[TEST IMPORT] FINAL FANTASY XIII / PS3
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FINAL FANTASY XIII / PS3 Prévu sur Xbox 360 Développeur : Square-Enix Editeur : Square-Enix Sortie : décembre 2009 (Japon) mars 2010 (Europe et USA) |
Attendu par les fans durant trois longues années, Final Fantasy XIII se devait d'être le digne représentant du RPG japonais sur les consoles current-gen qui n'ont pas grand-chose à proposer dans cette catégorie. Lors de la preview faite il y a quelques mois à partir de la démo "payante" fournie avec le Blu-Ray d'Advent Children, ce titre avait su séduire de par son système de combat original et dynamique, mais également inquiéter à cause, notamment, de ses niveaux en couloirs. Qu'en est-il à présent que le jeu est enfin terminé? Allons-nous enfin avoir droit à ce Grand RPG qui se fait attendre ?
L'histoire commence dans le monde de Cocoon où vivent les humains sous le contrôle d'un gouvernement qui cherche à détruire les L'Cie (prononcez "LUCIE"). Ce sont des personnes qui ont été choisies par le Fal'cie de Pulse (le Bas-Monde), un être puissant qui investit ceux qu'ils sélectionnent d'un but à accomplir. Le contexte scénaristique de ce jeu repose en grande partie sur l'opposition entre les humains (Cocoon) et les L'Cie (Pulse). L'héroïne du jeu s'appelle Lightning, elle est à la recherche de sa soeur Sera qui est également la petite amie de Snowe (un autre perso jouable) et qui est devenue une L'Cie. A leurs quêtes s'ajouteront Sazz et sa déjà mythique coupe afro, Hope qui souhaite venger sa défunte mère ou encore la mystérieuse Vanilla. Je préfère ne pas trop entrer dans les détails concernant les relations entre les différents protagonistes, de manière à laisser les effets de surprise intacts. Néanmoins, ces 5 personnes vont voir leur vie changer puisqu'ils vont devenir L'Cie. Commence donc une quête qui va les mener on ne sait pas bien où, puisqu'ils devront découvrir eux-mêmes, au fil de l'aventure, la mission dont ils ont été investis.
Le scénario est donc assez complexe, avec énormément de mots en relation à cet univers. Au programme, beaucoup de surprises et de retournements de situation auxquels la série nous a habitués lors des épisodes précédents. On s'attache vite aux différents protagonistes qui sont liés par le destin et que l'histoire nous fera découvrir au fur et à mesure. Même si au début, on peut sembler un peu perdu, à cause des nouveaux termes ou encore des nombreux flashbacks, les séquences de dialogues et les cinématiques sont plutôt nombreuses et après une bonne dizaine d'heures nécessaires à la mise en place du background, elles porteront davantage sur le présent.

Ce que les fans désiraient, c'était un équilibre entre l'histoire et l'exploration. Après un Final Fantasy X trop linéaire pour des besoins scénaristiques et un douzième opus au scénario quelque peu décevant, notamment à cause de ses grands espaces laissant peu de place aux fameux check-points qui sont les éléments déclencheurs de nouvelles scènes, Final Fantasy XIII aurait du montrer cet équilibre tant attendu.
Malheureusement, ça ne sera pas le cas. On revient alors au système du dixième épisode (en un peu moins réussi). Le jeu se résume alors en un long couloir qui traverse plusieurs zones et qui est entre coupé de cut-scènes et de boss. En gros, on est dans un système de progression de la sorte : un couloir rempli d'ennemis, une cinématique ou une phase de dialogues, etc. jusqu'au boss au bout de la zone, avant d'arriver dans un nouveau couloir qui suivra exactement le même schéma que le précédent. Niveau linéarité, il est difficile de trouver pire, même si cet aspect ne sera pas présent durant tout le jeu. En effet, au bout de 20-30 heures de couloirs et de tutoriaux, on finit par arriver dans une grande plaine avec la possibilité de faire des missions et qui offrent enfin au joueur des phases d'explorations. Ce n'est pas trop tôt! Mais peut-être un peu trop tard. Seuls les plus courageux pourront donc découvrir cette immense plaine où vivent de nombreux monstres que l'on voit courir un peu partout. A partir de ce moment là, il sera possible de faire des missions qui consisteront à tuer certains monstres ou encore à trouver des trésors disséminés sur la carte.
On peut également ajouter que la construction du jeu ne prévoit ni villes (en fait, il en existe sous forme de zones, mais il est impossible de les visiter, d'y faire du shopping, etc), ni interactions avec des PNJ (personnages non jouables). Il suffit juste d'avancer jusqu'au point jaune indicateur de la sortie d'une zone sur la carte avec de temps en temps, la possibilité d'appuyer sur un switch pour faire fonctionner une machine, un ascenseur, un véhicule ou tout simplement pour ouvrir une porte. Il est donc difficile de se perdre dans FF XIII. Les magasins se situent dans les points de sauvegarde généreusement disséminés tout au long des zones que l'on arpente.
Concernant les décors, ils sont assez variés, puisque l'on devra traverser des forêts, des montagnes, des ruines, des villes en état de guerre, etc. Le bestiaire est assez varié et certaines bonnes connaissances pour les habitués reviennent avec des designs différents (Phunbaba, Nosferatu, Behemoth, etc).

Passons à présent au système de combat. Les ennemis sont présents dans le décor, il suffit de les approcher pour basculer dans l'écran de combat. Ce qu'il faut retenir, c'est qu'en bas à droite de l'écran, se situe la barre de vie de nos persos. Sur la gauche, apparaît la barre d'ATB (Active Time Battle) d'abord divisée en trois sections (d'autres sections s'ajouteront au cours du jeu). Chaque section de l'ATB correspond à une commande qu'il est possible d'entrer. On peut sélectionner trois ordres différents (magie de feu, de glace et d'éclair) ou bien les trois mêmes (attaquer, attaquer, attaquer). Bref, notre perso effectuera trois actions par tour. En haut à droite, se trouve la barre de "Break" de l'ennemi. Le but du jeu est ici de remplir cette fameuse barre pour casser la garde de l'ennemi et l'enchaîner à coups de gros combos destructeurs. Pour se faire, on dispose de "rôles". Il y en a 6 :
- L'attacker: pour attaquer (logique),
- Le Defender (faut il préciser?),
- Le Healer qui s'occupera de guérir les alliés,
- L'Enhancer qui fera des magies de soutien,
- Le Blaster qui fera des magies d'attaques,
- Le Jammer qui sera le spécialiste des altérations d'états sur les ennemis.
Chaque rôle est limité à ses spécialités, ainsi, un Attacker ne pourra pas utiliser de magies d'attaques (Blaster), ni des magies de guérison (Healer). Au joueur donc de trouver le bon équilibre en fonction des situations et des ennemis qui seront plus faibles envers un rôle en particulier.
Sur la "carte", en accédant à l'écran de menu, il sera donc possible de définir jusqu'à 6 combinaisons (appelées Optima) de rôles telles que : Attacker-Blaster-Healer ou encore Attacker-Defender-Enhancer, etc. En combat, il sera à tout moment possible de jongler entre ses 6 Optimas en appuyant sur la touche L1. Ce système rend donc les combats dynamiques, puisqu'il faut choisir l'Optima, entrer les commandes, faire attention à ce qu'il se passe pour éventuellement changer l'Optima et à nouveau entrer les commandes. Cela peut paraître complexe au début, mais on s'y fait assez vite. De plus, pour nous faciliter la chose, il est possible en sélectionnant la commande située sous la barre d'ATB de lancer une série d'actions prédéfinies par la console, ce qui permettra aux novices de ne pas trop se prendre la tête avec la sélection des actions dans un premier temps.
On ne peut contrôler les actions que du leader de notre équipe, les autres persos seront gérés par l'IA qui s'en sort généralement bien (mais qui peut parfois être source de frustrations) et qui agira en fonction des rôles que l'on aura décidé d'attribuer (un peu comme les Gambits de FFXII). Un peu plus tard dans le jeu, apparaîtront les invocations. Chaque personnage en dispose d'une qu'il récupérera dans le scénario. Pour les utiliser, il faudra faire attention à la barre de TP (Tactical Points) située sous la barre de vie. L'invocation apparaîtra alors aux côtés de notre perso et attaquera les ennemis à sa guise. Il sera à tout moment possible d'entrer en mode Drive qui transformera l'invocation en véhicule (la moto pour Shiva, le cheval pour Odin) afin d'envoyer aux ennemis une série de finish parfois dévastateurs. La barre de TP se remplit au fur et à mesure lors des combats ou après ces derniers, en fonction de la note obtenue.

Outre les TP, il y aura aussi des CP (Crystarium Points). Ils serviront à booster nos persos à la manière d'un Sphérier dans FFX. En effet, ici, on ne gagne pas de points d'expérience, ni de niveaux. Les persos disposent de 6 crystariums (ou sphériers) représentant chacun un rôle. En amassant un bon nombre de CP, il sera donc possible d'apprendre des nouvelles capacités, de débloquer un nouvel espace pour équiper des accessoires ou encore d'augmenter l'attaque, la magie et les points de vie. Chaque perso ayant des affinités avec certains types de rôles, il sera donc plus judicieux d'augmenter ces derniers. Ainsi, pour Vanilla, les rôles de Healer, Blaster et Jammer seront prioritaires. Ce qui peut se révéler énervant, c'est que les Chrystariums sont divisés en paliers et que pour en débloquer un nouveau, il faudra battre le boss de fin de chapitre. Cela limite donc le Level-Up pendant le jeu.
Le système de combat diffère beaucoup des anciens épisodes d'où la volonté de Square Enix de le dévoiler par étape au cours du jeu. Les Rôles et le Crystarium apparaissent assez après quelques heures, ce qui rend le début de l'aventure un peu pénible, en plus de ses longs couloirs.
Dans FFXIII, on ne gagne pas d'argent. Les fameux Gils se trouvent dans des coffres. Il est également possible d'en obtenir en revendant des objets récupérés après un combat. Ces derniers seront très importants puisqu'ils permettront aussi d'améliorer les armes et les équipements en leur faisant gagner des niveaux et en fonction d'un système de multiplicateur. Concernant le statut des persos, on peut également être déçu, puisqu'ici il ne s'agira que de gérer l'attaque et la magie. Aucune gestion de la défense, de la chance, etc. Les différentes pièces d'équipement permettront d'augmenter les points de vie, l'attaque, les magies ou encore la défense contre tel ou tel type d'attaque. Voilà à peu près tout ce qu'il faut savoir sur les combats.

Le fameux Crystarium.
Concernant la technique, Square Enix vient de nous démontrer qu'ils sont capables de faire un beau jeu sur PS3. Que ce soit au niveau des cinématiques, des décors, de la modélisation des persos ou encore des effets de lumières, Final Fantasy XIII est magnifique et visuellement très réussi. Chaque décor ou cinématique est un émerveillement pour nos pupilles. Ce qui contraste d'autant plus avec l'animation, certains persos courent bizarrement (Sazz) ou encore l'effet Bio Hasard 1, à savoir que contre un mur ou un obstacle, le personnage continue à courir sur place.
Pour ce qui est de la musique, un des points forts de la série, ici elles sont plutôt inégales. A certains moments, surtout lors des combats ou encore des boss, on a le droit à une piste qui va parfaitement coller à l'action et qui pourra même mettre le joueur en transe et à d'autres, de la musique d'ascenseur ou d'attente téléphonique. Des thèmes qui ne resteront pas gravés dans la mémoire des fans. Le Prélude et Fanfare (thème de fin de combats) inhérents à la série, ont pour on ne sait quelle raison disparu au grand regret des fans.
Au niveau de la durée de vie, il faut compter entre 45 et 55 heures pour finir le jeu, ça peut être beaucoup plus long. Il est seulement dommage que les 30-25 premières heures se passent dans des couloirs qui semblent sans fin et qui pourront blaser certains joueurs. La Replay Value tient ici du fait que même le jeu finit, il est possible de revenir dans sa partie avec quelques nouveautés: un nouveau boss, l'élargissement du crystarium à son dernier palier permettant de booster nos persos pour qu'ils soient à même de massacrer des monstres qui étaient impossibles à affronter auparavant pour découvrir une nouvelle partie de la plaine de Pulse. Pour les fans de trophées, il leur faudra un peu plus de 150 heures de jeu pour atteindre le platinum. De plus, 64 missions seront à faire, et si on peut en faire certaines lors de la première partie, d'autres devront attendre car trop difficiles. Bref, il y a de quoi faire, même si pour un FF, c'est un peu léger.

Snowe et Shiva en mode Drive: une moto.
Enfin, concernant la difficulté, FFXIII est difficile. Même si le jeu semble avoir été fait pour également séduire les novices, ces derniers se tireront les cheveux devant certains boss. Que les connaisseurs ne rient pas, pour bon nombre d'entre eux, la même chose arrivera sur la plaine de Pulse, quand ils rencontreront un ennemi surpuissant qui les mettra chaos en une attaque. Dans FF XIII, on mange pas mal de Game Over. Le point le plus frustrant est surtout dû au fait que si le leader meurt au combat, la partie se termine, même si les deux autres sont encore debout. Seul le leader peut utiliser les objets, certes, mais pourquoi un "Raise" (magie de résurrection) de Vanilla ne pourrait pas remettre le leader sur pied ? Heureusement, contrairement aux autres épisodes, on recommencera la partie juste devant l'ennemi qui nous aura massacrés, on aura donc la possibilité de le retenter ou bien de le fuir.
Malgré un système de combat très intéressant et addictif, force est de constater que ce FFXIII est une petite déception. En effet, il faudra supporter une vingtaine d'heures de couloirs avant d'avoir la possibilité d'explorer un tant soit peu le monde de Pulse. Heureusement que l'intrigue est là pour faire passer la pilule. Cet opus ne sera donc pas LE RPG de cette génération de console et c'est assez paradoxal, car il reste un jeu relativement agréable pour son côté esthétique, mais aussi pour les phases de réflexions que nous accorde son système de combat. On va donc dire que Final Fantasy XIII est un bon jeu, mais un mauvais Final Fantasy.
SUPPOS : 3,5/6





Mon Patient Shion est très gentil, trop gentil avec Final Fantasy XIII. Déjà peu fan de cette licence, et de manière générale détestant ce genre de RPG japonais, je suis désormais totalement dégoûté : un jeu de couloirs avec des cinématiques à n'en plus finir, avec des personnages façon Ken et Barbie et avec un scénario pour lycéen boutonneux... on s'emmerde, on enchaîne combat sur combat sans la moindre motivation. C'est une catastrophe vidéoludique. Mais où est le jeu de rôle là dedans bordel de sprite !? Dans un jeu de rôle on est libre, on fait des choix, on ne passe pas son temps à regarder des cinématiques ! Allez 1 suppo quand même pour la réalisation, je suis bon.