TEST : ELDER SCROLL IV OBLIVION / XBOX 360
Développeur : Bethesda
Editeur : 2K Games
Support : Xbox 360
Année : 2006
Elder Scroll IV Oblivion était le jeu le plus attendu depuis le lancement de la Xbox 360. 4e opus de la série culte des jeux de rôle Elder Scroll, c'est le dernier héritier des
vrais jeux de rôle dans la lignée de la série Ultima des années 80. Alors est-ce le RPG ultime ?
Tout débute plutôt mal, vous êtes en prison ! Heureusement, coup de bol ou signe du destin, l'Empereur vient utiliser un passage secret qui se trouve dans votre cellule (bah voyons
!) pour fuir de mystérieux agresseurs. Il en profite alors pour vous confier une mission des plus importante avant de mourrir : sauver son royaume. Pas de problème... vous êtes l'élu !
Allez hop en route !
Vous en profitez alors pour définir vos caractéristiques comme dans tout bon jeu de rôle qui se respecte : race, signe, classe, compétences... Vous créez même le visage de votre héros. Vous
possedez plusieurs caractéristiques (force, endurance, agilité, etc...), des points de santé, de fatigue et de magie. En fonction de vos choix vous serez plus ou moins doué dans certains
domaines, le guerrier sera expert des combats bien sûr, le mage expert en magie et le voleur expert en discrétion. Pour monter de niveau il faudra faire évoluer vos compétances majeures (et être
très patient !).
Liberté de jeu
C'est la caractéristique principale de la série et c'est ici à nouveau très réussi. Vous pouvez suivre la quête principale qui est très prenante, ou faire ce que vous souhaitez, visiter les
villes et villages, effectuer les quêtes secondaires, rencontre des gens, flaner dans les forêts et montagnes, cueillir des fleurs, fabriquer des potions, "nettoyer" les donjons et
ruines, voler les pauvres gens... Vous pourrez même acheter (ou voler!) un cheval pour vous déplacer plus rapidement. Aucun chemin à suivre, vous pouvez aller ou bon vous semble sur la
carte, sachant que plus vous vous éloignez des sentiers connus, plus vous risquez de rencontrer de la "racaille".
(C'est là qu'on repense au fameux RPG immonde "Fable" de Lionheart qui se voulait revolutonnaire...)
Cà c'est moi... Quoi ?! Elle vous plait pas ma tronche ?
Dans Oblivion la gestion du temps qui passe est un élement important : Les jours et les nuits défilent, et contrairement à Morrowind les magasins ferment la nuit. Les personnages
"non-joueurs" ont une bonne IA et peuvent même parler entre eux et ainsi vous apprendre des choses intéressantes. Le système de dialogue a été revu, avec un beau zoom sur le visage du personnage
rencontré, celui ci aura différents fiacès en fonction de la conversation. Il reste encore des problèmes de traduction, mais bon cà peut aller malgré tout.
Les combats ont fait l'objet d'un petit lifting depuis Morrowind, la gestion arme/bouclier est efficace, et les combats sont agréables (si j'ose dire !). Il est conseillé de jouer en mode
1ere personne, bien plus immersif que la vue 3e personne où le personnage semble "flotter".
La gestion des nombreuses options (selection d'objets, d'habits, de sorts, cartes, détails de missions...) est très bien faite, après un petit temps d'adaptation vous navigerez facilement dans
les menus.
Belle réalisation
Vous découvrirez un excellent moteur graphique, le moteur Havok de Half Life 2. Les graphismes sont impressionnants, la distance d'affichage est affolante... On est absorbé
littéralement dans le jeu, la végétation est entièrement animée, les ruines et édifices sont superbes, les donjons sont sombres (n'oubliez pas votre torche !), le ciel est fabuleux, de jour comme
de nuit, et les passages vers Oblivion terrifiants. Vous pouvez rester en admiration devant un bout de paysage... avec une vue dégagée qui peut porter à plusieurs km ! Vous etes vraiment plongé
dans un autre monde qui vous fait oublier la réalité (et le temps qui passe... bonjour les nuits blanches !). Quant aux musiques elles sont très bien adaptées au jeu, elles sont épiques à souhait
et font penser au Seigneur des anneaux.
Admirez ces graphismes et la profondeur de champs !
Le framerate n'est pas parfait par contre... tout spécialement lors des temps de chargement (le jeu chargeant en continue les décors en fonction de votre emplacement)... Cela est encore plus
visible lors des déplacements rapides à cheval. Mais le jeu reste 100 % jouable, pas d'inquiétude. Les temps de chargement lors de l'entrée ou de la sortie d'un batiment sont quant à eux assez
correct.
Malgré ses défauts, inconsistance du framerate, quelques bugs, dialogues parfois mal traduits, nous restons en admiration totale devant un jeu aussi complet, aussi immersif, apportant un
sentiment de liberté totale. Le rêve absolu de tous les gamers des années 80 fans de Ultima, qui à l'époque devaient se contenter de "cases" pour déplacer leur personnage et avoir beaucoup
d'imagination. Aujourd'hui cette imagination se concretise directement en visuel à l'écran ! Chapeau ! Le plus beau et plus grand jeu de rôle de l'histoire du jeu vidéo.
Akalabeth (Ultima 0), là ou tout a commencé en 1979 ! Le graphisme a légérement progressé depuis :-)
SUPPOS : 6/6