[RETROGAMING] La série DONPACHI / Arcade
DonPachi est l'un des tous premiers gros "manic shooter", des jeux de dingues dans lesquels on fracasse à tout va en slalomant entre les tonnes de boulettes roses que nous
crachent la trousaine d'ennemis à l'écran ! Vous connaissez sûrement le série de Cave
initiée en 1995 avec l'extraordinaire DonPachi. Revenons sur les 4 premiers jeux de la série.
DONPACHI (1995)
Le jeu a été adapté
sur Saturn et Playstation en 1996 (Japon)
DonPachi sort en 1995, est issu du génie de la toute nouvelle boite nommée Cave, construite sur les ruines de la
société Toaplan (à qui l'ont doit par exemple Batsugun, le "père" des manic shooter, sorti en 1993).
La 1ere chose qui frappe dans ce jeu, ce sont les graphismes, qui portent indéniablement bien la pate Toaplan/Cave, avec ces tanks de 4 étages regorgeant de détails "fait main" et
des explosions de toute beauté dans tous les sens.
Frénétique s'il en est, DP n'en reste pas moins hyper lisible et sacrément jouable. L'avantage des boules roses des ennemis étant leur extrême visibilité, nous permettant de slalomer sans
problème tout en explosant la horde de parasites qui emplissent l'écran. En comparaison, jouez a Dimahoo où tout le monde lance des petits ronds jaunes, et vous comprendrez le sens du mot
"bordel"...
La jouabilité est donc au poil, de par la lisibilité de l'écran mais aussi grace à un level design d'une logique imparable qui permet d'anticiper naturellement les trajectoires des ennemis,
nous plongeant directement dans le feu de l'action. les "hit-boxes" de notre petit vaisseau sont aussi très bien placée et il n'est pas rare d'éviter avec joie une explosion imméritée à cause
d'un malheureux pixel qui dépasse comme c'est le cas dans R-Type par exemple...
Les vaisseaux justement... au nombre de 3, ils offrent chacun un style de tir et une smart bomb différente, additionnée au désormais célèbre laser qui vous ralentit mais ratiboise tout ce qui
passe dans une ligne de quelques pixels devant vous ... La smart bomb alliée au laser offrent une protection totale contre tous les projectiles ... indispensable contre les boss !
Une autre particularité de DP c'est le 'hit counter' qui amasse le nombre d'ennemis abattus à la chaîne ... le faire monté est dur, mais ô combien jubilatoire. Pour la durée de vie, rien a
dire... 7 niveau hyper jouissifs vous conduisant à une nouvelle mission (qui consiste a refaire le même chemin avec une difficulté encore plus inhumaine) pour finir avec le vrai boss du
jeu... l'inimitable abeille géante qui hantera toute la série !
DODONPACHI (1996)
Le jeu a été adapté sur Saturn (1997) et Playstation (1998) au
Japon
En 1996 vint DoDonPachi. N'y allons pas par quatre chemins, au même titre qu'un Radiant Silvergun, un Layer Section ou un Ikaruga, ce jeu est CULTE.
Réussir un jeu encore plus énorme que DP tenait de l'utopie... Cave l'a fait.
On retrouve nos trois vaisseaux identiques à DP et nos habitudes de manic-shooter d'entrée, mais dès le début, ce jeu est "PLUS".
DDP pousse toutes les qualités de son son prédécesseur à leur paroxysme, gommant par la même ses défauts. ce jeu est le SEUL exemplaire PARFAIT du manic shooting. sans fausses notes, sans
accrocs, une perle parfaitement ronde sortie d'on ne sais trop où. une telle perfection est inhumaine : alliance parfaite entre une gameplay démoniaque, une frénésie explosive et une démence
maniaque. DDP c'est de la 2D pure : aucun chichi, juste du sprite et du pixel, pas un polygone, rien. La construction de niveaux est religieuse, on voit tout, on sait tout, et on en prend
plein la gueule quand même.
A deux, le jeu prend encore une autre dimension, les tirs emplissent l'écran, on slalome comme des dieux entre les boules ennemies et on sourit béatement (ou on gueule "yahooo" à
chaque exploit qu'on réalise en se sortant quasi miraculeusement d'une situation impossible grâce à cette jouabilité merveilleuse).
Irréprochable ... LE jeu, pur, simple. Un chef d'oeuvre !
DODONPACHI II BEE STORM (2001)
Difficile de porter un numéro 2 quand on se prétend de la lignée d’un Dodonpachi. DoDonPachi II Bee Storm pointe pourtant le bout de son fuselage en 2001.
Il est développé non pas par Cave mais par I.G.S. à Taiwan. Trois modes de jeu sont présents : Practice avec seulement 4 stages, Combat présentant le jeu complet et Internet Ranking où la
difficulté a été revue à la hausse.
On retrouve toujours nos 3 vaisseaux mais cette fois ci les pilotes ont des visages (et ils sont aussi charismatiques que des portes de toilettes publiques)...
En fait, quand on a jouer a DDP, ce DDP2 sent la repompe. Outre la refonte graphique qui incorpore désormais des effets 3D pour profiter de la puissance de bestioles comme la PS2, c'est quasiment
le même jeu, les boss ressemblent en tout point à ceux de DDP, les niveaux changent au final assez peu. Mais c'est beau et lisible, super jouable, et surtout bien plus accessible qu'un
manic shooter de base.
Quoi qu'il en soit et malgré ma déception ce jeu est excellent. Un nouveau type de gameplay fait son apparition avec l'option "scratching" qui propose tout simplement de slalomer à mort dans
tous les sens (certains éléments du décors deviennent "offenssifs", à savoir qu'il vous barrent carrément la route, reste 2 solutions : les défoncer où les esquiver ... ça rend la chose encore
plus jouissive). Ce mode vous permet en outre de monter une barre de puissance et d'obtenir une nouvelle smart bomb.
La seule fausse note reste la disparition des riffs acérés du rock de DDP au profit d'une techno d'ascenseur monotone et au final tout simplement merdique. Même si il est très bon d'un point de
vue objectif, cet épisode 2 de DDP s'affiche comme une déception pour qui connaît DDP, mais reste un jeu monstrueux pour les autres.
DODONPACHI DAI OU JOU (2002)
Le jeu a été adapté sur PS2 en 2003 au Japon
Pour le 4ème volet de DonPachi en 2002, on retrouve Cave aux commandes. La recette de DoDonPachi Dai Ou Jou est simple : on reprend les ingrédients qui ont
marché, on affine la sauce, on rajoute quelques épices, etc...
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La sauce, c'est les niveaux. le level design ressemble encore une fois à s'y méprendre a DDP, a quelques changement près.
1er changement : seulement 2 vaisseaux, exit l'hélico et son shoot directionnel, on a le choix entre le shoot frontal et le dispersé, la préférence shoot/laser se fait en choisissant entre 3
personnages.
Niveau épices, le compteur à combos grimpe à toute vitesse et offre l'item "hyper charge" ... mais rien a voir avec les armes au maximum, l'hyper charge s'utilise à la place des bombes.
avec des effets différents : annule les tirs à l'écran, rend invincible une demi seconde, booste monstrueusement le tir pendant quelques dizaines de secondes, accélère légèrement les tirs
ennemis (hé wai, y'a aussi des pièges). Bien sympa.
En gros cet épisode vaut vraiment son pesant d'cacawettes. Le jeu gagne non seulement en lisibilité, mais aussi en finesse (malgré le retour à la 2D pure), en richesse et se voit agrémenté
d'un "boss mode" (appelé Death Label) où l'ont combat des boss survoltés avec l'armement max et 5 hyper charge d'office ... royal !
A mi chemin entre le remix et la véritable suite, l'épisode 4 de DonPachi a au moins le mérite d'apporter une nouvelle évolution et de satisfaire les fans du second volet comme ceux du
3ème.
Article MAJ le 19/09/2012