TEST : OUENDAN 2 / Nintendo DS
Developpeur : Inis
Editeur : Nintendo
Genre : Rythm’n Game
Support : Nintendo DS
Année : 2007
Disponible en import Jap. Uniquement
Comment parler de jeux musicaux sur DS sans parler de la série des Osu ! Tatakae! Ouendan! ? Vous en conviendrez, c’est tout simplement impossible. Depuis la sortie du premier épisode en 2005, à l’époque où la DS n’était encore qu’une toute petite console sans grands hits, le jeu est devenu un vrai phénomène de société… au Japon (vive l’import). Malgré ce succès, les joueurs occidentaux désespéraient. Verraient-ils, un jour, la couleur du boîtier dans leur magasin favori ? Nintendo, la main sur le cœur, a bien essayé de sortir une version occidentalisée de Ouendan : Elite Beat Agent. Malheureusement le résultat fut bien peu convainquant. Le jeu avait perdu au passage tout le charme qui faisait de lui un incontournable et avait complètement été américanisé, aussi bien dans les planches que dans la playlist. Ce n’est que 2 ans plus tard qu’Inis décida de remettre le couvert, au plus grand bonheur des fans. Baptisé pour l’occasion Moero! Nekketsu Rhythm Damashii Osu! Tatakae! Ouendan 2 (atchoum), je ne peux vous expliquer le bonheur que le jeu m’a procuré aux premiers contacts avec cette si petite cartouche…
Dois-je réellement rappeler le principe déjà si connu de Ouendan ? Vous voilà devant un jeu de rythme, le but est relativement simple à comprendre. Vous devez toucher en rythme des petits ronds ornés d’un numéro au moment où un cercle, qui se rapetisse autour du rond, vient à toucher ses parois. Les numéros vous indiquent bien sûr l’ordre dans lequel vous devez effectuer tout cela. Quelques fois, c’est une petite balle qui roule sur des sortes de rails que vous devrez suivre, à sa cadence, sans relâcher votre stylet. À d’autres moments, vous devrez faire tourner une roue le plus vite possible pour faire monter une jauge et gagner le maximum de point. À m’entendre, on peut largement penser que s’en est tellement simple, que cela en devient facile. Détrompez-vous, toucher en cadence ces petits cercles relèveront de vous une extrême patience. Terminer une musique sans commettre une seule et unique faute vous prendra bien du temps. Pour savoir si votre touché est exécuté au bon moment, un petit score s’affichera. 300 vous indique un tempo parfait ; 100, un peu moins bien ; 50, presque dans le rouge. À la fin de chaque chanson, un petit récapitulatif vous est fourni avec en prime, votre rang. De E pour les plus mauvais jusqu’à S pour une musique parfaitement maîtrisée. Votre score est lui aussi affiché, d’autant plus qu’il est primordiale. Il vous permettra par exemple de débloquer de nouvelles musiques, des images, de nouveaux modes de jeux. Car oui, pour les plus entraînés d’entre nous, une fois dépassé les 50 000 000 de points, le mode « Hidden » s’offrira à vous. Cette option, comme son nom l’indique, masquera les cercles pendant la mélodie que vous choisirez, ce qui vous obligera de jouer totalement « au feeling », ce qui demande une connaissance impeccable de l’air.
Avec un nom pareil, ne vous étonnez pas si je vous dis que le jeu est entièrement en japonais. Bizarrement, cela ne gène en rien la compréhension, le menu est d’une simplicité déconcertante, 1 petit Ouedan pour le mode solo, 2 pour le mode multijoueur. Autant vous dire que vous n’aurez aucun mal à parcourir les divers menus, surtout qu’il n’y en a pas des masses. Vous entrez dans le jeu en choisissant votre niveau de difficulté. Là encore, aucun problème, les niveaux facile, normal et difficile sont exactement reconnaissables de par l’âge des Ouendan que vous incarnerez. Des plus jeunes pour le niveau facile, aux plus âgés et expérimentés pour le niveau difficile. Un niveau de difficulté « extra hard » pourra être débloqué par la suite. Dans ce niveau-ci, la difficulté monte d’un GROS cran. Ici, exit les gros manteaux de cuirs, place aux tenues légères. Vous n’incarnerez plus d’Ouendan, mais de jeunes écolières pom-pom girls, toutes mimi, toutes jolies, aux formes plutôt avantageuses comme les Japonais les dessinent si bien.
Vous entrez maintenant dans un tout nouveau quartier pour vous, celui du jeu. Pour ceux qui auraient joué au premier opus, c’est le choc, le quartier est enfin en 3D pour le plus beau des effets. La navigation est simple, vous vous dirigez sur la carte à l’aide de votre stylet en la déplaçant où bon vous semble, à la recherche de personne à soutenir. Soutenir ? C’est le mot juste. Dans un jeu tel qu’Ouendan, vous n’incarnez pas des supers héros bravant mille et un dangers, non loin de là, simplement des espèces de pom-pom boy qui soutiennent et qui aident différentes personnes à réussir l’improbable à l’aide de danses et autres subtilités du genre. Si vous effectuez bien votre mission, toucher les cercles en rythme, l’histoire se passera pour le mieux, mais si par malheur vous avez du mal, l’histoire se passera nettement moins bien. Et que serez la série des Ouendan sans ses histoires complètement loufoques et décalées ? Rien, je vous le dis moi. Passant par une jeune patineuse qui rêve de passer pro, comme sa défunte sœur, jusqu’aux groupes de « grosses madames » qui veulent sauver leur idole pour terminer avec un soleil qui s’éteint et une Terre à sauver. On retrouve même des continuités dans les histoires avec notamment le jeune garçon lycéen, déjà présent dans Ouendan 1, qui veut maintenant intégrer une grande école. Bref, encore plus de subtilités qui rendent le jeu particulièrement attachant. Encore une fois, même si la langue est un frein à la compréhension de chaque histoire, on peut aisément deviner chacune d’entres elles grâce aux planches qui parsèment le jeu.
Ce qui frappe d’emblée quand on joue pour la première fois au second opus et que l’on a déjà profité des joies du premier, c’est le style graphique employé. Certes, il n’a pas vraiment changé, cela reste le même style de dessin, mais tout de même. Les planches sont dorénavant bien plus soignées, les traits sont bien plus fins et le rendu est incontestablement meilleur. Au cours d’une musique, on peut apercevoir à l’écran les danseurs modélisés en 3D. Celle-ci est tout à fait sommaire et aurait largement gagnée à être améliorée, mais qu’importe, ce n’est pas vraiment ça qui compte. Autre chose qui frappe, c’est l’apparition d’un autre groupe de danseurs tout de bleu vêtu. Cela ne change en rien le gameplay qui reste identique aux deux camps, mais cela change radicalement le scénario. Les deux camps ne cessent de s’affronter mais seront, au final, obligé de s’unir contre la menace de la fin du monde. Ce qui parait évident et ce qui est le plus gros changement par rapport au premier opus, c’est bien entendu la playlist. Ici nous avons droit à un large choix de morceaux dont les genres et les registres diffèrent énormément pour attirer un public plus large. Variant entre un « Monkey Magic » complètement délirant, un « Countdown » tout à fait dynamique sans oublier un « Believe » très reposant. Vous vous en douterez, chaque musique a un rapport logique avec le thème abordé. De plus, même si nos préférences pour tel ou tel musique s’installent, on se surprend à aimer chacune d’elles.
Les premiers contacts avec Moero! Nekketsu Rhythm Damashii Osu! Tatakae! Ouendan 2 peuvent paraître rudes, l’habitude des titres présents dans le volet précédent est encore bien trop forte, le souvenir gravé de l’opening de FMA pour la chanson finale. Cela peut dérouter, c’est bien vrai et il faut avouer que l’on ne prend vraiment son pied qu’au bout de quelques heures de jeu, quand la difficulté vient à monter. Il faut aussi être honnête, le jeu peut paraître un tantinet plus facile que le premier volet malgré les niveaux de difficultés… L’habitude et l’entraînement peut-être ? Le nombre de mélodie a quant à lui était revu à la hausse, pas moins de 19 dont, 3 déblocables, contre 15 dans le premier opus. Le titre se gratifie également d’une sorte de mode « replay » dans lequel vous pouvez enregistrer une musique entièrement si vous voulez par exemple frimer avec votre score parfait et prouver que vous êtes le meilleur : ). Autre nouveauté, qui faisait raller les joueurs du premier opus, et qui est apparu dans Elite Beat Agent, c’est la possibilité de passer l’introduction d’une musique. Dans le premier épisode, après un échec, vous recommenciez depuis le début et deviez vous recoller chaque intro. Bien énervant quand la chance n’est pas avec vous, surtout pour les entrées les plus longues…
Le mode multijoueur, lui, n’a pas changé d’un poil. Vous pouvez toujours vous affronter contre quelqu’un ne possédant pas le jeu (jusqu’à 4 personnes max.). Le fun en est malgré tout atteint et est bien moins présent du fait que seuls 5 morceaux sont disponibles et que la difficulté n’est pas paramétrable. Ce qui rend les parties lentes et sans grand intérêt. Vous avez toutefois toujours la possibilité d’affronter, encore une fois, jusqu’à 4 adversaires possédant chacun Moero! Nekketsu Rhythm Damashii Osu! Tatakae! Ouendan 2 et c’est tout simplement là que le mode multi prend tout son sens. Si votre jeu est terminé à 100%, tous les niveaux de difficultés et toutes les chansons vous seront alors accessibles. Dans l’un ou l’autre mode, vous vous affrontez sur le morceau de votre choix avec pour seul objectif, avoir le meilleur score. Petite nouveauté, la possibilité de gêner votre adversaire (écran qui tremble, cercles de plus en plus petits…). Dans cette version vous avez également la possibilité d’envoyer vos replays à vos amis et d’envoyer une démo du jeu en téléchargement à quelqu’un qui ne le possèderait pas (une erreur)... Finalement, le seul reproche que l’on pourra adresser à ce Ouendan deuxième du nom, c’est le manque cruel du mode online qui aurait permis au titre de se faire un véritable nom au côté des plus grand. Car bien que Ouendan 2 soit d’une richesse incroyable et que sa durée de vie n’est que des plus conséquentes, certains n’accrocheront pas et laisseront vite tomber le jeu…
Conclusion
Les + :
+ Graphismes et dessins d’une qualité largement supérieur
+ La bande-son toujours aussi prenante et agréable
+ La prise en main et le plaisir quasi immédiat
+ La difficulté parfaitement dosée
+ Le système de replay
+ La possibilité de « skipper » les intros
Les - :
- Un mode online qui n’aurait pas été de refus
- Certains n’apprécieront pas le genre
- Modélisation des personnage en 3D assez sommaire
Au final :
Si vous n’avez jamais goûté aux joies que procure un Ouendan, il serait grand temps de foncer. Après un premier opus totalement réussis et un « Elite Beat Agent » bien en deçà des
espérances, Inis nous prouve à travers ce Moero! Nekketsu Rhythm Damashii Osu! Tatakae! Ouendan 2 que les jeux musicaux leur réussissent pour
le mieux. Corrigeant les quelques défauts de Ouedan premier du nom, reprenant les points fort de Elite Beat Agent, revoyant le nombre de mélodies à la hausse et en gardant toujours son
esprit totalement décalé et rigolo à souhait. Il serait bien dommage que vous passiez à côté de ce hit de la DS qui maintenant s’achète pour une bouché de pain. Le seul gros regret que le joueur
pourrait avoir et qui a pourtant été mainte et mainte fois réclamé est le manque flagrant d’un mode online qui aurait permis au titre d’allonger encore un peu plus sa durée de vie déjà bien
conséquente. Mais arrêtons de cracher sur ce joyau, Ouendan 2 est un jeu accessible à tous, destiné à tout le monde et il serait dommage de s’en priver.
SUPPOS : 5/6
Testé par Lolo13