[RETROGAMING] The Need For Speed / 3DO
THE NEED FOR SPEED
Support : 3DO
Existe également sur PC, Saturn et
Playstation
Développeur/Editeur : Electronic Arts
Année : 1994
Avant de se transformer en simulation de beauf adepte de tuning de mauvais goût, avide de figures foireuses sur les parking de
supermarchés sous les yeux de blondasses sili(con)ées qui couinent de plaisir en voyant jackie faire fumer ses pneus, The Need for Speed 1er du nom était un jeu directement inspiré de Test Drive
sans fioritures inutiles : des caisses d’enfer, circuits sur route ouverte, un flic et des samaritains en caisses poussives et c’était parti pour une bourre à minimum 250 km heure sans se poser
de questions.
SCENARIO
Un scénario pour un jeu de bagnoles ? Perso je vois pas l’intérêt à moins d’adhérer à la catégorie citée dans l’intro (le beau gosse qui rafle les caisses des autres, puisque c’est le meilleur,
en tombant les nanas croisées sur sa route et qui vont mouiller le siège passager en fonction de la vitesse atteinte). Ici le but du jeu consiste à arriver le premier contre votre adversaire nommé x-man (le même que sur Atari 2600 ?) à travers 3 courses (ville, montagne,
bord de mer) divisées en trois segments.
REALISATION
Vous devrez donc choisir votre bolide et celui de votre adversaire parmi 8 voitures de sport :
Porsche 911, Lamborghini Diablo, Ferrari 512 TR, Mazda RX-7, Dodge Viper, l’Acura NSX, la Corvette ZR-1 et la Toyota Supra T. L’équipe de programmeurs a travaillé avec le magazine spécialisé américain Road & Track pour plus de réalisme, ce qui nous donne un style de conduite
et des performances radicalement différents selon la voiture choisie.
Un petit film en FMV présente sommairement la voiture en pleine action, les véhicules et leurs caractéristiques sont également consultables avant de faire son choix. Les véhicules sont
malheureusement modélisés de façon grossière (sur les deux vues extérieures), on préférera la vue interne bien plus jolie et surtout calquée sur l’intérieur réel de chaque voiture.
Pour ce qui est des décors, NFS dispose de paysages modélisés à base de polygones texturés, ce qui donne une belle claque graphique pour l’époque mais au détriment de l’animation poussive. Un des
seuls jeux de course intéressant de l’époque sur 3DO est Road Rash, bien plus rapide niveau animations mais contrairement à Need For Speed il dispose d’une technique de bitmaps zoomés, choix plus
moche graphiquement mais à la vitesse décoiffante. Les programmeurs ont fait le choix de beaux graphismes, on ne pouvait pas tout avoir à l’ère des 32 bits.
GAMEPLAY
Avant de disputer la course, et une fois la voiture choisie, plusieurs options s’offrent a vous :
- activer ou non l’ABS et les tractions,
- regarder ou pas les commentaires douteux de votre adversaire en fonction du résultat de course,
- sélectionner le mode contrôle du véhicule (joystick ou pad),
- le choix de la transmission (boite auto, semi-auto ou manuelle).
La difficulté augmente légèrement en fonction du niveau choisi, ce qui aura pour conséquence de placer sur la route une circulation plus dense (avec des réactions d’automobilistes très agréables
comme se rabattre sur votre file alors que vous déboulez derrière a plus de 300 kilomètres/heure par exemple) et des flics un peu plus collants qu’a
l'accoutumée.
Les voitures sont équipées de détecteurs de radar, gadget complètement inutile puisque si vous passez devant la police suffisamment vite, ils
n’auront aucune chance de vous rattraper. Dans le cas contraire, plusieurs amendes vous feront perdre vos maigres crédits (au nombre de 4) et vous n’aurez pas la chance de pouvoir finir les
circuits en totalité.
Trois vues sont proposées pour disputer les courses : vue intérieure, vue rapprochée et vue éloignée. Seule la vue intérieure est jouable (les
vues externes demandent trop de calculs à la pauvre 3DO et transforment une course de bolides en sprint de péniches dans de la mélasse). De plus les collisions sont beaucoup plus précises qu’en
vue externe, où il arrive parfois qu’on se retrouve dans le décor alors qu’on a frôlé une voiture sans la percuter. Par contre il est assez énervant d’avoir à subir un changement de vue
intempestif au cours d’une collision avec un autre véhicule ou en cas de sortie de route, vue se mettant automatiquement en position éloignée, probablement pour admirer l’accident mais idéal pour
déconcentrer le joueur.
Concernant les replays de courses, le choix est très vaste pour admirer vos exploits sous tous les angles : image par image, vue hélico, vue d’une voiture imaginaire nous poursuivant, vue
latérale, vue « high-light real » qui nous refait voir les meilleurs moments de la course, etc…
DUREE DE VIE
Très courte malheureusement… trois malheureux circuits divisés en trois segments, il ne faudra qu’une demi journée pour en venir a bout. L’adversaire n’étant pas bien véloce, je vous conseille
dés le départ de vous handicaper en prenant une voiture aux performances moindres que celle que vous lui choisirez. C’est le seul moyen de mettre un peu de piment dans la course et ne pas avoir
l’impression de courir contre Gilbert Montagné.
BANDE SON
Correcte. Pas de bruits d’ambiance, on n’entend que les crissements de pneus, la sirène de la police et les bruits des moteurs (réalistes mais pas assez « rageurs » a mon goût). les
bruits de collisions sont par contre un peu étranges, et pas très réalistes, les voitures sonnent « creux », un peu comme si on entrechoquait deux canettes vides. Les musiques quant à elles sont
tout ce qu’il y a de plus banal… On peux choisir également le son en Dolby Durround ou mono avant chaque départ de course.
Les puristes de l’arcade feront la tronche devant l’animation trop lente mais Need for Speed est plus à prendre
comme une simulation qu’une course de barge comme Road Rash, la beauté des décors et la qualité des FMV nous font oublier ce "petit" défaut. Plus de circuits auraient été également bienvenus,
erreur corrigée sur la version Playstation.
SUPPOS : 4/6