraiment s'y retrouver : Les flèches pour se
déplacer, O pour ouvrir, A pour se baisser, P pour prendre, S pour sauter en longueur, D pour sauter en hauteur, etc... C'est près d'une vingtaine de touches qu'il faudra maîtriser ! Agaçant.
Il faudra faire beaucoup d'aller-retours dans le château pour terminer le jeu. Ici pas besoin de réflexes, tout est question de chance et de précision (comme le nombre de pas à effectuer pour
éviter un trou invisible). Finalement il est peu question de réflexion mais surtout de patience et de mémoire, le temps de connaître tous les pièges (souvent impossibles à prévoir) du château !
Attention pas de sauvegarde dans ce jeu, il faudra le terminer d'une traite, et donc y passer plusieurs heures en connaissant le jeu par coeur. A l'époque je n'ai pas réussi à terminer le jeu,
mais une rumeur à circulé par la suite comme quoi certaines versions étaient buggées et impossible à terminer ?
La réalisation est assez quelconque, en basse définition 160x200, ce qui permet d'afficher 16 couleurs mais bon de toute façon les murs et le sol ne sont pas dessinés (à part quelques
briques) et toutes les pièces se ressemblent ! L'animation, lente et saccadée, est presque réduite à celle du personnage, de plus le sprite clignote souvent de façon désagréable ! Enfin la
partie sonore est minimaliste. Cependant c'est un peu mieux que sur Oric 1, mais on aurait pu espérer quelques efforts de la part de Loriciels. J'avoue à l'époque avoir été un peu déçu, d'autant
que que les écrans intermédiaires sont franchement pauvres et à peine digne d'un programme en Locomotive Basic !
Aventure quelconque, réalisation quelconque, et pourtant ce jeu est culte. Pourquoi ? Car la version originale de 1984 sur Oric est restée très célèbre, pour cette époque c'est un
jeu très classe, rares sont les jeux d'aventure animés à l'époque, et il est finalement bien adapté aux capacités réduites de l'Oric. Son adaptation sur CPC reste tout à fait digne de l'original,
mais on aurait espéré de meilleurs graphismes et un gameplay approfondi.
SUPPOS : 4/6
la version Oric
La version Thomson, très proche de la version Oric